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EL HOMBRE DE LA MANCHA (Costa Rica) “Por las Plumas” (All About the Feathers)

www.vimeo.com/72268213

pwd: plp2014

VENICE (Georgia)

“Keep Smiling”

https://vimeo.com/122450593

pwd: chkonia

INKABI – THE HIT MAN (South Africa)

https://vimeo.com/ficticiousfilms/videos

Document d'archives N12, Plaquette de présentation de la première édition du Pavillon des Cinémas du Sud, 2004.

Producteur/trice Réalisateur/trice Producteur/trice Réalisateur/trice

Renate Costa-Perdomo Federico Adorno Wafa Tajdin Amira Tajdin

Paola Gosalvez Juan-Pablo Richter Sanjay Shah Tushar Prakash

Lucia Romero Pavel Quevedo-Ullauri Robert Nyanzi Jean-Luc Habyarimana

Jean Meeran Sarah Ping-Nie Jones Claire Lajoumard,

productrice Sari Turgeman consul-tante en scénario

Michi Noro, post-produc-

tion Gualberto Ferrari, consul-tant en scénario Philippe Avril, producteur Stefano Tealdi, producteuret expert en « pitch »

Les participants et intervenants principaux de Produire au Sud 20142

Producteur/trice Réalisateur/trice Producteur/trice Réalisateur/trice

Dominga Sotomayor Manuella Martelli Karina Avellan Neto Villalobos

Ali Mosafa Sadaf Foroughi Peter Pohorsky Norman Maake

Tanaji Dasgupta Bornila Chaterjee Vladimer Katcharava Rusudan Chkonia

Claire Lajoumard,

productrice Sari Turgeman consul-tante en scénario Michi Noro, post-produc-tion Gualberto Ferrari, consul-tant en scénario

Raimond Goebel, produc-

teur Stefano Tealdi, producteuret expert en pitch Coordinateur de ProduireGuillaume Mainguet, au Sud

Thomas Cesbron, Assistant de Produire au

Sud3 Les participants et intervenants principaux de Produire au Sud 2015

Entretien Guillaume Marion, 28/04/2015

KL : Merci beaucoup de discuter avec moi, c'est très gentil.

GM : Non, c'est un plaisir de parler de ce dont on a à discuter, parce que c'est une période de ma vie qui était très intéressante, c'étaient d'autres projets, d'autres façons de fonctionner.

KL : D'accord. Pour moi, c'est une nouvelle chose parce que je suis enseignante depuis assez long- temps, et j'ai décidé de reprendre des études cette année, et, le hasard des rencontres a fait que je me suis retrouvée en contact avec Guillaume Mainguet et que j'ai eu envie de m'intéresser à

Produire au Sud. J'enregistre la conversation, et j’enverrai la transcription comme ça tout ce que

je pourrai utiliser éventuellement pour ma recherche par la suite, tu auras vérifié que je ne l'ai pas transcrit de travers.

GM : Je n’ai pas peur de la retranscription, ni de la déformation de certains propos, pas du tout, c'est plus pour peut-être apporter des précisions lorsque j'aurai été trop vague...

KL : La première question que je voulais te poser, c'était quelle était ta position dans la structure quand ce projet-là Produire au Sud a démarré. En étais-tu ?

GM : Alors, quand il a démarré, je n'étais pas dans la structure. KL : Ah ! Tu es arrivé un petit peu après.

GM : Je suis arrivé un peu après, je suis arrivé un an après. KL : D'accord.

GM : Je suis arrivé alors que j'étais en dernière année d'école de commerce, j'avais 23 ans, je fai- sais des études de lettres à l'université de Nantes, en DEA, et j'avais fait une admission parallèle à Audencia, qui ne s'appelait pas encore Audencia du reste, mais l'école de commerce de Nantes, ESC Nantes, dans une spécialisation en management culturel. J'ai toujours voulu travailler dans le secteur culturel, et j'ai un parcours un peu particulier parce que j'ai fait un double-cursus en Droit et en Lettres.

KL : D'accord.

GM : Ensuite, j'ai arrêté le Droit en maîtrise et j'ai continué en Lettres, et j'ai fait ce cursus en pa- rallèle à l'ESC Nantes. Et en Droit, j'avais un prof qui s'appelait Yannick Guin et qui s'avérait aussi être adjoint au maire à la culture. C'était un bon prof mais qui était encore meilleur adjoint à la culture. C’est lui, avec d'autres personnes, qui ont beaucoup fait pour le boom culturel de Nantes, sous le premier mandat d'Ayrault. Après il y a d'autres personnes qui sont arrivées et on cite sou- vent Jean Blaise, mais derrière il fallait créer l'écosystème qui permettrait à tous ces projets d'éclore. Et ça, c'est vraiment Guin. Pour en revenir au F3C, j'étais à la recherche d'un stage dans le secteur culturel, un stage de fin d'études et je voulais rester à Nantes. Je tombe sur une an - nonce : F3C recherche un stagiaire pour s'occuper de son séminaire Produire au Sud. Je me dis pourquoi pas, je connaissais le F3C parce que je suis Nantais, j'y étais allé, je n'adorais pas, très clairement, et surtout je ne connaissais rien au cinéma.

KL : D'accord.

GM : Je suis passionné de musique, de littérature, mais le cinéma, à part l'UGC Apollo, où je traî- nais mes guêtres plutôt que d'aller en cours... Je n'avais pas de démarche vers le cinéma d'auteur. Je n'étais pas un rat de cinémathèque. Et je me suis dit, « ça peut être une bonne expérience », pour me faire un petit vernis culturel dans le cinéma. La conjonction de la possibilité de faire un

stage à Nantes dans la culture et la possibilité de découvrir un nouveau secteur culturel m'a donné envie d'y aller.

KL : D'accord

GM : J'ai passé l'entretien, avec l'un des frères Jalladeau, ça s'est bien passé, ils m'ont tout de suite pris. Pour la petite histoire, je suis ensuite allé voir Yannick Guin, pour lui dire que j’allais faire un stage au F3C, et là il m'a fait comprendre que c'était une erreur, que le F3C c'était un vieux truc, un peu déclinant, que les frères Jalladeau étaient insupportables, et que j'allais y perdre mon temps.

KL : Et ça c'était en 2000 ? 2000 ou 2001 ? GM: C'était en 2002.

KL : 2002, d'accord...

GM : Bon, comme je suis un petit peu frondeur, et que j'aime bien n’en faire qu'à ma tête... KL : C'était le bon moyen de t'y envoyer directement.

GM : J'ai fait ce stage. C'était, pour être tout à fait exact, la troisième édition de Produire au Sud sauf que la première c'était résumée à un simple colloque, et que la deuxième avait vraiment dé- marré, qu’elle avait commencé à planter le décor qu'on allait ensuite développer avec Élise Jalla- deau. C'était Christian Boudier, un attaché culturel, je ne me souviens plus de son nom, qui est parti ensuite au Brésil, tu n'as pas ça dans tes archives ?

KL : Je n'ai pas tout de mémoire, mais Boudier, ça me dit quelque chose, j'ai lu des archives ce matin, j'ai vu un nom comme ça.

GM : Tu verras ça doit être en 2001. Tu as eu deux chargés de Produire au Sud, puis j'arrive comme stagiaire et y a un prestataire extérieur, qui s'occupe de l'animation et du montage de Pro-

duire au Sud.

KL : Donc ça veut dire la sélection des dossiers, tout ce genre de choses ?

GM : Exactement. J'étais plus là pour la logistique, mais comme j'ai mon petit tempérament et qu'en plus j'étais à Nantes, directement dans l'équipe du festival, dès cette année-là où j'étais en tant que stagiaire, j'ai pu pas mal participer à tout ce qui était sélection. J'avais participé à la pré- sélection, ensuite à la sélection, et surtout à l'accueil des intervenants et puis j'avais apporté une petite touche personnelle, en créant les ateliers. On avait trois jours de Master-classes, ça dès la première année en fait, en tant que stagiaire j'avais mis ça en place, j'avais proposé de faire les Master-classes sur trois jours et des consultations sur scenarii les deux derniers jours.

KL : D'accord. Donc, tu avais proposé une répartition de la formation en fait. Et donc les Master- classes c'étaient uniquement pour des producteurs ou c'étaient aussi des...

GM : Et c'était la première année où on invitait les producteurs et leurs réalisateurs.

KL : Donc c'est en 2002 quand tu es arrivé que vous avez pris cette décision, parce que c'était une de mes questions justement : qu'est-ce qui a fait que dans Produire au Sud, vous avez opéré ce changement-là ? Parce que c'est vrai que dans les deux premiers (je suis au début des archives, je suis dans le récolement) j'ai vu que c'étaient vraiment les producteurs et uniquement les produc- teurs. Enfin, il fallait qu'ils mentionnent le réalisateur potentiel de leur film, mais c'étaient seule - ment eux qui venaient. Je voulais savoir si tu savais, toi, comment ça a évolué.

GM : Pourquoi on a pris cette décision-là ? Là, on en vient à parler plus largement. Dire à quoi ça sert Produire au Sud, pourquoi on l'a créé ?

GM : À la base, c'est une idée, je ne sais pas si tu vas pouvoir contacter Élise Jalladeau, mais elle va pouvoir t'en parler beaucoup mieux de moi, parce que c'est elle qui a eu l'idée de Produire au

Sud. C'est elle qui a pensé Produire au Sud avant que je ne lui propose de travailler en binôme

avec moi, au moment où j'ai pris la direction générale du festival. L'idée de base, c'est qu’Élise avait bénéficié quelques années avant, donc je crois que c'est dans les années 1997-1998 [dès 1996 en fait], du soutien d'une association qui s'appelle ACE, ACE pour A.C.E., c'était un réseau de producteurs européens. C'était financé par l'Europe, en partie par le plan Média, qui avait pour vo - cation de connecter des producteurs entre eux, pour d'abord échanger, ce qui est extrêmement im- portant dans ce métier-là, car la plupart des productions sont en fait des coproductions. Et puis aussi échanger en terme de pratiques, échange de culture, et de façons dont ces différents pays, ces différents producteurs pouvaient concevoir leur métier, dans l'économie du cinéma, dans l'in- dustrie du cinéma de leur pays. Parce que quand tu fais des coproductions, il faut bien voir à quelles contraintes est soumis ton partenaire.

KL : Bien sûr.

GM : C'était ce qu'avait vécu Élise, qui avait baigné dans le F3C depuis qu'elle était toute petite, avec son père et son oncle qui étaient en charge du premier festival sur ces cinématographies-là. Elle s'est dit « mais pourquoi on ne fait pas ça pour l'Afrique ? ». L'Afrique, ça a toujours été un gros problème parce qu'ils n’en sont pas là, en tout cas pas comme ça. « pour l'Afrique, mais sur- tout l'Amérique Latine et l'Asie ». Élise avait été proche de pas mal de cinéastes latino-américains, elle a travaillé avec Martin Reichman. Elle a travaillé avec Hugo Castro Fau aussi et avec des des ci - néastes asiatiques et pas n'importe lesquels. C'est elle qui a produit Plateform4, qui est quand

même un monument du cinéma chinois. Elle avait donc une bonne connaissance du montage finan- cier de ces films-là. Et elle s'était rendu compte que ce n'était peut-être pas inintéressant de pro- poser une mise en réseau des professionnels, je ne parle pas de producteurs, mais de tous les pro - fessionnels de ces pays-là. Pourquoi ? Parce qu'il n’y existait pas vraiment de métier de producteur. KL : Il n’y avait pas de formation à la production ?

GM : Ce n’est même pas une question de formation. C'est une question de pouvoir vivre en Argen- tine, en Chine ou en Thaïlande en étant producteur. Ils ne pouvaient pas.

KL : Ce n’était pas reconnu ?

GM : Non, il n’y avait pas d’argent pour ça ! Donc l'idée qu'a eue Élise c'est de faire émerger des profils de producteurs, pour qu'ensuite les coproductions se passent mieux. Ce qui se passait alors c’était que dans ces pays-là, systématiquement les réalisateurs étaient producteurs de leur film. Et c'est ce qu'il faut éviter. Pourquoi faut-il l'éviter ? Non pas que ce ne soit pas souhaitable que le réalisateur sache mettre les mains dans le cambouis, mais que quand tu es réalisateur et produc- teur de ton film et que tu es en coproduction avec un pays d'Europe, si c'est ton coproducteur en Europe qui prend le pouvoir parce que toi tu t'occupes de la partie artistique de ton film, tu vas très vite délaisser toute la partie montage financier.

KL : logistique…

GM : et ça crée des déséquilibres, non pas que le coproducteur européen, souvent français, va en profiter, mais il n’aura pas d'interlocuteur. Et tout va être plus compliqué. Et disons qu'on est arri- vés au bon moment. On est arrivés au bon moment parce que c'est un moment où ces pays-là dé-

4 Fiche du film Platform, « Platform », IMDB, http://www.imdb.com/title/tt0258885/, (consulté le 10/04/2016).

collaient économiquement, et que petit à petit, tout décolle, même le cinéma. C'est le moment où on a eu la nouvelle vague argentine qui a déboulé, malgré la crise, avec des Trapero, des Martez, Reichman un peu avant, des Alonso, un peu plus tard c'est le Brésil qui a commencé à se remuer, le cinéma thaï, la Chine bien sûr, avec tous les cinémas indépendants chinois. C'est un moment en plus où des producteurs ont pu émerger et ont pu vivre de leur travail en quelque sorte.

KL : Il y avait vraiment des opportunités.

GM : Au début ils ont fait le pari de dire, on va faire venir uniquement les producteurs pour vrai - ment leur apprendre le métier. Je ne suis pas tout seul à m'en être rendu compte, mais je me suis dit, c'est une bêtise, parce qu'en fait, ce qu'il faut définir et accompagner, c'est un binôme.

KL : Oui.

GM : C'est un binôme et en plus, Produire au Sud est un outil formidable au service du F3C, dans la mesure où on est en train de créer un petit marché. Un marché à notre taille. Le F3C n’est pas un gros festival. Ça a été plus gros, maintenant c'est plus petit. Ce sont les aléas de la vie des fes - tivals, mais ça a toujours fait dans la dentelle, tu vois, ça a toujours été du sur-mesure. On était en train de créer un outil qui nous permettait de faire de l'accompagnement fin.

KL : Personnalisé.

GM : Pas comme les gros marchés, comme il doit y avoir à Toronto, à Berlin, depuis un peu moins de temps, à Cannes, n'en parlons pas, etc. Donc, il y avait une vraie opportunité aussi à travers les binômes, que de leur permettre, à travers Produire au Sud, d'accéder à l'industrie du film euro- péen.

KL : Est-ce que l'idée, c'était aussi que les réalisateurs en accompagnant leurs producteurs prennent la mesure des réalités économiques. Est-ce qu'il y avait un peu de ça derrière ?

GM : Tout à fait, tout à fait et c'était totalement assumé. KL : D'accord.

GM : En 2002, je suis stagiaire, en 2003, à la fin de mon stage, je dis aux frères Jalladeau : « Écoutez, franchement, vous laissez un paquet de mille à un prestataire extérieur. Produire au

Sud, c'est l'avenir, embauchez-moi et je m'en occupe en interne. Comme je connaissais un peu

Élise, je me suis fait fort d'avoir Élise dans l’équipe. Et j'ai proposé à Élise de travailler avec moi : elle comme consultante, moi comme permanent et c'était parti !

KL : Ils ont accepté tout de suite ?

GM : Les frères Jalladeau ? Oui, en plus, ils voyaient que j'étais soutenu par la mairie, donc que ça n'allait pas forcément leur poser de problèmes.

KL : Financièrement ça passait bien ? GM : Voilà, exactement.

KL : C'est vrai que tu as évoqué les aléas de la vie des festivals, leur plus ou moins grands succès, et je me suis dit qu'à ce moment-là de la vie du festival, avoir une nouvelle « vitrine » c'était aussi quelque chose d'important pour exister dans la galaxie des festivals.

GM : Là, ce n'était même pas au niveau galerie des festivals. C'était au niveau de Nantes. Le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, à toutes les cérémonies de clôture ne parlait que de Produire au

Sud. Donc Philippe et Alain qui sont tout sauf bêtes ont très vite compris qu'il fallait qu'ils mettent

le paquet là-dessus. C'était une façon de garder la maîtrise du festival, il faut dire les choses comme elles sont.

KL : J'ai lu pas mal de choses qu'ils avaient écrites et je cherchais à savoir comment ça avait dé- marré, parce que je me disais que ce n'était pas du tout dans leur approche du cinéma au départ. Parce qu'ils étaient vraiment sur du cinéma d'auteurs. Je me disais que le volet économique n'était pas du tout la même veine.

GM : Non, Philippe a toujours eu beaucoup plus conscience que le cinéma est une industrie. Et que même le cinéma d'auteur ne pouvait pas vivre s'il n'était pas financé.

KL : Oui.

GM : Alors c'est de moins en moins vrai parce qu’avec le numérique aujourd'hui, tu peux, mais au début des années 2000 on n'en était pas encore là. Dans les années 2000, tu étais obligé de faire gonfler ton film tourné en numérique de mauvaise qualité, pour pouvoir le passer en 35 mm et ça, où que tu sois sur la planète, ça coûte très cher. Ça coûte au moins 300 000 $. J'exagère un petit peu parce que tu pouvais te débrouiller, mais...

KL : Pour avoir un minimum de qualité, il fallait avoir de l’argent quand même…

GM : Aujourd'hui, tu peux sortir un film pour beaucoup moins que ça, il aura beaucoup moins d'au- dience parce qu'il ne pourra pas passer dans un grand nombre de salles. C'est un truc qu'on a fait par exemple avec Wang Bing. Avec le premier Wang Bing, West of the tracks, je crois qui a eu 5000 entrées en France, parce que certains festivals comme le FiL de Jean-Pierre Rèmes à Mar - seille ou le F3C à Nantes l'ont beaucoup soutenu. Ensuite, il a beaucoup tourné en BETA FD ou en BETA cam, je ne sais pas quelle caméra il y avait encore en ce temps-là, dans pas mal de salles, on l'a passé au Cinématographe à de nombreuses reprises, et ça c'était en 2005.

KL : Il était vraiment soutenu.

GM : Pour revenir à Produire au Sud, en fait Wang Bing n'est pas loin de Produire au Sud. C'est quelqu'un qu’on a eu, et des personnes qui travaillent avec Wang Bing, à Produire au Sud. Je ne me souviens plus de leurs noms. Le côté binôme, c'était important aussi parce qu’Élise et moi on assumait totalement le fait qu’en effet, tu ne pouvais pas vivre en tant que producteur dans ces pays-là ; mais le deal c'était de dire « écoutez, vous vous mettez ensemble, et un coup, c'est toi qui produit le film de ton copain, et le coup d'après c'est ton copain qui produit ton film ». Et comme ça, chaque réalisateur est un peu producteur, mais ce sont deux métiers différents. Ça a toujours été très important. On a toujours refusé les projets qui étaient portés par un réalisateur qui était aussi producteur.

KL : C'étaient forcément deux personnes distinctes.

GM : On faisait très attention au fait. Parfois ils ne comprenaient pas notre position, mais c'était le