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Expérience 1b : étude des locii des effets du nombre de syllabes et de fréquence de la

Chapitre 3 La syllabe dans la production écrite : Données expérimentales

2. Dissociation et hiérarchie entre l’activation syllabique et les traitements graphomoteurs

2.2. Expérience 1b : étude des locii des effets du nombre de syllabes et de fréquence de la

Il a t o t da s l’e p ie e p de te ue l’a ti atio s lla i ue est dissociée du traitement graphomoteur au cours de la latence. Le modèle en cascade de van Galen (1991) suppose que le buffer graphémique est activé à un niveau supérieur par rapport au niveau des traitements graphomoteurs. Cela implique que les unités activées par le buffer graphémique le sont en amont des unités traitées par les traitements graphomoteurs. Si les syllabes sont effectivement des unités structurant le maintien des représentations orthographiques dans le buffer graphémique, il est donc vraisemblable que l’a ti atio s lla i ue soit o se e en amont des effets liés aux traitements g apho oteu s. L’o je tif de ette deu i e e p ie e tait do de démontrer la hiérarchie entre activation syllabique et traitement graphomoteur, pa la ise e ide e d’une successivité entre activation syllabique et traitements graphomoteurs.

Afi de d te i e la te po alit des diff e ts t aite e ts, il tait essai e d’o se e l’effet de chacun de ces processus sur des périodes différentes, donc de mettre en place une mesure permettant de dissocier chacun de ces processus. La late e glo ale telle u’elle a t a al s e da s l’e p ie e a o p e d aussi ie l’a ti atio des s lla es ue les t aite e ts g apho oteu s et e pe ettait pas ette disso iatio . U e tâ he de opie a e d lai a ai si pe is d’o te i différentes mesures sur lesquelles les effets des différents traitements pouvaient être observés i d pe da e t. Da s ette tâ he, les pa ti ipa ts de aie t atte d e l’ issio d’u sig al so o e avant de commencer la copie suivante (voir Figure 11). Ainsi, après la première et la deuxième copie du mot, les participants devaient placer leur stylo dans une case inter-copies et le laisser appuyé en atte da t l’ issio d’u sig al so o e les auto isa t à o e e la opie sui a te.

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Figure 11. Schéma de la feuille de passation et des étapes de la triple copie avec délai dans l'expérience 1b.

Ce type de tâche de production avec délai a été utilisé en production orale (par ex., Murphy, 2012 ; Navarrete, Scaltritti, Mulatti, & Peressotti, 2013), avec sensiblement le même objectif que celui poursuivi da s ette e p ie e, ’est-à-dire celui de déterminer la dynamique des traitements. Dans une tâche de dénomination avec délai, le participant doit attendre un signal avant de produire sa réponse. Pendant le délai précédant le signal, le participant pourrait récupérer et préparer sa réponse, ou une partie de sa réponse. Cette tâche permettrait donc de déterminer les facteurs liés à la préparation phonologique, phonétique ou articulatoire de la réponse, en fonction de la présence ou o d’effets su le d lai ou su la late e, la p pa atio pho ologi ue et pho ti ue p da t la p pa atio a ti ulatoi e. Il a ai si t o t ue le t aite e t s lla i ue à l’o al se ait li à des processus phonologiques ou phonétiques, mais non articulatoires (avec un effet du nombre de syllabes, Ferrand, 2000 ; et avec un effet de fréquence syllabique, Laganaro & Alario, 2006 ; Stenneken et al., 2007).

Dans une étude portant sur la production écrite de mots, van der Plaats et van Galen (1990) ont également utilisé une tâche de copie avec délai (voir Figure 12). Cette méthode leur a permis de disso ie la phase de late e e t e l’ issio d’u sig al so o e et le le e du st lo et la phase d’espa e e t e t e le le e de st lo et le d ut de l’ itu e . Ils o t e t ue ces deux durées ne so t pas se si les au es effets. Ils o t test l’effet de lo gueu des ots , , ou lett es , et l’effet de o ple it de la p e i e lett e. Glo ale e t, les sultats o t aie t ue l’effet de

Copie 1

Copie 2

Copie 3

Case départ

Délai + Délai + Délai +

94 longueur était significatif sur le te ps de late e, ta dis ue l’effet de o ple it de la p e i e lett e tait sig ifi atif su le te ps d’espa e e t. Ce i sugg e ue les t aite e ts o thog aphi ues, esu s pa l’effet de lo gueu des ots et o se s su le te ps de late e, so t effe tu s a a t les traitements graphomoteurs, mesurés par la complexité des lettres et observés sur le temps d’espa e e t.

Da s l’e p ie e p se t e i i, u dispositif si ilai e à elui de van der Plaats et van Galen (1990) a t is e pla e. La tâ he pe ettait do l’a al se de diff e tes du es pendant lesquelles des effets différents pouvaient être observés (voir Figure 13). Chronologiquement, la pre i e du e a al s e tait la du e du ou e e t e t e la fi de la opie p de te et l’appui dans la case inter-copies (MOUV). La deuxième durée analysée était le temps de réaction, entre l’ issio du sig al so o e et le le e du st lo LATENCE, van der Plaats & van Galen, 1990). La troisième durée analysée était la durée du mouvement entre le lever de stylo et le début de la copie suivante (ESPACM, van der Plaats & van Galen, 1990). Ces trois durées successives étaient supposées refléter des processus différents : l’effet des t aite e ts g apho oteu s tait suppos t e o se a le su des du es su da t les du es la t l’effet de l’a ti atio s lla i ue.

Figure 12. Schéma de la tâche de copie avec délai utilisée par van der Plaats et van Galen, 1990.

+

+

Délai Lever de stylo après signal sonore Mouvement du stylo vers la zone de copie Début de la copie Présentation auditive du mot Position initiale du stylo dans la case départ

Copie

.

LATENCE ESPACEMENT

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Figure 13. Schéma des variables dépendantes dans l'expérience 1b.

MOUV: temps de mouvement précédant l’appui dans la case inter-copies. LATENCE : temps de réaction entre l'émission du signal sonore et le lever de stylo. ESPACM : temps de mouvement entre le lever de stylo et le début de la copie suivante.

Co e da s l’e p ie e a, le o e de s lla es s. s lla es et la f ue e de la p e i e lett e F ue te s. Peu f ue te o t t a ipul s afi d’o se e espe ti e e t les effets syllabiques et g apho oteu s. L’h poth se tait ue si le t aite e t des s lla es p de te po elle e t la p pa atio g apho ot i e, l’effet du o e de s lla es et l’effet de f ue e de aie t t e o se s su des du es diff e tes et su essi es. L’effet du nombre de syllabes pou ait appa aît e soit t s p o e e t, su la du e p da t l’appui dans la case inter-copies (MOUV), l’effet de f ue e de la p e i e lett e tant alors attendu soit sur le temps de réaction sui a t l’ issio du sig al so o e LATENCE , soit su le te ps d’espa e e t E“PACM . L’effet du nombre de syllabes pouvait également apparaître sur le temps de réaction après le signal sonore LATENCE , l’effet de f ue e de la p e i e lett e tant alors atte du su le te ps d’espa e e t (ESPACM).

2.2.1. Méthode

Participants. Trente tudia ts de ps hologie de l’Université de Poitiers (26 femmes, 4 hommes)

ont participé à cette expérience. Tous étaient de langue maternelle française, et avaient une vision o ale ou o ig e. L’âge o e tait de ; a s. Vi gt-huit étaient droitiers.

location

.

location

Délai +

96

Stimuli. Les mots ont été séle tio s de la e faço ue pou l’e p ie e a voir

Annexe III). Quatorze mots étaient composés de 2 syllabes et 14 de 3 syllabes ; 14 mots avaient une première lettre fréquente (d, l, p, s, ou c) (par ex., diamant, crustacé) (M = 77619, ET = 21499), et 14 avaient une première lettre peu fréquente (b, g, ou v) (par ex., guerrier, volupté) (M = 14403,

ET = 3939). La fréquence moyenne des premières lettres fréquentes et peu fréquentes étaient

significativement différentes, t(12) = 7,65, p < .001. Les mots de 2 et 3 syllabes commençant par une même lettre ont été appariés également sur le premier bigramme (par ex., lourdeur / location ;

greffier / gratuité. La f ue e o e e du p e ie ig a e ’ tait pas diff e te e t e les ots commençant par une lettre fréquente et les mots commençant par une lettre peu fréquente, t < 1.

Tous les mots étaient composés de 7 ou 8 lettres. Les mots de 2 et de 3 syllabes commençant par la même lettre et le même bigramme ont été appariés sur le nombre de lettres. Tous les mots étaient des noms communs ou des adjectifs et aucun ne comportait de e muet. Une analyse de la a ia e a t o duite pou s’assu e ue la f ue e le i ale e diff ait pas e t e les quatre conditions expérimentales, Fs < 1, ni la fréquence de la première syllabe, F(3, 24) = 2,03, p = .14.

Dispositif expérimental. Un ordinateur portable relié à une tablette (WACOM© Intuos3 A5 PTZ-

631) sur laquelle était posée une feuille de papier, et un stylo numérique à encre (WACOM© InkPen Intuos3) ont été utilisés. Sur la feuille étaient tracées sur une même ligne des zones alternées : des

cases (12 mm x 12 mm), et des traits (40 mm) (voir Figure 11). La case de fin était disposée en bas de la feuille de passatio , ala le pou l’e se le des essais d’u e feuille. Les espa e e ts e t e les différentes zones étaient constants.

Procédure. Le participant déclenchait le début de la passation en appuyant le stylo dans la case

dédiée située à gauche de la feuille (voir Figure 11). Un mot apparaissait alors pendant 2000 ms sur l’ a d’o di ateu . Ap s u d lai al atoi e de à s, u sig al so o e s, Hz tait émis dans un casque, autorisant le participant à commencer la première copie du mot cible sur le

97 trait. Après cette première copie, le participant plaçait son stylo sur la deuxième case et le laissait appu e atte da t le d lai et l’ issio du sig al à s . Ap s le sig al, le pa ti ipa t copiait le mot une deuxième fois, puis appuyait le stylo sur la troisième case où il attendait de ou eau le d lai et l’ issio du sig al a a t de alise la t oisi e opie. A la fi de la t oisi e copie, le participant appuyait sur la case de fin en bas de la feuille. Le délai aléatoire avait pour o je tif d’ ite u e a ti ipatio du participant sur le signal de copie. Les passations ont été menées e petits g oupes de à pe so es, de la e faço ue da s l’e p ie e a.

Les consignes ont été données oralement, avec une feuille de passation donnée en exemple : « vous pouvez voir posée sur la tablette une feuille comportant des cases et des lignes. La première ase est g is e, ’est la ase de d pa t. Vous pose ez ot e st lo su ette ase pou o e e , et vous le laisserez appuyé. U ot a appa ait e su l’ a pe da t s, ’est le ot ue ous de ez copier. Dans le casque, vous entendrez un bip, qui vous autorisera à écrire le mot sur le premier trait. Il e faut pas o e e a a t d’a oi e te du le sig al. Quand vous aurez écrit ce mot une première fois, vous appuierez votre stylo sur la case suivante, et le laisserez appuyé. Il y aura un autre bip, qui vous donnera le top départ pour écrire le même mot une deuxième fois. Ensuite, la procédure est la même : stylo appuyé dans la case, bip, et 3ème copie du même mot. Vous copierez

donc 3 fois le même mot sur une même ligne. Vous écrirez avec votre écriture habituelle.

Quand vous aurez fini les 3 copies, vous appuierez sur la case tout en bas de la feuille. Une croix appa aît a alo s à l’ an, vous indiquant que vous avez fi i l’essai. Vous pou ez fai e u e pause à e moment-là, puis vous pourrez passer au mot suivant, avec la même procédure : appui prolongé dans la case départ, attente du bip, copie du mot, appui, bip, copie, etc. Il faudra bien penser à attendre le bip pour lever le stylo. Attention, dès que vous commencerez à écrire, le mot va disparaître de l’ a . Vous ’au ez do pas à e e i ega de l’ a pe da t la opie d’u ot.

98 te ps pe da t l’ itu e, i e t e l’ itu e et les ases « bip ». Vous ne devrez regarder que votre feuille. Vous pourrez faire une pause après avoir appuyé sur la case de fin, lorsque la croix est affi h e su l’ a de l’o di ateu , ais ous e faites pas de pause pe da t l’ itu e d’u ot, et

ous pou sui ez la tâ he ta t ue la oi de fi atio ’est pas affi h e su l’ a .

Une fois que vous aurez écrit 4 mots sur les 4 lignes de la feuille, vous retirez cette feuille, pour o ti ue su la sui a te. A a t de o e e , il au a u e phase d’e t aî e e t pou ous familiariser avec la tâche. Il y aura deux feuilles à remplir. Si vous avez des questions, vous pourrez les poser pe da t la phase d’e t aî e e t. Vous pou ez ’appele e le a t la ai , afi de e pas déranger les autres participants. Avez-vous des questions ? »

Ap s a oi po du au e tuelles uestio s des pa ti ipa ts, l’e p i e tateu la çait le début de la tâche via un ordinateur relié à l’e se le des o di ateu s e p i e tau . L’e p i e tateu estait p se t da s la salle pe da t la passatio , i di ua t au pa ti ipa ts de

este sile ieu e s’ils a aie t fi i l’e p ie e.

Données. La du e e t e la fi de la opie et l’appui dans la case inter-copies a été recueillie

MOUV , ai si ue le te ps de a tio e t e l’ issio du sig al et le le e du st lo LATENCE , et la durée du mouvement entre le lever du stylo et le début de copie (ESPACM) (voir Figure 13). Les durées précédant et suivant les copies avec erreurs, telles que des erreurs orthographiques, des ratures, ou des oublis du mot, les données contenant des erreurs matérielles, telles que des p o l es d’e e da s le st lo ou d’e egist e e t, et les do es au-delà de 2,5 écarts-types au- dessus et au-dessous de la moyenne par participant par condition et par item ont été retirées des analyses (4% des MOUV, 6,7% des LATENCES, 4,5% des ESPACM).

99 2.2.2. Résultats

Les latences moyennes en fonction du Nombre de syllabes et de la Fréquence de la première lettre sont rapportées dans le Tableau 1. Les analyses ont été menées sur chaque durée séparément (MOUV, LATENCE et ESPACM). Pour chaque analyse, le modèle statistique comprenait comme effets fixes le Nombre de syllabes (2 vs. 3 syllabes), la Fréquence de la première lettre (Fréquente vs. Peu f ue te , ai si ue l’i te a tio e t e No e de s lla es et F ue e.

Tableau 1. Durées moyennes et écarts types (en ms) des différentes périodes analysées en fonction du nombre de syllabes et de la fréquence de la première lettre dans l'expérience 1b.

MOUV : temps précédant le signal. LATENCE : temps de réaction après le signal. ESPACM : temps de mouvement entre le signal et la copie. fréq. : fréquente.

Durée précédant le signal (MOUV). Le temps de mouvement est plus court pour les mots de 2

syllabes que pour les mots de 3 syllabes, F(1, 24) = 15,22, p = . . L’effet de la F ue e de la p e i e lett e ’est pas sig ifi atif, F(1, 24) = 1,38, p = . , i l’i te a tio e t e No e de s lla es et Fréquence, F(1, 24) = 2,65, p = .12.

Latence. L’effet du No e de s lla es ’est pas sig ifi atif, F < . L’effet de Fréquence de la

p e i e lett e ’est pas sig ifi atif ais les late es pou les ots o e ça t pa u e lett e fréquente ont tendance à être plus longues que les latences pour les mots commençant par une lettre peu fréquente, F(1, 24) = 3,85, p = . . L’i te a tio e t e No e de s lla es et F ue e ’est pas sig ifi ati e, ais o t e gale e t u e te da e F(1, 24) = 3,77, p = .06. L’effet du No e de s lla es ’est pas sig ifi atif pou les ots a e u e p e i e lettre peu fréquente, F < 1.

Mots bisyllabiques Mots trisyllabiques

1ère lettre fréq. 1ère lettre peu fréq. Moyenne 1ère lettre fréq. 1ère lettre peu fréq. Moyenne MOUV 421 (103) 420 (100) 421 (101) 434 (112) 450 (120) 442 (109) LATENCE 223 (84) 225 (86) 224 (85) 240 (115) 220 (79) 229 (92) ESPACM 350 (85) 354 (81) 352 (83) 350 (77) 349 (75) 350 (79)

100 Il e l’est pas o plus pou les mots avec une première lettre fréquente, F(1, 25) = 3,84, p = .06, mais montre cependant une tendance, les mots commençant par une lettre fréquente entraînant des latences plus longues que les mots commençant par une lettre peu fréquente.

Du e d’espa e e t ESPACM . Au u effet ’est sig ifi atif su ette du e, Fs < 1.

2.2.3. Discussion

Cette expérience avait pour objectif de mettre en évidence la dynamique des processus s lla i ue et g apho oteu s. L’h poth se test e tait ue les t aite e ts g apho oteu s su de aie t à l’a ti atio des s lla es lo s de la opie ultiple. Ai si, u effet du nombre de syllabes était attendu sur une durée précédant chronologiquement celle sur laquelle apparaîtrait l’effet de f ue e de la p e i e lett e.

L’effet du o e du o e de s lla es était significatif sur la première durée recueillie, à savoir le temps de mouvement entre la fi d’u e opie et l’appui da s la ase i te -copies. L’e p ie e p de te a a o fi ue l’effet du o e de s lla es e peut être imputé à une ele tu e des ots ui ie e t d’ t e its, ais t aduit bien un effet de planification du mot, ce qui ne pouvait être confirmé ici en raison de la non équidistance entre la case de fin de copie et les différentes lignes de copie (voir Figure 11. Nous pe so s toutefois ue l’a ti atio des s lla es au cours de la copie de ots est a ti ip e su l’e utio , et ette e p ie e a o t ue ette a ti atio est p o e au ou s de la p pa atio de l’ itu e.

L’effet de la f ue e de la p e i e lett e ’a pu t e is e ide e de faço aussi ette, et la tendance o se e allait e à l’e o t e des h poth ses : les mots commençant par une première lettre fréquente ont entraîné des latences plus longues de 9 ms en moyenne que les mots commençant par une première lettre peu fréquente. Ce résultat est particulièrement surprenant, d’auta t plus ue l’effet de la f ue e de la p e i e lett e tait sig ifi atif da s l’e p ie e a. Deu aiso s peu e t e pli ue ette a se e de pli atio . D’u e pa t, le at iel a t odifi

101 entre les deux expériences. Dans la première expérience, les mots commençant par une première lettre fréquente avaient pour initiale six lettres différentes (d, l, p, a, s, e), tandis que dans la deuxième, seulement quatre constituaient les i itiales f ue tes d, l, p, . L’a al se des fréquences des lettres modifiées (a, e, s s. ’a pas permis de proposer une explication, mais il est possible toutefois que ce changement de lettres ait entraîné la différence des résultats.

En outre, e tai s aspe ts thodologi ues de l’e p ie e peuvent avoir entraîné des diffi ult s à o se e les effets atte dus. Da s l’e p ie e a, les late es i te -copies étaient en moyenne de 513 ms (ET = 114). Pendant ces 500 ms, les processus mettant en jeu les syllabes et la programmation graphomotrice taie t effe tu s. Da s l’e p ie e , les durées étaient en moyenne de 431 ms (ET = 109) pour le temps de mouvement (MOUV), 226 ms (ET = 92) pour la latence après le signal sonore (LATENCE), et 351 ms (ET = 79) pour le déplacement entre la case inter-copies et la copie (ESPACM), ce qui correspond à des pauses inter-copies totales moyennes de presque 1000 ms, auxquelles il faut ajouter le délai aléatoire. Ainsi, dans la deuxième expérience, les durées inter-copies ont été plus de deux fois plus longues que da s l’e p ie e a, et o t o p is des o po te e ts o t aig a ts et i e ista ts da s la p e i e e p ie e, tels ue l’atte te du signal sonore ou le maintien du stylo appuyé dans la zone inter-copies. Ces comportements supplémentaires, de même que la division du mouvement inter-copies, ont pu interférer avec la copie, et pourraient ainsi t e à l’o igi e de l’a se e d’effet g apho oteu . Ces i te f e es ’au aie t pas pe tu les t aite e ts les plus p o es ou les plus robustes, tels ue l’a tivation des syllabes, mais ils pourraient avoir odifi , o pa ati e e t à l’e p ie e p de te, les traitements plus tardifs ou les plus fragiles, tels que la programmation graphomotrice.