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Développement du monastère : espace conventuel et patrimoine foncier

1. Les Visitandines de Condrieu : l’établissement et l’organisation interne du couvent (1630-1792)

1.2. Fondation et développement du monastère de la Visitation de Condrieu (1630-1792)

1.2.2. Développement du monastère : espace conventuel et patrimoine foncier

Le constat des lieux lors de l'installation des religieuses fait état d'une grande maison constituée de deux tours et d'une petite chapelle, qui ne correspond pas à l'exercice de piété des Visitandines. Malgré l'espace restreint de cette chapelle, l'inventaire des biens révèle toutefois l'utilité de ceux-ci : calice, patène, ciboire, missel, tabernacle, nappe d'autel, lampe du Saint-Sacrement, chandeliers et encensoir permettent de célébrer les offices193. La cour du couvent est séparée de celui- ci par une ruelle qui n'est pas clôturée. Cette ouverture contrevient à l'esprit post-tridentin qui réaffirme avec vigueur la nécessité de la clôture pour les religieuses. Ainsi, elles font les démarches afin de murer la ruelle et de relier le couvent à la cour. Dans un document du 14 septembre 1631, elles expliquent que la ruelle n'est plus utilisée que comme un cloaque, c'est-à-dire un lieu malpropre couvert d'immondices. En ce sens, elles « désirent pour l'adgensseement et agrandissement de leur couvent joindre [...] tous les batiments murs et cours est mettre le tout en un clos icellui plus permamnant et convenable pour leur logement suivant leur ordre194». Par ailleurs, dans le Coustumier et directoire pour les sœurs religieuses de la Visitation, François de Sales propose un plan type pour tout couvent

191 T. Ogier, La France par cantons..., p. 185. 192 D. Julia, « L'expansion de l'Ordre... »., p. 131. 193 N. Favre, Les Visitandines de Condrieu..., p. 20.

194 A.D.R, «14 septembre 1631 », 36H2 – Établissement du couvent : dotation du couvent par Claude de Villars, 1631.

de l'Ordre de la Visitation, tel que le démontre les figures 1 et 2195. Dès qu'elles le pourront, les religieuses vont aménager leur maison conventuelle en un microcosme de quiétude répondant aux critères de l'Ordre.

Figure 1

Plan type d’un monastère de la Visitation, rez-de-chaussée

195 François de Sales, Coustumier et directoire pour les sœurs religieuses de la Visitation Sainte-Marie, Paris, François

Figure 2

Plan type d’un monastère de la Visitation, premier étage

Ce n'est pas avant 1646 que les Visitandines de Condrieu peuvent débuter la construction du monastère. Plusieurs événements surviennent entre 1630 et 1646 qui empêchent les religieuses d'aller de l'avant avec leur projet. En effet, outre de mauvaises récoltes qui font augmenter le prix du pain, de nombreux projets sont soumis à Claude III de Villars afin de le convaincre de laisser partir les religieuses et de donner la maison à d'autres œuvres plus axées sur l'action envers les pauvres196.

D'un autre côté, les négociations qui débouchent sur l'ouverture d'un couvent à Vienne monopolisent l'attention des Visitandines jusqu'en 1644. Le projet est d'envergure : afin de faire place au monastère, les Visitandines doivent démolir la maison léguée par Claude III de Villars. Les matériaux de l'ancienne maison sont réutilisés, si bien que les religieuses n'ont qu'à payer la chaux, les ouvriers, du bois et les charrois197. Les vocations de ces années, et surtout leurs dots, amènent les sommes nécessaires aux paiements des travaux198. Lorsque Claude-Marie de Villars, la fille de Claude III de Villars, devient supérieure en 1652, le couvent est maintenant composé de deux grands corps de bâtiments qui donnent quatre dortoirs, une cuisine, un réfectoire et un parloir. Les Visitandines ont gardé, de l'ancienne maison des Villars, la chapelle et le chœur199. La figure 3 montre à quoi ressemble le couvent des Visitandines en 1655.

L'agrandissement de l'aire conventuelle continue en 1658 avec l'achat d'un terrain qui n'est pas adjacent au monastère, mais qui peut y être relié par une galerie au-dessus d'un chemin public. Pour ce faire, les Visitandines doivent faire fermer le chemin public et acheter des maisons, mais elles se butent à beaucoup de refus des habitants200. Après plusieurs négociations, elles parviennent à réaliser ce passage couvert et disposent, au début des années 1660, d'un vaste territoire. D'un autre côté s'impose un chantier des plus importants. Lors de leur arrivée dans la maison des Villars en 1630, les Visitandines trouvent une chapelle qui ne convient pas à l'exercice des offices. Elles s'en accommodent pendant une trentaine d'années, jusqu'à la signature d'un pacte de construction d'une église avec Charles Tardy, un maître charpentier de Lyon, moyennant dix-mille livres201. Une obligation est imposée aux Visitandines de mettre dans les vitraux de la nouvelle église les armoiries du chapitre Saint-Jean de Lyon202, dont les chanoines, comtes de Lyon, sont seigneurs de Condrieu203. Néanmoins, la construction se fait assez rapidement pour pouvoir y célébrer la canonisation de François de Sales en avril 1665204.

197 A.D.R., 36H19 Ventes de bois faites au couvent ; pièces comptables diverses, 1662-1791 (non folioté). 198 A.D.R., 36h11 Contrats de réceptions de religieuses professes, 1631-1762

199 Année sainte des religieuses…, Tome IV, p. 262. 200 N. Favre, Les Visitandines de Condrieu..., p. 22.

201 A.D.R., 3E127 – Pacte de la construction de l'Église des Dames Religieuses de Condrieu. 202 A.D.R., 36H14-17 Bâtiments, 1698-1773.

203 René Alix, Le début de la Révolution à Condrieu (1789-1792), Lyon, Université de Lyon 3, 1954, p. 4. Mémoire de

maîtrise

204 « Bulle ou décret de la canonisation de S. François de Sales, Prince & Évêque de Genève du Pape Alexandre VII du

19 avril 1665 » Institut du Christ roi Souverain Prêtre. Société de vie apostolique en forme canonial de droit pontifical. Villa Martelli, Italie. Https://www.icrsp.org/Saints-Patrons/Saint-Francois-de-Sales/Magistere/Bulle-canonisation.htm

Figure 3

Profil du monastère de la Visitation de Condrieu en 1655205

Les derniers agrandissements surviennent au début du XVIIIe siècle, alors que les Visitandines font construire un corps de logis pour y placer l'infirmerie, le logement des pensionnaires, une buanderie et des lieux communs. Autour du cloître se dressent les quatre bâtiments qui accueillent, au rez-de-chaussée (annexe 3), le réfectoire, le parloir, les cuisines, le chapitre, la sacristie et la chapelle. Sur le premier étage du couvent (annexe 4), il y a des chambres individuelles, des salles communautaires, des bibliothèques et des salles de travail. Enfin, il y a une quarantaine de cellules disposées sur le deuxième étage (annexe 5), alors que les celliers et magasins à provisions se retrouvent au troisième étage du couvent (annexe 6).

[page consultée le 16 octobre 2018]

205 « Profil du Monastère des Religieuses de la Visitation Ste-Marie situé dans la ville de Condrieu en lyonnois », 1655,

Bibliothèque municipale de Dijon, Collection de manuscrit de Pierre-Louis Baudot, MS 1085-150 – Recueil de gravures,

C'est en fonction des disponibilités financières que les travaux d'aménagement et d'agrandissement sont réalisés au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. L'allègement fiscal que représente la donation complète sans paiement de la maison des Villars permet aux Visitandines de se constituer rapidement un capital. Les fondations d'Amiens, en 1640, de Montbrison, en 1642, et de Vienne, en 1644, n'ont pas cette opportunité et doivent rembourser, sur des périodes plus ou moins longues, l'achat des maisons dans lesquelles elles s'installent206. Il devient donc essentiel pour les couvents de mettre en place des solutions pour obtenir des revenus stables.

Une des premières sources de revenus des Visitandines de Condrieu est la dot qui vient avec la venue d'une nouvelle religieuse. Cette dot a pour objectif de constituer un revenu destiné à subvenir à la vie matérielle du couvent. Son montant n'est pas fixe et c'est pourquoi elle fait l'objet, tout au long de l'Ancien Régime, de négociations ardues entre les couvents et les familles207. Cependant, il ne s’agit pas d’un revenu stable. En effet, la dot vient uniquement avec le recrutement. Ainsi, l'abondance ou la rareté des vocations joue un rôle important sur l'entrée d'argent. Alors que onze nouvelles religieuses entrent chez les Visitandines de Condrieu entre 1655 et 1659, une seule vocation se fait entre 1665- 1669. Plusieurs facteurs jouent sur le recrutement, notamment l'état de l'effectif du couvent. Les Constitutions fixant le nombre de religieuses permises à trente-trois, les couvents refusent, théoriquement, toutes les vocations tant que leurs rangs sont complets. Toutefois, il n'est pas rare que les couvents se peuplent au-delà de la limite suggérée par François de Sales. Au couvent de Grenoble, en 1647, il y a 70 Visitandines208, tandis qu'il y en a 60 à Moulins en 1659209. Au tournant du XVIIIe siècle, la quasi-totalité des couvents a des effectifs surabondants210. En 1694, 50 religieuses sont au couvent de Condrieu, tandis qu'en 1702, à Dijon, il y a 74 religieuses211. Si ces effectifs pléthoriques sont la norme à cette date, certains couvents ont toujours un grand nombre de religieuses à la fin du

206 Pour les Visitandines d'Amiens voir : S. Collette, « Les religieuses de la Visitation... »., p. 522. Pour Montbrison voir :

Auguste Broutin, Histoire des couvents de Montbrison avant 1793. Saint-Étienne, Montagny, 1876. p. 243-245.

207 Anne-Dolorès Marcélis, Femmes cloîtrées des temps contemporains : Vies et histoires de carmélites et de clarisses en

Namurois, 1837-2000. Louvain, Presses universitaires de Louvain, 2013, p. 251.

208 Sandrine Guiral, Les nouvelles communautés religieuses féminines à Grenoble aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris,

Université de Paris IV, 1998, p. 65.

209 Thérèse-Jean Schmitt, L'organisation ecclésiastique et la pratique religieuse dans l'archidiaconé d'Autun de 1650 à

1750. Autun, L. Marcellin éditeur, 1957, p. 47.

210 D. Dinet, « Les entrées en religion » ..., p. 182. 211 Ibid.

XVIIIe siècle. À Rouen, en 1790, 48 Visitandines sont encore au couvent212. En comparaison, à Condrieu en 1789, il y a 31 religieuses, dont 28 sœurs choristes et associées213.

Le refus de nouvelles prétendantes empêche, naturellement, l'entrée de dot dans les finances du couvent. Le montant de cette dernière varie aussi selon les possibilités des familles. Lors de son entrée chez les Visitandines de Condrieu en 1636, Marie Marthe de Martel amène avec elle une dot de deux mille livres214. De son côté, Suzanne Lucie Salladin est pourvue, en 1666, d'une dot de trois mille livres à son entrée au couvent215. Il peut arriver que les Visitandines se départissent d'un montant de la dot. Ayant fait profession en août 1633, Benoîte de Ruo quitte le couvent pour celui de Sainte- Colombe, à Vienne, à la fondation de celui-ci en 1644. Les Visitandines de Condrieu lui remettent les 180 livres qu'elle avait payées le jour de sa profession216. Même chose pour Marie Gabrielle Dutteract, en 1636, et Pernette Barrot, en 1642, qui quittent les ordres respectivement cinq semaines et quatre ans après leur profession. Les Visitandines remettent 300 livres sur les 1900 prévues au contrat au frère de Marie Gabrielle Dutteract, et 50 livres sur les 1200 à la mère de Pernette Barrot217. Enfin, le paiement se fait souvent en plusieurs versements. Les parents de Françoise Gabrielle Bronin paient la dot de mille huit cents livres sur une période de huit ans, à raison d'un paiement tous les deux ou trois ans entre 1639 et 1644218. Dans ce dernier cas, les Visitandines prennent la décision de remettre aux parents la somme de cent livres en raison du décès de la religieuse dans la troisième année de sa vocation. Malgré tout, entre 1630 et 1717, les dots sont utilisées comme suit :

[...] employ des dottes pour bâtir le monastère, acheter les jardins, des maisons pour s'agrandir, payer les amortissements, ceux des domaines et rentes à prix d'argent et payer la décharge de la taille 85 000 livres. Pour bâtir des maisons dans les domaines 20 000 livres, pour les réparations des dommages de l'inondation du Rhône et le grand hiver à fait dans nos domaines 10 000 livres219.

212 Guy Lemarchand. « Les monastères de Haute-Normandie au XVIIIe siècle », Annales historiques de la Révolution

française, no. 37 (1965), p. 20.

213 René Alix, Le début de la Révolution à Condrieu…, p. 10.

214 A.D.R., 36H11 – Contrats de réception de religieuses professes, 1631-1762, p. 5 215 A.D.R., 36H11 – Contrats de réception de religieuses professes, 1631-1762, p. 30. 216 A.D.R., 36H11 – Contrats de réception de religieuses professes, 1631-1762, p. 13. 217 A.D.R., 36H11 – Contrats de réception de religieuses professes, 1631-1762, p. 13 et 22. 218 A.D.R., 36H11 – Contrats de réception de religieuses professes, 1631-1762, p.23.

Le reste de l'argent des dots est placé dans un fonds qui sert à établir des rentes constituées. Ces dernières sont l'une des principales formes de crédit au cours de l'Ancien Régime et dépassent en nombre et en volume toute autre forme d'actes de crédit jusqu'à la fin du XVIIIe siècle220. De ce fait, les Visitandines se placent en prêteur d'argent envers des emprunteurs qui leur remboursent des intérêts. Parmi les rentiers des Visitandines, on retrouve notamment l'Hôtel-Dieu de Condrieu221 et de grandes familles du Lyonnais, tels que les Villars, les Laurencin et les de Riverie222. Il est à noter que la rentabilité de ce procédé n'est égale qu'au respect du remboursement de la part de l'emprunteur. Entre 1638 et 1737, les Visitandines font plusieurs procès aux mauvais payeurs, afin de récupérer ce qui leur est dû223. Après 1749, les Visitandines délaissent ces transactions suite à l'édit royal qui interdit aux gens de mainmorte, en particulier les hôpitaux et les communautés religieuses, l'obtention de rentes sur des particuliers, tout comme l'acquisition de biens immobiliers. Malgré la mauvaise réception de cet édit, et les quelques résistances dans le royaume224, la totalité des communautés finit par se plier à ces exigences.

Enfin, les religieuses se constituent un domaine foncier, afin de pallier l'irrégularité des dots et à l'instabilité des prêts. L'achat de terres, de vignes, de biens immobiliers, n'est pas rare pour les communautés religieuses. En effet, les Visitandines du couvent de Bellecour, à Lyon, investissent massivement dans l'immobilier en rachetant, par exemple, un quartier complet, afin d'y loger leurs personnels séculiers, tels que les aumôniers et les médecins225. Tout comme leur monastère-fondateur,

Jean de Lyon, 1664-1665.

220 Katia Béguin, « La circulation des rentes constituées dans la France du XVIIIe siècle. Une approche de l'incertitude

économique », Annales, Histoire, Sciences Sociales, no. 6 (2005), p. 1231.

221 A.D.R., H-Dépôt 42 – Rentes dues par l’Hôtel-Dieu à plusieurs congrégations religieuses 1653 – 1769.

222 A.D.R., 36H45 – Rentes constituée au profit du couvent par les familles de Villars de Laurencin et de Riverie, 1657-

1788.

223 A.D.R., 36H18 – Obligations contractées par des particuliers pour des prêts d'argent consentis par le couvent et procès

au sujet du paiement de ces obligations,1638-1737.

224 Jean-Pierre Gutton, Les administrateurs d'hôpitaux dans la France de l'ancien régime, Lyon, Presses universitaires de

Lyon, 1999, p. 69. Pour avoir un aperçu des tentatives de l'état de limiter ou, du moins, de lourdement encadrer les rentes et les acquisitions immobilières des gens de mainmorte avant 1749 voir : Jean Imbert, « Les « gens de mainmorte » avant l'édit d'août 1749», Cahier des Annales de Normandie – Recueil d'études offert à Gabriel Désert, no. 24 (1992), pp. 337-346.

225 Geneviève Réal, La Visitation de Lyon aux XVIIe et XVIIIe siècles : mentalités et idéal féminin, Lyon, Université Lyon 2,

les Visitandines achètent, vendent et louent des maisons dans la ville226. Mais, dans une France d'Ancien Régime, dont l'économie peine à s'écarter de la domination agricole, la possession de terres amène richesse, considération et pouvoir227.Les Visitandines de Sainte-Colombe-les-Vienne possèdent quelques terres à l'intérieur de la ville, mais leur patrimoine foncier s'étend principalement à l'extérieur des murs228. De même pour les Visitandines de Condrieu qui achètent, en 1642, des terres à Sainte-Colombe et Saint-Romain en Gal, à Vienne229 et participent, elles aussi, au quasi-monopole du sol par les communautés religieuses230. Elles font l'acquisition de plusieurs domaines des paroisses autour de la ville, telles que Les Haies, Tupin et Semons, Longes, Chavanay, Pélussin, Ampuis, Chuyer, Pavezin, Trèves231. Ces différentes terres sont données en fermage, c'est-à-dire à des fermiers qui doivent les cultiver en échange d'une pension annuelle232. Entre 1708 et 1716, les rentes de fermage représentent un montant de 69 069 livres233. Les Visitandines de Condrieu possèdent aussi une vigne située à Chéry, ainsi que le moulin de la Chièze234.

Le développement d'un domaine foncier permet aux Visitandines de Condrieu d'avoir un revenu stable qui sert aux dépenses courantes du couvent. Les vocations amènent des dots qui, si elles sont considérables, sont irrégulières, car elles dépendent du recrutement et des ressources des familles. Le fonds ainsi amassé sert notamment aux projets d'agrandissement du couvent, qui s'échelonnent de 1646 au début du XVIIIe siècle. La prospérité du monastère dépend alors de la gestion des ressources financières. Entrée au couvent à vingt-trois ans en 1737, Françoise- Magdelaine Mathon s'occupe des finances avec rigueur et prudence. Elle « savoit saisir les difficultés

226 A.D.R., 36H28 – Maisons et terres dans la ville de Condrieu : acquisitions, échanges, quittances, baux à rente,

transactions, 1638-1787.

227 Sylvain Vigneron, « Les mécanismes du marché foncier dans les campagnes du Nord de la France au XVIIIe siècle.

L'exemple du Cambrésis et de la région lilloise », Revue du Nord, vol 2, no. 275-276 (2008), p. 391.

228 F. Christophle-Debernardi, Les Bénédictines et les Visitandines..., p. 61. 229 A.D.R., 36H33 Sainte-Colombe et Saint-Romain en Gal, 1642.

230 Georgette Revol, « Vienne en Dauphiné. Étude de géographie urbaine », Les études rhodanienne, vol 11, no. 3 (1935),

p. 299.

231 A.D.R., 36H46-60 – Pensions foncières dues au couvent : constitutions, reconnaissances, quittances, paiements

d'arrérages, 1626-1787.

232 J.-P. Gutton, Les administrateurs..., p. 140. 233 N. Favre, Les Visitandines de Condrieu...p. 88.

234 A.D.R., 36h29 – Procès contre plusieurs habitants du port de Condrieu qui avaient enlevé des échalas et commis des

dégâts dans une vigne sise à Chéry et appartenant aux visitandines, 1638-1787 et A.D.R., 36H30-31 – Moulin de la Chièze et domaine de l'île de Meyan, 1659-1790.

d'une affaire & voyoit d'abord ce qui pouvoit l'affoiblir ou la rendre bonne235». Les Visitandines de Condrieu semblent, d'après les archives, être de ces couvents qui ne subissent pas de contrecoup sévère de la banqueroute de Law. La gestion des finances se fait de manière ordonnée et permet d'assurer au couvent des revenus réguliers tout au long de l'existence de celui-ci, et ce, malgré l'irrégularité des dots et les complications des rentes.