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Etudes de cas

Dans le document DEPENDANCE ET STIMULATION DES SENS (Page 42-54)

3.1- Présentation de Madame MARTIN

3.1.1- Anamnèse

Madame MARTIN naît le 26 août 1929.

Elle passe son enfance dans la région parisienne.

Madame MARTIN obtient son baccalauréat et sera licenciée de philosophie.

A l’âge adulte, elle vit dans la même rue que ses parents qui étaient pâtissiers traiteurs.

Plus tard, elle sera d’abord professeur de latin-grec puis professeur de pédagogie spéciale pour des jeunes inadaptés. Elle dit avoir adoré son métier et y avoir consacré beaucoup de temps. Elle évoque même le fait que ses élèves ont remplacé sa famille.

Elle évoque l’existence d’une sœur qui habite dans la région de l’Eure et Loire.

Madame MARTIN ne s’est jamais mariée et n’a pas eu d’enfants.

Elle raconte souvent une vie de société riche avec sorties, conférences, expositions…et renferme un grand savoir.

Madame MARTIN est mise sous tutelle depuis environ un an.

Il y a environ un an, certains de ses proches lui soutiraient de l’argent. Sa grande gentillesse envers eux et ses pertes de mémoire ont conduit sa tutrice à la placer à la maison de retraite. Elle y entre en octobre 2004.

3.1.2- Les différents bilans

Bilan médical : Madame MARTIN a été diagnostiquée Démence de type Alzheimer. Elle n’a aucun autres antécédents médicaux.

Bilan de kinésithérapie : La prise en charge consiste en un travail de l’équilibre afin de garder son autonomie physique le plus longtemps possible.

Bilan psychologique : au Mini Mental Score elle obtient un résultat de21/30

L’Autonomie-Gérontologique-Groupes-Iso-Ressources : en novembre 2005, le résultat est de3/6.

3.1.3- Bilan psychomoteur de Madame MARTIN

Le bilan semi-dirigé a été effectué les 05/07/05 et 09/07/05.

Madame MARTIN est une femme de taille moyenne qui présente une bonne autonomie motrice. Elle se montre, la plupart du temps, sociable avec les autres résidents et semble apprécier les échanges qu’elle peut avoir avec certains d’entre eux.

Coordinations dynamiques générales

Madame MARTIN présente une marche à tempo assez lent. Elle fait des petits pas et son polygone de sustentation est rétréci. Le ballant des bras est inexistant ce qui pourrait laisser supposer une certaine hypertonie. Madame MARTIN présente une posture en légère flexion.

Elle a un bon équilibre. Les positions bipodal et unipodal peuvent être maintenues sans appuis. On remarque quelques oscillations à la consigne des yeux fermés.

Dissociations

Il y a une bonne dissociation entre les hémicorps inférieur et supérieur ainsi qu’entre les hémicorps droit et gauche. Un croisement de l’axe est donc possible.

Tonus et latéralité

Lors de l’équilibre unipodal, Madame MARTIN choisit d’abord de se tenir en appui sur son pied gauche. Il semblerait donc que la dominance podale sur le plan de la latéralité d’utilisation soit du côté droit. A l’épreuve des diadococynésies, la dominance latérale est également du côté droit. Il n’y a pas de syncinésies.

Graphisme et motricité fine

Madame MARTIN tient correctement son scripteur (prise tri digitale).

Elle présente de bonnes compétences graphiques. Elle semble très concentrée et appliquée lors de l’exécution graphique.

Elle a une bonne prise de repères dans l’espace graphique.

Le déliement des doigts est bon.

Schéma corporel

Madame MARTIN présente une bonne somatognosie ainsi qu’une bonne structuration du schéma corporel. Les gestes simples et complexes du Bergès Lézine sont réalisés de façon pièce à pièce. Elle a une bonne capacité d’orientation corporelle dans les différents plans de l’espace.

La réversibilité est maintenue chez Madame MARTIN.

Le dessin du bonhomme respecte les proportions des différentes parties du corps mais les éléments du visage sont inexistants.

Espace

Les notions topologiques sont acquises aussi bien avec prise de repères sur elle que sur un objet extérieur.

Elle est capable d’effectuer un trajet sur ordre verbal mais elle nécessite plusieurs encodages afin de l’intégrer et de pouvoir l’effectuer physiquement. Elle semble perdre ses repères spatiaux.

La perception et l’orientation spatiale sont opérantes mais il semblerait que Madame MARTIN présente des troubles de la structuration spatiale. L’adaptation spatiale est possible.

Le passage de l’espace graphique à l’espace réel est maintenu.

Il y a un bon investissement de l’espace graphique ainsi que de l’espace environnant.

Temps

Le tempo spontané de Madame MARTIN est assez rapide.

Elle présente une bonne perception et une bonne structuration temporelle.

Elle a une bonne représentation symbolique.

La prise de repères au niveau du temps social est difficile mais ceci peut être lié à l’institutionnalisation et à ses troubles mnésiques, toute fois elle maintient l’initiative pour pallier à ses déficits par l’utilisation possible d’objets extérieurs (ex : calendriers…).

La notion de temps social est plus ou moins conservée selon son degré d’anxiété. En effet, lorsque Madame MARTIN est très angoissée, elle perd totalement ses repères temporaux. Ces derniers sembleraient plus dus à l’altération de sa mémoire.

Perceptions sensorielles

Madame MARTIN présente de bonnes perceptions auditives, visuelles ainsi que tactiles.

Mémoire

Madame MARTIN présente une altération de la mémoire immédiate, ainsi qu’une une altération de la mémoire motrice et verbale à court terme.

Cependant, sa mémoire épisodique à court et long terme ne semble pas altérée.

Praxies

Madame MARTIN ne présente aucune difficulté praxique tant bien concernant les praxies idéatoires qu’idéomotrices.

Langage

Madame MARTIN présente un langage verbal cohérent et adapté. Son langage est soutenu.

Le langage non verbal est bien opérant. En effet, la mimique faciale est en corrélation avec le sens du discours.

Elle a une bonne compréhension des consignes.

Elle est bavarde et fait part facilement des ses émotions à une tierce personne.

Comportement, socialisation

Madame MARTIN se prête facilement au bilan avec volonté et ne manifeste aucun signe d’opposition.

Elle est attentive et concentrée.

Cependant, elle montre de nombreux signes d’angoisses qui se traduisent le plus souvent par des vérifications répétitives.

Elle dit ne vouloir « plaire à personne » et se dévalorise souvent. Cependant, elle soigne tout au long de la journée son apparence physique (rouge à lèvres, peigne).

Conclusion du bilan psychomoteur

Madame MARTIN est une dame charmante qui semble apprécier le contact avec autrui.

Elle semble avoir un niveau culturel assez élevé et s’intéresse à beaucoup de choses.

Toutefois, c’est une résidente qui manifeste de nombreuses angoisses. Elle exprime souvent une dévalorisation d’elle-même ainsi qu’une certaine solitude dont elle semble souffrir.

Un cadre est nécessaire et important pour Madame MARTIN et il faut souvent le lui rappeler afin de la rassurer.

Madame MARTIN semble avoir bien conservé toutes ses capacités motrices aussi bien concernant la motricité globale que fine. Malgré quelques troubles au niveau de la structuration spatiale ainsi qu’au niveau des repères temporaux, la structuration du schéma corporel et la structuration temporelle sont maintenues. Les perceptions sensorielles de Madame MARTIN sont opérantes.

Cependant, Madame MARTIN présente d’importants troubles mnésiques en particuliers au niveau de la mémoire verbale à court terme. Elle en est parfois consciente ce qui a pour conséquence une baisse de confiance en elle et une dévalorisation.

3.1.4- Projet thérapeutique

Une prise en charge en groupe de stimulations sensorielles serait intéressante pour Madame MARTIN à raison d’une séance de ¾ d’heure, une fois par semaine.

Le but de cette prise en charge serait de maintenir les capacités cognitives et motrices de Madame MARTIN en vue de retarder au maximum la dépendance intellectuelle et physique.

Le travail proposé mettrait en jeu la mémoire sensorielle. Cette notion, étant opérante chez Madame MARTIN, lui permettrait de renforcer sa confiance en elle.

Grâce aux stimulations sensorielles, la prise de repères par les sens, qui sont bien opérants chez elle, lui permettrait de diminuer ses angoisses dues à la désorientation temporo-spatiale dont elle souffre.

Le travail de groupe lui offrirait un moment d’échange avec d’autres personnes, ce qu’elle semble apprécier. De plus, le groupe lui permettrait de pallier à cette solitude qu’elle exprime en s’y sentant valorisée et sollicitée par les autres résidentes ce qui pourrait améliorer le manque de confiance qu’elle a en elle.

3.1.5- Evolution de la prise en charge en psychomotricité

Pour la première séance, je propose à Madame MARTIN de participer au groupe « stimulations sensorielles ». Elle accepte avec entrain en m’expliquant qu’elle ne connaît pas ce groupe.

Madame MARTIN montre des difficultés d’adaptation à un nouvel espace. En effet, découvrant une salle qu’elle ne connaît pas elle manifeste certaines angoisses. Celles-ci se traduisent par des inquiétudes sur la façon dont elle va pouvoir rentrer chez elle ce soir. Il est donc nécessaire de repréciser le cadre spatial (lieu de la séance) et son cadre de vie (dans le bâtiment voisin où elle a sa chambre).

La première séance était axée sur l’ouïe. Madame MARTIN a beaucoup apprécié son exploration spontanée des instruments de musique. Elle présente une bonne discrimination auditive ainsi qu’une bonne structuration temporelle. Elle semble heureuse de se concentrer particulièrement sur la musique et participe activement à toute activité axée sur la stimulation auditive. Elle a d’ailleurs chanté une chanson qu’elle connaissait parfaitement, ce qui a ravi les autres résidentes.

Pendant les séances suivantes consacrées aux autres sens elle reste la plupart du temps discrète. Ce nouveau cadre semble modifier son comportement. En effet, de nature sociable dans la vie quotidienne à la maison de retraite, elle participe lorsque c’est son tour mais reste détachée des productions des autres membres du groupe. Peut-être est-ce par peur de l’échec face à un nouveau groupe qu’elle ne connaît pas. Elle reste centrée semble t-il d’avantage sur sa propre tâche afin de réussir.

J’ai donc essayé au cours des séances suivantes de favoriser les temps de travail collectif afin de stimuler les échanges entre résidentes et de travailler sur la prise de confiance en elle.

En effet, étant à l’aise dans les perceptions sensorielles Mme Martin n’est pas mise en difficultés. Ainsi peut-elle prendre confiance en elle face au regard des autres lors de travaux collectifs.

De plus, nous maintenons un temps ritualisé de présentation de la séance et du cadre dans l’espace et le temps, afin de favoriser la prise de repères spatio-temporaux qui semble être difficile pour Mme Martin.

Depuis le fonctionnement du groupe par cycle de trois séances consacrées à un sens, j’ai pu observer chez Madame MARTIN certaines modifications de son comportement. Madame MARTIN présentait alors moins de manifestations anxieuses et se montrait moins en retrait que lors d’une nouvelle activité. Elle montrait plus d’initiatives tant motrices que verbales.

Le changement étant source d’angoisse pour elle, il était plus pertinent de fonctionner ainsi pour une meilleure prise de repères et donc une meilleure intégration du groupe.

Lorsque nous travaillons sur un nouveau sens Madame MARTIN manifeste à nouveau des signes d’angoisses. Est-ce à cause du changement d’activité et donc de la perte de repères, ou est-ce à cause de la peur de l’échec face à de nouvelles consignes qui pourraient la mettre en difficulté?

Malgré une certaine réserve lors de nouvelles activités, Madame MARTIN reste cependant présente et attentive. En effet, lorsqu’elle est sûre d’une réponse à donner, elle n’hésite pas à l’exprimer, en particulier en ce qui concerne les chansons, les instruments de musique qu’elle semble connaître, reconnaître et apprécier.

Pour le parcours moteur à chaque fin de séance, le choix de Madame MARTIN s’est jusqu’à présent porté sur le parcours bleu. Elle fait preuve d’une certaine capacité d’autonomie dans ses choix mais, toujours soucieuse de bien faire, reste angoissée à l’idée de ne pas savoir comment l’effectuer. Un soutien verbal de ma part l’aide à démarrer son parcours et à l’accomplir jusqu’au bout.

J’ai remarqué qu’elle effectuait invariablement son parcours de la même manière, de façon quasi rituelle. En effet, si d’une séance à l’autre Madame MARTIN varie son choix de ballon, en revanche, elle semble avoir intégré certains repères. Par exemple elle choisit invariablement le même carton, qui se trouve être le plus proche d’elle, et de ce fait le plus facile à atteindre pour y placer son ballon. Elle montre ainsi qu’elle est capable d’adopter certaines stratégies afin de mener à bien son projet et éviter un éventuel échec qui serait source d’angoisse pour elle.

Ayant observé cette habitude chez elle, j’ai cherché à comprendre à quoi ce choix ou cette habitude étaient dus. J’ai donc décidé d’intervertir sans l’en informer, l’emplacement habituel des parcours bleu et rouge, afin d’observer si sa prise de repère était purement géographique ou directement liée à la configuration du parcours (éléments, couleur, but).

J’ai pu ainsi constater que malgré la modification, le choix de Madame MARTIN est resté fidèle à son parcours, démontrant ainsi que sa prise de repère est basée sur l’observation même du parcours bleu.

Je me suis ensuite posée la question de savoir si son choix se faisait en fonction uniquement de la couleur bleue ou en fonction du contenu et du but du parcours. J’ai donc échangé les contenus des parcours. Le contenu initial du parcours rouge devenait le parcours bleu et inversement.

Madame MARTIN a choisi le parcours rouge. Elle semble donc baser son choix sur le contenu, le but et la difficulté du parcours plutôt que sur la couleur. Les éléments du parcours doivent lui être familiers et permettent de ce fait une prise de repères rassurante.

La fin de mon stage arrivant, il m’a semblé important de prévenir les participantes du groupe de la fin de la prise en charge.

Il faudra les prévenir longtemps à l’avance pour qu’elles puissent intégrer cette information. Ainsi, ai-je décidé de les informer d’abord verbalement de la fin de nos séances, avant d’utiliser un mode communication plus sensoriel, l’information pouvant être ainsi mieux intégrée.

L’utilisation d’un calendrier me paraît appropriée pour permettre à chacune de visualiser le nombre de séances restantes.

Cette stimulation visuelle favorisera ainsi la prise de repères concernant la fin de la prise en charge du groupe.

3.1.6- Conclusion

Mme Martin semble être motivée par cette prise en charge. Elle participe régulièrement et d’une manière attentive aux séances.

Les objectifs de travail fixés dans le cadre du groupe pour Mme Martin restent d’une part de favoriser la prise de repères dans le temps et l’espace par la stimulation de perceptions sensorielles, d’autre part de travailler sur la valorisation et la prise de confiance en soi. Puis nous aborderons un travail mnésique en passant par la mémoire sensorielle qui semble bien opérante chez Mme Martin pour aboutir enfin à un travail au niveau de la mémoire verbale qui semble plus défaillante.

3.2- Présentation de Madame WARIN

3.2.1- Anamnèse

Madame WARIN naît en mars 1929.

Elle est allée à l’école jusqu’au certificat d’études. Elle a ensuite travaillé dans une bijouterie en étant gérante de sa boutique.

Madame WARIN a été mariée et a eu un fils. Ce dernier est son tuteur depuis mai 2003.

Elle est veuve depuis 2002.

En 1998 elle est hospitalisée à la suite d’un épisode de malaises. Un scanner cérébral aurait été réalisé.

Madame WARIN présenterait des troubles mnésiques depuis environ sept ans.

Un bilan de troubles cognitifs a été réalisé en septembre 2002. Suite à cela, le diagnostic de démence est posé.

Elle a résidé dans une maison de retraite qui l’a envoyée dans l’établissement où elle réside actuellement car elle nécessitait un accueil en bâtiment fermé. En effet, elle présentait des troubles du comportement avec agressivité, déambulations nocturnes, mictions et défécations dans des endroits inadéquats, elle se déshabillait dans la chambre d’autres résidents. Cela posait donc de gros problèmes de cohabitation avec les autres résidents.

Elle entre à la Maison de retraite en novembre 2004.

3.2.2- Les différents bilans

Bilan médical : Madame WARIN a été diagnostiquée Démence de type Alzheimer. Elle présente plusieurs antécédents médicaux qui sont :

-un tabagisme

-des bronchites à répétition -un épisode ancien de dépression -une hystérectomie

- un adénocarcinome rectal en août 2003 - un infarctus du myocarde en octobre 2003 -une hypertension artérielle

Madame WARIN présente également des antécédents chirurgicaux qui sont : -une opération de la thyroïde il y a environ trente ans

-une ablation des ovaires il y a quinze ans

-un traitement par radiothérapie ainsi qu’une opération chirurgicale en 2003 suite à un cancer du rectum

Bilan psychologique : en avril 2004, elle obtient un résultat de12/30 au Mini Mental Score.

A son entrée à la Maison de retraite en novembre 2004, elle repasse le Mini Mental State et obtient 13/30.

L’Autonomie-Gérontologique-Groupes-Iso-Ressources : en novembre 2005, le résultat est de 2/6.

3.2.3- Bilan psychomoteur de Madame WARIN

Le bilan semi-dirigé a été effectué les 23/01/06 ; 30/01/06 ; 20/02/06

Madame WARIN est une femme de taille moyenne âgée de 76 ans qui présente une bonne autonomie motrice. Elle se montre sociable et aime bavarder lorsqu’on la sollicite.

Elle pense toujours être dans sa bijouterie où elle travaillait, et habiter avec toute sa famille.

Coordinations dynamiques générales

Madame WARIN est autonome dans ses déplacements. Elle présente de bonnes compétences motrices. Lors de la marche, elle présente une posture en flexion, son regard est dirigé vers le sol et elle effectue des petits pas sans dérouler les pieds. Le ballant des bras est inexistant.

L’équilibre bipodal est bon et la verticalité est possible.

L’équilibre unipodal est précaire mais possible pendant quelques secondes. Il peut être maintenu un peu plus longtemps avec un appui et semble plus facile à effectuer avec le pied droit comme pied d’appui.

Madame WARIN présente une lenteur d’exécution motrice et gestuelle, plutôt de faible amplitude mais précise.

Dissociations

Madame WARIN présente une bonne dissociation au niveau des hémicorps inférieur et supérieur. Cependant, la dissociation entre les hémicorps gauche et droite ainsi qu’un croisement de l’axe semblent difficile.

Tonus et latéralité

Lors de l’équilibre unipodal, Madame WARIN choisit d’abord le pied droit comme pied d’appui. Il semblerait donc que la dominance podale sur le plan de la latéralité d’utilisation soit du côté gauche.

A l’épreuve des diadococinésies, il semblerait que la dominance latérale de Madame WARIN soit du côté droit. Le geste à gauche est plus lent et l’encorbellement de moins bonne qualité. De plus, elle exprime verbalement ses difficultés de ce côté.

Madame WARIN ne présente pas de syncinésies d’imitation ni à diffusion tonique.

Motricité fine

Le déliement des doigts est difficile pour les deux mains.

Schéma corporel

Madame WARIN présente une bonne somatognosie.

La structuration du schéma corporel de Madame WARIN est assez bien maintenue. Les gestes reproduits par imitation sont réalisés de façon pièce à pièce. La qualité gestuelle semble altérée mais ceci semble plus dû à des atteintes physiologiques (douleur, articulation…).

La capacité d’orientation corporelle dans différents plans est maintenue. La réversibilité est altérée.

Espace

Il est difficile de savoir si les notions topologiques de base sont maintenues chez Madame WARIN. En effet, ses réponses sont fluctuantes car entrecoupées d’un discours « délirant ».

La structuration, l’adaptation spatiales ainsi que l’orientation sont inopérantes. Madame WARIN présente donc des troubles de l’organisation spatiale.

Temps

Madame WARIN présente un tempo spontané rapide. Elle présente une bonne structuration temporelle. Cependant, la notion de symbolisme est altérée.

Sur le plan du temps social, Madame WARIN n’a aucun repère.

Perceptions sensorielles

Madame WARIN présente une bonne perception auditive, tactile et visuelle.

Madame WARIN présente une bonne perception auditive, tactile et visuelle.

Dans le document DEPENDANCE ET STIMULATION DES SENS (Page 42-54)