• Aucun résultat trouvé

Détection combinée du signal et de l’idler : cas du PSA

Nous présentons dans ce paragraphe les principales étapes du calcul du facteur de bruit d’un amplificateur sensible à la phase lors de la détection combinée du signal et de l’idler en entrée et en sortie de l’amplificateur (voir figure C.4).

Figure C.4 – Principe d’un amplificateur sensible à la phase. Le trait en pointillés mo-délise la détection de l’ensemble signal et idler à l’entrée et à la sortie de l’amplificateur.

Pour calculer la variance des fluctuations d’intensité à la sortie du PSA, il faut cal-culer ces termes : ∆2Ns,P SA,out, ∆2Ni,P SA,out et 2DNˆsNˆiEDNˆsE DNˆiE

P IA,out. Dans un premier temps, nous calculons la variance des fluctuations d’intensité du signal en sortie de l’amplificateur :

∆Ns,P SA,out2 =DNˆs2EDNˆsE2. (C.40) Le nombre moyen de photons sur le voie du signal en sortie de l’amplificateur est donné par : D ˆ NsE P SA,out = s0αi0a+ sˆas| αs0αi0i = Dαs0αi0  µˆa+s0+ νˆai0 µˆas0+ νˆa+i0 αs0αi0E = |µ|2Dαs0αi0 ˆa+s0ˆas0 αs0αi0E+ |ν|2Dαs0αi0 aˆi0ˆa+i0 αs0αi0E + µνDαs0αi0 ˆa+s0ˆa+i0 αs0αi0E+ µνs0αi0ai0ˆas0| αs0αi0i = |µ|2s0|2+ |ν|21 + |αi0|2+ µναs0αi0+ µναs0αi0 = |µ|2s0|2+ |ν|21 + |αi0|2+ 2Re (µναs0αi0) . (C.41)

Suivant les mêmes étapes que dans le paragraphe (C.4), nous calculons les termes DNˆ2

s E

et Nˆs . Nous déduisons donc les fluctuations d’intensité sur la voie signal :

∆N2

s,P SA,out = |µ|4s0|2 + |ν|4i0|2+1 + |αi0| + |αs0|2ν|2

+ |µ|2+ |ν|2ναi0αs0+ µναi0αs0) .

(C.42)

De même nous calculons le nombre moyen de photons sur la voie idler en sortie de l’amplificateur : D ˆ NiE P SA,out = Dαs0αi0 ˆa+i ˆai αs0αi0E = Dαs0αi0  νaˆs0+ µˆai0+ νˆa+s0+ µˆai0 αs0αi0E = |µ|2Dαs0αi0 ˆa+i0aˆi0 αs0αi0E+ |ν|2Dαs0αi0 ˆas0aˆ+s0 αs0αi0E + µνDαs0αi0 ˆa+i0ˆa+s0 αs0αi0E+ µνs0αi0as0ˆai0| αs0αi0i = |µ|2i0|2+ |ν|21 + |αs0|2+ 2Re (µναs0αi0) . (C.43)

Nous calculons ensuite la variance des fluctuations d’intensité sur la voie de l’idler en sortie de l’amplificateur. Nous obtenons :

∆N2

i,P SA,out = |ν|4s0|2+ |µ|4i0|2+1 + |αi0| + |αs0|2ν|2

+ |µ|2+ |ν|2ναi0αs0+ µναi0αs0) .

(C.44)

Finalement, pour calculer la variance des fluctuations totales d’intensité, nous déterminons le terme de corrélation en sortie de l’amplificateur :

2DNˆsNˆiEDNˆsE DNˆiE = 1 + |αi0| + |αs0|2ν|2+ |µ|2|ν|2s0|2 + |αi0|2 + |µ|2+ |ν|2ναi0 αs0+ µναi0αs0) .

(C.45) Ainsi, à partir des équations (C.42), (C.44) et (C.45), nous déduisons la variance des

fluctuations d’intensité totale à la sortie du l’amplificateur :

∆ (Ns+ Ni)2P SA,out = ∆2Ns,P SA,out+ ∆2Ni,P SA,out+ 2DNˆsNˆiEDNˆsE DNˆiE

P SA,out

= 41 + |αs0|2 + |αi0|2ν|2+|µ|2+ |ν|22s0|2+ |αi0|2 + 4|µ|2+ |ν|2(µναs0αi0+ µναs0αi0) .

(C.46) La variance des fluctuations d’intensité en entrée de l’amplificateur est donnée par :

2(Ns+ Ni)P SA,in = |αs0|2+ |αi0|2. (C.47)

Rappelons maintenant l’expression du facteur de bruit du PSA lors de la détection com-binée du signal et idler :

N FcP SA=

2(Ns+ Ni)P SA,out

G2

P SA2(Ns+ Ni)P SA,in. (C.48) Nous injectons les équations (C.46) et (C.47) dans (C.48) :

N FcP SA = (2GP IA− 1)2 G2 P SA +4GP IA(GP IA− 1) G2 P SA + 4(2GP IA− 1) G2 P SA q GP IA(GP IA− 1) cos (Θ) . (C.49) Après quelques étapes de calcul l’équation (C.49) se simplifie et nous retrouvons l’expres-sion du facteur de bruit N FP SA

c :

N FcP SA = 22GP IA− 1

GP SA . (C.50)

Nous pouvons aussi exprimer le facteur de bruit en fonction du gain du PSA :

N FcP SA= Gmax+GminG

Calibration du bruit du signal et de

l’idler pour deux différentes

configurations

Dans cette annexe, nous décrivons les mesures de bruit du signal et de l’idler que nous avons effectuées pour deux différentes configurations expérimentales. De plus, nous comparons les résultats de ces mesures avec le bruit de grenaille attendu. Les deux confi-gurations expérimentales explorées correspondent à celles utilisées au chapitre 4 pour mesurer le facteur de bruit du PSA.

D.1 Montage expérimental pour la détection

combi-née du signal et idler

La figure D.1 illustre le montage expérimental mis en place pour caractériser le bruit du signal et de l’idler à l’entrée de l’amplificateur. Ce montage est basé sur un seul laser "TUNICS". La sortie du TUNICS (10 dBm, 1547 nm) est divisée en deux voies en utilisant un coupleur 10/90. Le bras à 90% est utilisé pour générer le signal et l’idler par l’intermédiaire d’un modulateur d’intensité (MZM). En sortie du modulateur, le signal et l’idler sont amplifiés (EDFA2) et filtrés avec deux filtres passe bande. Ensuite, Nous insérons un atténuateur optique en sortie des deux filtres passe bande.

Figure D.1 – Montage expérimental utilisé pour caracteriser le bruit du signal et de l’idler.

photodiode de 1.2 GHz bande passante, suivie d’un T de polarisation. La puissance à mesurer étant inférieure au plancher de bruit de l’analyseur de spectre électrique, il est nécessaire de l’amplifier avant de la mesurer. L’amplificateur utilisé a un gain de 32 dB, une bande passante de 500 MHz et une puissance de saturation de 0 dBm. Toutes les mesures des puissances de bruit ont été effectuées à une fréquence de 300 MHz.

D.2 Résultats

Nous présentons sur la figure (D.2) les résultats de mesures de puissance de bruit en fonction de photocourant détecté en tracé logarithmique (D.2 a)) et en tracé linéaire (D.2 b)). Ces mesures sont obtenues pour une puissance du laser fixe qui vaut 10 dBm et aussi une puissance en sortie de l’EDFA2fixe,correspondant aux conditions des mesures de bruit du chapitre 4. La variation du photocourant détecté a été effectuée par l’intermédiaire d’un atténuateur optique.

La courbe bleue sur les figure (D.2 a) et D.2 b)) représente la variation de puissance de bruit mesurée en fonction du photocourant détecté. Ces mesures ont été comparées au calcul théorique de puissance de bruit de grenaille (courbe rouge) donnée par l’équation (D.1) :

Nshot = 2eIphRB (D.1)

Nous remarquons sur ces courbes que l’évolution du bruit en fonction du photocourant présente deux régimes successifs. Tout d’abord, pour des photocourants inférieurs à 0.2 mA, le bruit évolue linéairement, comme prédit par l’équation (D.1). Pour des photocou-rants plus élevés, le bruit évolue quadratiquement en fonction du courant, ce qui indique le bruit d’intensité relatif devient dominant. Par conséquent, nous considérons que pour des photocourants inférieurs à 0.2 mA, correspondant aux mesures du chapitre 4, nous sommes bel et bien à la limite quantique. L’écart de 2 à 3 dB avec la valeur théorique du bruit de grenaille est certainement due à une erreur sur la valeur du gain de l’amplificateur électrique, que nous n’avons pas mesurée précisément.

Figure D.2 – Courbe de variation de puissance de bruit à 300 MHz en fonction du photocourant détecté. a) En régime logarithmique : mesures expérimentales (courbe bleu) et calcul du bruit de grenaille correspond au photocourant détecté (courbe rouge). b) En régime linéaire : mesures expérimentales (courbe bleu) et calcul du bruit de grenaille correspond au photocourant détecté (courbe rouge).La partie encerclée correspond à la région dans laquelle le bruit mesuré évolue linéairement avec le photocourant, montrant que le bruit de grenaille est prédominant.

D.3 Montage expérimental pour la détection du