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La conception d’habitat pour tous : sa conception et ses enracinements

VI. 1.- Concrétisation de l’idée de garantir un logis pour chaque habitant

Les premières agglomérations avant l’apparition des cités ouvrières nous ont donné une idée révélatrice sur la logique de l’origine des groupements humains en tant que nécessité. Il s’est bien avéré que ces agglomérations sont construites en mettant le souci défensif sur le premier plan dans une logique protectrice en restant dans une situation de vigilance perpétuelle.

Mais selon P. Lavedan : « à considérer les sites occupés par nombre de stations, on est tenté d’accorder la première place de la défense. Enceintes et camps de France, acropoles d’Espagne, de Hongrie, de Grèce, terramares, palafittes, multiplient autour d’eux les difficultés d’accès. Cette théorie, presque classique, a soulevé pourtant un certain nombre d’objections. L’archéologie contemporaine tend à accroitre l’importance des faits économiques, à restreindre celle des considérations militaires ». De ce point de vue, plusieurs villages découverts n’ont pas de système de défense ou de fortification. Ils ont été remplacés dans des endroits favorables aux travaux d’agriculture et de commerce dont, la logique économique passe en devant de la scène, comme dans le vallée du Sperchios à Lianocladi, du Céphise à Drachmani.etc. ; en étayant nos propos par

31 In Atkinson, Bosanquet, etc.…Excavations at Phylakopi in Melos (The Society for Promotion of Hellenic Studies, 1904. – Supplement du journal of Hall. Studies).

54 l’exemple de Gournia évoqué plus haut pour préserver les terrains et les champs fertiles en arrivant jusqu’à mettre les maisons sur des pilotis.

Selon schmidt Renner, l’enracinement de l’idée de système d’habitat remonte à cette époque dans ‘une formation intégrale entre l’habitat et l’environnement. Dans une étude de système urbain, on étudie leur champ d’influence entre l’habitat et son champ. Cette dichotomie donne la naissance d’une formation d’un système d’habitat. Ces exemples de villages suivent presque les mêmes principes d’implantation comme nous sommes devant une universalité d’un modèle ou d’un système urbain dont, le projet urbain est dans le même ordre d’idées.

De même, la société contient une couche sociale ouvrière (agriculture) habitant dans des cabanes qui se ressemblent. C’est une forme de création des conditions d’habitat pour les classes sociales démunies au sein de la même société (Figure I-9). Mais avec le fameux slogan de la garantie d’un toit pour tous, l’équité sociale est un enjeu et un garant primordial pour la stabilité d’un système urbain. Aujourd’hui, le retour vers les enracinements et la prise des leçons de l’archéologie de la science de M Foucault est incontournable.

Figure I- 9 : L’organisation sociale : des sociétés lignagères. Les Nagas d’Assam dans l’est de l’inde de Birmanie. Source : (PIERRES DE MÉMOIRE et al, 2010)

Cela d’une part, et d’autre part, il y a le champ d’influence qui demande d’être maitrisé pour la maitrise d’un système d’habitation de territoire. Dans cette optique, l’implantation des villages néolithiques, de plaine de la haute vallée du Rhône et territoire est fait sur la base d’une heure de marche. Elle a suivi un ensemble de logique apparentant aux registres social, économique et sécuritaire, en relation avec l’eau et l’environnement. La délimitation des territoires en domaine haut-rhodanien valaisan a fait l’objet de plusieurs études et a débouché sur un programme de prospection des zones de hautes altitudes (Gallay 198332, Crotti et al. 198333, Baudais et al. 198734).

32 GALLAY (A.). 1983. De la chasse à l'économie de production en Valais : un bilan et un programme de recherche.

Genève : Dép. d'anthrop. et d'écologie de l'Univ. (Docum. du Dép. d'anthrop. et d'écologie de l'Univ. de Genève ; 7).

33 CROTTI (P.), CURDY (P.), DAVID (M.), FARJON (K.), GALLAY (A.), PIGNAT (G.), STUDER (J.), WERMUS (E.). 1983. Le territoire des sites du Néolithique moyen valaisan (Suisse). In : Le peuplement de l'intérieur du massif alpin de la préhistoire à la fin de l'Antiquité. Colloque int. sur les Alpes de la préhistoire à la fin de l'Antiquité (10-12 sept. 1982 ; Aoste). Bull. d'études préhist. alpines (Aoste), numéro spéc., 15, 55-80.

34 BAUDAIS (D.), CURDY (P.), DAVID-ELBIALI (M.), MAY (O.). 1987. Prospection archéologique du Valais : une approche du peuplement préhistorique. Archéol. suisse, 10, 1, 2-12.

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Figure I-10: Les germes d’un système d’habitat : les diverses composantes d'un territoire agricole.

Figure I-11 : L’implantation des villages néolithiques de plaine de la haute vallée du Rhône et territoire d'une heure de marche. Cercles: villages; carrés : cimetières à tombes Chamblandes (échelle 1/500) (Gallay, 1983).

Ces illustrations (Figure I-10et I-11) étayent vivement notre vision que le système urbain est basé sur l’influence de plusieurs registres : de gouvernance, de social, d’économie et d’agriculture.

Bien que les limites soient complexes et difficilement à matérialiser. Ils ne sont pas calculés sur des bases mathématiques comme le cas avec la tentative moderne des unités de voisinage. Autrement dit, c’est une sorte de grilles d’indicateurs appartenant à des registres différents, dont le fonctionnement idéal du système est subordonné par maitrise de leurs connexions. Donc, l’idée centrale est d’implanter les agglomérations suivant un certain nombre de données sous forme de registres : naturel, climatologique, sécuritaire, économique, social, etc., avec une connexion logique garantissant la stabilité de la société avec son bassin de vie autrement dit, l’unicité de système.

Au centre de cette idée, il y a le paramètre historique archéologique de chaque donnée, ce qui explique que la ségrégation ferme a été rejetée depuis longtemps. La perte du système d’habitat est le résultat d’une pensée ségrégative et notamment compartimentée de l’esprit urbain créatif.

VI.2.- Développement de l’influence de l’habitat pour tous sur le système urbain

L’ancien Orient, nous donne aussi une idée sur l’enracinement de cette notion d’habitat social dans une image aussi claire. Dans cette ère, on ne parle pas maintenant du caractère existentiel de l’habitat social, mais du positionnement de cet habitat dans le tissu urbain garantissant un système d’habitat. Parce que, ce morceau urbain est traité comme intrus, dans un aspect ségrégatif. La notion de ségrégation sociale édictée par des raisons purement religieuses, adoptant une autre logique d’implantation basée sur le cultuel, culturel et le zoning. Ce mode de zoning et de ségrégation remonte aux anciennes civilisations. L’exemple de l’Egypte oriental nous a donné un des meilleurs exemples d’une planification dominée par la religion. La cité des ouvriers est marquée la marginalisation et la vocation spécifique, ‘outre le palais, les résidences des grands fonctionnaires, la cité populaire et ouvrière’ (Lavedan, P, 1926 : 39).

Ces cités ouvrières, pour des raisons aussi économiques, se trouvent notamment dans les grandes villes situées à proximité des petites villes royales. S’ajoute à cela qu’il y a une classe sociale distinguée qui habite des constructions mal faites (très social) reliant les temples et leurs annexes. La logique géométrique a été appliquée sous forme d’échiquier spécifiquement dans les villes de morts et dans les nécropoles. Par contre la cité des classes marginalisées n’est pas faite sur la base d’une logique géométrique ou climatologique environnementale où la chaleur est accablante.

Ce qui explique clairement que la ségrégation sociale des démunies existe depuis longtemps.

L’implantation est faite par des lois adoptées par le système de gouvernance sans aucun lien avec l’environnement social. La cité des ouvriers qui est restée au service de l’agriculteur, autrement dit

56 au registre économique au détriment des autres registres, de même, on peut la considérer comme un élément intrus. Donc, l’habitat qui doit être planifié comme système n’a pas été pris en compte cette classe sociale. Cet image urbaine désagréable persiste au fil des temps jusqu’à nos jours même avec le modernisme. Le projet urbain en tant qu’alternative vient pour contrecarrer toute une histoire d’esclavage social en proposant un système où l’habitat social prendra sa part et son vrai rôle moteur.

La ville de kahun35 avec sa forme régulièrement orientée et sa dimension comme celles des autres villes de pyramides de 280*360. Cette ville nous a conduit clairement vers la confirmation de notre hypothèse de zoning qui a donné ces quartiers marginalisés. Le plan de cette ville montre deux parties, une sous forme géométrique carrée pour les riches et, d’autre avec une forme chaotique pour les ouvriers. Ce sont des habitations ouvrières petites et sales à l’image des bidonvilles actuellement.

« Quant à la cité de l’Ouest, elle était régularisé et d’une monotonie comparable à celle des courons modernes[[…] ce type devait être courant en Egypte, puisque nous le trouverons sans changement quelques siècles plus tard à la cité ouvrière d’El Amarna. » (Lavedan, P, 1926 : 47).

Cette dernière est construite sur une logique purement économique où les gens habitent les endroits où ils travaillent au profit de l’homme-dieu en se basant sur la relation travail/domicile.

Cette cité ne consacre qu’un concept aussi moderne persistant depuis longtemps, la raison d’être de la cité dortoir. En étayant cette opinion de la logique de zoning par un autre exemple de cité ouvrière à Illahum36où la cité est tracée géométriquement avec un système échiquier parfait. L’existence d’une enceinte délimitant la cité ouvrière nous donne une impression de ségrégation et d’existence de classes sociales au sein cette société.

Dans cette période de l’histoire de l’urbanisme, cette régularité géométrique a régné pendant plusieurs siècles les cités ouvrières à l’image des quartiers d’habitat social modernes. Dans le même ordre d’idées, une autre civilisation a montré son existence avec la mise en œuvre des principes forts.

L’art domestique hittite a montré plusieurs exemples de villes construites suivant le modèle, ville haute, ville basse (Masat Hoyuk, Bogâzköy, ect.). L’organisation sociale dans ces villes est basée sur l’aspect familial où ‘une fois les aménagements des voies étaient réalisés, toute extension des habitations étaient prohibée…les habitations sont toutes imbriquées dans un rectangle aux contours réguliers respectant le tracé de la rue. L’implantation des maisons est antérieure à la trame viaire[…] les dimensions des habitations hittites varient selon la disponibilité de l’espace constructible’37. Les quartiers d’habitations modestes se trouvent généralement dans les petites villes mais sans existence de marginalisation sociale, ‘parce que, au-delà des contraintes liées à l’environnement et aux matériaux de construction disponibles, les habitations et la façon dont elles s’organisent dans un espace donné reflète les choix et les modes de vie ; c’est-à-dire le niveau de développement technique, la structure sociale et politique et même la conception du monde d’un groupe humain’ (Darcque, P, 1998 :24) (comme à Zendjirli –feuilles exécutées en 1888, 1891-, Kadesch -1921 par M. Pézard, Karkémisch -1911’ 1914-…). C’est l’occupant qui fait la conception des maisons en répondant favorablement à ses aspirations, est-ce le fer de lance d’un système urbain intégrant ce morceau dans la ville, est-ce les germes de la conception de projet urbain concerté ?

35 Construite par Sésostris auprès de sa pyramide (XII e dynastie, vers 2500 avant Jésus-Christ).

36 Journ. Egypt. Arch., VIII, 48 et suiv., pl. XVI. Peet et Wooley, 1922.

37 In, Studi micenei ed egeo-anatolici, volume I, 2008, VI Congresso internazionale di Ittilogia Roma, 5-9 settembre 2005, a cura di alfonso Archi e Rita Francia Parte II, CNR Instituto Di Studi Sulle Civilita Dellegeo E Del Vinico Oriente, Roma 2008, p 613.

57 Aussi un détour historique aussi dans les villes de moyen âge pour fin de décrire l’habitabilité de ce type d’espaces urbains est aussi important pour mieux comprendre le long processus de la formation de systèmes urbains. Le point de départ c’est que les plans de ces cités ont été préparés d’avance, autrement dit crayonnés avant qu’elles soient concrétisées sur terrain. Ce qui nous intéresse dans ces villes est la logique d’implantation de l’habitat destiné aux démunies de la société ; et ne pas la notion de catégorisation des villes de cette époque : anciennes villes romaines, ville d’accession qui sont nées spontanément à partir du Xe siècle et les villes nouvelles crées.

L’exemple de la ville de Bazas (Figure I-12 et I-13) à cette époque montre que la logique d’implantation n’a pas adopté la logique romaine. C’est une forme de prise en compte des reliefs et la morphologie de l’assiette pour donner l’image de cette architecture urbaine en commandement de la forme triangulaire de la colline. Bien que l’archéologue anglais Turner in Domestic Architecture, II, P150, a essayé de donner une forme géométrique d’un échiquier.

Figure I- 12: Ville de Bazar :Type de plan entièrement commandé par le site. La ville est bâtie sur un promontoire triangulaire: 3 rues paratant des trois sommets se rencontrent au centre sur une triangulaire. 1/ 10.000. (Lavedan 1926).

Figure I- 13: ville de Bazar et la primauté du registre d’implantation de l’assiette urbaine. Source : comme élément Quelques Faits à ajouter à la description monumentale de la ville de Bazas. ( A, Hardel, 1846 : 43).

Selon P Lavedan, les villes de moyen âge ont connu trois actions successives et contraires exercées notamment aux plans anciens : les invasions, qui s’étalent sur la France jusqu’au Xe siècle, amènent une concentration de la population et un resserrement des enceintes. Diverses raisons, économiques ou morales, agissant en sens inverse, déterminent autour des murs de la cité la naissance des tissus d’habitat extra-urbains. Aux XIII et XIV siècle, une nouvelle concentration fait rentrer dans l’enceinte la plupart de ces extérieurs (P Lavedan, P230). Pour la première période, on trouve des villes gallo-romaines n’avaient pas de murailles de fortification. Mais les plus anciennes comme Fréjus, Arles, Aix… ont des remparts à leur fondation. Par contre et plus tard, les cités fondées au II siècle, comme Soissons, Beauvais, Angers n’avaient pas de fortification.

La concentration intra-muros provoquée par les invasions barbares a participé à la diminution de la superficie de l’aire urbaine. Selon P Lavedan, Bordeaux, au IV siècle, est réduite au tiers de l’ancienne cité ; Autum, à la même époque, n’est plus que le vingtième de la ville bâtie par

58 Auguste ; Nîmes a un septième de sa superficie primitive ; Périgueux, un treizième de la première ville du même nom (Blanchet, A, 1914, 285). Dans cette période l’implantation de la cité est influencée par la forme des murs rempart dont, l’espace restreint a permis la concentration.

L’exemple de Rouen vers le X siècle est de forme carrée en prolongeant le tissu urbain selon les axes cardo et decumanus romains. Elle a dans la majeure partie du tissu urbain des directions rectilignes avec l’adoption d’un système viaire adéquat. Ce qui étaye fortement nos propos que la régularité de la forme géométrique est un choix optimale. Dans ces cités, le registre d’implantation basée sur les données des terrains prime pour fin de garantir la matérialisation de l’ensemble.

La démolition des remparts a engendré une autre image de la cité urbaine dans plusieurs autres cités comme dans la ville Chalon-sur-Saône (Figure I-14). La fortification est devenue un élément perturbateur de l’image de la cité. Depuis, la fortification n’était pas une priorité dans le plan de la cité, c’est les autres registres économique, commercial et social qui priment les remplacent cette matérialisation.

Figure I- 14 : La logique d’implantation de la ville Chalon-sur-Saône. Le dessin semi-circulaire de l’enceinte est reproduit par certaines rues (1/1000). (P, Lavedan , 1926, P233).

A partir du Xe siècle, on constate qu’il y a des villes crées partout en Europe pour entasser les habitants qui travaillent au profit des maîtres. Pour Pierre Lavedan, ces agglomérations n’ont pas de forme urbanistique claire et étudiée d’emblée. Pour lui, il s’agit des œuvres faites sur des bases de moralités, autrement dit sur des registres sociaux temporaires sans qu’il y ait des relations matérielles entre les habitations. Donc, on distingue des agglomérations à des autres: selon Fustel de Coulanges (De Coulanges, F, 1898 :111), il y a des agglomérations à cette époque où la population rurale modeste a gardé l’architecture de leurs villages qui deviendront des villes, ce qui met en difficulté de trouver des indicateurs disciplinaires et scientifiques hors une méthodologie basée sur l’Histoire de la science. Bien que ça, le zoning reste le principe qui prime dans ces agglomérations ; ‘une partie est réservée au maitre (mansus dominicalus, indominicatum), avec la maison d’habitation et les bâtiments d’industrie rurale ; plus loin sont les jardins, le verger, le moulin, l’église, etc. (P Lavedan), ce qui explique que l’entassement des habitants et la garantie d’un toit est la préoccupation des fondateurs de ces villes. Les conflits de l’époque n’ont pas abouti à un mode d’organisation clair et étudié. Le souci de se défendre passe maintenant au premier plan. Par exemple à Perpignan en 927 où la villa gallo-romaine se trouve sur un monticule même de faible relief. Donc, il est probable que les habitations se sont serrées autour d’une chapelle : le premier événement important de son histoire est, en effet, la concrétisation de l’église Saint-Pierre Baptiste.

Il y a aussi une autre typologie qui se trouve à l’origine de la notion habitat pour tous. Les habitats à cette époque, des domaines féodaux quittent leurs domaines pour construire des abris aux bords des châteaux forts ou des monastères. Ces châteaux forts ont été organisés aussi selon un plan mettant les plus démunies dans des endroits marginalisés mais « les paysans y trouvent un abri et tous les organes nécessaires à un séjour prolongé : un moulin, une église. Quelque fois, le châtelain

59 y crée un marché hebdomadaire […] périodique » (Lavedan, P: 242). C’est la même conception de mixité fonctionnelle des unités de voisinage dont le principe est de planifier des agglomérations durables. Donc, les germes d’une vie de la cité sur la base de plusieurs registres de planification montrent que l’homme cherche un système d’habitat garant la paix et la santé urbaines. Le dictionnaire topographique de la Dordogne38 (Figure I-15), à Grignols où la basse-cour donne naissance à l’agglomération, il y a eu d’autres qui se trouvent comme dans les Arènes de Nîmes ou d’Arles. En grec, ‘Larresingle est entièrement renfermé dans les murs du château des évêques de Condom, construit de 1186 à 1305 ; la chapelle sert d’église paroissiale. Il est de même à l’Arlempdes (Haute-Loire) (P Lavedan, P 242). Bien qu’il y ait eu d’autres qui se sont développés hors des murs féodaux en constituant des agglomérations non maitrisées.

Figure I- 15 : Vu de plan sur des villages implantés à Castillon et Blazimont (1/1000)

S’ajoute à la catégorie des villes qu’on a évoquée, une autre plus grande et plus importante comme Château-Thierry, Châtellerault (Figure I-16), Loches, Niores, Epinal…Dans cette typologie le registre environnemental a pris une place plus importante. Ces tissus urbains se trouvent proches des rivières où ces dernières sont devenues une partie de sa morphologie urbaine. Les exemples suivants montrent clairement cette volonté.

Figure I- 16: Vu de plan sur le village implantée de Châtellerault (1876) (Echelle 1 : 1/10.000). (P Lavedan, 1966 :245)

Mais selon la disponibilité des documents, il y a une confusion entre l’aspect urbanistique et l’aspect sociologique urbaine. La difficulté réside notamment dans le fait que les nouvelles villes n’étaient pas à la portée des démunies. La plupart de ces exemples ne présentent pas la notion de systèmes urbains puisqu’il est difficile de trouver les germes des registres logiques de planification urbaine notamment pour l’habitat urbain. S’ajoute à cela, qu’entre les deux périodes de l’antiquité et du moyen âge, les enjeux d’aménagement, de conception urbaine et architecturale sont différents mais la recherche de l’habitabilité optimale de l’espace urbain est continuelle.

Au moyen âge, la plupart des villes sont planifiées sous une forme radio concentrique à la différence des plans gréco-romains. Ces derniers (gréco-romains) sont les héritiers des plans de la cité des Egyptiens et Mésopotamiens faits sous forme d’échiquiers. Il y a un autre point de

38 Dictionnaire topographique du département de la Dordogne, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé sous les auspices, de la société d’architecture, sciences et arts de la Dordogne, Par M. LE Vte DE GOURGUES, membre de cette société, correspondant de ministère de l’instruction publique pour les travaux historiques, Paris Imprimerie Nationale, M DCCC LXXIII (1873), p 152.

60 différence, c’est que la forme ancienne permet l’insertion des habitants dans la même morphologie urbaine que les autres classes ; mais les choix des assiettes ont été faits sur des terrains presque plats.

Bien qu’au moyen âge la plupart des agglomérations qu’ont a vues se trouvent sur des monticules.

Bien qu’au moyen âge la plupart des agglomérations qu’ont a vues se trouvent sur des monticules.