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COMMERCIALISATION DES PFNL CONGOLAIS

4- La filière des rotins

Jusqu'au début des années 1980, et dans le cadre des "gesticulations" qui se succèdent depuis près de trois décennies au chevet des forêts tropicales, le bois ou plutôt l'arbre a régulièrement caché les produits forestiers dit "mineurs" ou "secondaires". Mais depuis lors, on a observé chez les chercheurs, ONG et administrations forestières nationales, un grand engouement pour les produits forestiers non ligneux (PFNL) des forêts tropicales humides. Cet engouement a été en grande partie provoqué par l'intérêt toujours accru que les paysans et citadins manifestent pour ces PFNL.

L'urbanisation croissante, les influences extérieures, la paupérisation et certains événements macro–économiques ont amené les citadins et les populations rurales des régions forestières tropicales à s'intéresser plus que par le passé aux PFNL. Cette "redécouverte" et la "ruée" vers les PFNL qui s'en est suivie ont suscité chez les "développeurs" de tout bord diverses préoccupations liées à la gestion durable et à la valorisation de ces ressources.

a) Les rotangs : PFNL très demandés dans le milieu urbain

L'exploitation lucrative des rotangs est une activité très importante dans la plupart des localités du Congo (urbaines comme rurales). Elle touche 10 % des ménages de nos sites d'étude et consomme une part non négligeable du temps des personnes concernées (15 jours par mois pour les artisans). Elle rapporte en moyenne 350.000 FCFA par an aux coupeurs vendeurs et aux artisans.

Les ressources monétaires procurées par le rotin sont déterminantes non seulement en termes de valeur absolue ou relative mais aussi et surtout à cause de leur caractère "immédiat" ou

"rapide" et relativement régulier qui fait d'elles un grand moyen de faire face aux difficultés de trésorerie courantes (achat de pétrole, savon, médicaments...)

L'exploitation du rotin participe à l'allègement du sous–emploi et du chômage, permet à certaines personnes d'avoir un revenu, d'accroître leurs disponibilités en numéraire, de satisfaire leurs besoins et ceux de leur famille. Et l'argent procuré par le rotin contribue au développement d'autres activités lucratives (exercice d’un petit commerce par exemple).

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b) La ville, principal facteur d'accélération de l'exploitation des PFNL

Il y a quatre décennies environ, les quantités de rotangs prélevées dans les forêts du Congo étaient très réduites parce que destinées presque exclusivement à une utilisation traditionnelle (réalisation des hottes et paniers, construction des cases...), car elles intervenaient en milieu rural et dans le cadre d'une économie domestique. Le Congo, comme l'ensemble des Etats de l'Afrique centrale, était un pays à dominante rurale. Depuis lors, la conjonction de plusieurs éléments a entraîné un accroissement vertigineux de la population urbaine. Les différentes localités que nous avons visitées ont vu leur population doublée ou même triplée pour certaines.

Au niveau des villes, cette explosion s'est accompagnée de profondes modifications ou mutations des modes de vie, sous l'influence de l'occidentalisation et du brassage des populations de diverses origines. L'utilisation massive des objets en rotin est à mettre à l'actif de plusieurs facteurs parmi lesquels ces changements ou mutations tiennent une place de choix. Le développement de la ville a apporté avec lui l'utilisation de salons, berceaux, penderies, abat–jour, cache-pots... totalement inconnus des populations autochtones, et à la fabrication desquels le rotin se prête facilement. La demande accrue du rotin en ville a largement contribué à l'augmentation drastique des quantités d'Eremospatha macrocarpa et de Laccosperma secundiflorum coupées dans les forêts congolaises. Actuellement, les agglomérations urbaines du pays consomment directement ou indirectement au moins 80% du rotin utilement coupé dans la forêt. Brazzaville reçoit par exemple chaque semaine en moyenne 600 paquets ou rouleaux de rotin alors que de l'avis de nos informateurs, il y a trois décennies cette moyenne se situait en dessous de 50 unités.

Les villes deviennent alors non seulement les débouchés du rotin brut et des articles en rotin, mais également un pôle de diffusion de l'exploitation du rotin, et de production d'articles dans les campagnes (centre d'acquisition ou d'amélioration du savoir–faire, de ravitaillement en intrants, de transit des modèles stylistiques exogènes...). La ville joue également un rôle de collecte et de redistribution pour le rotin et d'autres PFNL comme le Gnetum africanum et les plantes médicales.

Cependant l'urbanisation n'a pas été le seul élément à l'origine de l'accélération du prélèvement des PFNL. Ont aussi contribué au développement de ce phénomène :

- l'explosion démographique (le taux d'accroissement annuel de la population est de 3,2 % au Congo)

- les changements techniques,

- la récession économique qui a entraîné le sous–emploi et le chômage, comme corollaire, la paupérisation des masses (selon la Banque Mondiale, le nombre de ménages ruraux vivant en dessous du seuil de pauvreté au Congo est passé de 49% à plus de 80 % entre 1983 et 2004)1.

1 Banque mondiale, 2005, Rapport annuel.

c) Présentation de la ressource

Le rotin est le stipe des rotangs ; une fois qu’il est débarrassé des gaines foliaires, il est utilisé depuis longtemps par les populations riveraines des zones forestières. Dans un sens très général, la dénomination de rotin revient au genre Laccosperma.

Les rotangs eux mêmes sont des palmiers lianes qui appartiennent respectivement à deux genres, le genre Eremospath et le genre Laccosperma (photo 10).

Photo 10 : de guauche à droite Rouleaux de Laccosperma et Genre Eremospatha dans un atelier de transformation du rotin

Les deux genres sont très utilisés pour de nombreux usages (Mountsambote et al, 1994 ; Profizi et al, 1993)1. Ces palmiers lianes poussent abondamment dans les forêts denses humides ou dans certaines forêts galeries. Ils s’accrochent aux branches des grands arbres grâce aux épines en hameçon dont les feuilles sont pourvues. Dans les forêts vierges, une liane du genre Eremospatha atteint facilement une cinquantaine de mètres après plusieurs années de croissance ; et dans ces conditions, la coupe d’une liane sur cette longueur devient difficile vu qu’elle s’entortille à travers plusieurs branches.

Les lianes du genre Laccosperma par contre sont un peu plus épaisses bien que dans leur croissance, elles suivent le même schéma que celles de Eremospatha Ayant toujours à cœur de modifier l’environnement dans lequel il vit pour son bien être, la population forestière du Congo a prélevé dans les premiers temps le rotin pour des utilisations domestiques multiples.

Dans toute la zone forestière du pays, le rotin tiré du genre Eremospatha a été utilisé surtout comme fil d’attache qui est remplacé avec l’évolution par la pointe ou l’écrou. Dans la partie sud du pays, les rotins sont utilisés pour des usages divers. En zone rurale le genre Eremospatha sert pour la fabrication de deux types de paniers utilisés pour le transport sur des longues distances.

- Le Mpiri ou Mponzi dans les régions de la Lékoumou, du Niari et de la Bouenza.

- La Moutéte dans la région du Pool, cet ustensile a par contre servi à la pêche dans la région de la Bouenza.

1Moutsamboté J M ; Yumeto T ; Mitani M ; Nishihara T ; Suzuki S ; Kuroda ; 1994, Vegetation and list of plant species identified in the Nouabale Ndoki forest, Congo. Tropics 3, (3/4). 277 – 293.

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Ce même rotin a servi pour faire le dossier de la corde à grimper des récolteurs de vin ou des coupeurs de noix de palme. C’est encore le genre Eremospatha qui a servi de garde fou sur les ponts en bois. Dans la partie Nord du pays, l’utilisation du rotin tiré du genre Eremospatha a été reconnue comme le lien qui participe au maintien des bois dans la construction des habitations. Du fait d’une importante activité de pêche dans les eaux douces très abondantes, les rotins des deux genres sont utilisés pour faire des malles d’emballage du poisson fumé qui doit être acheminé dans les localités urbaines. Le rotin du genre Laccosperma sert alors de charnière ou d’armature de la malle (photo 11) tandis que les éclats tirés du genre Eremospatha servent de lien pour maintenir la solidité de la structure.

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A B

Photo 11 : (de gauche à droite) Malle d’emballage de poisson fumé et Tas de rotin à utiliser pour le treillis d’une charpente.

Dans les agglomérations urbaines congolaises, un grand nombre de ménages dépend pour sa subsistance et pour ses besoins financiers de la fabrication et de la vente des produits en rotin.

Le marché local joue un rôle important en permettant à ces ménages dépendant de la transformation et de la vente des produits forestiers de générer une partie significative de leurs ressources. Le processus d’urbanisation accélérée avec les événements socio politiques que le pays a connus ces dix dernières années accentue le chômage.

Chômage qui est en partie résorbé par l’apprentissage des métiers de l’artisanat dont celui de la transformation du rotin. La conséquence de ceci est une augmentation de la demande en matière première au niveau de la forêt C’est au niveau des agglomérations urbaines que le travail du rotin permet de lui donner une valeur ajoutée très significative.

d) Utilisation du rotin à Brazzaville

En considérant deux arrondissements de la ville de Brazzaville, l’arrondissement 1 et l’arrondissement 7, on peut dénombrer plus d’une cinquantaine d’unités de transformation du rotin. Si l’on prend en compte la ville tout entière, le chiffre 200 est facilement dépassé. Outre ces unités de transformation du rotin disséminés à travers la ville, les rotins des deux genres Eremospatha et Laccosperma sont utilisés pour faire les dossiers des fauteuils et des chaises en bois (chaises ou fauteuils cannés) et pour la fabrication des paniers en « rotin tressé » que la ménagère utilise pour les courses quotidiennes;

la fabrication des chaises basses utilisées dans les cuisines dont le nom « Zebi lamba » (Photo 3 A) se traduit littéralement par « bonne cuisinière ». Mais ce sont les fauteuils, les chaises, les armoires, les bibliothèques, les lits, les tablettes de salon, les meubles en rotin en général qui font la valeur ajoutée de ce produit forestier non ligneux.

L’essentiel de la production d’articles finis : chaises, tablettes, paniers et armoires (voire photos ci dessous) est vendu directement aux consommateurs et presque exclusivement sur le marché congolais. Les consommateurs d’articles finis se recrutent dans presque toutes les catégories de personnes.

L’achat ou la consommation de ces produits est déterminé par un faisceau de forces antagonistes à savoir d’une part les stimuli (prix, aspect artistique, disponibilité...) et d’autre part, les handicaps (fragilité, lacunes de finition, mauvaise image des producteurs...).

Ces handicaps s’ajoutent à ceux des autres segments de la filière pour freiner l’expansion commerciale du secteur rotin au Congo.

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Hottes fabriquées avec Lacosperma secundiflorum Chaises Zebi lamba + Bibliothèque

Chaise « Ba Zebi Lamba » Tablette de salon

Photo 12 : Quelques articles en rotin

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e) Quantification du rotin commercialisé dans certaines agglomérations du Pays.

Il nous a été possible de quantifier les rotins, les lianes et le bois utilisés pour les accessoires des articles dans les villes de Brazzaville et de Pointe Noire. Ces chiffres ne tiennent compte que des ateliers que nous avons pu visités. Un nombre important de vanniers travaille dans les ateliers individuels épars dans certains quartiers de ces villes et n’ont pu être atteints au cours de l’enquête.

Le tableau 17 donne une illustration des quantités utilisées.

Tableau 17 : Quantification des rotins et lianes utilisés dans certaines localités

Localités Nombre de

vanniers Quantité de rotin utilisée par mois

et par vannier Quantité

Les articles en rotin sont très prisés et utilisés dans la grande majorité des localités du pays : fort malheureusement, les moments de nos visites correspondaient très souvent à la période de préparation des champs et il nous a été difficile de rencontrer les vanniers à l’œuvre dans ces localités d’une part ; d’autre part, certains articles commercialisés dans les agglomérations urbaines sont fabriqués dans les lieux forts éloignés des zones de commercialisation. Dans certains cas, les villes sont des lieux d’écoulement des produits dont les grossistes servent d’intermédiaires entre les fabricants et les consommateurs.

Dans d’autres localités comme Nkayi, Sibiti et même Dolisie pour une part importante, les vanniers participent eux-mêmes à l’approvisionnement en matière première (rotins et lianes) dans les forêts, ce qui fait que les quantités prélevées et utilisées ne peuvent être déterminées ; ce d’autant plus que l’activité autour des rotangs est secondaire pour eux, bien que rapportant un revenu suffisamment important.

f) Valeur marchande des rotins et des lianes.

Les revenus générés par la vente des rotins et des lianes contribuent efficacement aux revenus des ménages pour les catégories de personnes ci-dessous qui interviennent dans cette filière.

- les coupeurs dans les forêts ;

- les transporteurs et les grossistes de la forêt jusqu’aux lieux de transformation que sont les villes ;

- les transformateurs au niveau des ateliers ;

Dans les zones rurales, ces revenus jouent un rôle très important pour les populations. En effet, en raison du niveau de vie extrêmement bas, l’épargne en espèce est presque inexistante et quand bien même elle existerait, elle serait très faible.

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Ainsi la vente des lianes et des rotins constitue l’une des sources sûres de financement de certains événements inattendus et particulièrement importants dans la vie des populations rurales.

Il en est de même dans les agglomérations urbaines où la vente des articles comme les hottes et les zébi lamba permet de faire un gain immédiat (urgent) alors que les fauteuils ou les berceaux et bibliothèques doivent généralement être réalisés sur commande ; ce qui fait le gain un peu plus important fournis par ces articles est permanent. Le tableau 18 ci-après détermine les marges commerciales du rotin.

Tableau 18 : Détermination des marges commerciales du rotin en F CFA

Localités Nombre de

Brazzaville 62 152.000 32.000 3.250 116.750 1.401.000

Pointe/Noire 25 206.000 26.125 2.500 177.375 2.128.500

Nkayi 11 82.500 15.000 9.000 58.500 702.000

Sibiti 8 64.000 5.000 59.000 708.000

Source : Notre enquête

g) Impact du commerce des rotins et des lianes sur l’économie des ménages.

Bien que le travail des rotins surtout en ce qui concerne la transformation nécessite un certain savoir faire, la commercialisation des produits issus des rotins et des lianes participe pour une part importante à l’économie des ménages concernés. Les revenus générés par ces produits permettent à ces familles de subvenir à la scolarisation des enfants, aux soins de santé immédiats et à l’alimentation quotidienne.

h) Impact du commerce des rotins et des lianes sur l’économie nationale

A partir des données compilées dans le tableau 19 faisant l’évaluation des marges mensuelles puis annuelles réalisées par un vannier, il devient possible d’estimer les masses monétaires générées et pouvant intervenir dans la circulation monétaire au niveau national. Ainsi le tableau 19 ci-dessous permet de calculer la masse monétaire générée par le commerce des rotins et lianes et injectée au niveau de l’économie nationale.

Tableau 19 : Impact de la commercialisation des rotins et lianes sur l’économie nationale

Brazzaville 62 1.401.000 86.862.000

Pointe/Noire 25 2.128.500 53.212.500

Nkayi 11 702.000 7.722.000

Sibiti 8 708.000 5.664.000

Total 106 153.460.000

Source : Notre enquête

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Ce tableau nous permet de conclure que la commercialisation des rotins et des lianes permet de mettre en circulation une masse monétaire d’un peu plus de cent cinquante trois millions (153.000.000) de francs chaque année pour un peu plus de 250 emplois créés quand on y inclut les coupeurs, les transporteurs des lieux de coupe vers les villes de consommation, les vendeurs au niveau des dépôts, les transporteurs depuis les dépôts jusqu’aux ateliers de transformation, les transformateurs au niveau des ateliers et les vendeurs des produits achevés qui sont souvent les femmes et les enfants.

i) Provenance des rotins utilisés à Brazzaville

Les rotins utilisés proviennent pour une partie des districts et villages situés le long du fleuve Congo et de ses affluents (Moussala, 2001). Les points de cueillette sont particulièrement les forêts du district d’Ignié, de Mpouya, de Makotipoko, de Mossaka et Liranga. Cette production arrive à Brazzaville par le port de Yoro. Une autre partie provient des localités de la région du Pool, des Plateaux et même de certaines localités de la République Démocratique du Congo, particulièrement les villages en bordure du fleuve du même nom. Le port ATC reçoit quant à lui les rotins en provenance des districts et villages traversés par le fleuve Congo et ses affluents.

Le troisième point d’entrée des rotins est le marché Thomas Sankara qui reçoit par la route les rotins qui viennent du district de Ngabé, d’Ignié et du Département des Plateaux.

Le marché de Bouemba est alimenté par les produits en provenance principalement du Département des Plateaux. Le marché Commission et le marché Bourreau reçoivent eux les rotins qui viennent de la partie sud de Brazzaville particulièrement du Département du Pool.

Comme on peut le constater, il existe trois voies d’entrée des rotins dans la ville de Brazzaville avec six points d’approvisionnement pour les artisans transformateurs.

- La voie d’eau à travers le fleuve Congo via les ports ATC et Yoro ;

- la voie carrossable à travers la nationale 1 dont les produits sont déversés sur les marchés de Bourreau et Commission ;

- la deuxième voie carrossable à partir de la route nationale 2 ; les produits sont livrés dans la ville à partir du marché Thomas Sankara et du marché Bouemba.

Il convient de préciser cependant que depuis les événements socio politiques de 1997 et 1999, les rotins utilisés à Brazzaville proviennent pour une grande part des Départements au nord du pays. Il sied de souligner que les prix de vente des rotins sont différents suivant les portes d’entrée et selon l’espèce. En général, les rotins transportés par la voie d’eau sont vendus moins chers que ceux acheminés par la route. En suivant le circuit commercial depuis le fournisseur jusqu’au transformateur, on devait être en mesure d’évaluer la marge bénéficiaire de chacun des acteurs du circuit. La mise en place des statistiques fiables au sujet de l’utilisation du rotin permettrait de mettre en place des stratégies de conservation et de préservation de la ressource depuis la zone de prélèvement.

Les utilisateurs (artisans transformateurs dans certains ateliers de l’arrondissement 1) les coupent dans les forêts de Nsouélé et de Ngoma Tsé Tsé et transportent directement les produits de leur tournée sur la tête jusqu’ aux lieux de transformation. Les produits venant des localités plus éloignés sont transportés par les véhicules et transitent par les marchés de Bourreau, Commission, Thomas Sankara, Bouemba et le port de Yoro ainsi que celui de l’ATC.

En dehors des produits directement collectés par les transformateurs, le commerce des rotins suit des circuits qui se ressemblent quelle que soit la localité où elles sont coupées (Fig.5).

Des Commerçants grossistes passent dans les villages et donnent l’argent à certaines personnes qui sont spécialisées dans la coupe de ces produits. Une fois coupés, les rotins sont attachés en paquets qui forment une unité de vente (sauf à Pointe Noire où la vente se fait à l’unité). Ces paquets emballés sont transportés dans le village ou sortis le long de la voie carrossable où un véhicule particulier affrété par le grossiste viendra les chercher au jour convenu. La livraison dans les dépôts se fait à des jours précis lorsque la demande n’est pas importante. Dans le cas où la demande est supérieure à la quantité offerte, les artisans se déplacent pour payer la marchandise directement aux points de livraison que constituent les dépôts des marchés. C’est par ailleurs, la faiblesse de cette offre qui fait que certains artisans aillent dans la forêt faire la coupe de la matière première. Dans les différents cas, lorsque les produits sont transportés dans les dépôts des marchés, la commercialisation suit le schéma suivant.

FORËTS

Coupeurs

Véhicule de ramassage

Marchés : Points de dépôts, de vente en gros et détails, de ravitaillement des artisans transformateurs (Vanniers)

Divers ateliers de transformations et points de vente du

Divers ateliers de transformations et points de vente du