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Chapitre 4 : Présentation, analyse et interprétation des résultats

4.2. La description détaillée des actions pour chacune des catégories d’actions proposées dans les

4.2.12 Dimension 12 Être sensible au contexte et l’influencer

La fréquence de la dimension 12- Être sensible au contexte et l’influencer est de 12 actions. Cette dimension représente 0,7 % des codes de l’ensemble du projet de recherche avec 12 actions, contre 5,9 % si le nombre de celles-ci était également réparti entre les 17 rubriques. Cette fréquence s’écarte de 95,7 codes de la moyenne (106,7 actions). Ainsi, lorsque l’on compare les fréquences de chacune des dimensions du leadership centré sur l’apprentissage, on peut constater que la dimension 12 est en douzième place, à égalité avec la dimension 11, selon l’ordre décroissant des fréquences.

La dimension 12 comporte deux catégories d’actions proposées par les écoles soit de comprendre les tendances et les influences contextuelles ainsi que de comprendre leurs impacts sur le milieu. Elles

sur l’école et la classe (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007) et 12.2- Comprendre les tendances et les influences contextuelles et leurs impacts sur la communauté en général (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007).

Dans les lignes qui suivent, nous présentons les données quantitatives et ensuite qualitatives relatives à chacune de ces catégories.

Les données quantitatives des catégories d’actions de la dimension 12

Le tableau XVI est une présentation des données quantitatives pour chacune des catégories de la dimension 12. On y retrouve la fréquence des actions par catégories d’actions, la proportion en pourcentage de la fréquence des actions dans la dimension 12 et le nombre de documents présentant ces actions. La catégorie 12.2. est de deux actions la catégorie la plus fréquente avec 7 actions répertoriées dans 3 documents. La catégorie 12.1 a une fréquence de 5 actions, également répertoriée dans 3 documents.

Tableau XVI- Données quantitatives pour chacune des catégories de la dimension 12. Catégories d’actions proposées par les écoles

pour la dimension 12 Fréquence des actions Proportion en % de l’importance de la fréquence des actions dans la dimension 12

Nombre de documents présentant des actions 12.1 Comprendre les tendances et les influences

contextuelles et leurs impacts sur l’école et la classe (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007)

5 41,7 % 3

12.2 Comprendre les tendances et les influences contextuelles et leurs impacts sur la communauté en général (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007)

7 58,3 % 3

Lorsque l’on regarde la présence par école des actions pour chacune des catégories de la dimension 12, on observe que les 12 actions sont réparties entre 4 écoles. Deux de ces écoles, les écoles E4 et E10, ont des actions issues des deux catégories de la dimension 12. La catégorie 12.1 a été répertoriée une fois dans un document de l’école E7 et la catégorie 12.2, une fois dans un document de l’école E12.

Description des données qualitatives par catégories d’actions : données de contenu et passages signifiants Dans la prochaine section, nous décrivons les données de contenu de chaque catégorie de la dimension 12. Nous présentons quelques passages et dégageons les thèmes principalement abordés dans cette dimension.

Catégorie 12.1. Comprendre les tendances et les influences contextuelles et leurs impacts sur l’école et la classe (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007).

La catégorie 12.1- Comprendre les tendances et les influences contextuelles et leurs impacts sur l’école et la classe (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007) a été plus difficile à coder puisqu’elle est plus implicite au texte. Pour cette dimension particulièrement, nous avons fait le choix de faire un codage explicite soit de nous en tenir à ce que dit le texte et non à son interprétation. Si les documents de l’école sont rédigés afin de répondre aux exigences du milieu et d’utiliser la diversité culturelle, ethnique, raciale et économique de la communauté scolaire pour répondre aux besoins de tous les apprenants et maximiser le rendement des élèves (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007), l’école E10 définit plutôt sont contexte par l’expression ressources naturellement accessibles :

« Moyen : L’identification de ressources naturellement accessibles dans le milieu lors de la planification et de la réalisation de projets associés à l’apprentissage scolaire ou à la vie de l’école » (E10- Produits permanents et résultats scolaires)

L’expression ressources naturellement accessibles dans cet extrait de l’école E10 renvoie aux ressources humaines, matérielles et financières. Ces ressources sont les influences contextuelles, ce qui fait que certains choix seront faits plutôt que d’autres lors de la planification et la réalisation des projets. L’école E4 s’exprime sur l’impact du contexte social et politique sur l’école en définissant explicitement sa compréhension du contexte de l’école actuelle.

« … entité composée d’individus, de groupes ou d’autres organisations, qui agissent ensemble pour atteindre des objectifs partagés dans une structure identifiable définie par des règles formelles ou informelles » (traduction libre) (E4 - CLC-framework)

Suite à sa définition du contexte scolaire, l’école E4 propose de réagir de façon proactive aux changements d’abord en observant ce comment un city learning center se déploie dans une autre communauté, ensuite en planifiant le changement dans sa propre communauté et finalement, en décidant d’agir.

« Plus précisément, le but de cette étape est d’explorer la création possible d’une CLC (city/community – learning - center) en tant qu’organisation. Comme on peut le voir dans la définition d’un CLC qui suit, le CLC est une forme de collaboration continue, et non une entreprise solitaire. L’étape 1 comprend trois étapes : 1 -Voyez à quoi ressemblent les CLC dans d’autres communautés. 2- Créez une image d’un CLC pour votre communauté. 3- Décider d’aller de l’avant. » (traduction libre) (E4 - CLC-framework)

L’école E4 énumère les étapes inhérentes au changement vers une école communautaire, appelée CLC (city learning center) axée sur le contexte social actuel, la communauté anglophone québécoise et l’école d’aujourd’hui. L’école E4 est la seule à se risquer, dans ses produits permanents, à définir le contexte dans lequel se déploie l’école. Est-ce davantage une nécessité, car son déploiement se fait dans la communauté anglophone montréalaise et que ce contexte est particulier ? Dans tous les cas, l’école E4 fait un exercice rhétorique détaillé en comparaison à toutes les autres écoles : le contexte et les conditions d’implantation de l’école communautaire y sont explicitement mentionnés.

Catégorie 12.2. Comprendre les tendances et les influences contextuelles et leurs impacts sur la communauté en général (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007).

Pour ce qui est de la catégorie 12.2- Comprendre les tendances et les influences contextuelles et leurs impacts sur la communauté en général (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007), 6 des 7 passages sont à propos de la diversité culturelle, spécifiquement de la culture anglophone pour les écoles E4 et E10.

« Priorité école 2014-2015 accordée à l’ouverture interculturelle, notamment la culture anglophone. » (E10 - Produits permanents et résultats scolaires)

Un passage seulement discute des tendances politiques et de leur influence sur le contexte.

« Cependant, nous voilà conviés à mettre en place ce mode de gouvernance par la convention de partenariat et la convention de gestion et de réussite éducative. Les éléments suivants viennent donner plus de force à ce mode de gestion : la démocratie scolaire remise en cause, la persévérance scolaire et les impacts économiques et humains sur la population québécoise. » (E12- Projet éducatif-Plan de réussite-Convention de gestion)

La convention de gestion et de réussite éducative est un document permettant entre autres de réagir de façon proactive aux initiatives des politiques extérieures (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007) et de mesurer par des moyens et des cibles l’atteinte des objectifs fixés. L’école E12 y voit également par ce document un mode de gestion renforcé en termes de démocratie scolaire, de persévérance scolaire et d’impacts sur la société québécoise.

En somme, ce que proposent de faire les écoles, en lien avec la dimension 12 : retour et analyse Identifier les ressources naturellement accessibles

Macbeath (2006), à propos de la centration sur l’apprentissage, nous dit qu’il importe de se centrer sur l’apprentissage dans toutes les sphères d’activités. Tous les acteurs du milieu apprennent de différentes façons. Cet apprentissage se fait par différents processus et est décuplé par les expériences riches et diversifiées. En ce sens, une école, l’école E10, propose d’identifier les ressources accessibles dans le milieu afin de bonifier les possibilités d’apprentissage. Le terme ressources naturellement accessibles renvoie à la fois aux ressources humaines, matérielles et financières déjà disponibles dans le milieu, ce qui permet de prendre en compte le contexte scolaire dans la planification et la réalisation de projets.

Implanter des éléments de l’école communautaire

Une école en particulier, l’école E4, affirme sa volonté de s’ancrer dans sa communauté, tant par son offre de service que par son mode de consultation. Cette école propose de mettre en place un city learning center (CLC), une école communautaire axée sur le contexte, tant social, linguistique que scolaire de la société actuelle. Cette école, en définissant le contexte dans lequel se déploie l’école et en voulant l’intégrer à son propre fonctionnement, propose de réagir de façon proactive aux changements de et dans l’école, ce qui va dans les sens des observations de Murphy, Elliott, Goldring et Porter (2007). Valoriser la diversité culturelle, incluant la diversité culturelle anglophone

Quelques écoles (E4-E7-E10-E12) définissent le contexte dans lequel se déploie l’école, en particulier le contexte linguistique, ce qui va dans le sens de Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007 quant à l’utilisation de la diversité culturelle, ethnique, raciale et économique de la communauté scolaire pour répondre aux besoins de tous les apprenants et maximiser le rendement des élèves (Murphy, Elliott, Goldring et Porter, 2007). Deux écoles, E4 et E7, ayant une réalité linguistique différente de la majorité puisqu’elles sont anglophones, évoquent la nécessité de déterminer leur contexte particulier d’exercice. Ces écoles définissent leur contexte sans toutefois décrire en quoi les actions qui seront posées dans leur milieu seront favorisées ou non par ce contexte.

Valoriser la démocratie scolaire

de réagir de façon proactive aux initiatives des politiques extérieures. À cet effet, la convention de gestion et de partenariat inclut habituellement, en introduction, l’idée d’exprimer sa compréhension ou échanger sur l’impact du contexte social et politique sur l’école. On y retrouve alors les grandes lignes du contexte propre à la commission scolaire. Des mentions particulières concernent plus précisément le lien avec la démocratie scolaire et les pouvoirs des différents acteurs de ce contexte. Ces passages, aux allures de copiées-collées et attribuables aux écoles E9, E10 et E12, semblent être davantage une déclaration politique qu’un exercice réel de définition du contexte.