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Pour les enseignants et les thérapeutes, il a été relativement simple de prendre contact avec eux. En effet, en tant qu’étudiante, j’ai pu m’appuyer sur mes collègues d’études afin qu’ils me proposent des formateurs de terrain, des connaissances ou de la parenté exerçant ce métier. Pour les médecins, l’annuaire téléphonique est très pratique !

Il me semblait important d’avoir l’avis d’enseignants des deux divisions de l’école primaire genevoise. Pour ce faire, j’ai effectué deux entretiens d’enseignantes surtout du cycle élémentaire, deux d’enseignants du cycle moyen, ces deux cycles formant la division ordinaire, et un d’enseignant de la division spécialisée. Je voulais tenter de comprendre si une approche du syndrome est vécue différemment et si le travail avec ces enfants changeait d’une division à l’autre. Tous les enseignants contactés, sauf un, ne me connaissaient pas du tout. Ils m’ont été présentés par différentes sources, principalement des étudiants de ma volée.

Concernant les thérapeutes, j’ai pris contact avec l’ensemble des pédopsychiatres s’occupant d’enfants et d’adolescents du canton de Genève ainsi qu’avec deux neuropédiatres en les contactant les uns après les autres d’après la liste de l’annuaire téléphonique. Le choix a été un choix de calendrier.

En effet, je les ai appelés durant la première quinzaine du mois d’août 2008.

S’ils étaient absents, j’ai à chaque fois laissé un message leur indiquant ma future recherche et je leur ai laissé le soin de me rappeler si cela les intéressait.

Dans le cas de réponses positives, les entretiens ont tous eu lieu dans le cabinet médical et également sous forme non directive. Certains thérapeutes m’ont répondu directement par téléphone lorsqu’ils motivaient leur refus. Ces

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entretiens téléphoniques permettront également une ouverture d’esprit et nous démontreront bien la difficulté de la problématique.

Concernant la recherche de parents d’enfants hyperactifs, cela a été beaucoup plus compliqué. J’ai pris le parti d’assister à plusieurs réunions des associations

“hypsos” (hyperactivité SOS Enfants, Genève) et “aspedah” (Association Suisse Romande de Parents d’enfants avec Déficit d’Attention et/ou Hyperactivité) qui

“militent” pour une meilleure intégration de ces enfants et un soutien accru aux familles, afin de pouvoir expliquer ma demande. J’ai pu rencontrer par ce biais deux familles vivant au jour le jour cette problématique de l’enfant différent. La troisième famille a pu être contactée par l’intermédiaire d’une connaissance commune. Dans mon récit, mon parcours avec mon fils prendra souvent part de ce point de vue parental.

Ce choix :- cinq enseignants, quatre thérapeutes et trois familles, se voulait aussi stratégique afin d’avoir une sorte de parité entre les trois instances de ce triangle éducatif. Comme le but principal de ce mémoire est un texte réflexif avant tout destiné à l’intention des enseignants, c’est pour cela qu’ils sont en majorité. De plus, je trouvais primordial de pouvoir couvrir les deux divisions :- la division ordinaire comprend le cycle élémentaire (de la 1ère enfantine à la 2ème primaire) et le cycle moyen (de la 3ème primaire à la 6ème primaire), la division spécialisée s’occupe d’enfants venant des deux cycles avec des difficultés cognitives et/ou comportementales. Comme les regards parentaux ne sont qu’au nombre de trois, c’est également pour ceci que mon parcours de vie se voudra plutôt parental.

Comme annoncé précédemment, je fais partie intégrante de cette société avec mon regard et mes ressentis.

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3. Le corpus

Pour aborder la complexité de cette thématique, je m’appuierai sur des textes venant de différents horizons. Je me suis premièrement intéressée aux prescriptions afin de savoir si celles-ci pouvaient influencer le regard du triangle éducatif.

L’école étant incontournable dans la société actuelle, plusieurs ouvrages ayant permis l’analyse de cette problématique sont d’origine sociologique, comme la thèse d’Anne Dupanloup, déjà citée ou son ouvrage de mémoire portant sur la thématique de l’entrée des psychologues dans le milieu scolaire. Les parents, les enseignants et les thérapeutes étant des adultes, mon regard sociologique s’est également tourné vers les théories de la formation des adultes en particulier à travers le « Traité des sciences et des techniques de la Formation ».

Mon sujet reliant le corps enseignant et médical, une grande part de ma recherche théorique s’est appuyée sur les écrits de différents thérapeutes. Il y aura le regard de psychiatres et de psychologues (Christophe Dejours, Gisèle George, Olivier Revol, Christophe André, Suzanne Lavigueur, Françoise Dolto ainsi que Chiara Curonici et Patricia McCulloch). Plusieurs d’entre eux privilégient le regard psychanalytique alors que d’autres préfèrent une approche systémique ou cognitive. Comme nous avons pu constater une controverse au niveau du THADA, le regard de neurologues me semble important. Un médecin genevois de grande renommée, le Docteur Charles-Antoine Haenggeli, éclaira également ma pensée à l’aide de sa bande dessinée « Tobby et Lucy : deux enfants hyperactifs ». Un deuxième auteur célèbre, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, et plus particulièrement ses trois ouvrages : « Un merveilleux

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malheur », « De chair et d’âme » et pour finir « Ecole et résilience » guida aussi cette recherche.

Un regard philosophique nous accompagnera également avec Alexandre Jollien et son « Éloge de la faiblesse ».

Pour faciliter la lecture, j’ai opté pour les aspects suivants :

Il s’agira d’un dialogue entre les textes des différents horizons, les entretiens et mon opinion. Ce dialogue guidera ma pensée.

En cas de citation théorique, elle sera indiquée comme cela se pratique : C'est-à-dire entre guillemets « », le nom de l’auteur, l’année de parution et le numéro de page entre parenthèses ().

En cas de citation venant des entretiens, elle sera indiquée entre guillemets « » et en italique. L’entretien auquel elle se rapporte entre parenthèses (). Elle sera légèrement modifiée afin de permettre une fluidité de lecture. Il s’agira de transcriptions écrites d’entretiens oraux.

Lorsque les références ne viennent pas des théories ou des entretiens, la citation sera uniquement avec une note de bas de page indiquant la source de celle-ci.

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