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And to do this, everybody has four trump cards : studying, living together, praying, and bearing witness

Dans le document Td corrigé e con il pdf (Page 35-42)

Moreover, the Catholic who practices medicine, by his sensitivity towards the suffering man, and his closeness to the fragile man, occupies a frontline place. He is free to use all existing means to achieve this apostolate, but he must be aware that nothing will ever replace the personal testimony, and especially remember that he can rely on the unwavering support of the Almighty Risen Christ, and on the sovereign power of the Spirit.

Introduction

Dans cette période de crise de la foi et de sa transmission, il est fait état d'une infécondité de l'évangélisation. La principale raison invoquée est le contexte de culture ambiante. Cette nouvelle condition constituera-t-elle un obstacle ou un défi pour l’Eglise, pour le chrétien, pour le médecin ? L’évangélisation consiste en un partage et une proclamation du message des Evangiles dans le but de faire connaître et vivre la religion chrétienne.

L'évangélisation traditionnelle ou classique désigne principalement l'annonce des Évangiles aux nations qui n'en ont pas encore entendu parler (ad gentes).

Il s’agit généralement de l'activité missionnaire traditionnelle de l'Église, concrétisée par la « mission » et les « missionnaires ».

Un grand nombre de convertis ont été évangélisés de cette manière. Malheureusement, nombre d'entre eux ne sont pas demeurés des membres actifs dans la foi catholique. Plus triste encore, des pays jadis fervents sont devenus des nations qui n'ont de chrétien que le nom ou sont même devenues

post-chrétiennes26. En fait, il s’agit souvent d’une appartenance plus sociologique que personnelle et engagée.

La nouvelle évangélisation concerne essentielle-ment les personnes qui ont déjà eu contact avec l'Evangile et l'Eglise mais qui, pour des raisons diverses, n'ont pas vécu la rencontre personnelle avec le Christ. Leur foi n'a pas eu l'occasion de se développer. Cette nouvelle évangélisation consistera donc en un effort de revitalisation ou de réveil de la foi dans des milieux déjà porteurs d'une certaine tradition, d’une imprégnation chrétienne latente ou endormie.

Il s’agit bien d’une évangélisation qu’il faut refaire

« nouvelle », en un monde qui a oublié sa foi traditionnelle ; « nouvelle » parce que le monde a changé et que les méthodes ou les chemins d’autrefois ne sont plus en phase avec le monde d’aujourd’hui.

C’est dans ce contexte que se pose au médecin actuel la question suivante : Comment vivre et partager aujourd’hui sa foi chrétienne dans le cadre d’une activité médicale, elle aussi en grande mutation ?

Un rappel de quelques repères historiques sera suivi d’un état des lieux sociétaux et culturels qui précise le milieu ambiant. Une énumération des principaux objectifs de la nouvelle évangélisation permettra de dégager les éléments nécessaires pour tenter de répondre à cette question fondamentale.

1 - Repères historiques de la “Nouvelle Evangélisation”.

La première évangélisation, rapportée par les Actes des Apôtres, fournit des renseignements concernant la manière dont les Apôtres et leurs collaborateurs ont annoncé la Bonne Nouvelle de Jésus ressuscité.

Bien plus qu’un livre d’histoire, les Actes et les autres livres du Nouveau Testament sont normatifs pour la durée de l’histoire27. Les apôtres et leurs collaborateurs sont transportés par leur foi en la résurrection de Jésus et par la force de l’Esprit Saint qui les habite, et c’est seulement après avoir vécu, comme Paul, leur chemin de Damas, que, de lâches, ils sont devenus courageux, jusqu’à risquer leur vie pour Jésus.

Pendant de nombreux siècles, l’évangélisation s’est développée dans un contexte de chrétienté. Dès avant Vatican II, alors que commençait à se faire sentir dans nos contrées le recul de la foi, de nouvelles réalités ont émergé. Le style missionnaire

26 Rigal Jean. La nouvelle évangélisation. Comprendre cette nouvelle approche. Les questions qu'elle suscite, in:

Nouvelle revue théologique, n°. 127, 2005, pp. 436-437.

27 Léonard A-J ; Le cœur de la nouvelle évangélisation.

www.metropolis2012.be.

est devenu plus direct. Diverses formes d’ « Action Catholique » ont vu le jour : ce sont, par exemple, et plus spécifiquement dans le domaine médical, les associations nationales, européenne (F.E.A.MC) et internationale (F.I.A.M.C) de médecins catholiques, qui en ont été, et en sont toujours, une expression manifeste. Plus tard, lorsque la déchristianisation devint plus profonde, à partir des années 1970, se sont formées les « Communautés nouvelles ».

Avant Vatican II, la mission du laïc était considérée comme un mandat conféré par la hiérarchie de l’Eglise. Après Vatican II, par contre, les laïcs sont institués missionnaires du fait même de leur baptême. Tout en demeurant en communion avec la hiérarchie ecclésiale, les baptisés prennent des initiatives apostoliques personnelles ou communautaires sans devoir attendre le mot d’ordre de leur clergé.

C’est à cette époque que l'idée de la nouvelle évangélisation naît tout à la fois du pape Paul VI et du pape Jean-Paul II.

Dans son exhortation apostolique « Evangelii nuntiandi » (1975), le Pape Paul VI 28 parle des temps nouveaux pour l'évangélisation : « les conditions de la société nous obligent à réviser les méthodes, à chercher par tous les moyens, à étudier comment faire arriver à l'homme moderne le message chrétien » et précise, que les différents éléments de l’évangélisation « … se situent au fond de la ligne de ceux que le Concile Vatican II nous a transmis, surtout dans les constitutions « Lumen Gentium », « Gaudium et Spes » et dans le décret « ad gentes ».

Dans le dernier numéro de ce même chapitre, le pape Paul VI affirme : « L'évangélisation est une démarche complexe, aux éléments variés : d’Evangéliser ne consiste pas uniquement à étendre géographiquement la connaissance et l’assimilation de l’Evangile, mais, bien plus, à en imprégner toutes les sphères de l’activité humaine pour aboutir à la conversion totale de l’individu.

C’est le pape Jean-Paul II qui utilisa, pour la première fois, le terme de «Nouvelle Evangélisation

28 S.S. Paul VI. L'évangélisation dans le monde moderne.

Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), in : La documentation catholique, n° 1689, 4 janvier 1976, pp. 1-21.

»29. Il était en Pologne, le 9 juin 1979, face aux ouvriers de Nowa Huta, l'un des hauts lieux de résistance au communisme : « En ces temps nouveaux, en cette nouvelle condition de vie, l'Évangile est de nouveau annoncé. Une nouvelle évangélisation est commencée, comme s'il s'agissait d'une nouvelle annonce, bien qu'en réalité ce soit toujours la même. La croix se tient debout sur le monde qui change ».

En 1983, en Haïti, il poursuit le sujet et exhorte le peuple des croyants à se lancer dans une « nouvelle évangélisation, nouvelle dans son ardeur, nouvelle dans ses méthodes et dans son expression »30. Le pape Jean-Paul II insiste et appelle les laïcs à jouer un rôle central dans cette nouvelle évangélisation. En 1988, dans son exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici, concernant la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde, il souligne à plusieurs reprises « l'urgence » d'une nouvelle évangélisation menée par les laïcs : « L'heure est venue d’entreprendre une nouvelle évangélisation; le phénomène de la sécularisation frappe les peuples qui sont chrétiens de vieille date, et ce phénomène réclame, sans plus de retard, une nouvelle évangélisation ». En 1991, dans sa lettre encyclique Redemptoris Missio sur la valeur permanente du précepte missionnaire l'expression « nouvelle évangélisation » ne revient pas moins de quinze fois31.

Le Pape Benoît XVI, fait sien cet objectif de son prédécesseur et met tout en œuvre pour en promouvoir la réalisation. Dans le motu proprio « Ubicumque et semper » qui a institué le conseil pontifical, il affirme que : « la nouvelle évangélisation est une réponse de l’Eglise au phénomène d’abandon de la foi qui grandit dans les sociétés et les cultures imprégnées depuis des siècles du message évangélique ».

2 - Etat des lieux sociétaux et culturels

Depuis la révolution culturelle de 1968, en vertu du pluralisme, et pour ne pas être accusé de violenter le monde, le chrétien catholique renonce à répandre

29 Baresta Luc. Jean-Paul II et la Nouvelle Évangélisation, in : Frédéric Aimard et Samuel Pruvot, Enquête sur la Nouvelle Évangélisation, Homélie à Nowa Huta, Pologne. Paris, Le Sarment, pp. 13-21.

30 CELAM (conseil épiscopal latino-américain) : le 9 mars 1983. Pour une nouvelle évangélisation de l'Amérique Latine, in La documentation catholique, no. 1850, 17 avril 1983, p. 438.

31 Lettre encyclique Redemptoris Missio (7 décembre 1990), in : La documentation catholique, no. 2022, 17 février 1991, pp. 152-191. Au début du nouveau millénaire. Lettre apostolique Novo milleniio ineunte (6 janvier 2001), in La documentation catholique, no. 2240, 21 janvier 2001, pp. 67-89.

l’Evangile. Il est souvent plus préoccupé à se distancer du Magistère de l’Eglise qu’à en affirmer les valeurs. Il vit tellement intensément un malentendu concernant le sens du respect des autres identités qu’il en arrive au point de perdre sa propre identité.

Concomitamment, assumant la lourde hérédité du dogme de la philosophie des Lumières, la laïcité s’est transformée. Elle évolue, passant d’une méthode de travail à une réelle religion intolérante, où la foi ne trouve plus de place. Pour les laïcistes, le catholique n’aurait droit à sa foi qu’à condition de renoncer à l’exprimer dans le milieu professionnel, culturel, social et politique.

Beaucoup de chrétiens ont, hélas, accepté ce statut.

Nous avons, tous, subi la sécularisation pratique de nos coutumes, vulgarisées dans une homologation globalisée par la pression des médias.

Enfin, et pour en revenir à la pratique médicale, le catholique qui exerce la médecine expérimente les importantes difficultés d’un « art de guérir » qui semble avoir perdu sa dimension holistique et qui devient de jour en jour plus profondément empreint de technologie. Une telle utilisation des techniques scientifiques, loin de prôner la connaissance et la conscience professionnelle, met en valeur l’application technologique de découvertes qui, avant d’être immorales sont amorales. Elles mettent souvent en exergue une pensée consensuelle unique selon laquelle tout ce qui est possible est permis et doit être expérimenté et réalisé. Les conséquences éthiques d’une telle médecine s’avèrent encore plus dramatiques si l’on tient compte qu’aujourd’hui, les frontières entre la vie et la mort apparaissent de plus en plus floues et que la religion laïque veut que la loi prime sur l’éthique, renversant par-là les acquis de Nuremberg selon lesquels l’éthique prime la loi32.

3 - Objectifs de la nouvelle évangélisation

Evangéliser sans adorer, c’est faire du marketing ; tout comme adorer sans évangéliser risque de devenir une évasion.

Une distinction sémantique s’impose : Le « Kérygme », qui est le terme choisi pour désigner le contenu essentiel de la foi en la personne de Jésus-Christ, de sa mort et de sa résurrection qui offrent le pardon des péchés. Il s’agit de cette foi annoncée et transmise aux non croyants par les premiers chrétiens. Ce terme continue à être utilisé aujourd'hui pour évoquer la proclamation missionnaire de l'essentiel de la foi chrétienne. Il doit précéder la « catéchèse » qui consiste en la transmission de la foi et de ses implications.

32 De Charentenay P. Les nouvelles frontières de la laïcité.

Desclée de Brouwer, I.S.B.N. : 978-2-220-06153-5, 2009, pp 218.

Le kérygme est à la catéchèse ce que la naissance est à la croissance. Il en est la condition pour que fructifie la catéchèse. Aujourd’hui, loin d’être une transmission de génération en génération, la foi est devenue une recherche personnelle. C’est pourquoi, la nouvelle pédagogie missionnaire est, avant tout, centrée sur l’authenticité de l’Evangile proclamé et vécu et non sur la présentation des dogmes ou de pratiques religieuses. Elle est basée sur le témoignage humble et l’expérience personnelle de l’amour du Père, du salut apporté par le Christ ainsi que de l’illumination de l’Esprit Saint.

L’évangélisation doit, de plus, toujours prendre pour point de départ l’Ecriture. Avant d’ « aller vers » les autres au nom de Jésus, il faut au préalable « venir à lui ».

La foi chrétienne n’apparaît plus vraiment aujourd’hui comme une bonne nouvelle. Beaucoup y voient seulement un rempart pour la morale, quand encore ils n’en récusent pas les rigueurs trop exigeantes dans notre monde hédoniste.

Le matérialisme et la société de consommation ont fait dériver le bonheur vers la jouissance immédiate et cela suffit à beaucoup qui ne voient guère de quoi ils ont à être sauvés.

Comment évangéliser cette société de consommation plus apte à créer des besoins nouveaux qu’à ouvrir sur une recherche spirituelle ? Cependant, beaucoup de contemporains recherchent les voies d’une spiritualité qui donne un sens, une âme à leur existence.

La foi chrétienne n’est pas essentiellement une doctrine ou une morale, mais cet élément primordial qui rend possible l’acheminement vers ce que l’homme n’est pas encore. C’est l’ouverture existentielle.

La relation entre l’ « absence de Dieu » dans notre société, et, la déshumanisation de la médecine, rend inséparable la médecine, de la nouvelle Paul-Boncour épinglent avec lucidité et grande acuité les difficultés rencontrées par les scientifiques désireux de vivre la pratique des sciences en harmonie avec une vie de foi. Leur analyse, qui s’adresse aux

33 Manns F : Qu’est-ce que la nouvelle évangélisation ? Bayard, Montrouge, 2012, ISBN 978-2-227-48346-0, pp187.

34 Lambert D, Paul-Boncour V : Scientifique et Croyant.

Pistes de réflexion pour chercheurs et enseignants catholiques. Editions de l’Emmanuel, Paris, 2011, ISBN 978-2-35389-157-3, pp 210.

catholiques concerné par les sciences, touche, entre autres, les acteurs œuvrant dans le domaine médical.

Les médecins qui exercent la médecine dans des milieux qui renvoient à la sphère purement privée toute question religieuse se heurtent à divers écueils:

 des problèmes communs à toute vie active : comment maintenir une vie de prière dans la turbulence d’une activité professionnelle bien remplie, et, au soin d’un monde qui n’a aucun lien avec l’Eglise ou avec une quelconque foi religieuse.

 des problèmes plus spécifiques qui sont liés à la manière de gérer des orientations de recherche étiologique et/ou thérapeutique qui soient compatibles avec l’enseignement moral de l’Eglise ou à la manière de témoigner et de rester cohérent avec sa foi dans des milieux qui concernant l’homme ou la nature et celle que les scientifiques nous livrent parfois subtilement mêlée de présupposés philosophiques qui se révèlent incompatibles avec une théologie de la création ou une anthropologie chrétienne.

4.1 - Etudier

Existe-t-il une manière spécifique de vivre et de maintenir concrètement une intense vie de foi sur le terrain des cabinets, des hôpitaux, des laboratoires, des centres de recherche publics ou privés ou de l’enseignement supérieur universitaire ou non ? En premier lieu, il convient d’insister sur le professionnalisme que doit posséder le catholique qui exerce la médecine. Il doit entrer dans une perspective d’étude scientifique et technique ; mais aussi dans un approfondissement, une étude de la Parole de Dieu et de la doctrine de l’Eglise.

Il doit rechercher la vérité dans l’humilité dans tous les domaines de la connaissance, qu’elle soit scientifique, philosophique, théologique, artistique…

Le sens du « professionnalisme », qui est malheureusement souvent assimilé aujourd'hui à une espèce de course à la performance se définit par l’exercice des vertus dans le cadre du travail professionnel : celui qui vit du Christ, le saint, se définit par ses vertus héroïques qui, dans le cas du médecin chrétien, doivent se manifester dans son travail professionnel.

Le chrétien doit s’identifier au Christ, qui est venu non pour être servi mais pour servir (Mt 20, 28) : le

professionnalisme reflète la première exigence de l’ambition de servir, à savoir le souci de la plus haute compétence.

Pour le médecin chrétien, placé face au défi de la nouvelle évangélisation, il importe encore plus de se hisser parmi les meilleurs dans sa science, pour deux motifs : d’une part, le prestige que donne la compétence professionnelle contribue à faire du médecin une personne qui est « sel et lumière » ; d’autre part, plus nous aurons de catholiques cohérents au « top » de la science, plus nous rendrons évidents qu’il n’y a pas et qu’il ne peut y avoir de conflit entre la foi et la raison, ce qui est une démonstration absolument nécessaire dans la perspective de la nouvelle évangélisation.

Le médecin scientifique doit pouvoir situer adéquatement la science par rapport à la foi. Il devra éviter tout aussi bien le concordisme que le discordisme.

Le concordisme est le mode de rapport entre Science et Théologie qui établit, sans médiation, un lien entre ces deux types de discours, en les plaçant de ce fait à un même niveau de connaissance identifiant ainsi leurs méthodologies et leur objet propre. Le concordisme donne prise au panthéisme ou au matérialisme. Dieu est en effet confondu avec sa création ou est purement et simplement nié.

Tandis que le discordisme conduit, quant à lui, au théisme où Dieu est mis hors-jeu, n’ayant plus de lien avec le créé ; ou il traduit un agnosticisme.

Le médecin scientifique choisira la figure de l’ARTICULATION35. Cette modalité de l’articulation établit une relation sans confusion, mais aussi sans séparation radicale, entre la description du monde empirique et la théologie : « Elle est donc homogène à une conception de la création comme relation qui pose et soutient le monde dans son être sans que Dieu s'immerge dans sa création ou que le monde perde son autonomie.

En fait, dès lors que nous sommes dans une perspective d'un Dieu créateur, la cohérence intellectuelle nous mène à adopter, comme croyant, un mode de rapport avec les sciences qui n'est pas arbitraire. Il se fait que la modalité d'articulation esquisse une manière de vivre ce rapport dans le respect des contenus scientifiques et de la richesse de la notion de création comme relation »36.

En ce qui concerne l’enseignement universitaire de la médecine, aujourd’hui plus que jamais, s’impose la nécessité d’une formation théologique solide à la hauteur des compétences scientifiques. Tant à

35 Ladrière J. L’articulation du sens. Discours scientifique et parole de foi. Paris, Aubier-Montaigne, 1970.

36 Lambert D., Paul-Boncour V. Scientifique et croyant.

Edition de l’Emmanuel, I.S.B.N. 978-2-35389-157-3, 2011, pp. 209.

l’hôpital qu’au laboratoire ou au cabinet, le médecin utilise un langage qui se réfère à des protocoles stricts d’observation ou d’expériences, voire de démonstrations ou encore à des simulations informatiques très précises et pointues.

Lorsqu’il aborde les questions de foi, il peut se sentir comme dépourvu du vocabulaire, des méthodes et des références qui lui sont chères, courantes et familières.

Il est alors vital, pour tout médecin, d’être ouvert et de chercher à se former à la philosophie, aux sciences religieuses, aux divers domaines de la théologie : dogmatique, exégèse, morale, histoire de l’église… Pour ce faire, le catholique qui exerce la médecine est invité à participer activement à des séminaires, des colloques, des rencontres portant sur des thèmes qui font débat dans le grand public, aujourd’hui : « le propre de l’homme », « le développement durable », «les manipulations génétiques », « la création et l’évolution »….

Le but étant, tout à la fois, pour lui, de faire croître sa science et l’intelligence de sa foi, condition préalable au premier témoignage de foi que pourrait rendre un catholique qui exerce la médecine37. Au cours de débats éthiques, qui surgissent au cœur de la recherche et de la pratique médicale, le catholique doit témoigner d’une éthique qui, tout en étant celle de l’Eglise, possède déjà par elle-même une pertinence anthropologique s’inscrivant dans un champ de valeurs accueillies par tous : respect de la dignité de la personne humaine et du malade, de la vie « fragile », débutante ou proche du terme.

Le catholique qui exerce la médecine doit également être à même de détecter les voies où la

Le catholique qui exerce la médecine doit également être à même de détecter les voies où la

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