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Expérience 2a : effet des contraintes graphomotrices sur la dynamique d’activation

Dans le document La syllabe dans la production écrite de mots (Page 114-135)

Chapitre 3 La syllabe dans la production écrite : Données expérimentales

3. Relations fonctionnelles entre activation syllabique et traitements graphomoteurs

3.1. Expérience 2a : effet des contraintes graphomotrices sur la dynamique d’activation

L’h poth se d’u e i te a tio fo tio elle e t e les t aite e ts g apho oteu s et les p o essus etta t e jeu les s lla es a t fo ul e suite à l’o servation des effets syllabiques dans la littérature. Ainsi, Lambert et al. (2008) et Kandel et al. (2006) ont publié des résultats différents concernant la syllabe dans la production écrite de mots : les premiers ont observé un effet du nombre de syllabes sur les latences, tandis que les seconds ont mis en évidence un effet de structure syllabi ue au ou s de l’e utio g apho ot i e des ots. Cela sig ifie ait da s le p e ie as ue l’a ti atio des s lla es a t alis e pou l’e se le des s lla es d’u ot a a t l’e utio g apho ot i e, et da s l’aut e as ue ha ue s lla e a t a ti e juste a a t d’ t e ite, e ui semble a priori o t adi toi e. Cepe da t, l’o se atio des thodologies des deu tudes a fou i une piste pour une interprétation explicative. En effet, les auteurs de ces deux études ont donné des o sig es d’ iture différentes. Dans la première, les participants devaient effectuer une tâche de triple copie avec leur écriture habituelle. Dans la seconde, les participants devaient effectuer une tâche de simple copie en majuscules, en prenant soin de détacher les lettres les unes des autres afin de permettre le recueil des intervalles interlettres. La divergence concernant la dynamique d’a ti atio des s lla es pou ait do t e att i ua le à la diff e e des o sig es d’ itu e, do t le coût pourrait être plus impo ta t pou l’ itu e e ajus ules.

E effet, l’ itu e ha ituelle des pa ti ipa ts g ale e t u e itu e i us ule et l’ itu e ajus ule e ui e t l’utilisatio de deu t pes d’allog aphes. O , les allog aphes ajus ules et minuscules constituent des codes indépendants (Patterson & Wing, 1989). Cette conclusion est appuyée par plusieurs arguments : d’u e pa t, plusieu s as de patie ts d sgraphiques ont présenté u d fi it s le tif pou u ode d’ itu e, e ui pou ait sig ifie ue ha ue ode d’ itu e est spécifié de façon indépendante (Del Grosso Destreri et al., 2000 ; Hanley & Peters, 1996 ; Menichelli, Rapp, & Semenza, 2004 ; Menichelli, Rapp, & Semenza, 2008 ; Patterson & Wing, 1989 ; Silveri,

108 1996 ; Trojano & Chiacchio, 1994). D’aut e pa t, les tudes de patie ts p se ta t des t ou les de sélection des allographes ont montré une double dissociation entre la récupération des minuscules et des majuscules (De Bastiani & Barry, 1986, cités par Patterson & Wing, 1989 ; Hanley & Peters, 1996; Patterson & Wing, 1989). Enfin, il est envisageable que les codes soient spécifiés en amont de la réalisation graphomotrice, et que les allographes soient choisis dans ce répertoire spécifié préalablement ; e i est justifi pa le fait u’il est pa ti uli e e t diffi ile pou u i di idu sai d’alte e les odes d’ itu e de faço s st ati ue lo s de l’ itu e a us ite (Patterson & Wing, 1989). En outre, la récupération des majuscules, puisque moins fréquente, pourrait être plus coûteuse en temps (Shen et al., 2013), et en ressources cognitives (Bourdin & Fayol, 1994). Il est do e isagea le ue la o sig e d’ itu e e ajus ules da s l’ tude de Kandel et al. (2006) ait entraîné une augmentation des demandes de la tâche, et de ce fait entraîné une modification de la dynamique d’a ti atio des s lla es.

Les travaux de Olive et Kellogg (2002), e tio s plus haut, o t o t ue da s le as d’u e écriture familière, les processus centraux et périphériques sont effectués en parallèle, tandis que da s le as d’u e itu e peu fa ili e, es p o essus se aie t effe tu s de faço s ielle. U e hypothèse similaire a été formulée dans la présente étude (voir Figure 15) : da s le as d’u e itu e fa ili e, l’a ti atio des s lla es au ait lieu en amont de la transcription, pendant la latence et parallèlement à la programmation graphomotrice, comme cela est observé par Lambert et al. (2008), et da s l’e p ie e a. E as d’u e aug e tatio des de a des g apho ot i es, la di i utio des ressources dispo i les e t aî e ait u e s ialisatio des p o essus. L’a ti atio des syllabes serait alors effectuée séquentiellement : seule la première syllabe serait traitée pendant la latence et les suivantes seraient traitées à chaque pause à la frontière sylla i ue, juste a a t d’ t e ites, o e

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Figure 15. Schéma représentant les hypothèses sur l'articulation de l'activation des syllabes et des traitements

graphomoteurs en fonction des contraintes lors de l’écriture d’un mot dans l'expérience 2a. Prog. graph. = programmation graphomotrice. Syll. = Syllabe. Exé. = exécution.

Afin de vérifier cette hypothèse, les demandes graphomotrices ont été manipulées en faisant a ie les o ditio s d’ itu e. Da s l’o je tif de pli ue les sultats o te us pa Lambert et al. (2008) et par Kandel et al. (2006), une tâche de copie triple de mots de 2 et 3 syllabes a été effectuée en minuscules et en majuscules. Toutefois, pour permettre le recueil des intervalles interlettres, la minuscule scripte a t hoisie au lieu de la i us ule u si e. Afi de e fo e l’h poth se de l’i pa t des o t ai tes g apho ot i es su la d a i ue d’a ti atio des s lla es, deu aut es conditio s d’ itu e o t t ajout es au pla e p i e tal et o st uites de so te à a oît e progressivement le coût graphomoteur.

D’u e pa t, u e o sig e d’ itu e de g a des lett es e i o deu fois la taille o ale a t donnée. Certains résultats de la litt atu e o t e t ue la du e glo ale d’ itu e d’u ot e ha ge pas e si la taille de l’ itu e ha ge, e ui i pli ue ue la itesse d’ itu e aug e te

Faible coût graphomoteur Fort coût graphomoteur

Activation syllabes du mot entier Prog. graphomotrice Exécution du mot LATENCE EXECUTION Activation 1 syll. Prog. Graph. Exé de la syll. Activation 1 syll. Prog. Graph. Exé de la syll.

LATENCE EXECUTION INTERVALLE INTERLETTRES

110 p i ipe d’iso h o ie, oi Zesiger, 1995, pour une revue). Toutefois, ce principe ne semble valable que quand les variations de taille restent proches de la normale (entre 2,5 mm et 10 mm) (Thomassen & Teulings, 1985 ; Zesiger, 1992). E out e, il a t o t u’u e aug e tatio de 3,3 mm à 10 mm suffisait pour augmenter significativement les latences (van Galen & Teulings, 1983). Ce résultat a été également observé lorsque les participants devaient écrire quatre fois plus grand que leur écriture normale (Hulstijn & van Galen, 1983). Cela laisse supposer que la proga atio g apho ot i e de lett es do t la taille ’est pas ha ituelle ep se te u e contrainte : si le programme moteur ne change pas, tous les paramètres locaux doivent être adaptés et is à l’ helle. Da s ot e e p ie e, ous a o s de a d au pa ti ipa ts d’ i e des lett es d’e i o mm, ce qui représente u e aug e tatio d’environ deu fois la taille d’ itu e o ale su ta lette a . Afi d’aug e te les o t ai tes g apho ot i es, il a t de a d au pa ti ipa ts d’ i e des g a des lettres majuscules, ce qui représentait théoriquement deux contraintes.

U e uat i e o ditio d’ itu e a t ise e pla e a e l’h poth se u’il s’agi ait de la condition la plus contraignante : la tâche consistait de nouveau en une copie de mots en grandes

majuscules mais cette fois sans feedback visuel, le stylo ne laissant pas de trace sur la tablette. La

vision est utilisée en production manuscrite pour contrôler la taille, la forme et le positionnement des lettres (par ex., Burton, Pick, Holmes, & Teulings, 1990 ; Marquardt, Gentz, & Mai, 1996 ; Pick & Teulings, 1983 ; van Doorn & Keuss, 1993, ’est pou uoi da s ot e e p ie e la supp essio du feedback visuel a été appliquée à une condition requérant déjà un contrôle de la taille coûteux. La isio se ait utilis e pou u o t le d’a ti ipatio feedforward) davantage que pour un contrôle rétrospectif (feedback) (Schenk, Walther, & Mai, 2000), a les ou e e ts d’ itu e se aie t tellement automatisés et rapides qu’ils e pe ett aie t pas d’ t e o ig s au fu et à esu e g â e au i fo atio s isuelles o te ues à pa ti de e ui ie t d’ t e it (Keele & Posner, 1968). Lorsque le feedback visuel est supprimé, les demandes de traitement augmentent donc en amont et

111 lo s de l’ itu e par ex., Tucha & Lange, 2005 ; van Doorn & Keuss, 1993 ; van Galen et al., 1989). U e aut e h poth se ui ’e lut pas la p e i e est ue le le du feed a k isuel se ait de supprimer du buffer les unités déjà produites. Ainsi, la suppression de ce feedback empêcherait les i di idus d’effa e de la oi e de t a ail les p og a es oteu s d jà alis s, et cela augmenterait les demandes de traitement graphomoteur (van Galen et al., 1989). L’utilisatio de ette o ditio d’ itu e de ait do pe ett e d’o se e l’influence d’u e fo te o t ai te d’ itu e sur l’a ti ulatio de l’a ti atio s lla i ue et des t aite e ts g apho oteurs.

Ainsi, les participants ont effectué une triple copie de mots de 2 et 3 syllabes, dans les quatre o ditio s d’ itu e d ites i-dessus : minuscules scriptes, majuscules scriptes, grands majuscules scriptes, et grandes majuscules scriptes sans feedback visuel. Les latences inter-copies ont été olle t es, afi d’o se e la p se e ou o d’u effet du nombre de syllabes en fonction des o ditio s d’ itu e. La du e de l’i te alle i te lett es ILI à la f o ti e s lla i ue ILI intersyllabique), et des intervalles précédant et suivant la frontière (ILIs intrasyllabiques) a été recueillie, permetta t d’o se e u e tuel effet de st u tu e s lla i ue. L’h poth se tait ue si les contraintes graphomotrices jouent un rôle sur le moment où les syllabes sont activées, un effet du nombre de syllabes sur les latences devrait apparaître dans la condition avec une faible contrainte e i us ules , i di ua t ue les s lla es o t t t ait es a a t l’ itu e du ot. A e l’aug e tatio des o t ai tes, il tait atte du ue l’effet du o e de s lla es dispa aisse des latences, et que la différence entre les intervalles inter- et intrasyllabiques augmente, indiquant que les s lla es o t t t ait es o plus e a o t de l’e utio du ot ais juste a a t l’e utio de chaque syllabe, à la frontière syllabique. Ainsi, nous attendions une interaction entre le nombre de s lla es et les o t ai tes g apho ot i es su les late es d’u e pa t, et u e i te a tio e t e la positio de l’i te alle i te - s. i t as lla i ue et les o t ai tes g apho ot i es d’aut e pa t.

112 3.1.1. Méthode

Participants. Vingt-six perso es fe es, ho es o t pa ti ip à l’e p ie e. Toutes

taie t de la gue ate elle f a çaise. Les do es d’u e pa ti ipa te o t t supp i es a elle p se tait u t ou le isuel stag us ha di apa t pou la passatio . L’âge o e des participants restant était de 27;0 ans. Vingt participants étaient droitiers.

Stimuli. Le matériel était composé de 24 mots, 12 mots de 2 syllabes et 12 mots de 3 syllabes

(voir Annexe IV). La fréquence lexicale était contrôlée entre les 2 conditions, t < 1. La première syllabe des mots de 2 et 3 syllabes a été appariée sur la fréquence, t < 1, sur la structure phonologique, sur le nombre de lettres, et sur le nombre de graphèmes. La fréquence bigrammique a également été contrôlée : la fréquence bigrammique à la frontière syllabique (M = 3020, ET = 3796) ne différait pas de la fréquence bigrammique aux intervalles précédant et suivant immédiatement la frontière syllabique (M = 5198, ET = 6951), t(70)= 1,43, ns. Le nombre de lettres des mots était contrôlé (la oiti o te ait lett es et l’aut e moitié 8 lettres), tous les mots étaient des noms communs ou des adjectifs et aucun ne comportait de e muet.

Dispositif expérimental. Un ordinateur portable relié à une tablette écran (WACOM©, Cintiq

21UX), et un stylet numérique (WACOM© GripPen) ont été utilisés. La tablette était inclinée comme un pupitre, le pa ti ipa t pou a t hoisi le deg d’i li aiso et fai e pi ote la ta lette e s la droite ou vers la gauche pou s’adapte à sa lat alit . Afin de cont le l’ a t e t e les ots pou ha ue o ditio g apho ot i e, les zo es de opie et leu dispositio su l’ a o t t adapt es e fo tio du ode d’ itu e. Ai si, pou les odes d’ itu e de taille ha ituelle, les zo es taie t matérialisées par t aits de espa s de les u s des aut es. Pou les odes d’ itu e de grande taille, les zones étaient matérialisées par des rectangles de 75 mm x 18 mm, espacés de 20 . Quat e pa ti ipa ts olo tai es ’a a t pas p is pa t à l’e p ie e par la suite ont permis d’effe tue et ajuste e t.

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Procédure. L’e p ie e a o sist e u e tâ he de t iple opie su tablette écran, en passation

individuelle (voir Chapitre 4, Méthodologie expérimentale, p. 72). Suite aux expériences 1a et 1b, nous avo s e effet suppos ue les passatio s olle ti es ’ taie t pas opti ales pou ai te i l’atte tio et la o e t atio des pa ti ipa ts tout au lo g de la tâ he. Cha ue pa ti ipa t a effe tu la tâ he de t iple opie da s odes d’ itu e diff e ts : minuscules scriptes, majuscules s iptes, g a des ajus ules s iptes, et g a des ajus ules s iptes sa s feed a k isuel l’ a

’affi hait pas de t a e . L’o d e des o ditio s tait o t e ala e t e les pa ti ipa ts.

Les consignes ont été données oralement et par écrit aux participants. Le déroulement global de l’e p ie e a t e pli u o ale e t e tout d ut de passatio : « Vous allez devoir copier une liste de mots avec ce stylo numérique sur la tablette qui est devant vous. Vous devrez copier chaque mot trois fois de suite sur une même ligne. Vous copierez la liste de tous les mots dans quatre conditions différentes. Les consignes particulières à chaque condition seront précisées avant que vous ne commenciez cette condition. Dans toutes les conditions, il faudra impérativement penser à d ta he les lett es les u es des aut es, ’est-à-dire à lever le stylo entre chaque lettre. Cette

o t ai te ous se a p t e plusieu s fois au ou s de l’e p ie e. »

La consigne concernant la procédure générale de la tâche a été expliquée oralement avec un exemple programmé affiché sur la tablette : « Voici la procédure que vous allez suivre pendant toute l’e p ie e. Pou ha ue ot, u s h a o e elui- i se a affi h à l’ a i age des différentes zones). Vous commencerez par appuyer votre stylo sur la case départ, ici à gauche. Cela fe a appa aît e u ot e haut de l’ a l’e p i e tateu appu ait le st lo e ase d pa t et le mot « chapeau » s’affi hait e haut de l’ a . A pa ti de e o ent-là, il faudra être bien o e t , a l’o di ateu e egist e a tout e ui se passe su la ta lette. Vous opie ez e ot t ois fois de suite su les t ois t aits i i l’e p i e tateu opiait le ot , e e ous a ta t ja ais entre deux mots ou pe da t l’ itu e d’u ot. U e fois ue ous au ez it le ot t ois fois, ous appuie ez su e o d oi i i l’e p i e tateu appu ait su la ase de fin), et une croix apparaîtra

114 e haut de l’ a . Cela ous i di ue a ue ous au ez fi i l’essai, et ue ous pou ez passe au ot suivant, selon la même procédure : case départ, trois copies, case de fin. Avez-vous des questions ? »

Certains points étaient précisés avant de commencer la première condition. Ainsi, il était de a d au pa ti ipa ts de fai e u e pause, e ou te, e t e la ase de fi et l’essai sui a t, afi d’ ite u’ils e fasse t u e pause pe da t la le tu e du ot i le. E suite, l’e p i e tateu e pli uait ue les ots dispa aît aie t de l’ a au fu et à esu e, d’a o d le od le, e suite chaque copie, de sorte que les participants devaient rester bien concentrés et ne devaient pas chercher à relire le mot cible pendant la triple opie. E fi , il leu tait p is ue l’e p i e tateu este ait à leu t pe da t toute la passatio pou s’assu e ue les o sig es se aie t ie respectées.

E fi , les o sig es pou ha ue o ditio taie t ites, d’a o d lues à haute oi puis o pl t es pa l’e p i e tateu . “ous ha ue o sig e ite affi h e e haut de l’ a , u e i age des zo es de opie telles u’elles appa aît aie t da s la o ditio tait o t e e e e ple.

Pour la condition « minuscules », il était noté : « Copiez en i us ules d’i p i e ie, 3 fois de

suite su les t aits, le ot p se t e haut de l’ a . » L’e p i e tateu p isait e suite e u’ tait la i us ule d’i p i e ie « itu e d ta h e » , e i sista t su le fait u’il ’ tait pas essai e d’utilise u e poli e pa ti uli e, ’est-à-di e u’il ’ tait pas essai e de fai e des « a »

ou des « b » mais que les «

a

» et les «

b

» étaient autorisés (exemple donné sur une feuille de papier).

Pour la condition « majuscules », il était noté : « Copiez en MAJU“CULE“ D’IMPRIMERIE, 3 fois de suite su les t aits, le ot p se t e haut de l’ a ». Le te e de ajus ules d’i p i e ie tait explicité (« les ajus ules ha ituelles, elles u’o utilise pou e pli les papie s ad i ist atifs »).

Pour la condition « grandes majuscules », il était noté : « Copiez en

GRANDES

MAJUSCULES

, fois de suite da s les e ta gles, le ot p se t e haut de l’ a ». Il était

115 pas grave si les lettres dépassaient ces bords (« au contraire » , ais u’il fallait fai e e so te ue les mots ne dépassent pas les bords latéraux des rectangles.

Enfin, pour la condition « grandes majuscules sans feedback », il était noté : « Copiez en

GRANDES MAJUSCULES

, fois de suite, da s les e ta gles, le ot p se t e haut de l’ a .

Vous e e ez pas e ue ous i ez… ». L’e p i e tateu p isait les es o sig es de taille que pour la condition « grandes majuscules », puis expliquait que le stylo ne laisserait pas de trace sur l’ a , ais ue l’o di ateu e egist ait tous les t a s, o e da s les aut es o ditio s. L’e p i e tateu p isait e suite ue ’ tait u e o ditio da s la uelle il fallait este concentré.

E fo tio de l’o d e des o ditio s, les o sig es taie t adapt es. Ai si, il tait appel au pa ti ipa ts te i a t l’e p ie e pa les o ditio s de taille « normale » u’ils de aie t i e a e la taille de leur écriture naturelle. Enfin, après chaque consigne et avant le début de la passation, il tait appel au pa ti ipa ts u’ils de aie t i p ati e e t d ta he les lett es les u es des aut es.

Données. Les latences inter-copies ont été collectées (voir Chapitre 4, Variables dépendantes,

p. 75). Malg l’adaptatio de la dispositio des zo es d’ itu e, l’ art moyen entre les copies était différent entre les conditions1. Cette diff e e tait sus epti le d’i flue e les sultats, les

distances les plus longues entraînant des temps de mouvement plus longs. Dans la mesure où les late es taie t o pa es e t e les o ditio s, il tait i po ta t de eut alise l’effet de la longueur sur la durée des pauses. Une régression de la longueur sur la latence a été donc effectuée. Les analyses de variance menées par la suite ont porté sur les résidus standardisés de cette régression.

La durée de pause entre chaque lettre a été recueillie : toutes les lettres des mots ont été identifiées et isolées, puis la durée de la pause précédant chacune de ces lettres a été extraite. La

1 Un modèle comprenant les conditions comme effet fixe (minuscules, majuscules, grandes majuscules, grandes

ajus ules sa s feed a k a o t u effet des o ditio s su la lo gueu de l’ a t e t e les opies, F(3, 1926) = 6,80, p < .001.

116 durée des intervalles interlettres (ILIs) à la première frontière syllabique (intervalle n, par ex.,

ma.gasin), immédiatement avant (intervalle n-1, par ex., m.agasin) et après la frontière (intervalle n+1, mag.asin) a été analysée. De même que pour les latences, la longueur des intervalles

interlettres était différente entre les conditions (par ex., 6 mm en moyenne en Minuscules vs. 15 mm en Grandes majuscules). La même méthode de contrôle de la distance a été adoptée pour les intervalles que pour les latences : une régression de la distance interlettres sur la durée des ILIs a donc été effectuée. Les analyses de variance menées par la suite ont porté sur les résidus standardisés de cette régression.

Les latences précédant et suivant des mots comportant des erreurs de copies ou des erreurs matérielles, ainsi que les latences inférieures à 50 ms et supérieures à 2000 ms ont été exclues

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