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Analyse de la variation pluriannuelle de la structure des communautés suivant le type de culture Nous notons que l’année 2013 est la plus fréquente en nombre d’individus sur les trois

Chapitre II: Biodiversité fonctionnelle de l’entomofaune inventoriée dans les agro-écosystèmes céréaliers

2. Analyse synécologique des communautés et de leurs variations spatio-temporelles

2.1. Analyse de la variation pluriannuelle de la structure des communautés suivant le type de culture Nous notons que l’année 2013 est la plus fréquente en nombre d’individus sur les trois

cultures, blé dur, blé tendre et céréales avec 14.248 ; 4612 et 20.229 individus respectivement par rapport aux deux autres années. Alors que l’année 2014 était la plus riche en effectif pour la culture d’orge avec 2548 individus (Fig. 7 A).

Chapitre II : Biodiversité foncti par rapport aux deux autres cultures durant les troi antillonnage sur cette culture durant ces trois ann e micro-parcelles important de 6 ; 14 et 12 micro

des deux autres cultures pendant la même périod ause des variations d’effectifs d’une population a comment les taux de natalité et de mortalité sont lation considérée, mais aussi en fonction des

écologiques limitant propres à l’écosystèm

B)

D)

des insectes (A), Richesse total (S) des taxons (B), ) (D) des espèces recensées sur les trois culture urant les trois années d’étude dans les Hautes plain

2, nous signalons que les trois cultures, blé dur, blé sectes, soit en effectif avec 2 741 ; 659 et 3400 in

2014 is années respectivement est icro-parcelles, par rapport au période d’échantillonnage.

tion au cours du temps, il est é sont affectées en fonction de

s fluctuations des valeurs

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soit en richesse totale des espèces avec 144 ; 43 et 152 espèces respectivement (Fig. 7 A et B).

Nous pouvons expliquer cette diminution pour ces deux paramètres par les trois raisons suivantes, la première est le manque des données sur la culture d’orge durant cette année. La deuxième est que nous n’avons pas réalisé notre échantillonnage dans la zone d’El-Khroub et que nous avons seulement 11 micro-parcelles, et enfin le nombre de techniques d’échantillonnage est limité uniquement en deux méthodes, examen de la plante et pièges colorés.

Wenninger & Inouye (2008) affirment que la diversité et l'abondance des insectes peuvent se corréler positivement avec la phyto-diversité naturelle et l'agro-écosystème. La complexité structurelle naturelle de la productivité des plantes ou la nutrition peuvent être à l'origine de la dynamique de leurs populations.

Dans la Figure 7 B, nous observons que l’année 2014 est la plus riche en nombre d’espèces que les autres années, sur toutes les cultures, blé dur, blé tendre, orge et céréales avec 219 ; 177 ; 155 et 256 espèces respectivement. Les schémas de distribution spatiale et temporelle des espèces sont liés à divers facteurs et processus écologiques comme les conditions physiques, l'altitude et le climat (MacArthur, 1972).

Nous constatons que l’année 2014 est la plus riche en espèces, alors que l’année 2013 est la plus dominante en effectif pour toutes les cultures à l’exception de la culture d’orge (Fig. 7 A et B).

La différence en nombre d’espèces entre les cultures, blé dur, blé tendre, orge et céréales en 2014 et ces mêmes cultures en 2013 est de 23 ; 52 ; 94 et 43 espèces respectivement. Nous trouvons que la richesse totale en espèces de la culture de blé dur est proche pour les deux années que les deux autres cultures (Fig.7 B). En raison de l'interruption humaine dans les agro-écosystèmes et les variations climatiques globales, l'écosystème des insectes est perturbé, et aussi influence de manière significative la fécondité des insectes et leur dynamique démographique. En réponse à ces facteurs, les insectes peuvent prolonger leurs stades métamorphiques, leur survie et leur taux de multiplication (Khaliq & al., 2014).

Toutefois, l'importance en nombre des espèces inventoriées est différente d'une année à une autre suivant les conditions climatique de ces années, mais surtout suivant l'effort d’échantillonnage. Car l’année 2014, nous avons rajouté une quatrième technique de filet fauchoir qui aide à la capture de différentes espèces. Malgré que nous avons signalé l’absence des données sur l’orge dans la zone d’étude Sétif et l’absence de la méthode échantillonnage ’filet fauchoir’ en 2013, aussi le nombre total des micro-parcelles est presque identique durant l’année 2013 et 2014

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avec de 26 et 25 micro-parcelles respectivement, l’effectif des insectes reste plus abondant en 2013 qu’en 2014.

Les conditions climatiques différentes de chaque année d’étude, le choix des cultures et variétés étudiées, et même l’intensification des techniques d’échantillonnage et leur efficacité sont parmi les facteurs déterminants la diversité, la richesse spécifique et l’effectif des insectes. Dajoz (2003) dénote que les réactions fréquentes aux facteurs climatiques sont la modification des cycles de développement, l’estivation ou l'hibernation et la migration. Aussi, il rajoute que le comportement et la structure du milieu règlent la répartition spatiale des individus, mais cette distribution peut être très irrégulière.

Les deux indices, de Shannon (H’) et équitabilité (E) indiquent que le blé dur et les céréales sont les plus diversifiés en terme d’insectes durant les deux années 2014 et 2012 respectivement, avec les valeurs de (H’) de 5,59 et 5,19 bits sur le blé dur et de 5,63 et 5,11 bits sur les céréales.

Alors que la valeur (E) est la même 0,70 % sur les deux cultures et durant les deux années (Fig.7 C, D). Ainsi en 2014, nous signalons que le blé tendre et l’orge respectivement ont des valeurs supérieures pour ces deux indices, avec 5,46 ; 5,08 bits de (H’) et 0,70 ; 0,73 % de (E) (Fig.7 C, D).

En revanche, l’année 2013 est considérée comme l’année la moins diversifiée en insectes sur toutes les cultures, nous notons que (H’) et (E) sont presque identiques sur le blé dur et les céréales respectivement avec 4,44 et 4,33 bits ; 0,58 et 0,56 %, et aussi de 3,50 bits et 0,59 % pour l’orge.

De plus, nous enregistrons que durant cette année et en 2012 respectivement, la culture de blé tendre a eu la même valeur de 3,33 bits pour (H’), et des valeurs de (E) très proches avec 0,51 ; 0,61

% (Fig.7 C, D). L’indice de Shannon et l'équitabilité montrent que notre inventaire est diversifié et bien réparti en nombre d'espèces et en nombre d'individus durant l’année 2014, mais nous observons le contraire pour l’année 2013.

2.1.1. Similitude globale entre les peuplements suivant le temps

Le Tableau 32 marque une grande similitude entre les peuplements durant les trois années d’étude qui se trouvent dans l’intervalle de [68-78 %] pour les cultures suivantes : (blé dur 2014 /blé tendre 2014) ; (blé tendre 2014/orge 2014) ; (blé dur 2014/orge 2014) et (blé dur 2013/blé tendre 2014), avec les valeurs de similitude et le nombre d’espèces communes : (77,27 % ; 153 espèces), (75,90 % ; 126 espèces), (74,33 % ; 139 espèces) et (72,38 % ; 135 espèces) respectivement. Nous pouvons dire que cette grande ressemblance est le résultat du nombre d’espèces communes élevé entre les deux plantes, blé dur et tendre qui sont classées dans le même genre Triticum, et même le genre Hordeum est plus proche au Triticum, car les deux sont classés

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dans la même famille des Poaceae. Ainsi, nous rajoutons que l’année 2014 est plus riche en nombre d’espèces total et mêmes communes entre les différentes cultures que les deux autres années.

Les valeurs faibles de similitude entre les peuplements sont enregistrées dans l’intervalle de [30-49 %] sur les cultures suivantes : (blé tendre 2012/orge 2014) ; (blé dur 2014/blé tendre 2012) ; (blé dur 2013/blé tendre 2012) et (blé tendre 2014/blé tendre 2012) respectivement avec de 30,3 ; 30,53 ; 30,96 et 32,37 % (Tab. 32). Cette faible ressemblance pourrait être justifiée par le nombre d’espèces total limité dans la culture de blé tendre en 2012 avec 43 espèces par rapport aux autres cultures (orge 2014 ; blé dur 2014 ; blé dur 2013 ; blé tendre 2014) avec 155 ; 219 ; 196 et 177 espèces respectivement.

Tableau 32 : Similitude (%) entre les peuplements des trois cultures étudiées (blé dur, blé tendre et orge) durant les trois années d’études dans les Hautes plaines.

Cultures

Concernant les valeurs moyennes de cet indice, elles sont classées dans l’intervalle de [50-65

%] pour les cultures : (blé dur 2014/blé tendre 2013) ; (blé tendre 2013/blé tendre 2014) ; (blé tendre 2013/blé dur 2013) et (blé dur 2012/orge 2014) avec 50,95 ; 56,62 ; 58,42 et 64,88 % respectivement (Tab. 32). Nous constatons que les valeurs moyennes marquées entre le blé dur et le

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blé tendre durant les deux années 2013 et 2014 et aussi entre le blé dur et l’orge sont le résultat de 100 espèces communes entre eux.

L’étude de Kellil (2011) révèle que la valeur la plus importante de similitude entre les trois cultures (blé dur, blé tendre et orge) dans les Hautes plaines est mentionnée sur blé dur/ blé tendre avec de 73,08 % et la plus faible est signalée entre blé dur/ orge avec de 66,08 %.

Nous enregistrons dans le Tableau 33 une grande ressemblance des communautés sur les cultures céréalières entre l’année 2014 et 2013 avec une valeur de 70,79 %. Car ces deux années sont classées comme les plus riches en espèces totales avec 256 et 213 espèces respectivement, par rapport à l’année 2012 qui est marquée uniquement par 152 espèces. De plus, nous notons que les espèces communes entre ces deux années sont de 166 espèces.

Tableau 33 : Similitude (%) entre les peuplements des céréales durant les trois années d’étude (2012, 2013 et 2014) dans les Hautes plaines.

Culture Céréales 2012 Céréales 2013

Céréales 2014 65,20 70,79

Céréales 2013 63,01 100

Céréales 2012 100

Une ressemblance moyenne entre les espèces est signalée sur les céréales en 2012/ 2014 et en 2012/2013 (Tab. 33). Le manque de la culture d’orge en 2012 et aussi l’absence de l’échantillonnage dans la zone d’El-Khroub, sont les deux facteurs qui expliquent les valeurs moyennes de cet indice. Nous citons que le nombre d’espèces communes entre les années 2012/2014 est de 133 espèces et entre 2012/2013 est de 115 espèces.

2.2. Analyse de la variation de la structure des communautés suivant les stades