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Evolution du prix de l’électricité

Dans le document NOTE D’INFORMATION (Page 122-126)

PARTIE IV. MARCHE DE JORF LASFAR ENERGY COMPANY

I.3.4. Evolution du prix de l’électricité

Le graphique ci-dessous présente l’évolution du prix de l’électricité et du charbon sur certains marchés internationaux au cours des cinq dernières années :

Evolution du prix de l’électricité (en USD/ MWh, PJM Peak sur le NYMEX) et du charbon (en USD/ T)

Source : Capital IQ

En moyenne sur l’année 2012, le prix de l’électricité de pic sur le NYMEX s’est chiffré à environ 42,5 USD/ MWh, en repli de 18,7% par rapport à la moyenne de 2011.

Europe Eurasie Amérique du nord Amérique Latine Asie & Pacifique (hors Chine) Chine Afrique Moyen-Orient

24,9%

juil.-08 oct.-08 janv.-09 avr.-09 juil.-09 oct.-09 janv.-10 avr.-10 juil.-10 oct.-10 janv.-11 avr.-11 juil.-11 oct.-11 janv.-12 avr.-12 juil.-12 oct.-12 janv.-13 avr.-13 juil.-13

Prix charbon (Rotterdam) en USD/ T

Prix électricité (PJM peak - NYMEX) en USD/ MWh

Amérique du Nord Europe et Eurasie Moyen-Orient Afrique Amérique Latine Asie & Pacifique (hors Chine) Chine

Amérique du Nord Europe et Eurasie Moyen-Orient Afrique Amérique Latine Asie & Pacifique (hors Chine) Chine

TCAM production mondiale 2015-2040: 2,1%

4 797 5 080 5 348 5 595 5 861 6 164

5 512859 5 965984 6 3931 097 6 8021 198 7 2111 306 7 5721 405

666 788 924 1 092 1 298 1 537

1 556 1 764 1 997 2 270 2 585 2 961

4 180 4 756 5 376 6 061 6 891 7 801

5 740

7 295

8 673 9 942

11 003

11 595

2015 2020 2025 2030 2035 2040

23 309

26 632

29 808

32 959

36 154 39 034

De manière générale, le prix de l’électricité a fortement baissé depuis l’année 2008 qui avait était marquée par une flambée généralisée des cours de matières premières, y compris le charbon.

Dès lors, tenant compte du poids du charbon dans le mix énergétique mondial (plus de 40% de la production d’électricité en 2010), il est aisé de constater que l’évolution des cours du charbon se reflète sur celle des prix de l’électricité sur les marchés.

I.3.5. Perspectives

Au niveau mondial, la demande énergétique sera tirée principalement par l’effet combiné de la croissance démographique et économique.

En l’occurrence, la demande énergétique sera fortement tirée par les pays émergents, notamment la Chine et à moyen terme l’Inde compte tenu de leurs croissances économiques et, pour le cas indien, de la dynamique démographique.

Au niveau européen et américain, la dynamique est différente, notamment du fait d’une croissance démographique structurellement plus faible et de l’incertitude relative aux perspectives de croissance économique, notamment dans un contexte marqué par les problématiques liées à l’endettement des pays de l’OCDE.

Les projections de la production mondiale d’électricité sur la période 2015-2040 se présentent comme suit :

Projections de la production mondiale d’électricité par région (en TWh)

Source : Energy Information Administration (EIA)

Selon les estimations de l’EIA, la production mondiale d’électricité devrait ainsi croître à un rythme annuel moyen de 2,1% entre 2015 et 2040, pour atteindre près de 39 034 TWh en 2040. L’EIA estime que le poids de l’Asie (notamment de la Chine) devrait encore se renforcer d’ici 2040. A terme, la Chine devrait ainsi représenter 29,7% de la production mondiale, suivie du reste de l’Asie (20,0%), puis de l’Europe et Eurasie (19,4%).

Note d’information – Introduction en bourse de Jorf Lasfar Energy Company 124

II. MARCHE NATIONAL DE LELECTRICITE

II.1. EVOLUTION DU SECTEUR

Avant l’indépendance, l’organisation du secteur de l’électricité au Maroc était caractérisée par une structure monopolistique de la production et de la distribution de l’énergie électrique, confiées, depuis 1924, à la société anonyme française Energie Electrique du Maroc (EEM) pour une période de 75 ans.

Elle assurait à cette date environ 90% de la production nationale d’électricité. Dans les centres urbains et ruraux, la distribution revenait à des sociétés privées : la Société Marocaine de Distribution (SMD) et ses filiales pour les grandes villes du Royaume, la Société Chérifienne d’Energie pour les petites municipalités, l’entreprise Electrique de Zenata-Mohammedia pour les zones suburbaines de Casablanca, et l’Entreprise Electrique de la banlieue de Marrakech.

Au lendemain de l’indépendance, l’Etat a mis fin à la concession accordée à l’EEM pour la confier à l’Office National de l’Electricité (ONE) créé en 1963 par le Dahir n°1-63-226 qui lui confère le monopole de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique.

Dès les années 1990, des réformes structurantes ont été engagées dans le secteur de l’énergie dans le cadre de la politique générale de libéralisation et d’ouverture progressives de l’économie marocaine pour mieux l’intégrer dans le marché international et l’espace euro méditerranéen.

C’est ainsi que le raffinage et la distribution des produits pétroliers ont été privatisés, que la production indépendante de l’électricité a été introduite et que la gestion de la distribution de l’électricité et de l’eau a été accordée à des opérateurs privés dans plusieurs grandes villes.

Le développement de la production électrique indépendante a été initié par le décret-loi n°2-94-503 du 23 septembre 1994, qui a mis fin au monopole de l’ONE dans la production électrique en l’habilitant à passer, après appel à la concurrence, des conventions avec des personnes morales de droit privé pour la production de l’énergie électrique de puissance supérieure à 10 MW (seuil relevé à 50 MW dans le cadre de l’amendement intervenu en 2008), avec garantie de fourniture exclusive à l’ONE de l’électricité produite à des prix négociés pendant la durée du contrat.

Par ailleurs, la privatisation de la distribution électrique a été introduite en 1997, quand certaines communes ont délégué le service public de distribution de l’électricité à des opérateurs privés. Il s’agit de Lydec, Rédal et Amendis respectivement dans les villes de Casablanca, Rabat, Tanger et Tétouan.

Au niveau régional, les premiers jalons d’intégration régionale ont été posés avec le développement des interconnexions du réseau électrique marocain avec l’Algérie et l’Espagne d’une capacité de transit respectivement de 2 400 MW et de 1 400 MW à fin 2012.

Le Gazoduc Maghreb Europe mis en service en novembre 1996 participe à la construction de l’espace euro méditerranéen en acheminant le gaz algérien vers l’Espagne à travers le Maroc. La redevance prélevée en nature a permis au Maroc d’installer sa première centrale à cycle combiné d’une capacité installée de 380 MW à Tahaddart, en production depuis 2005, ainsi que la centrale thermo-solaire de Aïn Beni Mathar de 470 MW.

Avec la création de l’Agence Marocaine pour le Développement de l’Energie Solaire (MASEN) en 2010, le Maroc marque sa volonté d’ériger les énergies renouvelables en axe majeur de sa politique énergétique, avec l’ambition de développer à l’horizon 2020 un programme solaire d’une capacité globale de 2 000 MW.

Le tableau suivant présente les dates clés du secteur de l’électricité au Maroc :

1963 Création de l’Office National de l’Électricité (ONE) par Dahir nº 1-63-226 du 5 août 1963 qui lui confère le monopole de la production et du transport de l’énergie électrique.

1961-1971 Fin des gérances à caractère municipal de la Société Marocaine de Distribution pour les transférer à des Régies Communales Autonomes de Distribution. Dans l’ex-zone Nord, une Régie Communale a été substituée en 1971 à Électricité du Maroc pour assurer le service de la distribution d’électricité dans cette région.

1989 Interconnexion du réseau électrique national avec le réseau électrique algérien

1991 Mise en œuvre par l’ONE d’une politique de développement intensif de la production électrique.

1994 Décret-Loi n° 2-94-503 autorisant l’ONE à passer des contrats avec des opérateurs privés pour la production de l’électricité pour des puissances supérieures à 10 MW.

1996 Lancement du Programme d’Electrification Rural Global (PERG).

1997 Ouverture du secteur électrique à la production privée.

Première opération de production privée d’électricité, confiée à JLEC.

Première opération de gestion déléguée de la distribution d’électricité, confiée à la LYDEC au niveau de la ville de Casablanca.

1998 Interconnexion du réseau électrique national avec le réseau électrique espagnol.

Signature d’un contrat entre l’ONE et la Compagnie Éolienne du Détroit (CED) pour la conception, la construction et l’exploitation du parc éolien Abdelkhalek Torres, d’une puissance de 50 MW.

1999 Délégation à la société REDAL de la distribution d’électricité au niveau des villes de Rabat, Salé et Témara.

2002 Délégation à la société AMENDIS de la distribution d’électricité au niveau des villes de Tanger et Tétouan.

Loi n°28-01 autorisant l’ONE à prendre des participations dans des sociétés, tant au Maroc qu’à l’étranger, œuvrant dans les mêmes domaines d’activités que ceux de l’Office.

2005 Réalisation par Énergie Électrique de Tahaddart (EET), dans le cadre de la production privée, de la première centrale à cycle combiné à Tahaddart, d’une puissance de 380 MW et utilisant le gaz naturel comme combustible. La centrale a été mise en service le 26 mars 2005.

2009 Mise en place d’une nouvelle stratégie énergétique et lancement du Plan National d’Actions Prioritaires (PNAP).

Signature du Protocole d’Accord pour la réalisation de deux unités supplémentaires (Unités 5 et 6) à la Centrale Thermique de Jorf Lasfar.

2010 Création de la Société d’Investissement Energétique dotée d’un capital d’1 Mrd Dh et ayant pour mission d’accompagner le plan national de développement des énergies renouvelables et d’investir dans des projets de production énergétique, de valorisation des ressources énergétiques renouvelables et de renforcement de l’efficacité énergétique.

Création du MASEN (Moroccan Agency for Solar Energy), agence publique en charge du développement de la filière solaire marocaine. La mission de l’agence concerne en l’occurrence la conception de projets de développement solaire intégrés d’une capacité totale minimale de 2 000 MW.

Signature du contrat de construction des Unités 5 et 6 à Jorf Lasfar et démarrage de la construction.

2011 Création de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN), structure de recherche & développement spécialement dédiée au domaine des énergies renouvelables.

Note d’information – Introduction en bourse de Jorf Lasfar Energy Company 126 2012 Création de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) suite au regroupement de l’Office National de l’Electricité (ONE) et de l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) par l’entrée en vigueur du dahir n°1-11-160 promulguant la loi n°40-09.

Adjudication par le MASEN du marché de développement de la Tranche 1 (160 MW) de la première centrale thermo-solaire du complexe d’Ouarzazate au consortium composé de ACWA Power International, Aries Ingeniería y Sistemas SA et TSK Electrónica y Electricidad SA.

Cette centrale sera dotée d’une capacité installée de 300 MW.

2013 Démarrage de la construction du parc éolien de Tarfaya par Nareva Holding et GDF Suez.

Octroi de la conception, du développement, de la construction, de l’exploitation et de la maintenance de la centrale éolienne de Taza au consortium composé de EDF Energies Nouvelles et Mitsui.

Cette centrale sera dotée d’une capacité installée de 150 MW.

II.2. CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE

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