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CHAPITRE 5 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

5.9 Faits saillants

Dans ce mémoire, le projet de stage de coopération internationale au Costa Rica réalisé dans un CFGA du Saguenay-Lac-St-Jean a été étudié. Les résultats ont été obtenus à partir des réponses de huit élèves inscrits à ce projet. Tous les participants fréquentaient alors un CFGA dans le but de compléter leurs études secondaires à la suite d’une période de décrochage scolaire. Ils se sont inscrits au projet de stage coopératif au Costa Rica principalement dans le but de vivre une expérience différente de ce que leur routine quotidienne leur apportait (n=6). Ils voulaient également apporter leur aide à la communauté visitée, réaliser une expérience de travail et développer des relations interpersonnelles (n=4).

Avant leur départ, chacun d’entre eux était impliqué dans une jeune coopérative dans laquelle la majorité appréciait de s’investir (n=7) et pour laquelle ils avaient reçu une formation qu’ils percevaient comme étant très utile (n=6). Après les premiers mois de préparation pour le séjour au Costa Rica, l’enthousiasme des participants pour le travail à la jeune coopérative a cependant diminué et des difficultés émergeaient, notamment en raison du fait que les participants percevaient de l’inégalité dans la répartition des tâches. Ils participaient également à des rencontres visant à les préparer à la vie au Costa Rica. Malgré ces dernières, certains d’entre eux ne se sentaient pas suffisamment préparés et auraient aimé qu’elles soient plus nombreuses (n=5).

La vie au Costa Rica a été perçue par les répondants comme étant très différente de celle du Québec. Ce sont les liens interpersonnels créés avec les Costariciens qui ont marqué le plus positivement les participants (n=8), notamment ceux créés avec les membres de familles d’accueil (n=5). Les relations entre les participants, perçues positivement avant le départ, ont plutôt été jugées négatives lors du séjour (n=5). Le travail manuel réalisé au cours du séjour au Costa Rica a été agréable à réaliser par les participants (n=5). Ils font toutefois une évaluation mitigée de l’impact de celui-ci sur la communauté, la moitié d’entre eux percevant les tâches effectuées inutiles comparativement à l’aide financière accordée à la communauté en raison de leur

présence. Somme toute, c’est l’exotisme du Costa Rica qui a marqué les participants (n=6).

La période de retour au Québec après le séjour au Costa Rica a été marquée par la présence du choc culturel de retour chez les participants (n=5). Malgré cela, tous ont poursuivi leur scolarité au CFGA jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Les attentes des jeunes à l’égard du stage de coopération internationale au Costa Rica étaient principalement de découvrir un nouveau pays et de réaliser une expérience de vie positive (n=7). Ils s’attendaient aussi à découvrir une nouvelle culture, à aider les villageois et à ne rencontrer aucune difficulté au cours du séjour (n=6). Si quelques répondants ont vu toutes leurs attentes se réaliser (n=2), la plupart ont considéré que certaines de leurs attentes étaient comblées alors que d’autres ne l’étaient pas (n=6). À la fin du projet, le sentiment d’avoir réussi son stage était présent chez la majorité des répondants (n=7). Ce sentiment de réussite était directement lié à leur capacité à réaliser les tâches de travail manuel. Pour y arriver, les bonnes relations interpersonnelles, les capacités physiques, la capacité à parler espagnol et les traits de personnalité ont été perçus comme étant facilitants pour le déroulement du stage au Costa Rica. À l’opposé, les problèmes de santé, les conflits au sein du groupe et la crainte importante pour la sécurité d’un membre du groupe sont jugés comme étant des facteurs ayant entravé le déroulement du stage de coopération internationale.

En ce qui concerne la présence de choc culturel, peu de répondant l’appréhendaient (n=3) et la moitié l’ont effectivement vécu. Le choc de retour a quant à lui surpris plus de la moitié des participants (n=5) qui ne l’avaient pas appréhendé mais qui l’ont tout de même vécu.

La réalisation du projet de stage coopératif au Costa Rica a eu plusieurs retombées sur la vie personnelle, scolaire et professionnelle des participants. Le développement de qualités personnelles (n=6), du réseau social (n=5), d’aptitudes pour le travail d’équipe (n=5) et d’aptitudes interpersonnelles (n=4), tout comme le changement dans la façon de

percevoir le Québec (n=6), le développement de l’intérêt pour l’international (n=2) et le changement de valeurs (n=5) sont autant de retombées perçues par les répondants dans leur vie personnelle. Sur le plan de la vie scolaire, les participants ont maintenu ou augmenté leur niveau de motivation à poursuivre leurs études (n=5). Ils ont appris l’espagnol (n=6), ont obtenus des crédits scolaires supplémentaires (n=1) et ont réussi à se constituer un meilleur dossier de demande de bourse d’études (n=1). Leur perception de l’importance de la scolarité a aussi été affectée par le séjour au Costa Rica (n=3). Enfin, l’apprentissage ou l’amélioration d’aptitudes pour le travail d’équipe (n=4), les connaissances acquises à propos des activités de financement (n=1), des coopératives (n=7) et de nouvelles méthodes de travail (n=3) sont considérés par les répondants comme étant des retombées positives sur leur vie professionnelle. Il en est de même pour l’expérience de travail et l’expérience de vie acquises, qui pourront bonifier leur curriculum vitae (n=5). Enfin, le fait que le choix de carrière des répondants ait été influencé par la réalisation du projet de coopération internationale (n=3) est une autre retombée de ce projet sur la vie professionnelle des participants.

Dans le chapitre suivant, ces résultats sont comparés à ceux présentés dans le chapitre 2. Ils sont également mis en perspective avec le socioconstructivisme.