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5. Tests

5.3. Conclusion du test

6 7 8 9 10

Omission peu grave

Omission moyennement grave Omission grave

Glissement de sens Contre-sens

Mise en forme Reconnaissance

Syntse Reformulation

Ajout

En Direct En Entraînement

Figure 17: Résultats du respeaker avancé en direct et en entraînement

5.3. Conclusion du test

Nous arrivons à la fin de notre second test dont l’objectif était de mesurer l’impact du direct sur les sous-titres de respeakers n’ayant pas le même niveau d’avancement.

Ce test nous a permis de mettre en évidence que les conditions du direct n’étaient pas ressenties de la même façon chez un respeaker débutant que chez un respeaker avancé.

C’est l’analyse des sous-titres réalisés en direct puis en entraînement qui nous permet d’arriver à cette conclusion.

En effet, nous avons observé une grande progression dans les sous-titres du respeaker débutant, alors que la courbe du respeaker avancé entre direct et entraînement est restée quasiment identique. Il serait bien sûr intéressant de suivre l’évolution d’un respeaker débutant sur plusieurs mois et répéter ce test plusieurs fois afin de voir à quel moment la progression entre direct et entraînement se stabilise, et de savoir au bout de combien de temps les conditions du direct ont moins d’impact lors du respeaking.

Nous pouvons alors nous demander quelles solutions il y aurait pour qu’un respeaker qui débute sur le 19:30 arrive à minimiser l’impact des conditions du direct sur le résultat de ses sous-titres.

Nous n’avons pas de solution miracle. Certaines personnes seront plus sensibles que d’autres au fait d’être en direct, l’impact qu’auront les conditions du direct pourra donc varier d’un respeaker débutant à un autre, tout comme le temps d’adaptation. Un respeaker débutant se sentira peut-être à l’aise dès son premier direct, alors qu’un autre arrivera à se détendre au bout de plusieurs mois.

Même si la solution miracle ne semble pas encore exister, nous pensons qu’il est possible de minimiser le stress du direct grâce à certaines recommandations auxquelles nous sommes arrivé lors du premier test.

Pour un respeaker qui appréhende de faire ses premiers pas en direct sur le 19:30, bien se documenter sur le sujet dont il sera question et garder les informations qu’il aura trouvées à portée de mains pourra être rassurant ; cela lui donnera le sentiment d’avoir quelque chose auquel se rattacher en cas de blanc ou de doute, par exemple sur un nom propre.

Observer des collègues ayant plus d’expérience pourra aussi aider le respeaker débutant à améliorer sa technique et à être plus performant en direct, par exemple, en voyant quelle technique de respeaking est privilégiée et en observant comment un respeaker plus avancé s’y prend au moment de préparer son direct.

Le respeaker débutant pourra aussi s’approcher des conditions du direct en utilisant la chaîne test, qui permet de diffuser les sous-titres sur l’écran de la télévision, mais sans qu’ils soient vus par les téléspectateurs. Il s’agit là d’un bon moyen pour s’habituer petit à petit au fait d’être en direct et cela aide à minimiser l’effet de surprise qu’il y aura lors d’un vrai respeaking en direct.

De plus, il est possible qu’au fur et à mesure de la progression d’un respeaker, le stress qui était provoqué au départ par le fait d’être en direct puisse se transformer en stress

« positif », c’est-à-dire une sorte d’adrénaline qui rendrait le respeaker plus alerte, plus concentré et donc plus performant en direct qu’en entraînement.

Enfin, plus un respeaker s’entraînera et plus il fera de respeaking dans les conditions du direct, plus il arrivera à banaliser le fait d’être en direct et d’être lu par de nombreux téléspectateurs. Mais comme nous l’avons dit plus haut, la progression d’un respeaker en direct dépendra de son sang-froid et de sa résistance au stress ; il est donc difficile d’établir clairement la période à partir de laquelle un respeaker ne subira plus l’impact des conditions du direct dans le résultat de ses sous-titres.

5.4. Conclusion

Dans cette partie pratique, nous avons tout d’abord établi une classification des erreurs les plus courantes, ainsi que les techniques les plus fréquemment utilisées par les respeakers. Cette classification nous a permis d’analyser les sous-titres des respeakers s’étant prêtés à nos deux tests.

Ce premier test nous a permis de mettre en évidence qu’il y avait effectivement une différence dans les résultats des sous-titres entre des respeakers pratiquant le sous-titrage vocal depuis longtemps et des respeakers débutant dans cet exercice. Nous avons notamment constaté une différence dans le nombre de mots dictés, ainsi que dans la quantité d’informations transmise dans les sous-titres.

Le second test nous a, quant à lui, permis de prouver que le stress des conditions du direct avait bel et bien un impact sur le résultat des sous-titres d’un respeaker débutant, et que l’on pouvait observer une nette progression lorsque la même vidéo lui était proposée en entraînement. Chez le respeaker avancé et habitué au respeaking en direct, nous avons constaté de très bons résultats, en direct comme en entraînement.

Cette partie pratique nous a permis d’aboutir à des recommandations qui pourraient aider les respeakers. Ces recommandations étant utiles à moyen terme, il serait intéressant de pouvoir suivre un respeaker débutant sur plusieurs mois pour observer si l’on remarque une amélioration plus rapide grâce à ces recommandations que chez un autre respeaker débutant qui ne les suivrait pas.