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Chapitre II: Biodiversité fonctionnelle de l’entomofaune inventoriée dans les agro-écosystèmes céréaliers

2. Analyse synécologique des communautés et de leurs variations spatio-temporelles

2.5.1.2. Selon l’effet année et l’effet culture

Dans la zone de Sétif, l’analyse de la variance montre que l’effet année et l’effet culture sont significatifs, et l’effet interaction (A. x C.) non significatif. Mais, nous n’avons pas analysé les données de la culture de l’orge, car nous avons uniquement les données de l’année 2014 (Tab. 37).

Tableau 37 : ANOVA à deux facteurs contrôlés d’abondance moyenne en fonction des années et des cultures dans les deux zones d’étude et la région des Hautes plaines. Année : A. ; Culture : C.

Région Source DL SC CM F P

Sétif

Effet Année 2 1224 612 4,02 0,018*

Effet Culture 1 700 700 4,60 0,032*

Effet interaction (A. x C.) 2 53 27 0,17 0,840

Erreur 1602 243982 152

El-Khroub

Effet Année 1 161 161 0,63 0,428

Effet Culture 2 550 275 1,07 0,343

Effet interaction (A x C) 2 306 153 0,60 0,551

Erreur 1278 327723 256

Hautes plaines

Effet Année 1 21 21 0,04 0,840

Effet Culture 2 3468 1734 3,40 0,034*

Effet interaction (A x C) 2 1498 749 1,47 0,231

Erreur 1812 925338 511

En revanche, l’ANOVA dans la zone d’El-Khroub révèle des effets : année, culture et interaction (A. x C.) non significatifs sur l’abondance moyenne des espèces. Dans la région des Hautes plaines, cette analyse a indiqué l’existence d’un effet culture sur l’abondance des insectes significatif et un effet année et un effet interaction (A. x C.) non significatifs (Tab.37).

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Dans la zone de Sétif, la comparaison des moyennes des années (Fig. 16 A) montre que les années 2013 et 2014 représentent l’abondance des espèces la plus élevée (3,15 ± 17,91 et 2,61 ± 10,36 individus respectivement) et formant ainsi le 1er groupe. Comparativement à l’année 2012 avec une valeur de 1,09 ± 5,41 individus qui représente le 2ième groupe (Fig.17 A), parce que durant cette dernière année nous avons appliqué uniquement deux techniques d’échantillonnages, en 2013 avec trois techniques et en 2014 avec quatre techniques. La 2ième comparaison entre les deux cultures exprime que le blé dur avec 2,95 ±14,37 individus est le plus touché par les insectes que le blé tendre (1,63 ± 9,95 individus) (Fig.16 B et 17 A). L’étude de l’interaction (A. x C.) note l’existence d’un seul groupe contenant la totalité des interactions (Fig.17 A).

Les différences entre les moyennes des abondances relatives de l’année, la culture et l’interaction (A. x C.) dans la zone d’El-Khroub ne sont pas significatives du point de vue statistique, parce que toutes les moyennes sont classées dans les mêmes groupes (Fig. 16 A, B et Fig. 17 B).

A) B)

Figure 16 : Effets année et culture sur l’abondance moyenne des insectes et leur ecart-type dans les zones de Sétif, El-Khroub et les Hautes plaines. A) Effet moyen de l’année (2012, 2013, 2014) ; B) Effet moyen de la culture (blé dur, blé tendre et orge).

La comparaison des moyennes dans les Hautes plaines montre que pour l’effet culture, la présence de deux groupes, le 1er constitué par le blé dur avec 5,65 ± 27,93 individus, est le plus touché par les insectes. Alors que le 2ième groupe est formé par le blé tendre et l’orge avec les valeurs de 3,77 ± 24,57 et 2,27 ± 12,19 individus respectivement (Fig. 16 B et Fig. 17 C).

Les différences entre les moyennes de l’effet année et l’effet interaction (A x C) ne sont pas significatives, car les moyennes de 2013 (4 ± 28,36 individus) et de 2014 (3,79 ± 14,83 individus) sont presque identiques, donc elles se localisent dans le même groupe (Fig. 16 A et 17 C).

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Nous expliquons les résultats de l’analyse de la variance de l’effet (année et culture) qui sont significatifs à Sétif par les données des insectes uniquement sur le blé dur et tendre et durant trois années, donc nous avons les résultats d’une année de plus ’2012’, et cela justifie par la différence des conditions abiotiques entre ces trois années. Nous rajoutons aussi qu’il existe une différence dans l'accueil des insectes sur ces deux cultures.

Concernant les trois cultures céréalières dans les Hautes plaines qui représentent l’ensemble des résultats des deux zones, il n'y a aucune signification entre 2013 et 2014, mais nous notons une signification entre les cultures. Cela peut s'expliquer par la spécificité des variétés pour chaque culture dans chacune des deux zones. Aussi, nous pouvons justifier cette différence ente les deux zones par les écosystèmes entourant les micro-parcelles étudiées, car à Sétif, nous signalons la présence d’un brise-vent et l'oued Bousselam autour de ces derniers. Ramade (2003) dénote que dans les systèmes écologiques peu évoluées, donc faiblement diversifiés, où les facteurs abiotiques présentent des variations importantes et donc des perturbations extrinsèques peu prévisibles (froid, sécheresse, ...). La régulation des effectifs des populations est effectuée par ces facteurs physico-chimiques.

A)

B)

C)

Figure 17 : Comparaison des moyen d’étude. A) Sétif, B) El-Khroub, C)

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moyennes de l’abondance des espèces pour les cultures ub, C) Hautes plaines.

ultures étudiées durant les années

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2.5.2. ANOVA de l’abondance moyenne des espèces par stade phénologique 2.5.2.1. Selon l’effet stade phénologique et l’effet année

L’étude de la variation de l’abondance moyenne pour la zone de Sétif note un effet stade phénologique très hautement significatif pour les blés, un effet année est significatif pour ces deux cultures, et aussi un effet interaction (SP. x A.) non significatif pour les mêmes cultures (Tab. 38).

Tableau 38 : Analyse de la variance à deux facteurs (stade phénologique et année) de l’abondance moyenne des insectes pour les cultures étudiées dans les deux zones et la région des Hautes plaines.

Stade phénologique : SP. ; Année : A.

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Cette même analyse effectuée dans la zone d’El-Khroub a montré un effet stade phénologique significatif pour le blé tendre et l’orge, mais dans le blé dur est hautement significatif. Sur ces trois cultures, nous avons enregistré que l’effet année et ainsi que l’effet interaction (SP. x A.) sont non significatifs (Tab. 38).

Dans les Hautes plaines, nous avons trouvé un effet stade phénologique hautement significatif pour le blé dur, à très hautement significatif pour le blé tendre et l’orge. Un effet année significatif de la culture de blé tendre, hautement significatif pour le blé dur et très hautement significatif dans l’orge, alors que l’effet interaction (SP. x A.) est significatif seulement pour l’orge (Tab. 38).

L’effet moyen de stade phénologique dans la zone de Sétif indique que le stade épiaison des deux cultures, blé dur et blé tendre, avec presque la même valeur de 1,52 ± 9,06 et 1,50 ± 8,28 individus respectivement, et aussi ce stade est le plus touché par les insectes. Suivi par le stade montaison avec des moyennes de 0,94 ± 5,48 et 0,81 ± 4,37 individus dans ces deux cultures respectivement (Fig. 18 A). Les deux autres stades fin-tallage et maturation sont les moins touchés par les insectes avec des moyennes qui ne dépassent pas 0,33 individus (Fig. 18 A). Comme nous avons vue précédemment que l’effet année est significatif sur l’abondance moyenne des insectes pour ces deux cultures, nous avons enregistré que l’année 2013 avec la plus grande abondance de 1,03 ± 8,12 individus sur le blé dur par rapport aux autres années. Aussi, les moyennes des deux années 2013 et 2014 de la culture de blé tendre sont presque identiques 0,95 ± 7,54 et 0,91 ± 3,60 individus respectivement (Fig. 18 B), par rapport à l’année 2012 avec 0,21 ± 1,82 individus, malgré que ces valeurs sont très proches, mais du point de vue statistique sont significatives.

Dans la zone d’El-Khroub, nous observons un seul effet significatif qui est l’effet stade phénologique pour les trois cultures. Le stade épiaison de blé dur et tendre est infesté par les insectes avec les moyennes de 2,54 ± 17,26 et 2,36 ± 20,59 individus respectivement. Suivi par la montaison sur ces deux mêmes cultures respectivement avec de 1,18 ± 5,40 et 0,71± 3,09 individus (Fig.18 C). Dans la culture d’orge, nous signalons que le stade montaison et épiaison enregistrent presque la même abondance moyenne des insectes avec 1,36 ± 3,56 et 1,30 ± 6,08 individus respectivement (Fig.18 C). Concernant les deux autres stades fin-tallage et maturation de ces trois cultures qui sont les plus résistants à la présence des insectes avec des moyennes inférieures à 0,62 individus (Fig.18 C). Nous notons également que les moyennes des deux années (2013 et 2014) pour les trois cultures ne différent pas significativement (Fig.18 D).

L’interprétation précédente est valable aussi pour la région des Hautes plaines où nous observons pour l’effet stade phénologique que le stade épiaison est le plus sensible aux attaques des insectes dans les cultures de blé dur, de blé tendre et d’orge avec des moyennes de 2,42 ± 18,06 ; 2,27 ± 20,52 et 1,66 ± 6,88 individus respectivement (Fig.18 E). Nous citons en 2ième position le

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stade montaison avec des valeurs de 1,33 ± 7,19 ; 0,97 ± 5,17 et 1,46 ± 7,31 individus respectivement. Enfin les deux autres stades, maturation et fin-tallage sont les deux stades les moins touchés par rapport aux deux autres stades (Fig.18 E).

A) B)

C) D)

E) F)

Figure 18 : Effets moyens stade phénologique et année sur l’abondance moyenne des insectes et leur ecart-type pour toutes les cultures étudiées. A, B) Sétif ; C, D) El-Khroub, E, F) Hautes plaines.

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Nous signalons également les mêmes valeurs pour les deux stades maturation et fin-tallage sur le blé dur avec de 0,36 ± 2 et 0,33 ± 1,77 individus respectivement. Alors que pour les deux autres cultures, blé tendre et orge, nous observons la présence des insectes dans le stade maturation avec 0,35 ± 3,19 et 0,62 ± 3,1 individus respectivement est supérieure à celle observée au stade fin-tallage (0,18 ± 1,40 et 0,29 ± 2,37 individus) respectivement (Fig.18 E).

La comparaison des moyennes des années dans cette région indique que l’abondance moyenne des insectes en 2013 sur les deux cultures, blé dur et blé tendre, avec 1,73 ± 15,86 et 1,61

± 18,04 individus respectivement est supérieure à celle de l’année 2014 avec 1,21 ± 5,78 et 1,05 ± 4,21 individus respectivement. Aussi, elle est beaucoup plus supérieure significativement à celle de 2012 (0,39 ± 2,24 et 0,17 ± 1,62 individus) respectivement. Alors que pour la culture d’orge, nous constatons que l’année 2014 (1,51 ± 6,91 individus) est beaucoup plus infestée par les insectes que 2013 avec 0,5 ± 3,21 individus, soit le triple (Fig. 18 F).

Nous indiquons qu’il existe une signification entre les stades phénologiques dans les deux zones d’étude et même dans les Hautes plaines, car chaque stade phénologique d’une plante hôte est différent de l’autre (qualité nutritionnel, la couleur, la forme, la taille,..), et cette différence entre dans le choix des plantes hôtes par les insectes. Pour les années, nous avons signalé qu’il y a distinction entre les trois années (2012, 2013, 2014), mais aucune différence entre 2013 et 2014 dans la zone d’El-Khroub. Le seul effet interaction (SP. x A.) significatif a été signalé sur l’orge dans les Hautes plaines.