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du developpement economique et les previSions correspondantes consti tueront un cadre utile pour une analyse retrospective aussi bien que pour un regard sur llavenir pouvant contribuer

A l'elaboration et a l'application de pclitiques de developpement appropriees, Ie secretariat de la CEA s'est trouve incite

~

reviser Ie

mcd~le

type de projection. Trois formes distlnctes do

mcd~les

11 ont ete con9us pour correspondre aux caracteristiques principales de trois

11 Voir "Perspectives de la rebion africaine dans les annaea 1980 et implications

politiques" (E/C! •• 14/Fsn.l/7) et "Analyse quantitative des problemas et des perspectives

des pays africains les moine

~evcloppes

dans Ie cadre de la

troisi~me

Decennia des Nations

Unies pour Ie developpement" (JlX:A/COl&/LDCs/3).

---.~.

- 2/~

-structures economiques, ~ savoir les pays africains les ~oins developpes, les principaux pa,ys exportateurs de .petrole et les pays non exportateurs de petrole autres que les pa.ys les mains developpes •. Le dernier groupe a etc en outre subdivise en trois sous-groupes en fonction du PIE par habitant en 1970. Ces mod~les de projection ont ete realises en vue

a)

de de gager les relations recipro~~s des macrovariables essentielles et d'estimer ces relations quantH;ativement de rrani~re il. permettre d'observer 10. structure

at

Ie comportem~t

de l' economie et de dresser la courbe de sa progression ulterieure probable et b) de mettre .au point d'autres scenarios norma;tifs possibles etdededui:'e 10 rc.=es de politique generale

qui

semblent importantes pour conferer 1\ la progression des variables les orientations .souhai t6es;

Les scenarios, ~ savoir un s.cen3rio fonde sur les tendances historiques et Ullscenario planifie, ont ete analyses. Les previsions fondees sur l'hypoth~se du maintien des tendances et des politiques anterieures montrent que Ie ta.ux de croissance pour I' ensemble des pays en developpement se sitllera autour de 5 p. 100 par an pendant les annees 80, ce qui implique

··une oroissance par habitant de 2 p. 100 il. peu pr~s. Pendant 10. m~me periode, 10. croissance de l'a.grlcmlture sera de.2,5 p. 100 environ, inferieure donc 11. l'accroissement demographique, Ce qui

Se

tmduira par une diminution de 10. production a{;l'ico!b rar habitant. Ia. con601l1l1l!l.-tion globale augmentera plus vi te que Ie PIE, ce qui donnera lieu 11. une diminution de l'erargne mesuree en pourcentage du PID et, du fait que, selon les previsions,

l'investis-sement augment era ~ = tau:x: superieur l\. celui du' PIE, 1e deficit de l ' epargne s'elo.rgira, Pour 10. croissance des exportations, les previsions debouchent sur = taux annuel moyen de I .. p. 100 entre 1980 et 1990, Ie tau:x: po= les importations stant superieur

a

8 p. 100, ce qui se tmduiro.. par 10. persistance des difficultes de ressources exterieures. Les diffe-rences considerables entre Iss resultats atteints 9Q.r ·les principaux pays exportateurs de petrole et les pay6 non exporto.teurs de petrole et entre les groupes de revenus se main-tiendront, ce c,ui risque de donner lieu ~ des '~roubles sociaUlC dans les pays awc. revenus modestes.

Un cadre structural et insti i;utionnel fondamental etant donne, Ie scenario planifie montre Ie" perspectives de croissance comp:ttibles entre elles de certaines variables eS6en-tielles, comme l'agriculture, l'industrie manufacturi~re, Ill. con60mmation, Ie commerce exte-rieur, etc. et ~~elques objectifs retenus pour 10. croissance. Dansla simulation du scenari~

planifie, ~lusieurs hypoth~ses ont ete admises fondees sur les caraoteristiques saillantes de 11.1 strateg:i.e africo.ine, particuli~rement 1 'autonomie et la croissance au-tonome en taut qu'objectif, la necessite d'accro!tre 10. production agrioole et 10. production manufactu:" .

ri~re, les a.vantages d'un accroissement subs'~antiel du revenu par habitant et la possibilite de grossir Ie commerce grltc:e ~ I' expansion des echanges intra-africains.liln general, les resultats fourni:;; p:tr Ie scenario planifie ont

ete

conformes

a

10. recommandation du Comite

·de ··la planification du cleveloipement formul.ae l\. so. seizi~me session en 1980 pour 1 t ensemble des :pays en developpement.

·u

y a dans cette recommandation un taUlC de croissance de

7

p.

100 pour Ie PIE et de ~.,5 p. 100 pour Ie PIll par habitant pendant les anneea 80, =e crois~

Sl:.nce de 4 p. 100 ~o= l' agriculture, de 9 p. 100 ClOur l' indus;;rie ma.nufacturihe, = tau:x:

25

-de croissance -de 7,5 p. 100 pour lea 8xportations,et -de 8 p. 100 au maximum pour les impor-tations. Les resultats du scenario planifie ",ontrant qu'avec certaines I\Ypoth~ses part

i-culi~res l'Afrique OJ. developpement dans son ensemble pourmit atteindre un taux de croissan"e de 7 p. 100 pour Ie PIB pondant les annees

Do.

Cette croissance impliquerai t entre autres details un accroissement de Ill. production agricole au taux annuel moyen de ~, p. 100, uno croissance de

9,5

p. 100 pour I' industrie !llll1ufacturi~re entre 1980 et 1990, la reduction de I' elastici te des importations pour toute I' Afrit;.-ue eo 1,2 environ contre Ie chiffre de 1,6 enregistre entre 1970 et 1977, l'a.melioration ,du rendemenJ.; du <;:spital de telle, rorte -que Ie coefficient marginal de capital tombe ~4,4 eo peu pr~s contre ~,,9 pendant Ill. periode

ite reference 1970-1977 c-t l' runelioration des resultats des exportations avec un accroissement de plus, de 7 p. 100 pour les exportations reelles pour l'ensemble de l'Afrique en developpe--F.lent pendant toute la periode 1980-1990.

Lee principales repercussions qui se di5g-...gent des resultats des preVl.S~ons et des projections planifiees en mati~re de politique b~nerale sont Ies suivantee I

Pour Ie secteur agricole :

a) Ill. production devra s'accro:ttre au taux de L1- p. 100 environ;

b) ,en raiaon Gie la forte elasticite d". la production agricole par rapport

a

la q:u,antite de travail par oppoSition ~ l'elasticite par rapport

a

la superficie, il faudra accro:ttre Ill.

qu~ntite de travail et en m~me temps i) accro:ttre les investissements dans l'agriculture;

ii) ameiiorer l' infrastructure rurale (routes secondaires, <Hectrici te, ean potable pure;

iii) appUquer'des lJOlitiques detail!ees de reforme agraire et de repartition des terres et iV) appliquer des politiques suffisantes de fixation des prix tendant ~ accro:ttre Ill. produc-tion,

a

augmenter Ie revenu rural e-t

a

am,Hiorer les termes de l'echa.nge entre les zones urbaines et les zones rurales au benefice des zones rurales;

c) il faudra aooro:ttre lee st!perfiqies irx'igu6"s dU moyen d'ouvrages d'irrigation

analogues

a

ceux des'entreprises de mise en valeur des bassins fluviaux et de petits ouvrages di irrigation fiasant appel ~ des effecti,fs importants de tr,availlffilrs;

d) i l faudra ameIiorer Ill. productivi

te

globale dE; I' agriculture en renfor<;ant les

re-.l~tions etablies entre les recherchesagronomiques et Ie prooessus de production des zones ru:rales.

Dans Ie aeoteurde l' illdusJ6rie manui'acturi~re et Ie secteur de l'infrastructure :

a) l' Af'rique en developpement dans son enset:lble devra tendre vel'S' des taux d' expansion plus eleves par rapport.

a

ceux, de Ill. periode 1970~1977.1'objectif etant un taux annuel moyen de

9,5

p. 100;

b'

ilfaudra reserver une attention j:'artiouli~re au sedeur de 1: energie, pa.rticuli~re­

ment· dans les pays' pauvres de la region, :lfin d' etudier et d' exploi ter les so'Urces dienerir.ie

!lo~sibles et d'instaurer une oooperation multinationale dilns les projets relevant de l'energie.

eorrme les ouvrages h;ydro-electriques;

26

-c) 11 faudra accrottre l'e:x:pansion des transports routiers, ferroviaires et naritimes 1l. un taux superieur 1l.

6

p. 100 par an pendant les annaes 80, une attention particulihe etant reservee aux pays sans littoral et au I.jseau de transports coordonnes pour toute 1 'Afrique.

Pendant les annees 80, il fo.udra que l'Afrique ma.1ntierme des taux Haves d'epargne interieure pour fina-ncer les investissements qui ne cesseront d'augmenter. De plus, 11 faudra. restreindre l'assujettissement aux importations, qui est de plus en plus atro1t.

Les politiques rslevant du secteur commercial sont les sui vantas :

a) Les fortes propensions

1i

consommer deVTont litre restreintes plus specialement dans Ie groupe des Jnyfl <lUx revenus substantiels;

b) Il famra @ele groupe des. JnYs aux revenus modestes, dont les besoinscontinuent d'lItre considerablesj fassent tout leur possible pour reduire leurs coefficients ~rginaux

de capital pour permettre un accroissement plus fort de la production avec des taux d' in-vestissements relativement faibles;

c) En raison de la predominance probable du deficit commercial pendant les annaes 80, les pays africains en developpement deVTont tendre 1l. des politiques sUffisantes de rempla.-cement des im~rtations dans le cas des biens de conso~tion et des biens d'equipement, avec en omra d-es mesures de stimulation des exportations;

d)

n

faudra diminuer fortement les 6lasticites globales des ir.Jportations en les rarne-nant It 1,2 au mximum pendant les annaes 80 pour toute l' Afrique en dBveloppement.

En ce qui concerne les pays africa ins les moins developpes, deux types de politiques se degagent comme importants pour le redressGme:r.t de 10. situation de stagnation economique et pour reamanager les economies de telle so~,e qu'elles puissent pratendre au developpement accelere, restreindre leur assujettissemcnt

a

l'assistal~e etrang~ref pour ~tre capables en definitive de decoller vers l'autonomie et la croissance autonome. Ces politi~ues peuvent 8tre subdivisees en politiques immediates et en politiques A long terme parfaitement con-formes au nouveau programme d'action detaille pour les pays les moins developpes adcpte dans la resolution l22(V} de In Conference des Nations Unies pour le commerce et Ie deve-loppement A sa cinqui~me session.

Le nouveau programme d'action detaille comprend deux phases. La premi~re phase correspond 1l. l'effort immed1at necessaira en presence de In situation critique des pays les moins

de-wloppes BouS la forme d'un P~mme d',!1.ction immediate (1979-l981)pourvoyant 1l. une assis-tance beaucoup plus large en faveur des pa.ys les moins developpes, tendant 1) A COll1lm.llliquer une impulsion immediate

a

leurs economies ,-t 1l. apporter un soutien immediat aux projets destines

a

pouvoir aux besoins sociaux leb plUG pressants et 2) ouvrir la voie 1l. des efforts beaucoup plus intenses et .1l. plus long terme. La deuxi~me phase ir.Jplique un nouveau programme.

,. 27 .

objectif la transformat~o;; de leurs eoonomies dans le Sens du doveloppement autonome, en leur perraettant, d'autre curt, J'offril'cCti moir;" ' to',C" le1.L1:'<:) rossortiss~,nts, c'~ plus par--ticu1i!lrement aux :pa.uvres eles vi1les et des c"-ll1:;:J3.[,nes, les normes mininn1es reoom1ues sur 1e plan inteI'llD,tiona1 en ce C[.:U OOl1oerne la nutri'i;ion, la, sante: I les trc,nspo,ts et corrununi-cations, Ie 16gement et'T'ins'cruoiloii;--;S:c meLle' que' ~:'3spo~~bilj:'C0S 'cl'emllloi.

S~""~iQn, ..Les :resul"tats des p:rojec;~i01.1S7 un ObjBctif

a.

court terme &'0;'11; I' ~mportar~ce est immediate e~t l'aooession

a

l'a~tarcie en mati!lre alimentaire et, ~ oet egard, la neoessite s'impoze. d'urge;:lce ·dtu....'11 2.Ccrois8cment de 10. production agrico18 o.,u to.ux de

I:.

p. 100 par cu:

au oaurs des a.nnees 80. Pour atteindre ce resu1tat, il' fv.udra 1Ul accroissement considerable des superficiel'! C".l.ltivees et des effectifs de .. travailleurs n",Ticoles, accom:pa.Dle d' ouvrages d'irrigc..t.io.l1 Eft- de profondes reformes agraires, dfaccroissements des investissements dans l'agriculture' avec un equilibre meilleur et plus ration.~el entre la production des cultures d'exportation at lao production des cul-~ures vivri~res et, enfin, d'une planification tr~s

poussee dee program;oos de deve1oppemen'c rural intGgr6.

Le developpement des Btats membres de l,a region africaine en :pa.rticu:j.ier est entre dans un~-' phase import",nte pour laquelle 11 est necessaire ti' aborder non seulement les

quest~ons, '6oanomiqtJ.es" maie aussi les 6lemcn-ts sociaux et politiques. Dans ces conditions, 1a. p1an:j.fica.tion

au

Pl'Qcessus tie developpement 0' aujourd '1mi edge la determination appro-fondie et pragmatique des divers objectifs et de leur place dans l'ordre d'urgence, une analyse des, divers._probLemes-SOGj,a,wc,'- politiques et economiques avec une apprec:!:a;tion de leur ordre da grandeur at, l:Eso facj;£l., Iv. definition el'instrt\JOOuts de politique genera1e coherents et realiE1tes.-En l' occurrence, la contribution'

que

-la CR'\. apporte -par ses travau"

est com:pa.tible avec 1"'15 travaux poursuivis par les diverses institutions internationales en ce senS qu' elle est orientee vers l' acceleration et la diversification de la croissance afire de pourvoir aux besoms essentials de populations, 10 ueveloppement <!itendu des aptitudes il,

engendrer et '" conserver un revenu reel, I", reduction du ch8mage et I' attenuation des con-ditions actuelles de lu.. croissaJ.1ce urbaine e;; de. la pauvre."ceo Les baSOi11S easentiels sont in-cerpretes ici dans un sens ciJl1Il.~:liquG. Un programme dG satisfaction des be9J.ins essentiels

~i n'est pas oriente vers Ituutoncmie et 1<J. oroissance: autonoI1lo risque de degenerer en tu1 pl.ugra,m.-ne mondial de cho.rite sur Ie plan ,in-tornational. A vrai dire, las rnec.:ures ~ prendre devrom Mre axees sur l'ap-l;itude des pay,: a;'produire eux-m~mes tout ce qui doit'leur per-mettre de pourvoir aux besoins essentiels. , En ce ',iui conccrne l' cttribUtion et la. reparti-tion des ressources, I' optimum ~ long terme ne devI'''. pas (ltre dissimule par, In. recherche d'avantages imrn6diats, en sorte que 1a dema.rche devra phrt!'it s'appuyer sur, deS strategies integrees

a.

long terme tendant ~ l'affermissement des nations et A l'elimination d,e,tl, nombreux factettrs qui sont ~ l' origine de la pau vrete.

28

-CHiu'ITRE III

LA SITUk11ICi'J :CC01~()i~IQlPl1 IlfIlERNATI~li~1~~ C::':: LES PRCGRES REALISES DANS I.E: SE,lS DE l ' INSTAlJRj;'nOl~

D' UN NOlNEL ORORE ECONCMIQlTIL LtrERNA';'I01IAL

a) La situation economigue internationals et les perspectives. pour

1980 ,

La lente reprise qui a suivi la recession de

1974-1975

dans les pays de

l'OCD~. principaux partenaires commerciaux des pays africains en developpement, s'est poursuivie en

1979,

mais aU fur et

a

mesure que l'annee progressait, il etait evident que la croissance en

1980

etait appelee

a

se ralentir fortement, ce qui impliquai t de graves consequences pour I' Afrique en developpement.

, Le taux de croissance du PNB/PIJ3 reel dans la region de l'CCD:::, qui aVait ete en moyenne de

4,1

p.

100

par an aU cours des dix annees precedant

1975-1976

ct qui avait atteint

5,1

p.

100

en

1976,

a flechi fortement en

1977

et en

1978

pour tomber

a 3,7

p.

100

par an en mCYOllllv. Pour

1979

ct

1980,

lac p~Svisions de-bouchent sur des taux de croissance plus faibles, de l'ordre de 2 p.

100

ou meme moins ..

A la suite du ralentissement de la croissance du Pl'lB/PIB reel dans les pays membres de l'QCDE, on prevoit que Ie taux d'expansion du volume de leur commerce exterieur tombera ~

4

ou 4.5 p.

100 a

peine on

1979

et

a

2 ou 2.5 p.

100

en

1980,

alors qu1un taux moyen de

6 a 7

p.

100

avait ete realise en

1976, 1977

et

1978.

Tableau III.l. !riJ,UX de croissance du PNB/PIB reel dans la region de l'CCDE Moyenne

1965/66 - 1975/76

1976 1977

1978

1979

Pourcantage

4,1 5,1 3.7 3,7 3,5

Source I OCDE, Perspectives economiques, no. 25, juillet

1979.

Selon Ie secretariat de la CclUCED ~, bien que selon 1es projections les prix mondiaux

a 1

1exportation soient appeles

a

augrr.enter de

15

p.

100

en

1979

et de plus de

9

p,

100

en

1980,

tes termes de l'echan!;"€ pour les produits primaires (dont Ie petrole) par rapport aux exportations de biens manufactures,· qui

s'etaient fortement degradees en

1978,

se maintiendront aU meme niveau, selon les previsions, ou se degraderont encore davantage en

1979-1980.

II ressort des

~ CNUCED, Perspectives economigues mondiales,

1979-1980,

rapport du secretariat de la ClVUCED, aoUt

1979.

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