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deuxieme Decennie du developpement est indispensable si lton veut dans dix ans satisfaire les besoins essentiels et atteindre llobjectif concomitant du plein

emploi.

---,-'.~

. '7 - r " ,

Pour que Ie'; besoins essenti'els soient satisfaits, i l faut que la produc-tion agricole augmente beaucoup plus vite que dans Ie ];Ssse (au coors des anneea 1910, on a enregistre urie ~oyenrte arinuelle globaledecevante de 1,3 p.lOO).

Selon les estina.tions de l'OIT, la production alimentaire ];Sr bab~tant doit

augmenter en moyenne de 1,3' Po 100 par an pour satisfaire ies besol.ns essentiels.·

Ce chiffre combine

a

une projection du taux annuel de croissance demographique' de 2,1 p. 100 confirms l'objectif annuel de 4 p. 100 fixe pour la production agric~le "dans la strategie deia deuxieme Decen.~ie des Nations Unies pour Ie developpement. Cet objectif exige lui-m€me.des investisGements sensiblement accrus dans 1 'agriculture et une reforme agra,ire generale. II est difficile de generaliser, etant donne que 1a poUtig:ue

a

suivre depend du type de terres disponibles pour la culture et aussi des mesures necessaires pour accrottre 190 productivitepar unite de surfaCe et de main-d'oeuvre dans les zones cultivees ou qui pourraient l'etre; cependant, il est

a

noter que l'accroissement de la produCtion agricole dans les ar..nees 1960 a ete obtenu dans une proportion de 90 p. 100 par un agrandissement des surfaces cultivees, et de 10 p. 100 tJeulement ];Sr une augmentation des.rendements.

9!2/o

S~lon'Une etude' faite JIl-r. 190 FliO en 1917

W

44 p. 100 de la superficie de llAfrique est exposee

a

la secheresse, ce qui represente pres du double de 190 moyenne mondiale 0 En outre, 55 p. 100 de cette' superficie est touchee ou ·menacee par la desertification, contre

~eule~ent'4

p. 100 en Asie et 1 p_ 100 en Amerique du Sud •. La desertification et 190 secheresse sont donc deux des problemes majeure de' Ce continent.

Une autre caracteristique de l'agriculture africaine est 1 'utilisation insuffisante

ailS

eni!ti-a'is. Sur

84

millions de tonnes d 'elements nutritifs pour vegetaux consommees en 1913/74,,1,5 million seulement l'ont ete en Afrique 0 D'autres continents en developpement, comma l'Amerique latins at l'Asie, en consomment ·.respecti v.ement· 3 et -8 f01s .plus,.

En outre, m€me dans les regions oil les .9ondit:i.ons climatiques sont plus favorables, ilsemb1e que· l'accroissement de 190 demande alimentaire dl1

a

1 'urbanisation,

a.

l'industrialisation et

a .

.1'elevation generale du niveau de vien1a pas declenchs'une reaction suff·isamment dynamique du secteur agnico1e.

9!2/

I,l. Adebayo Adedeji, Declarat ion d I ouverture 11 la troi~ieme Conference et

a

l'occasion du dixieme anniversaire de l'Association pour

Ie

progres des sciences agricoles ~n Afrique (Association for the Advancement of Agricultural Sci,ences in Africa

(illS!),

tenue

a.

I 'Universite d'Ibadan (Nigeria) dU,lOau 15 avril 1978.

111

Situation des ressources naturelies et de l'environnement humain au regard de l'alimentation et de I'agriculture - Situation mondiale de I'alimen-tation et de 1 'agriculture , 1977, FAO (Rome).

175

-Toutes ces donn~es sur l'agriculture africaine n'augurent pas bien d'une reduction du coefficient de"capital dans ce secteur, qui rend:r:ait l'effort d'investissement moins co~teux~' lIs n'augurent pas bien non plus d'une ame-lioration des elasticites des importations. En fait, les perspectives dtune croissance acceleree de la production agricole paraissent limitees. De plus, du faitd'une croissance demographique importante, la demands de terrains est dsvenue un obstacle majeur au developpement rural. L'idee que la terre ne manque pas est mise en dcute actuellement

1a/;

il est donc urgent de prendre des mesures pour accroitre la productivit~' par unite de surface.

On entend dire parfois qu'une strategie des besoins essentiels visant a assurer de quoi vivre. aux 40 p. 100 de la pOj:Ulation qui s,ont en de9a du seuil de la,pauvrete aura comme resultat

a

oourt terme, toutes choses etant egales, un accroissement de la consoffirnation et, par voie de consequence, une diminution de 1 'epargne interieure. ~~is ce sera vraisemblablement une tendance

a.

court terme., II est difficile de discerner dans qUelle mesure 1 'administration

fiscale peut imposer efficacement les' groupes

a.

revenu plus eleve pour attenuer cet effet. Llevasion fiscale est frequente dans beaucoup de p"ys africains en developpement, et les administrations fiscales sont g;;neralement faibles.

A court termer la strategie des besoins essentiels peut entrainer un

accroissement des investissenients fixe". une diminution de I 'eptrgne interieura, un coefficient de 'capital plus eleve. une augmentation des tmpo~ations at

pcut-€itre une diminution deS' exportations

a

cause du glissement'de I 'agriculture vcrs Ill. production de denrees alimentaires plut6t o:u:e de matieres premieres exp"rta-bles.,Cela. n'ihdique aucune contradiction, caron peut ainei s'attendre

a.

des deficits plus marques du commerce et de 1 'eptrgne qui devront etre comMes par une aide accrue, dans les premiers temps, jusqu'a ce que les changements

structurelB necessaires scient apportes pour permett~e une meilleure utilisation ~ , - . . de la main-d'oeuvre et, ,de ce fait t , - , i une croissance', etonomique' acceleree, av(!!c un , accroissement de l'epargne interieure, une diminution des coefficients de capital, une augmentation de 1 'ela.sticite des importations et un accroissement des

exportations.

Les etapes suggerees pour la planification des besoins essentiels ant ete mentionnees plus haut. On peut distinguer les trois Phases suivantes : a) determination des besoins essentiels at fixation d'objectifs rapproches en rapport avec des normes oU des ordresdegrandeur du deficit a cambler sur Ie plan des besoins essentiels, ce qui implique aussi la determination d'un revenu

a

la mesure de l'ensemble des besoins essentiels; b) identification de

1a/

FAO, Reforme a.p:raire et developpement rural, document redig;; pour la dixleme Conference regionale de la FAD pour ItAfrique, ~rusha,

18 - 29

septembre

1978.

176

-groupes-ciblesj c) fornru.:lation de politiques pour repondre aux objectifs. Les deux p;l'emieres etapes ont dejaetll examinees brievementj nous aborderons

ma.intenant Ill. troisieme, celIe de la formulation des pol it iques

121.

En ce gui·concerne Ie processus de planification, il a ete indique que Ill. satisfaction des ,besoins essentiels et l'"bjectif conc")mmitant du plein emploi exigent un accroissement du PIB superieur aux moyennes obtenues en

Af~i~e au oours des deux dernieres decennies. Pour pouvoir elever ainsi les taux de croissance, i l faut semble-t-ii, accele'rer la formation de capital fixel realiser des taux marginaux et moyens superi9urs d 'epargne interieure et

aocroltre 1 'e,fficacite du capital et de la rrain-d 'oeuvre. Le, contenu en importations de la formation de capital fixe etant plus eleve que pour

l lensemble du PIB, Pelasticite des importations par rapport au PIB augmentera.

yraisemblablement, puisque la plupart des biens d1equipement doivent€tre

imp'ortes. Pour financer les importations, i l para.'tt indispensable d 'elever les

taUL~ d1accroissement des exportations et anssi d'obtenir un complement d'aide strangere, Cependant, il est difficile d1evaluer preoisement dans que lIe me sure l'91asti01t8 des importations et la part de Ill. formatiOn de oapita1 fixe dans Ie PIB doivent augmente!' car t'out cela pourra varier d "un pays

a

l'autre. Los augmentations necessaims peu:vent.oependa.nt etre moins fortes s'iI ya des chall'~

gements dansles choix secto!'iels (investissements aCcrns dans des projets ot

q",.s •. '>e}"teurs

a.

haut re:ndement)-· et Ie choU: des tecbriiques (pou:r une IMillcure .~ut:\..lisation de la ma.in-dtoeuvre); naia cela exige une rechercheempiriqU" dans

l .... dQlr.a.ine oonsider~. "Il semble que les biens de consonna.tionessentiels ont une ,glus forte intensite de main-d 'oeuvre que les biens de ()onsommation de!ll9J'ldes

~r des ,groupes

a.

revenus elev6s; mais les indications relevees a ce sujet sont d'un caract ere assez general, et ne sont pas quantifiables.

"D'une maniere generale, les personnes se situent en delia du seniI de 1a ""Ue',

'l{rete .sont les oh8meurs et oeul< 'qui sont ooou~s

a.

des tre.vaux

a.

faible procl",,' tivite, L'objectif central de la stmtegie des besoins essentiels est d 'augme'1'~

ter l~ revenu de ces groupes pour qulils puissent aCqUerir de quoi satisfaire leurs besoins essentiels. Deux types de mesures, des mesures de redistribution et des mesures differentielles sont suggerees par un certain nombre d '€lcono-mistes. Les politiques de redistribution doivent comporter une redistribution initiale des avoirs et du revenu et une amelioration des systemes fiscaux regressifs, et sou1igner que la principale cause des inegalites de revenu est l'inegale repartition de la richesse. Comme on l'a fait observer au chapitre ITT.

la part ,de ravenus des 20 p. 100 les plus riches de la population depasse 50 p. lOOt alol'S que la part des 40 p. 100 les plus pauvres est inferieure

W

Voir JASPA, Addis..,/\.b6ba, BasiC Needs strateit'{ : A Short ESSai{ on its Implications for Planning, 1978, (expose concis de la strategie 'des besoins essentiels)"

-

171'-a

15 P. 100. E exi:::te C.C 111r;;es possibilites de redistribuer les revenue au mOJ~ de rnRsures de taxation directe et indirecte concernant les 20 P. 100 les plus riche,'ie 1:1 po;m.latirm. Pour que ces mesures scient efficaces, il faut reviser entierement les systemes fisc(lux. La. refcrme agraire revet aussi une importance ;:B.rtic>lliere

a

cet egard. Les mesures clifferentielles recom-mandees s!apJru,ie:re,ient surtc)",1t sur l'investisse·ment direct ot, di-autres po I i t icple s,

A cet

ega!'":,

les }lolitiques recomrnandees vont ,iane Ie sens d'une approche uni.fjee, car nest necossaire, :pour :ODuvoir formuler iieE politiques appropriees,

,~;.; cf_.='ectl'.cr des etudes de caIaci

te

ou des analyses de si tuati on Bur lea groupes-cit-les pour identifier les faoteurs qui sont

a

l'origine de leur j:auvrete et ca leur :f3.i-!)le :r:rodustivitE:.

DIl tren~ere t;'cner",le, les facteurs <::tti cleterminent la sit~tion des groupes, ',ivant dans 1a j:auvrete sent les suivants : i) facteurs "inherents" de rauvrete,

j:ar exemple Ie nanque d'acces aux avoirs productifs, en rarticulier

a

la terre;

ii) facteurs faisant obstacle ~ la croissance (discrimination et negligence

a

l'encontre de ces groupes); iii) imperfections ou deformations du marche dues au fonctionnement du mecanisme ~,e fixation des prix des produits et des

facteurs de productioni iV) politiques fiscales (imp8ts, depenses publiques de fonctionnement et d'equipenent).

Les groupes vivant dans la ];auvrete sont en retard

a

cause ~. 'un grand nombre de factaurs : dis];arite des niveaux de technologie, manque de liens interseotoriels, negligence

a

l'egard de 1 'agriculture , qui absorbe l'essentiel d 'une population active croissante. Dans 1 'agricu.lture elle-mll'me, Ie regime fancier est restrict if.

En fait,

a

certains egards, les politioues gou78T.cemrntales defavorisent 1 'agriculture at Ie secteul' non organisE; ices 6.e= secteurs regoi vent peu d'investissements publics et peu d'aide SOUS 1a forme de creditsbancaires et d'autres facilites. On a tendance

a

freiner la progression des prix des prcduits agricoles dans l'interet de la population urbaine, et

a

imposer des droits ele7es sur l'exportation de ces produits, oe ~Qi affaiblit la rP~ction

de l'offre aux prix dans ce secteur. Alar" 'crue 1,1 taxat'ion effective de l'agriculture est exireIDoment forte, representant peut-etre un tiers de la valeur ajoutee en !01oyenne, les depenses pubUques de fonctiormement et d'equipement ne sont ];as triOs importantes dans oe secteur. La. pluj:art des depenses pour 1 'eau, 1 '81ectricite, 1 'assainL;cement, la sante publique et l'education sont effectuees dans les zones ur~aines.

I7f},

-L ~ ~":::-c"et':"~c + +" 1..;.05 ~ b ' eeo:1.r..s CC::.J'('>':1 ::.e s 1 I' _ e J..!?Jl!:a.·'lOTI u) Ce3 ' I ' . ... . ~ • ' \:.i..e~a'\Tan t ages 1

);ar un aooroissement des ,investissements danG lessecteurs defavorises, la correction dec distorsions des prix

qui

jouent aU detrinent des groupes vivant

dan;~ "!.a. IT'u~c'':;(: et 1 '3..pplication 1. 'U:'l syst;me fiscal nOU"leau. et mieruc adapte.

L'objectif principal de telles mesures est d'arr~er Ie transfert direct et indirect de reye~'_lS

a.

rartir cte 1 taGI'icultur~ et c1.as ~cnes mrales. oil des groupes importants ,rivent dans 13. pauvrete, et meme de renverser cette tendanoe. Corcmc on l'a sculigne au cl'apitre III, les disparites de revenUB entre zones urbaines et rurales des pays africains en developpement sent de l'ordre de 3

a.

1, alors que la proportion corrospondante est seulement de' 1 ~, 8,.3 dans certains [Ays developpes.

0:1 fait ~ouvent valoir ~e la redistribution des revenue en faveur dee groupes

a.

faible revenus a pour effet de diminuer 1 'e);argne interieure. Mais

c 'est U.\

=

argument stdique qui ne tient pas compte des force's dJ'namiques d'une strategie visant

a.

mieux utiliser la main-d'oeuvre. Les'riches utilisent generalement leurs economies pour aoheter des automobiles et d'autres biens de oonsommation dura-bles, ou encore des maisone luxueuses ayant un oontenu eleve d'importations. La strategie des besoins essentiels et l'objectif concomitant d'une meilleure utilisation de la main-d'oeuvre stimuleront vraisemblablement la croissanoe au lieu de la retarder, puisqu'un de placement de la demande vers des biens de oonsommation de r:a.sse tels que les produits alimentaires, les vet ements, les ustensiles de menage, etc. encouragerait la production nationale de biens pour lesquels des ressources existent dans les pays africains en

developpement. Cette strategie doit aussi accrol:tre la );art du facteur de la ma.in-d • oeuvre dans In. production, puisque les processus de production

corres-pondants sont genera-lement

a

forte intensite de, ma.in-d'oeuvre. Elle devrait aussi, en fin de compte, attenuer les diffioultes de la balance des paiements, car les biens de consommation les plus simples exigent moins de fa.cteurs

importes que les biens plus Habores. Elle oontriouera ~, une repartition plus equitable du revenu qui oorriGsra Ie mecanisme

o.u

marche par lequel Ie groupe

a

revenus eleves, contr8la.nt la plus grande partie de la demande effective, oriente l'investissement ei la production vers des biens qui ne sont pas indis-pensables et repondent

&

son type de coneommation, cara.cterise par Ie gaspillage.

d) Retol'lOO apire generale et emploi

W

Une reforme agraire generale et un programme de grands trava.ux

a.

fcrte

intensite de main-d 'oeuvre sont particulierement importants dans la strategie des besoins essentiels. Les donnees disponD,les dans les pays africains en

141

Pour plus de detailS, voir Ie document E/Cn.14/697/part.1 "Enqu@te sur les oonditions econcmiques et sociales en afri~~e, 1977-1978, Premiere partie, PP. 33

a

57.

developpement r.10<1;;1'eno que las· apports de main-d'oeuvre ne sont ras reIRrtis entre les exploitations selonleur surfaoe, de sorte qu'en moyenne, la produo-tivite physique narginale b:rute IRr journee de travail est egale sur des·

exploitations de dimensions di:f'ferentes.

En fait, Ie rendement marginal par unite de surface tend a diminuer quand la surfaoe augmente et reste inferieure a la moyenne jusqu'a un point aU_

rendement marginal et rendement moyen tendent

a

oonverger dans les exploitations de grandes dimensions. En d'autres termes, sauf pour quelqUeS cultures prati-quees sur de petites exploitations, Ie rendementmoyen et Ie rendement marginal rar unite de surface Bont l'un et l'autre nettement plus eleves dans les petites exploitations que dans les grendesc Cette tendance semble etre liee

a

l'inten-site d 'exploitation en ce qui oonoerne 1a main-d I beuvre , les animaux de trait et d'autres apportso

Le rendement de la main-d'oeuvre dans l'agriculture, contrairement au rendement de la terre, augmente avec la surfaoe d.es exploitations. Ainsi, la produotion totale de l'agrioulture serait plus elevee si la wain-d'oeuvre et les terres employees sur des exploitations de differentes dimensions pouvaient e-tre redistrieuees de fa90n

a

attrib~er daVantagede main-d'oeuvre aux g~ndes

exploitations et moins aux petites Lvo1.r aUBsi Ie chapitre II, section

cll.

Autrement dit, la repartition des terres en exploitations familiales relativement petites permettrait non seulement d'accroitre l'emploi mais aussi d'obtenir un rendement accru par unite de surface et demain~'Geuvre au niveaunational.

La

repartition optimale sera obtenne lorsque les productivites marginales - j:ar

unite de main-.d! oeuvre seraient egales pour 1 'ensemble d 'un pays.

Les quelques donnees dont on dispose oonfirment indeniablement qUe la rnain-d'oeuvre et les terrea:.sont-utllif'\eesdlilfa,900t,es ineffJ.:;ac9. dans les IBya-afrioains en developpement; cela tient

a

1a structure d'une agriculture dans

laquelle la t~rret

en

maints endroits, es~ ooncentree entre les mains de

proprietaires ou de tribus relat1vement peu nombreux, tandis que la ma.in-d 'oeuvre est oalicent:ree.'dans des exploitations fainiliales relativement petites, de sorte qu'il Y a un exoedent de n&in··d 'oeuvre dans les petites exploitations at un exoedent de terres dans les exploitations- plus etendues et les exploitations tribaleso

Dans bien des pays afrioai~s en developpement, Ie systeme fonoier est avant tou~ tribal et feodal? at ii est soumis ~ des decisions arbitraires et

sans fondement teohnique. On relev6 cinq grands types de propriete fonoiere : i) propriete Nodale e-l;

lou

semi-feodale;

-ii)

propriete oommunautaire tradi-tionnelle; iii) propriete individualisee (economie de rrarche)l iV) plantations;

v) essais de socialismeo 1e type predominant est la propriete communautaire traditionnelle : dans oe systeme, l'a~tribution et l'utilisation des terres sont dec idees par Ie ohef de tri~u ou de cIano

t

- - - " ..

·.180

-De toute evidence, i l :faudrait entre prendre une re:forme complete du regime foncier dans bea.ucoup de pays africains en devsloppement pmlI' ameliorer 11acoes

a

la terre, aocroitre 1 'intensite de main-<l. 'oeuvreet l'emploi et augmenter la production agricole. II faut souligner que 1 'elasticite de la production;:ar rapport a la main-<l.'oeuvre dans les pays a:fricains en developpement atteint, selon les estimations,

0,76;

elle est donc plusieurs fois superieure

a

l'elas-ticite par rapport

a

la surface cultivee qui est de 0,33.

En dehors du regime foncier, il y a un autre obstacle a surmonter : les variations saisonnieres de la demande de main-<l.'oeuvre, qui augmente fortement

a

la saison la plus active pour decliner pendant les periodes d'activite reduiteo A cet egard, une mecanisation selective contribuerait pour beaucoup

a

attenuer les penuries de main-<l.'oeuvre pendant les periodes de forte aotivite.

II existe enoore d 1autres facteurs : salaires sur Ie marohe du tra~~il

beaucoup plus eleves que Ie co~t de subsistance ou Ie coGt social du travail, disponibilite d 'une main-<l. 'oeuvre familiale pour les exploitations familiales jusqu 1au point ou la productivite marginale est :faible ou nulle, faible elas-tioite de la demande par rapport au prix des produits agricoles qui reduit Ie revenu de oe secteur aU lieu de l'augmenter si 113. production etait sensi-blement accrue, ignorance des agriculteurs, incertitudes techniques et mise au point de techniques nouvelles, imperfection des systemes de loca.tion et d'oooupation de terres, variations de la fonction de la demande et de l'oihe de produits agriooles, difficulte d 'equilibrer les conts etles rendements de l'exploitation agricole et ceux de l'ensemblede la societe, mrete des

capitaux, croissance demographique rapide, obstacles institutionnels, y compris les problemas de localisation et les imperfections du maroh~.

Comma on l'a deja fait observ'~·r, un des moyens important" proposes pour mobiliser 113. main-<l. 'oeuvre inoccupee' et attenuer la peuvrete des na.sses,

en·

plus de la reforme agraire generale deja. decrite, consiste en un vaste programme de grands travaulC bien conl(u

a. .

forte intensite· de main-<l.'oeuvre, elabore de maniere ilL e'l:re coordonne avec des activites de 'd~veloppement en cours et integre aux services publics ordina.ires. Il faut aussi une coherence interne aveo les ef:fo:;:-i;s nationaux de developpement. En utilisant dans de tels program-mes les travailleurs

a

faible productivite et/ou en chOlil3.ge, on pourra fournir des possibilit~s de proiilotioneconomiqueet sociale aux. personnes desavan:tagees, au lieu de IllS laisser- stagner eeonomiquement et sooialement dans les zones·

rurales llt peri-ur1Ja.ines,· sans que cela soit de lElUr faute.

..

181

-L'emploi

~ifferentiel,

qui n'affecte pas les decisions a long terme sur les