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Début et fin de vie : les parallèles et les différences

Dans le document DEPENDANCE ET STIMULATION DES SENS (Page 60-76)

3.1- La place de la sensorialité en début et en fin de vie

On peut noter des points de comparaison entre le stade pré-natal, le début de la vie, et la fin de la vie, sur le plan de la sensorialité, mais également relever les différences entre ces deux stades extrêmes de la vie.

Le trait commun le plus évident est celui du mode de communication.

Dans le ventre de sa mère, le fœtus n’a pas encore accès au mode verbal pour donner ou recevoir des informations, c’est à dire tout simplement pour communiquer. En revanche, la communication est déjà bien présente notamment par l’intermédiaire des sens.

Le toucher est le premier sens présent chez l’être humain. Ainsi, le futur bébé est au contact du liquide amniotique dans lequel il baigne, sent les pressions de l’utérus exercées sur son corps et est sensible aux caresses sur le ventre de la mère.

Une méthode de communication affective par le toucher appelée l'haptonomie (du grec " haptos " qui signifie toucher) permet d’ailleurs à la mère et surtout au père d'établir une relation profonde avec l'enfant à travers la paroi abdominale.

L’odorat se développe et le fœtus détecte les substances odorantes en milieux aqueux. Grâce au liquide intra-utérin qui se parfume selon les aliments ingérés par la mère, l’enfant est sensibilisé au goût. C’est de cette manière que ses futurs goûts alimentaires vont se déterminer.

En ce qui concerne l’ouïe, le fœtus perçoit les sons essentiellement grâce au système auditif de sa mère. Ainsi entend-il les bruits internes du corps de sa mère, la voix maternelle ou encore les musiques qu’elle écoute.

Supprimé :

Au niveau de la vue, malgré ses yeux fermés à l’intérieur du ventre maternel, le bébé semble sensible à la luminosité intra-utérine.

Après la naissance, le nourrisson continue de s’éduquer à ces différentes sensations avec comme vecteur les cinq sens au complet.

La communication d’une mère avec son enfant ne passe donc pas uniquement par le mode verbal. Nous sommes bien dans une communication non verbale toute aussi importante. L’intonation de la voix, la douceur d’une caresse, l’interaction d’un regard, l’odeur de la mère sont pour l’enfant autant de moyens de communiquer. L’essentiel ne passe donc pas par les mots.

«La mère communique avec son enfant par les intonations de sa voix (les mots importent peu), par sa façon de le porter (holding), de le manier (handling) et de le bercer. Elle communique aussi avec lui par sa respiration et les battements de son coeur et par son adaptation progressive de ses besoins quotidiens.» (SPOCK B., 1987, p.17)

Il va sans dire que tout comme à l’état fœtal, le nourrisson est totalement dépendant d’autrui pour sa subsistance et son développement. Il développera ensuite progressivement, en plus de son éducation sensorielle, sa communication verbale, d’abord par des cris et ensuite par la parole, cela jusqu’à l’âge adulte et tout au long de sa vie au cours de laquelle, sauf handicaps psychiques ou physiques, il optimisera la précision et l’utilisation des cinq sens ainsi que de sa communication verbale.

Pour une personne atteinte de démence de type Alzheimer, cette même communication verbale va ralentir, jusqu’à finalement s’éteindre. Les troubles du langage sont considérés comme un symptôme majeur à un certain stade de la maladie, comme nous l’avons vu dans la partie théorique.

Il me semble donc que le mode de communication non verbal est adapté pour une personne souffrant de démence de type Alzheimer à un stade évolué. Nous pouvons retrouver des modes de fonctionnement identifiables au début de vie mais une différence sépare les deux vécus sensoriels : celui du bébé est court alors que la personne âgée a engrangé tout au long de sa vie des expériences sensorielles nombreuses et variées.

Ainsi la communication sensorielle chez la personne âgée aura d’avantage une fonction de stimulation de la mémoire sensorielle et chez le bébé une fonction d’éveil et d’apprentissage.

3.2- La dépendance en début et en fin de vie

Au cours de mes trois années d’études, j’ai pu observer lors de mes différents stages l’état de dépendance en début de vie chez le nourrisson et en fin de vie chez la personne âgée. Cette dépendance dans ces deux périodes de la vie présente des points communs.

C’est pourquoi il m’a semblé intéressant d’établir entre eux un parallèle.

Au cours de ces deux stades de la vie, la stimulation sensorielle va permettre de combler le déficit de communication verbale.

De plus la dépendance se retrouve dans la satisfaction des besoins vitaux : manger, dormir, être propre, s’habiller, se déplacer, ressentir du bien-être, se sentir en sécurité…

On la constate également au niveau de la sphère psychoaffective. Comme le nourrisson, la personne âgée exprime le besoin d’être reconnue, de se sentir exister, de se sentir aimée.

Supprimé :

De même les besoins de repères et de sécurité sont extrêmement importants chez la personne âgée atteinte de démence de type Alzheimer comme chez le nouveau né. Mais en même temps ils ont tous deux, même de façon inconsciente, un besoin d’exister et d’être indépendants. Cela nécessite une attention et des actions toutes particulières de la part de l’entourage. Pour renforcer ce sentiment d’exister et d’être indépendant l’entourage pourra mettre en place des actions de stimulations sensorielles régulières et répétées. Par les stimulations sensorielles le bébé pourra prendre conscience de son corps, de ses limites corporelles et donc ceci l’aidera à se différencier de l’autre et donc à être autonome. Pour une personne âgée atteinte de démence de type Alzheimer les stimulations sensorielles permettront de maintenir la sensation d’un corps unifié, c’est à dire un corps indépendant pouvant agir.

L’odeur de la mère pour l’enfant ou d’un proche pour la personne âgée, rassure. La voix qu’ils reconnaissent, le lieu qui leur est familier, la musique dont ils se souviennent ou encore le goût savoureux de la confiture qu’ils préfèrent : voilà autant d’exemples de stimulations sensorielles qui permettent une prise des repères temporo-spatiaux rassurants.

Chaque fois que ces besoins sont négligés, sous-estimés et qu’ils ne sont pas pris en compte dans la prise en charge de l’individu, ils peuvent laisser facilement la place à des angoisses. Ainsi en se basant sur les soins et les attitudes rassurantes de la mère face au bébé que de nombreux auteurs ont décrits, nous pouvons peut-être trouver des bases de réflexions de travail intéressantes à mettre en place avec des personnes souffrant de démence de type Alzheimer, en privilégiant l’aspect thérapeutique plutôt que le côté affectif ou familier de la relation avec ces patients.

Il convient cependant de rester très vigilant à ne pas infantiliser la personne âgée. En effet, elle reste une personne avec sa propre histoire, son passé, ses évènements de vie et un vécu sensoriel qu’elle s’est forgé elle-même tout au long de son existence et qui n’appartiennent qu’à elle.

Par ailleurs, l’état de dépendance du nourrisson va évoluer vers un statut d’indépendance, et donc d’autonomie. A l’inverse, la personne âgée se dirige quant à elle progressivement, et parfois même de manière brutale, de l’autonomie vers une situation de dépendance.

Le danger réside souvent dans le fait que, s’il est évident que l’attention portée est primordiale pour le bon développement d’un nouveau né, ce même besoin et cette même attention ne sont souvent pas reconnus pour les personnes âgées en état de dépendance.

Dès la naissance du nourrisson, son entourage va lui proposer diverses stimulations, lui faire écouter une chanson, lui faire goûter différents petits pots et noter la saveur qu’il préfère, lui faire toucher différentes matières…, autant de stimulations dans le but d’éveiller ce bébé et de lui permettre de communiquer avec le monde environnant.

En revanche chez une personne âgée dépendante qui voit ses capacités sensorielles diminuées, l’entourage ne va pas forcément penser à réveiller ces sens pour lui permettre de garder une ouverture sur le monde extérieur et donc de communiquer.

Cette carence constitue à mon sens la raison essentielle de l’importance de la contribution de la psychomotricité pour un meilleur accompagnement des personnes atteintes de démence de type Alzheimer.

« Parce que l’éveil de l’enfant est inscrit dans nos cultures tandis que le maintien de l’éveil ou le réveil de l’adulte âgé ne nous ont jamais été enseignés, transmis. » (M.PERRON, 1984, p.76).

Conclusion

Ce mémoire se proposait de présenter la contribution des stimulations sensorielles dans le ralentissement de la perte d’autonomie chez les personnes âgées atteintes de démence de type Alzheimer. Il m’a semblé d’abord important de bien

Supprimé :

comprendre cette pathologie. J’ai ainsi pu prendre conscience de sa complexité, et de la menace sans cesse grandissante que son développement représente pour les générations à venir.

Le stage de troisième année que j’ai effectué en maison de retraite m’a permis d’être en contact avec des personnes souffrant de cette maladie et de réaliser combien la perte d’autonomie est inéluctable chez elles.

Il m’a paru intéressant de réfléchir à l’utilisation d’un médiateur pouvant retarder la perte d’autonomie et ainsi améliorer le bien-être, la confiance en soi et le sentiment d’identité chez ces patients.

Les stimulations sensorielles me sont apparues comme un moyen bien adapté pour stimuler le maintien de leurs capacités cognitives et motrices. Ainsi j’ai travaillé avec un groupe de quatre patientes, en leur proposant régulièrement des activités dans lesquelles elles se sentaient maîtresses de leur corps, de leur choix et de leurs opinions.

La maladie étant dégénérative, il est évident que les séances n’avaient pas pour but de leur faire retrouver leur entière autonomie.

Cependant, après huit mois de prise en charge, nous avons pu observer au travers des cas cliniques présentés dans ce mémoire que la sensorialité constitue un réel moyen d’échange et de communication, et que ce climat sensoriel favorise la prise de repères pour des personnes âgées atteintes de démence de type Alzheimer.

Partir des sens en base d’intégration des données cognitives est une démarche d’apprentissage que l’on retrouve chez le jeune enfant. Aux vues des résultats de ma pratique de stimulations sensorielles une réflexion m’est apparue. Comme nous l’avons vu en théorie la démence de type Alzheimer altère la mémoire dans le sens inverse des acquisitions. Dans le but d’assurer le maintien de l’autonomie de ces malades, on peut donc imaginer de proposer des stimulations comparables à celles intervenant dans la mise en place de l’autonomie chez l’enfant.

J’espère pouvoir approfondir dans ma future pratique professionnelle cette hypothèse de travail qui a émergé au cours de mon expérience clinique et de mes recherches théoriques.

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- Illustration en 1

ère

de couverture : MARCA Reno.

Annexes

ANNEXE I

PHOTOS DE CERVEAUX DE PATIENTS ATTEINTS DE DEMENCE DE

TYPE ALZHEIMER

ANNEXE II

LA DEGRADATION DES FACULTES

INTELLECTUELLES DANS LA DEMENCE DE TYPE ALZHEIMER

ANNEXE III

LE MINI MENTAL SCORE

ANNEXE IV

LA GRILLE AGGIR

La grille AGGIR est composée de dix variables discriminatives qui permettent de tester différents domaines d’activité chez la personne âgée. A partir des réponses à ces dix variables, on attribue à la personne âgée un groupe « iso-ressources » , échelonné de 1 à 6.

Les dix variables discriminatives de la grille

1) La cohérence du patient : verbale, gestuelle. Le patient converse-t-il et/ou se comporte-t-il de façon logique et sensée ?

2) L’orientation du sujet dans le temps et l’espace : se repère t’il dans le temps et dans les lieux ? nomme-t-il sans aucune aide, précisément, la date du jour, l’heure.

3) La toilette : réalise-t-il sa toilette spontanément, sans aucune aide ? Se présente-t-il au lavabo spontanément, sans aucune incitation verbale ? correctement ?

4) L’habillage : le sujet âgé s’habille-t-il tout seul, spontanément, sans aucune stimulation, c’est à dire sans que ses vêtements aient étés auparavant préparés sur le lit ? correctement (vêtements propres, adaptés à la saison, sans surépaisseurs) ? Cette variable se décomposes en :

- habillage du » haut », sauf le chapeau et le dos qui ne s’évaluent pas

- habillage du « bas », qui correspond à tout ce qui s’enfile par les pieds. Le slip et la culotte appartiennent donc à cette variable

- habillage du « milieu » qui correspond aux boutonnages, ceintures, et bretelles . 5) L’alimentation : elle se décompose en deux sous-variables

- Le « servir » : est-ce-que le sujet se sert seul, spontanément, sans stimulation, correctement ? - Le « manger » : mange-t-il tout seul, sans aucune aide, sans stimulation, correctement

(proprement, alimentation équilibrée) ?

6) l’élimination : assure-t-il l’hygiène de ses éliminations urinaire et fécale ? Va-t-il spontanément, sans aucune stimulation aux toilettes ? Urine-t-il au bon endroit ? Si le patient est incontinent, mais s’il change lui-même sas protections, il assure l’hygiène de ses éliminations ; il sera coté A.

7) Les transferts : Ils correspondent aux actions de se lever, se coucher, et s’asseoir. le sujet les réalise-t-il seul, sans stimulation, correctement ? S’il se couche en travers de son lit systématiquement, on ne retient pas la notion de correctement, le patient sera alors coté B.

8) Les déplacements à l’intérieur du domicile : le sujet les effectue-t-il tout seul,correctement, spontanément, que ce soit à l’aide d’un fauteuil, d’un déambulateur ou bien d’une canne ? Il est rappelé que les aides matérielles et techniques font intégralement partie de la personne (par exemple les fauteuils roulants).

9) Les déplacements à l’extérieur , sans moyen de transport, avec un périmètre de sortie suffisant : le

sujet sort-t-il seul, spontanément, sans aucune stimulation.

10) Les moyens de communication à distance : utilise-t-il de manière spontanée, correctement, les moyens de communication à distance (téléphone, appel-malade, téléalarme) dans un but d’alerter quand cela est nécessaire ?

Critères de cotation de l’autonomie

Dans chacune de ces variables, trois cotations sont possibles, A, B ou C.

La cotation A : s »applique au patient qui fait seul, totalement, habituellement et correctement.

La cotation B : s’applique au patient qui fait partiellement, ou non correctement, ou totalement et correctement, mais avec stimulation.

La cotation C : s’applique au patient qui ne fait pas.

Les groupes iso-ressources

1) le groupe 1 définit les personnes ayant perdu leur autonomie mentale, corporelle, locomotrice et sociale nécessitant un présence indispensable et continue d’intervenants.

2) Le groupe 2 regroupe, en général, les personnes grabataires lucides ou les déments déambulants.

3) Le groupe 3 se compose de sujets âgés dont l’autonomie mentale est conservée, dont l’autonomie locomotrice est partiellement dégradée, mais qui nécessitent de l’aide pour leur autonomie corporelle( l’hygiène)

4) Le groupe 4 représente les personnes n’assurant pas seules leurs transferts, mais une fois ceux-ci effectués, pouvant se déplacer seules. Ces patients nécessitent, la plupart du temps, une aide pour la toilette et l’habillage, mais s’alimentent seuls. On retrouve également dans ce groupe les sujets n’ayant aucune difficulté locomotrice, mais auxquels il est nécessaire d’apporter de l’aide pour les activités corporelles et les repas.

5) Le groupe 5 : les patients de ce groupe ne nécessitent qu’une surveillance ou une aide ponctuelle pour la toilette, les transferts et les déplacements internes étant réalisés sans aucune aide. Ces sujets s’alimentent et s’habillent seuls.

6) Le groupe 6 : les patients de ce groupe sont totalement autonomes dans les actes de la vie courante.

Soins gérontologie n°33-janvier/ février 2002

ANNEXE V

L’INDICATEUR DE KATZ

Cet indicateur permet de mesurer le degré de dépendance en évaluant la capacité de la personne âgée à réaliser six activités de la vie quotidienne :

1 faire sa toilette 2 s’habiller

3 aller aux toilettes et les utiliser

4 se coucher ou quitter son lit et s’asseoir et quitter son siège 5 contrôler ses selles et ses urines

6 manger des aliments déjà préparés.

L’indicateur de Katz classe les personnes à l’aide de différents groupes (voir en annexe) indépendant pour les six activités ; dépendant pour une seule des six activités ; dépendant pour deux activités, dont

« faire sa toilette » ; dépendant pour trois activités dont « faire sa toilette et s’habiller »; dépendant

pour quatre activités dont « faire sa toilette, s’habiller, aller aux toilettes et les utiliser » ; dépendant

pour cinq activités dont « faire sa toilette, s’habiller, aller aux toilettes et les utiliser, se coucher ou

quitter son lit et s’asseoir et quitter son siège » ; dépendant pour les six activités ;dépendant pour au

moins deux activités, sans être classable dans les catégories précédentes.

« faire sa toilette » ; dépendant pour trois activités dont « faire sa toilette et s’habiller »; dépendant

pour quatre activités dont « faire sa toilette, s’habiller, aller aux toilettes et les utiliser » ; dépendant

pour cinq activités dont « faire sa toilette, s’habiller, aller aux toilettes et les utiliser, se coucher ou

quitter son lit et s’asseoir et quitter son siège » ; dépendant pour les six activités ;dépendant pour au

moins deux activités, sans être classable dans les catégories précédentes.

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