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latérale de la face dorsale de la langue, en avant du stylo-glosse. Il se termine en un faisceau longitudinal sur le bord latéral de langue, où il fusionne avec le stylo-glosse.

Action Figure 1.9

Il rétrécit l’isthme du gosier, rapproche les bords libres de la langue des piliers antérieurs du voile du palais, élève la base de la langue et abaisse le voile du palais.

1.2 Anatomie de la langue 13

1.2.2.4 Stylo-glosse (Sty)

Insertions et description Figures 1.6 et 1.7.c

Muscle pair, extrinsèque, long et mince, il prend son prend son origine sur le processus styloïde, et descend en bas vers l’avant jusqu’au bord latéral de la langue. Il se divise alors en trois faisceaux :

– un faisceau supérieur longitudinal, qui forme le relief du bord latéral, et s’étend jusqu’à la pointe de la langue, où ses fibres se confondent avec celles des muscles linguaux infé-rieurs et supéinfé-rieurs (Figures 1.6 et 1.7.c). Les faisceaux droit et gauche se rejoignent dans la pointe de la langue au niveau du plan médian, sous la surface de la langue.

– un faisceau supérieur transversal, qui passe entre le lingual inférieur et le génio-glosse et s’insère sur le septum lingual, formant une structure en forme d’arche. Les fibres du hyo-glosse soutiennent les fibres du stylo-glosse qui changent de direction à ce niveau (Saito et Itoh, 2007).

– un faisceau inférieur, qui se dirige vers le bas et vers le septum lingual, en traversant les muscles hyo-glosse et lingual inférieur.

Action Figure 1.9

Il élève la langue dans sa partie vélaire, tout en reculant l’ensemble de la masse linguale.

1.2.2.5 Lingual inférieur (Inferior Longitudinalis, IL) Insertions et description Figure 1.7.b

Muscle pair, intrinsèque, fin, il se trouve à la périphérie du génio-glosse, et s’étend d’avant en arrière depuis l’apex vers le corps de la langue (Takemoto, 2001). Dans sa partie antérieure, il se situe sous le verticalis et le transversalis, et mêle ses fibres à celles du stylo-glosse. Dans sa par-tie postérieure, ses fibres courent entre le génio-glosse et le hyo-glosse et s’insèrent latéralement sur la petite corne de l’os hyoïde. Ses fibres s’épaississent d’avant en arrière.

Action Figure 1.9

Il abaisse la langue et la raccourcit.

1.2.2.6 Lingual supérieur (Superior Longitudinalis, SL) Insertions et description Figure 1.7.d

Unique muscle impair, intrinsèque, il se situe à la surface de la langue, sous la muqueuse.

L’étendue de ce muscle est mal connue. Dense dans sa partie antérieure, ses fibres sont plus difficiles à discerner et moins ordonnées dans sa partie postérieure. Elles forment un faisceau beaucoup plus fin vers l’arrière de la langue, et selon Miyawaki (1974) s’étendent de l’apex à la racine de la langue où elles s’insèrent sur l’os hyoïde. Abd-El-Malek (1939) mentionne également l’existence d’un faisceau s’insérant sur l’épiglotte et le ligament hyo-épiglottique.

Elles sont orientées selon l’axe antéro-postérieure de la langue. Selon Sokoloff (2003), le lingual supérieur n’est pas composé de fibres parallèles joignant les deux extrémités du muscle, mais aurait une structure de muscle en série, dans lequel de courtes fibres se superposent de l’origine du muscle à son insertion.

14 CHAPITRE1 : Le conduit vocal

Action Figure 1.9

Il raccourcit et abaisse la langue en la ramenant vers l’os hyoïde (Fig. 1.9). Il permet également d’élever la pointe de la langue.

1.2.2.7 Transversalis (Trans)

Insertions et description Figure 1.7.a

Muscle pair, intrinsèque, il est constitué d’un ensemble de lames fibreuses orthogonales au plan médiosagittal, présentes de la pointe de la langue jusqu’à sa base, sous le lingual supérieur.

Ses fibres sont pour la plupart courbées, orientées vers le bas, plus rarement rectilignes. Elles s’insèrent dans la muqueuse, sur les bords de la langue, et se dirigent vers le septum lingual, leur site d’insertion. De rares fibres rejoignent les fibres du muscle symétrique (Miyawaki, 1974).

Les lames du transversalis alternent avec les lames de l’ensemble génio-glosse + verticalis.

Action

Il rétrécit la langue, et peut ainsi indirectement participer à l’allongement de la langue lorsque la hauteur de la langue est maintenue constante. La portion postéro-inférieure du transversalis formerait un anneau avec le constricteur supérieur du pharynx et jouerait un rôle important dans les mouvements de rétraction de la langue et de rétrécissement du pharynx, agissant ainsi comme un antagoniste du génio-glosse (Saigusa et al., 2004).

1.2.2.8 Verticalis (Vert) Description Figure 1.7.a

Muscle pair, intrinsèque, il se présente sous la forme d’une série de fines lames, très courtes (de l’ordre de 1,5-2 cm), provenant du dos de la langue, directement sous la muqueuse, et qui pénètrent le corps de la langue. Ses fibres se trouvent de part et d’autre du septum lingual.

Leur orientation est relativement similaire à celles des fibres du génio-glosse, dont la longueur avoisine les 4-5 cm. Selon Miyawaki (1974), ce muscle est présent seulement dans la moitié antérieure supérieure de la langue, alors que Takemoto (2001) signale également sa présence dans la moitié postérieure de la langue. Abd-El-Malek (1939), quant à lui, signale la présence de deux types de fibres : courtes dans la partie antérieure, et de rares fibres plus longues qui re-joignent la partie postérieure. La densité de fibres dans la partie ventrale et dorsale est également mal connue : similaire pour Takemoto (2001), plus faible dans la racine que dans le corps de la langue pour Miyawaki (1974) et Touré et Vacher (2006). Dans la partie antérieure de la langue, les fibres du verticalis et du génio-glosse s’intercalent entre celles du transversalis (Takemoto, 2001).

Action

Il aplatit le dos de la langue.

1.2.3 Vascularisation de la langue

La vascularisation de la langue, sanguine et lymphatique, est particulièrement riche (Fig. 1.10).

La langue est surtout vascularisée par l’artère linguale, une branche de l’artère carotide externe, qui passe au dessus de la grande corne de l’os hyoïde et chemine entre le hyo-glosse et le lingual inférieur. Elle se divise en deux branches majeures :

1.2 Anatomie de la langue 15

– l’artère dorsale de la langue (branche collatérale) – l’artère profonde de la langue (branche terminale)

Le sang repart par les veines linguales profondes, satellites de l’artère linguale, et les veines linguales principales, dont la veine ranine.

Les lymphatiques de l’apex se drainent dans les nœuds sub-mentaux, sous le mylo-hyoïdien et entre les muscles digastriques, ceux du corps vont aux nœuds sub-mandibulaires, sous le plancher de la cavité buccale et aux jugulaires externes.

FIG. 1.10 – Les principales artères et les principaux nerfs de la langue, vue latérale d’après Bouchet et

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