Figure 1.4 – Décomposition du vecteur de rotation terrestre Ω à une latitude λ
sur le repère cartésien (O,e
x,e
y,e
z).
ce qui correspondra à des études en Golfe de Gascogne (cf. §7). Les valeurs
def aux latitudes 44°N et 47°N sont respectivement de1,01×10
−4rad.s
−1et
1,06×10
−4rad.s
−1, soit une variation de 5% que nous négligerons. C’est ce
qu’on appelle l’approximation du plan-f
4.
1.2 Dynamique linéaire des ondes internes
1.2.1 Équation de propagation
Les mécanismes décrits en §1.1.1et §1.1.2correspondent aux mécanismes
de base des ondes de gravité internes et des ondes inertielles
5,
respective-ment. Ces deux types d’ondes sont les deux visages des ondes internes et nous
allons voir en quoi elles se rejoignent. Nous allons supposer que le fluide
étu-dié est incompressible, non visqueux, non diffusif et que les approximations
traditionnelle et de plan-f s’appliquent. Tout d’abord, la condition
d’incom-pressibilité s’écrit :
∇·v = 0, (1.9)
ce qui permet d’écrire l’équation de conservation de la masse comme :
∂
tρ+v·∇ρ= 0. (1.10)
Enfin, l’équation de Navier-Stokes s’écrit :
ρ[∂
tv+ (v·∇)v] =−∇P −ρfe
z×v+ρbe
z, (1.11)
4. L’approximation de niveau supérieur consiste à prendre en compte les variations
d’ordre 1 defautour d’une valeurf
0. Dans ce cas, on écrit traditionnellement le paramètre
de Coriolis commef=f
0+βy, d’où le nom d’approximation du plan-β, que l’on emploie
généralement pour des modélisations couvrant plusieurs milliers de km.
avecb=−(ρ−ρ)g/ρ la flottabilité et P l’écart à la pression hydrostatique.
Nous allons supposer notre étude bidimensionnelle dans le sens où∂y = 0
(ce qui n’implique pasv= 0). Nous allons aussi considérer que la densité ne
varie que très peu du fait des mouvements du fluide et donc que la densité
peut être remplacée par sa moyenne ρ
0, à l’exception des fluctuations de
densité incluses dans b(on a donc b=−(ρ−ρ)g/ρ
0). Cette approximation
est dite de Boussinesq ([Bou03]).
Nous allons prendre le rotationnel de l’équation (1.11). Il est utile de se
rappeler que le rotationnel d’un gradient est nul, que
(v·∇)v =∇(kvk
2/2) +̟×v, (1.12)
où̟=∇×v est la vorticité du fluide, que l’identité de Lagrange dit que
A×(B×C) = (A·C)B+ (A·B)C, (1.13)
et enfin de garder en tête l’équation (1.9) pour le calcul du terme de
Corio-lis. On obtient ainsi l’équation de Helmholtz avec rotation et forcée par la
flottabilité :
∂
t̟+ (u·∇)̟−(̟·∇)u=f ∂
zv−(∂
xb)e
y. (1.14)
Comme on peut le voir, la flottabilité est portée pare
yet nous allons donc
projeter l’équation (1.14) dans cette direction. Restera une équation pour v
afin de fermer le système. Les équations [(1.14)·e
y], [(1.11)·e
y] et [g(1.10)/ρ
0]
deviennent donc, respectivement :
∂
t̟
y+ (u∂
x+w∂
z)̟
y=f ∂
zv−∂
xb, (1.15)
∂tv+ (u∂x+w∂z)v=−f u, (1.16)
∂
tb+ (u∂
x+w∂
z)b+N
2w= 0, (1.17)
avec N
2= −(g/ρ
0)(∂ρ/∂z) sous l’approximation de Boussinesq et ̟y =
̟·e
y.La relation d’incompressibilité (1.9) s’écrit∂
xu+∂
zw= 0et permet
d’af-firmer qu’il existe une fonction de courantψtelle que(u, w) = (∂zψ,−∂xψ).
On peut donc passer de quatre (u, v, w, b) à trois (ψ, v, b) inconnues en
re-marquant que ̟
y=∂
zu−∂
xw=∇
2ψ et écrire les équations (1.15)–(1.17)
comme suit :
∂
t∇
2ψ−J(ψ,∇
2ψ) =f ∂
zv−∂
xb, (1.18)
∂
tv−J(ψ, v) =−f ∂
zψ, (1.19)
∂
tb−J(ψ, b)−N
2∂
xψ= 0, (1.20)
où J est le déterminant jacobien défini pour deux fonctions ζ
1et ζ
2par
1.2. Dynamique linéaire des ondes internes 19
+f ∂
z(1.19)−∂
x(1.20), on obtient finalement l’équation de propagation des
ondes internes :
∂
tt2∇
2ψ+N
2∂
2xxψ+f
2∂
zz2ψ=
∂
tJ(ψ,∇
2ψ)−∂
xJ(ψ, b) +f ∂
zJ(ψ, v). (1.21)
On peut remarquer que les jacobiens contiennent tous les termes
non-linéaires et exclusivement eux. Ainsi, le membre de gauche de l’équation
pré-cédente correspond à l’équation de propagation linéaire des ondes internes.
Dans le cas d’une onde plane de la forme
(ψ, v, b) = ( ˜ψ,v,˜ ˜b)e
i(kxx+kzz−ωt)+c.c., (1.22)
où k
x=k·e
x,k
z=k·e
z,ω est la fréquence de l’onde et c.c. le complexe
conjugué, tous les jacobiens s’annulent. Ainsi, une onde plane linéaire est
aussi solution des équations non-linéaires, quelle que soit son amplitude.
1.2.2 Relation de dispersion et vitesses de propagation
Nous partons donc d’une onde plane décrite par l’équation (1.22), que
nous injectons dans l’équation (1.21) pour obtenir la relation de dispersion
des ondes internes :
k
2ω
2=k
x2N
2+k
2zf
2, (1.23)
avec k = kkk
2le module du vecteur d’onde. Il est possible de définir un
angle θ tel que (sinθ,cosθ) = (|k
x|,|k
z|)/k, l’angle entre le vecteur k et la
verticale. Dans ce cas, la relation de dispersion peut se réécrire :
ω
2=N
2sin
2θ+f
2cos
2θ. (1.24)
Par la suite, nous allons supposer ω > 0. On peut alors remarquer que
min(N,|f|)≤ω≤max(N,|f|). Ainsi, un forçage oscillant donnera naissance
à des ondes propagatives si sa fréquence est comprise entre ces deux extrêmes
et à des ondes évanescentes sinon.
La relation de dispersion lie la fréquence à l’angle de propagation des
ondes par rapport à la verticale (ou l’horizontale) et non pas au module du
vecteur d’onde comme pour les ondes usuelles
6. On retrouve l’anisotropie
décrite qualitativement en §1.1. La relation de dispersion ne comportant que
des carrés, si l’angle θla satisfait, alors−θ,π−θetθ−π la satisfont aussi.
La vitesse de groupe se définit comme le gradient de la fréquence dans
l’espace des nombres d’ondes [Gil82, §6.6] :
c
g=∇
kω = ∂ω
∂k
xe
x+
∂ω
∂k
ze
z. (1.25)
Elle est donc perpendiculaire aux isocontours deωdans l’espace des nombres
d’ondes, qui sont eux-mêmes des isocontours pour le rapport k
x/k
z. Ainsi,
si un vecteurksatisfait la relation de dispersion, il est perpendiculaire à c
g,d’où la particularité parfois énoncée de dire que les ondes internes ont leur
vitesse de groupe perpendiculaire à leur vitesse de phase
7. Les expressions
pour les vitesses de phase et de groupe sont finalement :
(c
φ, c
φx, c
φz) =
ω
k,
ω
k
x,
ω
k
z=
p
N
2sin
2θ+f
2cos
2θ
k
1,sgn(k
x)
sinθ ,
sgn(k
z)
cosθ
(1.26)
c
g= (N
2−f
2)k
xk
zωk
4kz
−k
x= (N
2−f
2) sin 2θ
2ωk
sgn(kx)×cosθ
−sgn(k
z)×sinθ
,
(1.27)
La table 1.1 résume ces résultats et fournit une représentation des
configu-rations dek et c
gdans les quatre cadrans. On y voit notamment que θ est
aussi l’angle entre c
get l’horizontale. Enfin, on peut remarquer que pour
ω=N ouf,θ=π/2 ou 0 respectivement etc
g= 0. On peut donc réduire
la condition de propagation des ondes à min(N,|f|)< ω <max(N,|f|).
Pour une onde plane et d’après la relation d’incompressibilité,
∇·v =k·v= 0. (1.28)
Ainsi, la structure du champ de vitesse est cisaillée, avec des mouvements
des particules fluides induites par l’onde perpendiculaires à la propagation
de la phase, alignés avec les isophases des ondes on encore alignés avec la
vitesse de groupec
g(cf.figure1.5). La version linéarisée de l’équation (1.21)
est :
∂
tt2∇
2ψ+N
2∂
2xxψ+f
2∂
zz2ψ= 0. (1.29)
7. Bien que cette manière de dire soit pédagogiquement intéressante, elle est quelque
peu abusive. En effet, elle implique que la vitesse de phase soit un vecteur c
φporté
park. On serait ainsi tenté de définir par exemplec
φx, la vitesse de phase selon x, par
c
φ·e
x. Or ceci n’est pas la vitesse de déplacement de la phase selon x, qui est plus
grande quec
φ=kc
φk. Tout est question de conventions et celle utilisée ici est telle que
les définitions dec
φ,c
φxetc
φz(scalaires) sontω/k,ω/k
xetω/k
z, respectivement. Dans
ce cas,c
2φ
6=c
2 φx+c
2φz
et la vitesse de phase n’est donc pas un vecteur, au contraire dek
1.2. Dynamique linéaire des ondes internes 21
En supposant que la fonction de courant peut s’écrire ψ(x, z, t) =
ψ
0(x, z)e
−iωt, la dernière équation devient :
(N
2−ω
2)∂
xx2ψ
0+ (f
2−ω
2)∂
zz2ψ
0= 0. (1.30)
qui est une équation aux dérivées partielles dont les courbes caractéristiques
ont pour équation z±xp
(ω
2−f
2)/(N
2−ω
2) =cte. Pour une onde plane,
ces caractéristiques coincident avec les lignes isocontour deψ
0inclinées d’un
angle θ = arctan((ω
2−f
2)/(N
2−ω
2)) avec l’horizontale. Ainsi, nous
par-lerons de caractéristiques pour parler de lignes telles qu’en tout point, les
vecteursv etc
gy sont tangents.
Figure 1.5 – Structure d’une onde interne de gravité plane (adapté de [Gos06,
Fig. 1.2]). Pour une onde inertielle plane, le vecteurk est opposé.
La relation de dispersion des ondes internes est illustrée en figure1.6pour
f = 0, où l’on voit un cylindre oscillant émettre des ondes de gravité internes.
Dans ce cas, la relation de dispersion devient ω =Nsinθ,θ correspondant
à quatre couples(k
x, k
z). Pour chaque fréquence telle que ω < N, on a bien
émission de quatre rayons d’ondes internes dans quatre directions formant
une “croix de Saint-André”, chaque branche de la croix étant portée par un
vecteur c
gdifférent. La mise en évidence expérimentale de ce phénomène
a été réalisée pour la première fois par Görtler [Goe43] et redécouverte par
Mowbray et Rarity [MR67]. La figure 1.6(e)montre un cas oùω > N et où
les ondes sont évanescentes. Nous reviendrons au cas de l’émission par un
objet en §1.3.
Il est intéressant de relier ce comportement des ondes de gravité internes
à ce qui a été dit en §1.1.1. En effet, quand ω → 0, on se rapproche du
mouvement non-oscillant, qui est horizontal (confinement vertical des
mou-vements). Or, les rayons ainsi que les mouvements fluides deviennent plus
horizontaux, ceux-ci étant alignés avec c
g. Au contraire, lorsqueω → N,
les mouvements de fluide deviennent plus verticaux et se rapprochent du
cas des oscillations à la fréquence N. Ainsi, les deux mouvements décrits
en §1.1.1 (non-oscillant et oscillation à fréquence N) constituent les deux
types “extrêmes” de mouvements possibles pour les ondes de gravité internes
propagatives.
(a)ω/N = 0,49 (b)0,56 (c)0,65 (d)0,78 (e) 1,03
Figure 1.6 – Illustration de la relation de dispersion pour différentes valeurs du
rapport ω/N (f = 0). Un objet cylindrique oscille verticalement dans une solution
stratifiée en sel caractérisée par N = 3,9 rad.s
−1et le dispositif est observé sur le
côté. Les oscillations du fluide sont visualisées par interférométrie de moiré (tiré
du site internetwww.gfd-dennou.org).
En procédant par analogie et en s’appuyant sur la section 1.1.2, on peut
voir que dans le cas où N = 0 etf 6= 0, l’inverse se produit : les basses
fré-quences impliquent des rayons plus verticaux (confinement latéral) alors que
les hautes fréquences impliquent des rayons plus horizontaux et des
trajec-toires quasi-circulaires. Dans le cas oùN etf sont tous les deux non-nuls, le
comportement des ondes internes consiste en un subtil mélange de ces deux
types de comportements et l’objet de la table1.1a pour objet d’en dégager
quelques aspects simples.
1.2.3 Considérations énergétiques
En supposant que tous les termes non-linéaires peuvent être négligés et
les hypothèses de Boussinesq et d’incompressibilité satisfaites, on obtient,
via l’opération (1.11)·v+b(1.17)/N
2:
ρ
02
∂(kvk
2+b
2/N
2)
∂t +∇·(Pv) = 0. (1.31)
On remarque que cette équation exprime la conservation de l’énergie :
∂(ec+ep)
∂t +∇·Π= 0, (1.32)
avec e
c= ρ
0kvk
2/2 et e
p= ρ
0b
2/(2N
2) les énergies volumiques cinétique
et potentielle et Π = Pv le vecteur de flux d’énergie transportée par le
champ d’ondes internes, appelé ainsi par analogie avec le vecteur de Poynting
rencontré en électromagnétique.
En supposant que la fonction de courant s’écritψ= ˜ψsin(kxx+kzz−ωt),
on obtient :
(u, w) = (k
z,−k
x) ˜ψcos(k
xx+k
zz−ωt),
(v, b) = (f k
z,−N
2k
x)ψ˜
1.2. Dynamique linéaire des ondes internes 23
qui sont des relations de polarisations qui seront généralisées en §1.4. Les
équations (1.19) et (1.20) ont été utilisées pourvetb. Ainsi, on peut simplifier
l’écriture des énergies volumiques :
e
c= ρ
0ψ˜
22
k
2cos
2(k
xx+k
zz−ωt) +f
2k
z2ω
2sin
2(k
xx+k
zz−ωt)
(1.34)
e
p= ρ
0N
2k
2xψ˜
22ω
2sin
2(k
xx+k
zz−ωt). (1.35)
On peut remarquer que dans le cas particulier oùf = 0, il y a équipartition
de l’énergie : < e
c>=< e
p>, où<·>représente la moyenne dans l’espace
et/ou le temps. Dans tous les cas, l’énergie volumique macroscopique se
simplifie remarquablement :
e
m=e
c+e
p= ρ
0k
2
ψ˜
22 . (1.36)
Enfin, par définition, le vecteur de Poynting peut se réécrire :
Π=e
mc
g= ρ
0(N
2−f
2)k
xk
zψ˜
22ωk
2k
z−kx
. (1.37)
1.2.4 Réflexion contre une paroi inclinée
Comme remarqué pour la première fois par Phillips ([Phi66]), une
ma-nière de voir à quel point la relation de dispersion des ondes internes les rend
particulières est d’examiner leur réflexion contre une paroi inclinée d’un angle
α (6= 0 ouπ/2) par rapport à l’horizontale. En effet, comme représenté en
figure 1.7, la conservation de la fréquence lors de la réflexion entraîne que
l’angle de propagation des rayons par rapport à cet axe de symétrie est
conservé, au lieu de l’angle par rapport à la paroi pour les ondes usuelles.
Pour caractériser la réflexion, la comparaison deθetαamène à définir deux
premières catégories de réflexions :
– les réflexions sur-critiques (cf. figure 1.7(a)) : θ > α,
– les réflexions sous-critiques (cf. figure 1.7(b)) : θ < α.
La terminologie fait référence à une criticalité se produisant pour θ = α.
Dans ce cas, une extrapolation des figures 1.7(a) et 1.7(b) permet de se
rendre compte que l’onde réfléchie est censée se propager le long de la paroi,
avec une longueur d’onde nulle et donc une amplitude infinie du fait de
la conservation du flux d’énergie. De plus l’équation (1.27) implique pour
k→ ∞, la vitesse de groupe devient nulle et les ondes réfléchies ne peuvent
plus se propager. Enfin, elles ne peuvent pas non plus se propager vers la
source des ondes incidentes car cela impliquerait que leur vecteur d’onde soit
égal et opposé au vecteur d’onde incident. Nous sommes donc en présence
(a) Réflexion sur-critique (b) Réflexion sous-critique
Figure1.7 – Les deux types de réflexions focalisantes d’une onde interne sur une
paroi inclinée d’un angleαpar rapport à l’horizontale. Les vecteursc
g,ietc
g,rsont
respectivement les vitesses de groupe incidentes et réfléchies. Les réflexions
défoca-lisantes sur- et sous-critiques sont obtenues respectivement en inversant les vitesses
de groupe dans les figures (a) et (b). Les flèches superposées aux caractéristiques
représentent les vitesses dans le faisceau.
d’une singularité faisant l’objet de travaux de recherches
8n’entrant pas dans
le cadre de cet exposé.
Ensuite, pour chaque cas sur ou sous-critique, deux cas de figures peuvent
se produire :
– la réflexion est focalisante (cf. figure1.7) : après réflexion, les longueurs
d’ondes sont contractées,
– la réflexion est défocalisante (cf. figure 1.7, en inversant les vitesses de
groupe) : après réflexion, les longueurs d’ondes sont dilatées.
Le coefficient de contraction de la longueur d’onde transverse incidenteλ
ise
déduit d’un calcul géométrique dont les éléments sont présentés en figure1.8
et qui est égal à :
ℵ= λ
iλ
r=
sin(θ+α)
sin(θ−α)
. (1.38)
On voit notamment que pour le cas critiqueθ=α, on a bien une contraction
infinie de la longueur d’onde.
Cela donne donc2×2 = 4cas de figures, les cas sur- et sous-critiques
pou-vant chacun se sous-diviser en réflexions focalisante et défocalisante. L’objet
de la Partie II est d’étudier en détail quelques conséquences frappantes de
ces propriétés de réflexion.
Dans le document
Réflexions et réfractions non-linéaires d'ondes de gravité internes
(Page 28-36)