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Définition technique

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1.1 Définition technique et finalités de la vidéoprotection

1.1.1 Définition technique

A. De la capture à la destruction des images La vidéosurveillance, rebaptisée “vidéoprotection”, désigne un système de caméras conçu pour préve-nir les atteintes aux personnes et aux biens, effec-tuer des levées de doute, assister des personnels d’intervention ou encore aider à l’identification d’au-teurs présumés d’actes de délinquance. Ce système permet de visualiser à distance, en temps réel ou en différé, les images capturées par les caméras. Pour être efficace, un tel système doit s’inscrire dans une organisation plus large, comprenant notamment des moyens humains.

Est ici détaillée l’architecture d’un système de vidéo-protection, dont la connaissance est indispensable dans la perspective d’une mise en œuvre et d’une exploitation pertinente. Quatre moments clés peu-vent être distingués dans la circulation des images, depuis leur capture jusqu’à leur destruction : les images sont d’abord acquises via les caméras de vidéoprotection, puis transmises pour être traitées et stockées jusqu’à leur destruction (Cf. schéma).

Ce chapitre est consacré aux généralités techniques concernant la vidéoprotection : quelles sont les composantes clés d’un système de vidéoprotection ? Quelles sont les étapes de la circulation des images, depuis leur capture jusqu’à leur destruction ?

Quelles exigences techniques doit-on respecter lors de l’installation d’un système ?

Quelles sont les finalités d’usage de la vidéoprotection ?

Quelle définition

de la vidéoprotection ?

ACQUISITION

TRANSMISSION

STOCKAGE

EXPORTATION

•Caméras fixes

•Caméras dômes

•…

•Fibre optique

•Wi-max

•Wi-fi

•…

•Enregistrement des images pour une durée limitée

•Recherche d’images, extractions éventuelles

•Destruction

•Traitement logiciel et analyse

•Visualisation

•Pilotage

•…

1.1 Définition technique

et finalités de la vidéoprotection

L’acquisition

Les caméras sont l’outil d’acquisition du système.

Ce sont elles qui capturent les images. Il en existe de nombreux types, on en trouve de toutes les tailles, à tous les prix, avec un large spectre de technologies. Aujourd’hui, le choix en caméras ana-logiques reste encore plus large que pour les caméras numériques même si le nombre de ces dernières tend à se développer. Voici une brève pré-sentation des principaux types de caméras, ceux-ci seront davantage détaillés au chapitre II consacré à l’exploitation des dispositifs de vidéoprotection :

>les caméras fixes, conçues pour surveiller une zone déterminée lors de leur installation. Elles sont utilisées le plus souvent pour la surveil-lance d’un passage obligé, d’un petit périmètre ou encore d’un local sensible. Elles seront donc plus adaptées à des espaces tels que des halls d’immeuble, des accès véhicules ou piétons de parkings ou des coursives.

>Les caméras orientables, capables d’observer à 360°. Ces caméras sont contrôlables manuelle-ment ou programmables en “patrouilles vidéo”

et permettent la surveillance de plus vastes espaces. Ce type de caméra est généralement privilégié lorsque le dispositif est exploité en temps réel. Elles sont le plus souvent utilisées pour la surveillance de grands espaces exté-rieurs (cœur d’îlot, parking de surface).

Le choix de l’implantation des caméras est déter-minant pour une bonne acquisition des images ainsi que le niveau d’éclairement (essentiel pour garantir une bonne qualité d’image la nuit) et la nature de la végétation environnante (elle ne doit pas obstruer le champ de vision des caméras).

Sur les sites les plus sensibles, le principe de sur-veillance mutuelle des équipements (une caméra surveillant l’autre) est indispensable pour une pérennité du dispositif, l’une des deux caméras pouvant ne pas être visible.

La transmission

C’est une étape primordiale qui permet de faire le lien entre l’acquisition et le traitement des images. Le type de technologie mise en œuvre lors de la trans-mission de données revêt un caractère stratégique pour le système de vidéoprotection. Il est important d’examiner avec soin quel moyen de transmission est le plus approprié au regard des finalités poursuivies et des contraintes de l’environnement.

Divers modes de transmissions peuvent être utili-sés, en filaire (ADSL/SDSL, fibre optique, câble coaxial…) ou par réseau sans-fil (Wi-fi, Wi-Max…).

Le premier offre un mode de meilleures garanties en matière de sécurité du réseau et de qualité de transmission, mais présente souvent un coût plus élevé, notamment en raison des travaux de génie civil à entreprendre pour le passage des câbles. Les contraintes liées au système de vidéoprotection, comme par exemple la distance entre les caméras, pourront orienter le choix du maître d’ouvrage vers l’une ou l’autre de ces solutions.

La réception et le traitement

Le traitement des images peut être réalisé en temps réel ou a posteriori selon le mode d’exploita-tion choisi. Pour un système dont la finalité exige la visualisation en temps réel des images, celles-ci seront transmises dans un poste de contrôle, vers des opérateurs formés.

Le traitement peut être assisté par des logiciels facilitant la détection d’images, ou le suivi d’objets et d’individus. Sur un lieu peu fréquenté, une appli-cation permettant de détecter la présence d’activité anormale aura pour but d’attirer l’attention de l’opérateur sur cette zone. L’assistance logicielle est d‘autant plus utile que le système de vidéopro-tection est important.

Enfin, d’autres systèmes ne nécessitent pas de sur-veillance en temps réel, les images sont alors directement stockées, pour être exploitées a poste-riori. Les personnes habilitées pourront accéder aux images enregistrées pour les visualiser ou les extraire.

Le stockage

L’enregistrement des images est techniquement possible en analogique ou en numérique, cette seconde option étant de loin la plus performante.

Les images enregistrées doivent ensuite être auto-matiquement ‘’écrasées’’ après une durée qui aura été définie lors de l’installation du système.

Plusieurs points doivent être respectés pour la mise en place d’un bon système de stockage : la com-pression des images ne doit pas nuire à leur qualité afin que celles-ci soient exploitables ; les images doivent être sécurisées et accessibles uniquement aux personnes habilitées ; l’ensemble des images doit contenir les informations essentielles sui-vantes : l’heure, la date et la localisation.

Les exigences de performance technique ont fait l’ob-jet d’un arrêté publié en 2007, dont le contenu est détaillé dans la partie suivante.

L’inflation continue des technologies en matière de vidéoprotection ne peut tenir lieu de doctrine d’em-ploi des dispositifs. Le bailleur doit, certes, faire un choix face à la multiplicité des produits, mais ce choix doit être guidé non par l’innovation ou la puis-sance de conviction des industriels mais par la conformité réglementaire des équipements, leur adaptation au mode d’organisation existant et l’aide à l’exploitation qui les accompagnera.

A titre d’exemple, le choix d’un réseau IP plutôt que d’un système analogique peut être réalisé afin de permettre une centralisation accrue des images. Un directeur d’agence pourra vouloir faire le choix de surveiller des caméras distantes à partir de n’im-porte quel point du réseau, vouloir vérifier que les dispositifs sont encore en fonctionnement et pour-ront, lorsque les sites sont trop sensibles, vouloir stocker les images à distance.

B. Les normes techniques L’arrêté du 3 août 2007

Définition d’un système de vidéoprotection Afin de garantir une bonne qualité d’images en vue de leur exploitation par les services de police, un arrêté interministériel fixe les spécifications tech-niques des images des systèmes de vidéoprotection.

Tous les systèmes mis en place doivent répondre à ces spécifications, y compris les anciens systèmes, dont la mise en conformité était à réaliser obligatoi-rement avant le 22 août 2009. Une installation est considérée comme un système de vidéoprotection dès lors qu’il y a visualisation et/ou enregistrement des images dans un lieu centralisé. Ainsi, deux ins-tallations de 7 caméras situées en deux lieux dis-tincts, si elles sont reliées à un même centre de supervision, constitueront un système de vidéopro-tection de 14 caméras. A l’inverse, s’il n’y a pas enregistrement mais simplement visualisation publique et en direct des images (diffusion des images dans une boutique où sont installées les caméras, diffusion d’une webcam en direct sur un site internet, etc.), il n’y a pas de système de vidéo-surveillance au sens de la loi du 21 janvier 1995 modifiée.

Les enjeux d’une installation

L’arrêté rappelle dans un premier temps les enjeux d’une installation de vidéoprotection, qui devra être dimensionnée proportionnellement aux finalités retenues. Ainsi, les finalités du système (Cf. partie suivante) devront être au préalable définies, pour déterminer les solutions techniques les plus perti-nentes. Chaque caméra du système se verra attri-buer un objectif principal, éventuellement complété par des objectifs secondaires. En annexe technique, l’arrêté souligne l’importance de la qualité des images restituées et d’une transmission en temps réel. Les données restituées devront être conformes à l’image d’origine et accessibles uni-quement aux personnes habilitées. Pour garantir une bonne transmission des images, il est de plus recommandé d’adopter un mode de compression des images qui soit adapté à la bande passante du réseau de transmission.

Les conditions de stockage et d’exportation des images sont abordées dans les articles 2 et 3 de l’ar-rêté : un stockage numérique des images est requis pour les systèmes de plus de huit caméras. Pour tous les systèmes, les flux d’images doivent être pré-cisément datés (jour et heure) et localisés (emplace-ment de la caméra). Le format d’image minimal exigé est de type 4-CIF soit 704x576 pixels pour les plans étroits, ou bien un format qui permette d’ex-traire une vignette de visage de 90x60 pixels. Les plans larges devront afficher un format supérieur ou égal à 352x288 pixels (CIF : common intermediate format. Il s’agit d’un format standardisé d’une image numérique). Enfin, l’enregistre-ment vidéo devra être réalisé à une fréquence minimale de 6 à 12 images par seconde, selon les situations. La qualité des images doit être garantie tout au long de la chaîne, de la capture à l’exportation en passant évi-demment par le stockage.

L’installation logicielle devra être en mesure d’as-surer l’exactitude et l’accessibilité des données spatio-temporelles des images. En outre, il est nécessaire de prévoir des moyens assurant une tra-çabilité des extractions et des modifications réali-sées dans la base des images enregistrées. Enfin, les annexes techniques concluent sur l’inter-opérabilité des systèmes : il est indispensable que l’exportation des images d’un système à l’autre – dans le cas d’une extraction à des fins judiciaires par exemple – soit possible sans perte de qualité ni d’information.

La règle d’installation APSAD assurantielle R82 : assemblée Plénière des sociétés d'Assurance Dommage

Le référentiel de certification professionnelle R82 respecte les exigences de l’arrêté du 3 août 2007.

Ainsi, les maîtres d’ouvrage qui feront appel à un installateur certifié2 seront exempts de certaines formalités lors de leur demande d’autorisation pré-fectorale, le cas échéant (Cf. arrêté du 6 mars 2009 fixant les conditions de certification des installa-teurs de vidéosurveillance et arrêté du 29 avril 2010 fixant les conditions de certification des installa-teurs de systèmes de vidéosurveillance).

2Certifications NF Service et APSAD (NF367-I82) délivrées conjointement par AFNOR Certification et le CNPP.

Principales exigences techniques fixées par l’arrêté du 3 août 2007

Caméras •Réglées équipées et connectées de façon à répondre aux finalités du système ;

•Adaptées aux conditions d’illumination du lieu vidéosurveillé.

•Bande passante compatible avec les débits nécessaires à une trans-mission de qualité ;

•Garantir la sécurité des réseaux : disponibilité, confidentialité et intégrité.

•Support numérique pour les systèmes de plus de huit caméras ;

•Il doit être possible de déterminer à tout moment de la séquence vidéo la date, l’heure et l’emplacement de la caméra concernée ;

•Garantir l’intégrité des flux vidéos et des données relatives à la date, l’heure et l’emplacement de la caméra ;

•Format d’image supérieur ou égal à 704x576 pixels (4-CIF) pour les flux vidéo issus de caméras à plan étroit, ou bien permettant l’extraction de vignettes de visages d’une résolution minimum de 90x60 pixels ;

•Format d’image supérieur ou égal à 352x288 pixels (CIF) pour les autres flux vidéo ;

•Fréquence minimale requise de 12 images par seconde, sauf pour les flux vidéo issus de caméras installées pour la régulation du trafic et la gestion de flux rapides d’individus ;

•Fréquence minimale de 6 images par seconde pour les autres flux vidéo ;

•Traçabilité de l’ensemble des actions effectuées sur les flux vidéo.

•Flux vidéo exportés sans dégradation de la qualité ;

•Support physique d’exportation doit être un support numérique non réinscriptible et à accès direct, compatible avec le volume de données à exporter.

Transmission

Stockage/enregistrement Exportation

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