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2.4 Lpn dans les biofilms

2.4.5 Biofilms et Légionelles

3.1.1.2 Descriptions des stations échantillonnées

Les 9 stations suivies dans le premier volet de l’étude sont situées sur chacun des principaux affluents du lac, mais également sur le Canal de Savières ainsi que sur le lac lui-même, au niveau de la plage municipale d’Aix-les-Bains (Figure 11).

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Figure 11: Bassin versant du lac du Bourget et sous bassins correspondants à ses affluents. Localisation des stations (1: Sierroz ; 2 : Aquarium ; 3 : Tillet ; 4 : Terre Nue ; 5 : Hyères ; 6 : Albanne; 7 : Leysse ; 8 : Plage ;

9 : Savières ) 9 1 2 8 3 4 7 5 6

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Parmi les stations situées sur la commune d’Aix-les-Bains, celle située la plus au nord est la station Sierroz (n°1 ; SI). Les échantillons étaient disposés à proximité de la rive gauche du Sierroz à environ 50 m en amont du point de confluence avec le lac, face au camping municipal d’Aix-les-Bains. La largeur du Sierroz à ce niveau est d’environ 10 m, avec une profondeur maximale de 60 cm environ. La vitesse maximale mesurée sur la largeur est comprise entre 51 et 60 cm/s. Dans cette zone, la végétation des rives est importante, composée principalement d’une strate herbacée, le substrat est grossier. Les échantillons sont fixés à une profondeur comprise entre 20 et 50 cm selon le régime hydrodynamique, la vitesse de l’eau dans cette zone est d’environ 0.35 m/s. En conditions ensoleillées, les intensités lumineuses à la surface et sous l’eau sont respectivement de 765 et de 470 µmol/m²/s, tandis qu’en présence d’une couverture nuageuse, elles sont inférieures à 100 et à 50 µmol/m²/s.

La station Aquarium (N°2 ; AQ) est la seule station souterraine de ce volet de l'étude, c’est une station entièrement busée située à l’extrémité aval de la Chaudanne à seulement quelques dizaines de mètres du lac, en amont du petit port d’Aix-les-Bains. Le diamètre de la buse est de 1.20 m. De faibles quantités de sédiments fins peuvent se déposer sur le fond de cette station. C’est la station qui présente les plus grandes vitesses (et donc les plus grandes forces de cisaillement) dans ce volet de l’étude. La vitesse de l’eau peut en effet y être supérieure à 1 m/s. L’accès à cette station s’effectue grâce à la présence d’une bouche fermée située dans la pelouse face à l’Aquarium. Les échantillons sont fixés à un crochet installé dans la gaine d’accès.

Les échantillons de la station Tillet (n°3 ; TI) étaient placés immédiatement en amont de la bifurcation du Tillet vers l'ouest (bifurcation située entre le golf et l’hippodrome), en direction de la colline de Tresserve. A ce niveau, les rives sont peu végétalisées (prairie éparse), et le cours d’eau est un peu encaissé (d'un mètre environ). L’intensité lumineuse à la surface de l’eau varie entre 350 et 3200 µmol/m²/s en fonction de la couverture nuageuse, tandis que dans l’eau, elle passe de 150 à 1200 µmol/m²/s. Les échantillons étaient déposés au niveau de la zone la plus profonde (environ 50 cm), mais ils sont maintenus à mi-profondeur. La vitesse dans cette zone est de 0.30 m/s environ.

La station située sur le ruisseau de Terre Nue (n°4 ; TN) se situe au sud-est du lac et longe une partie de l’aéroport. Ce ruisseau mesure environ 11 m de large pour une profondeur maximale de 80 cm à 1 m selon les conditions hydrologiques. Les échantillons étaient fixés au pont de la route départementale, au niveau de la zone la plus profonde mais étaient maintenus à une profondeur de 15 cm environ. Il s’agit d’une zone pseudo-stagnante dont le fond est principalement constitué de sédiments très fins. L’eau semble chargée en substances humiques. Dans cette zone les berges sont recouvertes d’une végétation arbustive assez dense ce qui explique que l’intensité lumineuse en surface reste faible (inférieure à 211 µmol/m²/s), tandis qu’elle est comprise entre 40 et 131 µmol/m²/s dans l’eau, au niveau des échantillons.

La station Hyères (n°5 ; HY) se situe sur l’un des 2 affluents principaux de la Leysse, au niveau de la commune de Cognin. La profondeur maximale mesurée varie entre 40 et 60 cm, et la largeur entre 7 et 11 m. La vitesse maximale varie entre 0.5 et 1.1 m/s. Les échantillons étaient fixés sur la rive droite, dans une zone plus calme et moins profonde. La profondeur de cette zone est en effet comprise entre 20 et 35 cm, pour une vitesse comprise entre 0.09 et 0.14 m/s. De plus, la vitesse dans cette zone est assez peu influencée par la vitesse de la zone axiale du cours d’eau. Alors que seule une végétation herbacée colonise la rive gauche, la végétation de la rive droite quant à elle est plus dense et de type arbustive voire arborée. L’intensité lumineuse en surface varie énormément (entre 34 et 1111 µmol/m²/s) tandis que dans l’eau elle varie entre 15 et 610 µmol/m²/s.

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La station Albanne (n°6 ; AL) se situe sur La Leysse immédiatement en amont du point de confluence entre l’Hyères et la Leysse. Elle correspond donc à la fois aux apports de la partie amont de la Leysse, mais également à ceux de l’Albanne. Sa largeur atteint 14.5 m, la profondeur maximale enregistrée a été comprise entre 50 et 55 cm. La vitesse maximale est de 0.82 m/s en période calme et peut atteindre 1.47 m/s après un épisode pluvieux. Une végétation arborée est présente sur les berges dans cette portion de la rivière. Les échantillons étaient fixés au niveau de la rive droite dans une zone où la profondeur maximale varie entre 30 et 40 cm pour une vitesse inférieure à 0.11 m/s. L’énergie lumineuse en surface est proche de celle mesurée sur l’Hyères. En effet, elle est comprise entre 15 et 1095 µmol/m²/s. Il en est de même pour les mesures effectuées dans l’eau, avec des valeurs comprises entre 10 et 535 µmol/m²/s.

Une autre station appelée Leysse (n°7 ; LE) est située sur la Leysse à une centaine de mètres en amont du point de confluence avec le Lac. Cette station est donc située à l’aval des points de confluence avec l’Albanne et avec l’Hyères. Dans cette zone, la Leysse a une profondeur maximale de 1.50 m pour une largeur de comprise entre 18 et 23 m en fonction du régime hydrologique. Le fond du cours d’eau est composé de sédiments grossiers, de galets et de bloc rocheux de taille supérieure à 20 cm. C’est à leur niveau que les substrats artificiels étaient placés, fixés à la rive gauche et maintenus à une dizaine de centimètres de profondeur. La vitesse maximale enregistrée au cours de nos campagnes se situe entre 0.4 et 0.8 m/s. Elle est beaucoup plus faible dans la zone d’incubation avec une valeur comprise entre 0.1 et 0.13 m/s. La végétation est importante sur les rives et peut apporter une zone d’ombre lors de l’incubation des lames. A sa surface, l’énergie lumineuse varie entre 40 et 580 µmol/m²/s ; dans l’eau elle passe alors à des valeurs comprises entre 16 et 220 µmol/m²/s.

La station Plage (n°8 ; PL) se situe au niveau de la plage municipale d’Aix-les-Bains, à une cinquantaine de mètres de la rive au pied de toboggans aquatiques et donc à quelques mètres au sud du jet d’eau. La profondeur du lac à ce point est de 2.6 m, mais les échantillons sont maintenus à environ 15 cm de profondeur, dans une situation, qui les expose donc à la lumière. En surface, l’intensité lumineuse est comprise entre 250 et 4030 µmol/m²/s en fonction de la couverture nuageuse. A la profondeur d’incubation des biofilms, elle varie entre 80 et 1770 µmol/m²/s. Lorsque le vent est important la masse d’eau de surface peut se déplacer à une vitesse de quelques cm/s.

La dernière station est située sur l’exutoire du lac, il s’agit de la station Savières (n°9 ou SA). Les échantillons sont placés dans le canal de Savières à quelques dizaines de mètres du lac, ils sont fixés sur la rive gauche, à une profondeur de 25 cm environ dans une zone pseudo-stagnante au niveau de laquelle la largeur du canal atteint 21.85 m. La végétation des rives est dense et arborée, les échantillons sont continuellement à l’ombre. Par temps ensoleillé, l’intensité lumineuse atteint 390 µmol/m²/s à la surface de l’eau et 120 µmol/m²/s sous 25 cm d’eau, tandis que par temps plus nuageux elle est respectivement de 42 et 20 µmol/m²/s.

Les mesures de vitesse d’écoulement, de profondeur et d’intensité lumineuse citées précédemment doivent être considérées pour leurs ordres de grandeur (Figure 12 et Figure 13). En effet, ces mesures n’ont pas été effectuées durant la période des prélèvements mais au cours de 3 journées réparties entre le 19 avril 2010 et le 20 mai 2010, période durant laquelle les conditions météorologiques ont été contrastées. Le 19 avril 2010 correspond à une journée ensoleillée, l’absence de pluies au cours des 10 jours précédents a permis la stabilisation du débit à une valeur

proche de celle de l’étiage. La deuxième série de mesure a été effectuée le 6 mai 2010en présence

d’une couverture nuageuse légèrement variable, après 5 jours de pluie. Quant à la troisième série de mesure, elle a été effectuée le 20 mai 2010 en conditions variables, avec une présence nuageuse moins importante que celle du 6 mai 2010. Cette journée est consécutive à 5 jours sans pluie, le régime hydrologique est donc intermédiaire par rapport à celui des deux autres journées.

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Figure 12: Mesures instantanées de la vitesse de l'eau au point d'incubation des biofilms

Figure 13: Mesures de l'intensité lumineuse en surface et aux points d'incubation des biofilms pour chacune des stations du bassin versant

Il est possible de regrouper les stations en fonction de la gamme de vitesse de l’eau au point d’incubation des lames. 4 groupes de stations peuvent ainsi être définis :

• Le groupe Savières, Terre Nue et Plage : ces stations présentent des vitesses très faibles

voire nulles (<0.04 m/s) ;

• Le groupe Leysse, Hyères et Albanne : la vitesse de ces stations est comprise entre 0.07

et 0.13 m/s ;

• Le groupe Sierroz et Tillet : les valeurs de vitesse dans ces stations sont comprises entre

0.27 et 0.32 m/s ;

• La station Aquarium : elle présente des vitesses encore plus importantes du fait de sa

canalisation (de 0.64 à 0.69 m/s). 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Si Aq Ti TN Hy Al Le Pl Sa Vi te ss e (m /s ) Station 19/04/2010 06/05/2010 20/05/2010 12:10 11:30 11:00 15:10 15:30 14:30 14:15 13:00 0 2000 4000 6000 Si Aq Ti TN Hy Al Le Pl Sa Int ens ité lum ine us e 19 avril 2010

Int. lumineuse ext (µmol/m²/s) int. lumineuse aquatique (µmol/m²/s)

12:30 11:50 11:15 15:30 16:00 14:50 14:25 13:25 0 100 200 300 Si Aq Ti TN Hy Al Le Pl Sa Int ens ité lum ine us e 06 mai 2010

Int. lumineuse ext (µmol/m²/s) int. lumineuse aquatique (µmol/m²/s)

12:05 11:35 11:05 14:50 15:10 14:15 13:50 12:55 0 500 1000 1500 Si Aq Ti TN Hy Al Le Pl Sa Int ens ité lum ine us e 20 mai 2010

Int. lumineuse ext (µmol/m²/s) int. lumineuse aquatique (µmol/m²/s)

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Du point de vue de l’irradiation des stations, le regroupement des stations est moins facile. Seule la station Aquarium, qui est une station souterraine, se distingue des autres stations. Lorsqu’aucune couverture nuageuse n’est présente, les regroupements sont les suivants :

• Aquarium, seule station souterraine pour cette partie de l'étude ;

• stations Plage et Tillet qui présentent les plus fortes intensités lumineuses ;

• autres stations dont les valeurs d'irradiation sont intermédiaires et qui ne peuvent être

discriminées par ce facteur.

L’analyse des résultats présentés plus loin dans ce mémoire est basée, pour partie, sur ces regroupements des stations (fonction de la vitesse de l’eau et de l’intensité lumineuse).