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Connaissance, utilisation des dispositifs liés à l’intermodalité et

sur le choix du mode de déplacement

13.5% des participants à l’étude connaissent l’ensemble des six dispositifs visant à favoriser la pratique de l’intermodalité qui sont disponibles sur l’agglomération Grenobloise, 16.3% connaissent cinq de ces dispositifs, 18.6% en connaissent quatre, 20% en connaissent trois, 16% en connaissent deux, 10.3% en connaissent un seul et enfin, 5.2% n’en connaissent aucun.

Le dispositif le plus connu est le parking-relais (80.6% des répondants), mais ce dispositif n’a déjà été utilisé que par 17.6% des personnes interrogées (voir Tableau IX, page 106). La connaissance des parkings-relais et le mode principal de déplacement utilisé sont liés (V de Cramer = .16 ; p < .0001). Ce sont les utilisateurs du train et du bus qui connaissent le mieux les parkings-relais (respectivement 87.5 et 87.2%), devant les utilisateurs de la voiture (82%), du vélo (80.8%) et du tramway (80.6%). Deux explications sont possibles. Premièrement, les utilisateurs du train et du bus sont plus fréquemment confrontés à ces parkings ou à des informations qui concernent ces parkings ; deuxièmement, les personnes qui utilisent le bus ou le train sont en fait des utilisateurs des parkings-relais qu’ils associent à la voiture, au bus ou au train mais qui parcourent la plus grande partie de leur trajet dans le bus ou le train et qui se considèrent donc comme utilisateurs de ces modes plutôt que comme utilisateurs de la voiture. Pourtant, il n’existe qu’un lien modéré entre la connaissance des parkings relais et le fait de pratiquer une intermodalité dans les déplacements (V de Cramer = .06 ; p < .05). Il semble donc que la connaissance des parkings relais ne soit pas suffisante

pour entraîner le recours à ce dispositif. Par contre, il existe un lien entre le mode de déplacement principal et le fait d’avoir déjà utilisé les parkings relais (V de Cramer = .16 ; p < .0001). Chez les personnes qui déclarent utiliser la voiture comme mode de déplacement principal, 21.7% ont déjà eu recours aux parkings relais contre 13.3% chez les utilisateurs du train, 9.9% chez les utilisateurs du tramway et environ 10% chez les utilisateurs du bus ou du car. Ces résultats sont encourageants car ils indiquent que près d’un cinquième des utilisateurs de la voiture ont déjà eu recours à un parking-relais.

En outre, la possibilité d’embarquer son vélo dans le train est le second dispositif le mieux connu (72.5% des participants connaissent cette possibilité). Pourtant, cette pratique n’a déjà été utilisée que par 6.3% des habitants. Il existe un lien entre la connaissance de cette possibilité et le mode principal de transport utilisé (V de Cramer = .12 ; p < .01). Ce sont les utilisateurs du train qui connaissent le mieux cette pratique (96.9%) devant les utilisateurs du vélo (84.3%), du tramway (76.2%), de la voiture (72.4%), de la marche à pieds (68.1%), du car (65.2%) et du bus (65.1%). Il n’existe pas de lien entre le fait de connaître la possibilité d’embarquer son vélo dans le train et le fait de recourir à l’intermodalité (V de Cramer = .03 ; ns). Mais le fait d’utiliser la possibilité d’embarquer le vélo dans le train dépend du mode principal de déplacement (V de Cramer = .24 ; p < .0001). Il est étrange de constater que les utilisateurs de la voiture sont ceux qui sont les plus nombreux à avoir déjà embarqué leur vélo dans le train (53.7%) et ce, loin devant les utilisateurs du train (13.4%) et les utilisateurs du vélo (14.6%).

Les véloparcs sont connus par 59.7% de la population interrogée mais n’ont déjà été utilisés que par 3.8% des individus. Le taux de connaissance de ce dispositif est indépendant du mode de déplacement principal (V de Cramer = .08 ; ns). Par contre, son utilisation dans le passé dépend du mode principal (V de Cramer = .27 ; p < .0001). Ce sont bien sûr les utilisateurs du vélo qui sont les plus nombreux à avoir déjà essayé ce dispositif (29.4%) devant les utilisateurs du bus (5%), du tramway (4%), de la marche à pieds (3.4%), du train (3.2%) et de la voiture (2.4%). Il n’existe pas de lien entre le fait de connaître les véloparcs et le fait d’avoir déjà eu recours à l’intermodalité (V de Cramer = .02 ; ns).

La possibilité d’embarquer son vélo dans le tramway en dehors des heures de pointe est connue par 54.1% des répondants mais déjà utilisée par seulement 3.1%. La connaissance de cette possibilité est liée au mode principal de transport (V de Cramer = .16 ; p < .0001). Ce sont les utilisateurs du train et du tramway qui connaissent le plus cette possibilité (respectivement 71.6% et 79.2%), devant les utilisateurs des autres modes de transport (pour environ 50%). Le fait d’avoir ou non déjà expérimenté cette pratique est lié au mode de

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déplacement (V de Cramer = .13 ; p < .01). Cette pratique a été utilisée par 12.9% des personnes qui se déplacent en train, 8.9% de celles qui se déplacent en bus, 7.8% des utilisateurs du vélo, 7% des utilisateurs du tramway, 2.7% des utilisateurs de la voiture et 2.2% à pied. Le fait de connaître la possibilité d’embarquer son vélo dans le tramway est lié à la pratique de l’intermodalité (V de Cramer = .09 ; p < .001). La proportion d’utilisateurs de l’intermodalité est plus élevée chez les personnes qui connaissent cette possibilité (58.5%) que chez les personnes qui ne la connaissent pas (49.2%).

Par ailleurs, 46.3% des répondants connaissent les abonnements Tag’O’Train. Ces abonnements sont davantage connus chez les personnes qui se déplacent en train (84.4%), en tramway (59.3%), en car (56.5%), en bus (49.5%), en vélo (45.1%), en voiture (43.9%) ou à pied (37.6%) et ce, de façon significative (V de Cramer = .16 ; p < .0001). Cet abonnement est pourtant peu utilisé (7.2% de la population l’a déjà essayé). Le taux de connaissance des abonnements Tag’O’Train est lié au fait d’avoir déjà eu recours à l’intermodalité (V de Cramer = .10 ; p < .0001). 59.3% des personnes qui connaissent cet abonnement pratiquent l’intermodalité contre 49.7% chez les personnes qui ne connaissent pas ce dispositif. Le fait d’avoir déjà utilisé cet abonnement dépend du mode habituel de déplacement (V de Cramer = .19 ; p < .0001). 25.8% des utilisateurs actuels du train utilisent ou ont utilisé un abonnement Tag’O’Train, devant les utilisateurs du tramway (19.6%), du bus (8.1%), de la marche à pieds (6.8%), de la voiture et du car (5.3% chacun) et du vélo (3.9%).

Enfin, le Metrovélo est le dispositif le moins connu dans l’échantillon interrogé (35.6%). Ce dispositif certes récent à l’époque de l’enquête n’a déjà été utilisé que par 1.2% de la population rencontrée. La connaissance des Metrovélo est liée au mode principal de transport utilisé (V de Cramer = .14 ; p < .0001). Les utilisateurs du vélo connaissent relativement bien ce dispositif (52.9%) devant les utilisateurs du bus (44.3%), du tramway (42.9%), du train (41.9%), de la marche et de la voiture (33.8% chacune). Par contre, son utilisation effective est indépendante du moyen de transport principal utilisé (V de Cramer = .09 ; ns). Il n’existe pas de lien entre le fait de connaître l’existence des Metrovélos et le recours à l’intermodalité (v de Cramer = .04 ; ns) (voir Tableau IX, page 106).

Dispositifs intermodaux

Taux de connaissance des dispositifs

Taux d’utilisation des dispositifs dans

l’échantillon

Lien entre le taux de connaissance et le

mode principal (V de Cramer)

Lien entre le taux de connaissance et le recours à l’intermodalité (V de Cramer) Parkings relais 80.6% 17.6% .16 (p<.0001) .06 (p<.05) Embarquer son

vélo dans le train 72.5% 6.2% .12 (p<.01) .03 (ns)

Véloparcs 59.7% 3.8% .08 (ns) .02 (ns) Embarquer son vélo dans le tram 54.1% 3.8% .16 (p<.0001) .09 (p<.001) Abonnement Tag’O’Train 46.3% 7.3% .16 (p<.0001) .10 (p<.0001) Metrovélos 35.6% 1.2% .14 (p<.0001) .04 (ns)

Tableau IX : Lien entre la connaissance des dispositifs intermodaux, leur utilisation et le mode principal.

Un autre objectif de cette étude est d’examiner l’effet des attitudes envers les différents modes de transport sur la pratique de l’intermodalité. Nous présentons les résultats correspondants dans la section suivante.