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DARE : MORPHOSYNTAXE

DARE + NOT

1 DARE : MORPHOSYNTAXE

Avec DARE, aucun cas de figure n’est véritablement exclu : présence ou absence de TO avant l’infinitif qui suit le modal, présence ou absence de la flexion –S à la troisième personne, conformité ou non-conformité avec les “ NICE properties ” de Huddleston, etc. Cette particularité rend évidemment délicat le travail de délimitation entre les occurrences d’un DARE auxiliaire et celles d’un DARE non auxiliaire. Car entre ces deux pôles, on trouve effectivement un nombre important de cas mixtes, pour lesquels il est difficile de trancher de manière catégorique. On reconnaîtra dans ces constructions le DARE « auxiliaire » et le DARE « non-auxiliaire » (à défaut d’un meilleur terme, je parlerai, comme pour NEED, d’un DARE « lexical »).

1.1 DARE : LES NICE PROPERTIES

On peut prendre pour point de départ le critère des “ NICE properties ” de R. D. Huddleston. Les énoncés dans lesquels les deux premières propriétés sont vérifiées – Négation enclitique et interrogation construite avec une Inversion de l’ordre sujet / verbe – sont relativement courants. Je m’intéresserai donc plus particulièrement à ces deux critères pour illustrer les variations morphosyntaxiques qui caractérisent DARE.

1.1.1 LA NEGATION POST-POSEE A/LE DAREAUXILIAIRE

Comme pour les autres modaux, la négation peut se construire sans l’apparition d’un autre auxiliaire. On a alors une négation « post-posée », qui aura une forme pleine ou contractée :

(215) I daren’t interfere too much before because Hera wouldn't let me, she...she...you just don't understand!"

freespace.virginnet/susan.gamble/Slash/hera3.html Notons également la possibilité d’avoir une double négation, où la première négation porte sur le modal et la seconde sur le prédicat :

(216) Farrelly says his students are skeptical of all of the apocalyptic predictions, but he has a different view. "I dare not not believe," he says. "We may not know the day or the hour of the end, but you take a risk if you're not ready."

http://www.udayton.edu/news/nr/122095.html B/DEUX TYPES DE "DARE" MIXTES

Cependant, dans le cas de DARE, cette propriété n’exclut pas la co-occurrence d’autres traits morphosyntaxiques non définitoires des auxiliaires de modalité. Pour commencer, on relève des occurrences de négation postposée suivies d’un infinitif en TO, de sorte qu’on se trouve dans un cas intermédiaire où l’on reconnaît des caractéristiques à la fois de l’auxiliaire et du verbe lexical. Notons cependant que ce cas est assez rare, et que certains anglophones semblent l’accepter avec réserve :

(217) However, I dare not to say that the phenomenon does not exist. We are down-to-earth profiled cable designers and as long as there is no sufficient technical relevance in the theories we keep a careful position.

http://www.glaive.co.uk/s-int-vw.htm Inversement, la négation peut être construite à l’aide d’un auxiliaire alors que DARE est suivi d’une base vebale sans TO :

(218) For it was that mean old Arab's way of going around such a thing, like a lawyer, and saying indirectly what he did not dare say directly, that there was a certain young man that day traveling down the Tigris River that might better be at home in America.

www.temple.edu/documentation/heritage/speech.html De plus, on peut mentionner la possibilité de rencontrer des formes affectées d’une désinence de troisième personne avec une négation postposée :

(219) The leader of the party that dares not speak its name, Mr. Hermanson, said last week that he’s having trouble finding women candidates because, "their concerns are with the home and they don’t like dealing with conflict."

http://www.legassembly.sk.ca/hansard/23L4S/990317H.htm Il faut cependant insister sur le fait que les rares occurrences fournies à partir de la recherche sur Internet sont soit figées, soit archaïques (voire dialectales, selon les

anglophones consultés). Cette construction n’est effectivement plus productive en anglais contemporain.

C/LE dare LEXICAL

Pour la Négation, ces emplois se manifestent à la fois par l’apparition d’un auxiliaire et par la présence de TO + infinitif :

(220) In the event opinion was found so to favour jury trial and the government did not dare to proceed to an abolition, instead an attempt was made to limit membership to "sound" elements.

www.nottingham.ac.uk/law/rps/mccoubre.txt 1.1.2 LINVERSION

A/ LE dare AUXILIAIRE

Comme pour la Négation, l’Inversion permet de distinguer certains cas où DARE est employé comme un auxiliaire à part entière, avec une inversion de l’ordre sujet-verbe. Je m’intéresserai essentiellement au cas des interrogatives :

(221) Dare we suggest this as a coffee table book for Poufbunnies?

http://pettipond.com/burrow.htm Il est important de souligner que les interrogatives en DARE sont majoritairement construites avec HOW :

(222) "Look at this. How could you forget? How dared you forget?" The lamentation assailed her from every side.

http://www.geocities.com/SoHo/Lofts/2532/thorns.html Les recherches d’exemples à partir d’Internet semblent effectivement faire ressortir une fréquence plus importante pour les questions avec un adverbe interrogatif (majoritairement HOW), qui porte moins sur la validation elle-même que sur les conditions de validabilité.

B/ LES 2 CAS MIXTES

Comme pour la Négation, on va trouver deux types de cas intermédiaires. Dans le premier cas, l’interrogative est construite avec un auxiliaire autre que DARE sans pour autant déclencher l’apparition de TO avant l’infinitif :

(223) How do you dare dream after that? What do you dare dream?

http://www.lcpc.org/sermons/sermon51.html Dans le second cas, on relève des interrogatives construites avec une inversion de l’ordre syntagmatique sujet-auxiliaire, mais avec présence d’un infinitif en TO :

(224) I would get so frustrated with the little brat that my genes would momentarily take dominance over the baby's genes, and I would turn polka-dotted purple! Here I was; a body-snatching, rockabilia, polka-polka-dotted, handsome alien being insulted by a 4 year old warrior. How dare she to insult my honor!

http://members.cnetech.com/dlovan/martian.htm Dans ce cas encore, les interrogatives en HOW sont les plus courantes.

(225) [. . .] and I am lost inside your arms. Dare I to dream of another? Dare I to remember sweet lover's bliss?

http://www.loveblender.com/heart/temptation.html Il est important de souligner que les informateurs anglophones interrogés émettaient des réserves face à ces exemples, pour lesquels ils proposaient spontanément une base verbale sans TO.

C/ LE dare LEXICAL

Enfin, certains comportements syntaxiques permettent, avec l’Inversion, de distinguer un emploi de DARE comme verbe lexical. Les interrogatives sont, dans ce cas, construites à la fois avec un auxiliaire (différent de DARE) et TO + infinitif :

(226) "How can you dare to insult me with such an inadequate amount of gift aid; my daughter/son deserves better and your competitor down the road recognizes that!"

http://www.mu.edu/financialaid/window/past/summer98/articles.htm En résumé, on peut retenir quatre schémas syntaxiques pour DARE, qu’il s’agisse des énoncés négatifs ou interrogatifs :

1/ Emploi auxiliaire : Pas d’auxiliaire autre que DARE et base verbale sans TO. 2/ Emploi mixte 1 : Auxiliaire autre que DARE et base verbale sans TO. 3/ Emploi mixte 2 : Pas d’auxiliaire autre que DARE et infinitif en TO. 4/ Emploi lexical : Auxiliaire autre que DARE et infinitif en TO.

M’inspirant des analyses de P. J. Duffley (1992 ; 1998) et P. Cotte (1988), je distinguerai les cas 1 et 2 comme sémantiquement caractéristiques des emplois modaux, alors que les cas 3 et 4 seront analysés comme des emplois du verbe lexical. En fait, c’est essentiellement la présence ou l’absence de TO qui sera commentée pour distinguer l’auxiliaire du verbe lexical.

1.2 AUTRES CARACTERISTIQUES DISTRIBUTIONNELLES

En dehors des critères liés à l’interrogation et à la négation qui viennent d’être évoqués, on peut tenter de faire appel à d’autres critères distributionnels pour justifier la distinction entre les occurrences de l’auxiliaire et celles du verbe lexical. Néanmoins, ces critères opèrent de manière beaucoup moins systématique dans le cas de DARE que dans le cas de NEED, encore une fois en raison des emplois mixtes. Ainsi :

DARE peut à la fois être suivi d’un infinitif sans TO et être précédé d’un autre auxiliaire ; ce type de distribution est impossible pour NEED : (227) “That may be the first time in my life a man has dared insult me.”

www.oclc.org:5046/~tkac/bride_script.html Alors que les auxiliaires modaux n’ont pas de forme impersonnelle (-ING /-EN / infinitif), on relève des emplois de DARE au participe passé :

(228) Socialists, I would argue, should be implacably opposed to the US blockade of Cuba. That blockade is an imperialist blockade, designed to punish the Cuban government for having dared kick out a US backed regime over 30 years ago.

http://www.littleprints.free-online.co.uk/pubs/sr215/letters.htm Les auxiliaires de modalité ne sont pas compatibles avec l’impératif.

De ce point de vue, DARE est a priori comparable aux autres modaux. Il n’est en effet pas possible de construire un impératif sans DO,de sorte que seule une forme mixte est envisageable :

(329.1) Don’t dare sit down next to me.

(329.2) * Dare not sit down next to me.

Il faut cependant préciser qu’on peut relever des contre-exemples dans des textes non-contemporains :

(230) ``Fool!'' said Allan, ``stand aside, and dare not to come between the tiger and his prey!''

(A Legend of Montrose by Walter Scott, chapter XIX) Néanmoins, DARE rejoint partiellement NEED sur d’autres points.

Ainsi, lorsqu’ils introduisent un syntagme de nature nominale50, ils fonctionnent, l’un et l’autre, avec la syntaxe propre au verbe lexical :

She didn’t dare me to do it.

*She dared not me do it.

*She didn’t dare me do it.

Il faut cependant souligner que dans ce cas, à la différence de NEED, DARE ne peut qu’être suivi d’une proposition, et n’accepte pas un GN seul. Ainsi, si 231.2 est acceptable ce n’est que parce que l’on peut considérer qu’on a un effacement de la complétive infinitive. Ce n’est pas nécessairement le cas pour 231.1.

(231.1) She needed me.

(231.2) She dared me [to do something].

Ainsi, 231.3 serait inacceptable pour cette même raison : (231.3) * She dared a jump.

Les auxiliaires MUST et NEED ne sont jamais affectés du morphème -ED. Ce n’est pas le cas de DARE, pour lequel on relève des exemples tels que : (232) He fought against the notion that his throat was cancerous, did it good with a simple gargle, made it worse again by smoking; finally the shocking anxiety of the terror that he dared not reveal operated to make him really ill.

multios.mathematik.uni-marbug.de/~quasi…x/eqi09012.html Cependant, DARE se distingue également sur ce point, puisque, dans le cas du discours indirect et du discours indirect libre, il pourra avoir un comportement

50 "Me" est ici analysé comme le GN complément de DARE et non comme le sujet de la subordonnée complétive notamment en raison de la possibilité de passiver cette structure : I was dared to do it (≠ *I was wanted to do it).

syntaxique comparable à celui de MUST et NEED, en ce sens qu’il pourra s’employer sans être affecté du morphème –ED :

Discours indirect libre (tous les exemples relevés étaient construits avec HOW):

(233) He dressed as quickly as possible, feeling the redness of his face as the unspoken anger grew in his mind. How dare she disrupt his life, his routines, his freedom? How dare she casually take control of him?

english.ttu.edu/writing/stories/simolke1.html Discours indirect :

(234) Sharpe approached him with a shy smile, wondering if he dare ask for half a crown.

http://www.ar.com.au/~jriddler/spain.html On doit néanmoins relativiser cette caractéristique, car, à la différence de NEED, ce comportement syntaxique n’est pas systématique. Ainsi, pour le discours indirect, les informateurs anglophones interrogés préféraient DARE avec une marque de prétérit dans un énoncé tel que 235.1 :

(235.1) She said he dared not tell them anything until I came back.

(235.2) ??? She said he dare not tell them anything until I came back.

Pour NEED au contraire, cette propriété est respectée, en ce sens que 236.1 est unanimement accepté, alors que 236.2 rejeté :

(236.1) She said he need not tell them anything until I came back.

(236.2) *She said he needed not tell them anything until I came back.

Pour DARE cette caractéristique appartient en effet à un style littéraire ou à un registre surveillé. On pourrait être tenté d’expliquer ce phénomène par l’emploi de moins en moins courant du DARE auxiliaire en anglais oral, cependant cet argument s’applique également à NEED, pour lequel les anglophones observent une syntaxe précise.

1.3LES CONTEXTES NON-ASSERTIFS

Dans le cadre de cette analyse, la caractéristique distributionnelle la plus importante concerne les types de contextes à l’intérieur desquels on rencontre les emplois auxiliaires de DARE. Tout comme dans le cas de NEED, ces contextes sont effectivement

« non-assertifs ». Cela ne signifie pas que le verbe lexical soit incompatible avec ces contextes (c’est loin d’être le cas), mais plutôt que l’auxiliaire est incompatible avec des contextes strictement assertifs :

(237.1) * Markus dared look directly at the apparition before bowing low.

Les contextes dits non-assertifs ne se limitent pas aux énoncés négatifs, interrogatifs ou hypothétiques. Il s’agit également de tous les cas où l’énoncé s’appuie sur un préconstruit négatif, et, de manière plus générale, des contextes impliquant, comme le dit P. Cotte, « une restriction sur l’actualisation »51. La diversité descontextes

qui se conforment à cette définition rend l’élaboration d’une typologie difficile. À titre indicatif on pourra considérer les cas de figure suivants :

Négation au niveau du prédicat :

(238) "You daren’t say such a thing!" cried Rosamund in a rage. "You daren’t suggest that I . . ."

G. K. ChestertonPart I, "The Enigmas of Innocent Smith" (Source Internet) Négation au niveau d’un complément (C0 / C1):

(239) Cemaile's grand plans came to naught, however, as did Cemaile, and for three centuries the clock sat in a dusty storage room, an embarrassment no one dared display.

A Crown of Swords by Robert Jordan Published in hardcover, June 1996, by Tor Books (Source Internet) Marqueurs à valeur semi-négative ou restrictive dans la proposition :

(237) Only Markus dared look directly at the apparition before bowing low.

The Mark of Hera by Martine (Source Internet) Dans une proposition interrogative :

(241) Dare we leave our younger generation with less free-market economic potential for their possible defensive surge needs than we inherited?

Grandfather Economic Reports by Michael Hodges (Internet) Dans une interrogative indirecte :

(242) Wetting her lips, she wondered if she dare try what she had also read about in that story.

http://www.geocities.com/~northlight/PlaceYourHand.html Dans une proposition conditionnelle :

(243) [. . .] if the five declared nuclear powers dare break out of the mindset that has guided their strategy for over four decades, they can come to agreemen [. . .].

http://www.acronym.org.uk/dd04.htm Dans une structure comparative :

(244) Even on Europe Blair has not hesitated to play the nationalist card, for fear that Euroscepticism runs deeper among the Britons than he dare risk.

http://www.oneworld.org/ips2/apr/britain.html Proposition superlative :

(245) But launching a new cigarette in today's climate of disapproval requires finesse. The company is advertising its Premiers as 'a cleaner smoke', the furthest it dare go.

(The Economist, Sept. 17, 1988: 33; exemple emprunté à P. J. Duffley) Dans une subordonnée de temps introduite par before ou until :

(246) Instead, I raise my hand to caress his cheek, lying so close to mine. I run my hand along his jaw over and over, until I dare trust my voice.

http://www.geocities.com/HotSprings/8334/tangible.txt

La notion de contexte négatif fait plus souvent appel à l’interprétation sémantique de l’énoncé qu’à sa forme. Ainsi, dans les exemples 244-246, il n’y a pas à proprement parler de négation, mais plus précisément un préconstruit négatif :

(244.a) Tony Blair dare not run the risk of Euroscepticism running deeper among the Britons.

(245.a) It dared not go any further.

(246.a) I dare not trust my voice for a while.

La liste de contextes qui est proposée demanderait à être complétée, mais encore une fois il semble difficile d’établir un inventaire exhaustif. Ainsi, P. J. Duffley (1998) commente un certain nombre d’exemples, au « coup par coup », sans tenter de proposer une typologie précise. Pour prendre deux exemples supplémentaires, on constate que dans les énoncés suivants, l’interprétation du préconstruit est induite par la présence des marqueurs when et once qui introduisent l’idée d’un passage d’un état où le sujet « n’ose pas » valider le procès à un état où il « ose ». Dans 249, c’est le syntagme what bare glimpses qui induit un contexte négatif (he dared not risk too many glimpses).

(247) I was not quite sure whether they had locked the door; and when I dared move, I got up and went to see. Alas! yes: no jail was ever more secure.

Jane Eyre, Charlotte Brontë (Source Internet) (248) My corset was laced tighter and tighter by Bertha, and once I dared ask her to loosen it.

http://www.nifty.org/nifty/transgender/tv/the-reformatory-for-wayward-girls (249) It had seemed to him, in what bare glimpses he dared risk, that Fra' Tumis held his hands above the bending flames of the candle, to cup the light within his fingers [. . .].

http://www.geocities.com/SoHo/Museum/3558/towerext.html P. J. Duffley (1994, p. 232) cite ainsi d’autres marqueurs tels que all ou but, et admet même que, dans certains cas, ce sont des éléments plus flous qui permettent de poser qu’on a affaire à un contexte « non assertif ». Il est toutefois important de souligner que ce type de contextes n’entraîne pas nécessairement une occurrence de l’auxiliaire ; il s’agit simplement de montrer que l’auxiliaire présente des compatibilités avec les contextes non-assertifs.

1.4CONCLUSION A PROPOS DES DIFFICULTES DE CLASSIFICATION

La seule conclusion certaine à ce propos est que la distinction entre l’auxiliaire et le verbe lexical ne va pas de soi. Les critères qui s’appliquent dans le cas de NEED, ne suffisent pas avec DARE, pour lequel il faut également prendre en compte le type de contexte. On peut néanmoins s’interroger sur l’utilité de ce travail classificatoire, surtout lorsque le résultat auquel on aboutit est somme toute approximatif. Au delà du simple exercice de forme, on peut effectivement se demander s’il est possible de tirer quelque conclusion de cette étape de classification quant à la sémantique de ce marqueur.

Autrement dit, l’inconstance syntaxique ne reflète-t-elle pas une absence de délimitation sémantique claire ? Peut-on, dans ces conditions, espérer tenir deux discours distincts sur les emplois auxiliés et sur les emplois lexicaux ? Et s’il est possible de reconnaître des

caractéristiques sémantiques spécifiques aux emplois strictement lexicaux d’un côté, et aux emplois strictement auxiliaires d’un autre côté, comment faut-il traiter les emplois mixtes ? Comme on le verra la différence sémantique entre l’auxiliaire et le verbe est ténue, et le nombre important de cas d’emplois mixtes reflète sans doute une zone d’indifférence sémantique par rapport à ces deux types de valeurs. Le choix qui sera retenu pour l’analyse de ce marqueur s’alignera essentiellement sur les travaux de P. J. Duffley (1992 ; 1998), mais également de P. Cotte (1988), en ce sens que ce sera essentiellement la présence ou l’absence de TO qui servira de critère pour distinguer deux opérations modales un peu différentes.