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DU CONCEPT DE DÉFENSE SPIRITUELLE ?

Dans le document Quand la Suisse s’expose (Page 56-66)

Je vous propose ici une lecture, ma lecture, du contexte politique et culturel lié au concept de Défense spirituelle et aux expositions nationales de 1939 et de 1964. Bien sûr, je ne prétends pas avoir une vision exhaustive du problème. Il existe d’autres lectures possibles. La question que je me suis posée est la suivante : ce concept de Défense spirituelle, né dans la période troublée de l’avant Seconde Guerre mondiale et trouvant un ancrage parfait avec la Landi de 1939, a-t-il résisté au temps et, plus précisément, quelles étaient ses traces lors de l’Exposition nationale de Lausanne vingt-cinq ans plus tard. Je vais essayer de répondre à cette question à travers divers éléments relevant de l’histoire des idées et de l’histoire tout court.

Le concept de Défense spirituelle

Le conseiller fédéral Philipp Etter reprend à son compte, lors d’un discours fondateur devant les Chambres fédérales le 9 décembre 1938, une idée chère au penseur fribourgeois et catholique Gonzague de Reynold : la défense de la Suisse ne peut pas se faire uniquement militairement, mais également et surtout par l’esprit et la culture. Il faut rappeler aux Suisses ce qui fonde le pays, et pourquoi il est si important de se défendre. Cette idée, c’est la Défense spirituelle. Seul l’esprit peut sauver la Suisse des dangers du totalitarisme, qu’il soit voisin comme le national-socialisme allemand ou plus lointain comme le communisme soviétique. Epoque troublée en effet : l’Autriche vient d’être avalée par Hitler dans ce que les historiens appellent l’Anschluss. Le réarmement de l’Allemagne n’est plus une menace, mais une réalité. Les accords de Munich entérinent, avec le consentement des grandes puissances victorieuses de la guerre de 1914-1918, la disparition programmée de la Tchécoslovaquie, fruit du Traité de Versailles honni par les nazis.

Que dit Etter ? Il met en évidence le rôle fondamental joué par trois éléments dans la nature du pays :

1. L’appartenance à trois grandes civilisations : la germanique, la française et l’italienne. Le col du Gothard devient un lieu symbolique qui voit couler à travers ses rochers trois fleuves rattachés aux trois grandes cultures du pays : le Rhin, le Rhône et le Tessin ;

2. Le fédéralisme, spécificité helvétique et ce qui en découle ; 3. Le respect de la dignité et de la liberté humaines.

Selon Philipp Etter, cette communauté spirituelle des peuples représente une double victoire sur le plan politique : celle de la pensée sur la matière, de l’esprit sur la chair et celle de la démocratie sur les systèmes autoritaires et totalitaires. La meilleure défense résidant dans l’attaque, le Conseil fédéral avait décidé de créer, un mois avant le discours d’Etter, une fondation ayant pour but de promouvoir la culture suisse : Pro Helvetia. La Fondation suisse pour la culture verra le jour en 1939.

L’apport de Gonzague de Reynold

Le penseur fribourgeois Gonzague de Reynold est le grand inspirateur de la notion de Défense spirituelle. Il exhorte les Suisses, à travers de nombreux livres comme Conscience de la Suisse ou des conférences, recueillies dans l’ouvrage Défense de l’esprit suisse, à renouer avec les éléments qui constituent selon lui la nature profonde de la Suisse, à savoir le fédéralisme, la chrétienté sous son expression médiévale et réformée et la Suisse des Waldstätten, du Pacte de 1291 jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

A ses yeux, la Suisse a très bien fonctionné pendant 500 ans. La Révolution française et la révolution industrielle sont venues rompre cet équilibre. Le XIXe siècle et son libéralisme affairiste à la mode anglo-saxonne, le Wirtschaftsstaat selon sa formule, et le matérialisme marxiste sont tous deux à bannir. Il plaide pour une économie dirigée non plus par des financiers, mais par des politiques. La grave erreur de la révolution industrielle, qui est partie d’Angleterre et s’est diffusée aux Etats-Unis, est d’avoir cru que la prospérité matérielle était l’idéal, que le progrès moral suivrait forcément. La crise de 1929 passée, on doit se rendre à l’évidence que ce n’était qu’une sinistre illusion. Il faut revenir aux vraies valeurs.

Gonzague de Reynold place la religion au sommet de sa pyramide des valeurs. La perte de la Suisse vient en partie du fait que le pays, sous la pression économique, commence à se centraliser, à s’unifier. Depuis 1848, la Suisse a fait le mauvais choix de société : suivre l’exemple américain.

Seul le retour du politique par le biais du fédéralisme peut sauver la mise. Pour Gonzague de Reynold, un pouvoir central n’est légitime que lorsqu’il est l’émanation des cantons, eux-mêmes fruits des communes, elles-mêmes représentations des associations. C’est la notion de fédéra-lisme intégral : le pouvoir central ne peut prendre de décision et agir que parce que les entités situées en dessous le veulent bien, lui ont délégué du pouvoir. Toujours selon Gonzague de Reynold, le fédéralisme suisse est le

fruit de la géographie accidentée du pays et de son histoire qui remonte aux Helvètes, ces Celtes premiers fédérateurs du pays et dont le penseur fribourgeois dit qu’ils étaient « des guerrier redoutables, les plus redoutables des Gaulois : eux vaincus, la conquête des Gaules était à moitié faite »1. Sur le plan religieux, fervent catholique, Gonzague de Reynold prône une société où l’homme chrétien serait la mesure de toute chose. Le Moyen Age lui sert de référence. Il appelle les Suisses au renouveau national.

Politiquement conservateur, sa préférence va pour le Portugais Salazar, considéré par le calviniste et personnaliste Denis de Rougemont comme un semi-dictateur. Mais pourquoi donc Salazar ? Tout simplement parce que ce dernier a réussi à faire fonctionner économiquement son pays non pas grâce à ses diplômes obtenus en économie, mais bien plutôt grâce à son élévation d’esprit, sa culture générale. Salazar démontre ainsi dans les faits la théorie chère à Gonzague de Reynold.

Selon ce dernier, l’homme est composé de deux parties : l’individu fait de chair et mortel et la personne rattachée à l’âme et à l’immortalité. Grave péché contre Dieu, le national-socialisme ou le communisme nient la personne, pour ne plus accepter que l’individu et ainsi le contrôler à leur guise. L’homme perd donc sa liberté, qu’il ne peut obtenir que par l’intermédiaire de Dieu.

Une politique étrangère suisse ambiguë

Au-delà des déclarations d’intention de la Défense spirituelle qui place la barre très haut, la politique étrangère suisse reste tributaire de ses imposants voisins et finira, après la défaite de la France sur les champs de bataille, par s’adapter, notamment après le célèbre discours du conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz. Les idées viennent se briser sur les récifs de la Realpolitik. Pour les autorités helvétiques, il est préférable de s’adapter plutôt que de résister à tout prix et être mangé tout cru. L’ambiguïté est déjà bien réelle avec Giuseppe Motta grand admirateur de Mussolini. Les politiques n’ont pas les mêmes priorités par rapport aux valeurs suisses.

Alors que Gonzague de Reynold appelle à l’union, seule à même de sauvegarder la diversité helvétique et sauver le pays d’une unification étrangère, les conseillers fédéraux partent en désordre dans la bataille.

Adolf Hitler est considéré par les élites comme le rempart face au communisme. La peur de la révolution rouge (grève de 1918) est plus

1 Dans Gonzague de REYNOLD, Défense de l’esprit suisse, Neuchâtel, Ed. de la Baconnière, 1939.

Fig. 1. Le Dörfli, Exposition nationale suisse, Zurich 1939. Guide officiel, p. 352.

forte que la crainte de l’idéologie païenne, antisémite, antifédéraliste et finalement antichrétienne véhiculée par le IIIe Reich voisin et triomphant.

La Landi de 1939 ou l’expression populaire de la notion de Défense spirituelle

La Landi qui prend ses quartiers du 6 mai au 20 octobre 1939 sur les bords du lac de Zurich est l’expression populaire du concept de Défense spirituelle. Pas moins de 10 millions de personnes la visiteront durant les cinq mois d’ouverture, ce qui est énorme compte tenu du fait que la population suisse s’élève à l’époque à 4 millions d’habitants ! La Landi va durablement agir sur la conscience de la génération que l’on appelle de nos jours celle de la Mob. A côté des pavillons consacrés à l’agriculture, à l’industrie, aux arts ou encore aux contes pour enfants, le visiteur peut se rendre dans ce qui constitue le cœur de l’exposition, le Dörfli, ou petit village en français, la réalisation architecturale de l’idéal helvétique. Les commentaires de l’époque sont éloquents : « Anxieux, on se serrait les coudes... Là on était enveloppé d’une bienfaisante atmosphère de fraternité helvétique... Si quelque chose devait subsister de l’Exposition nationale, c’est bien le petit village, le « Dörfli » en terme familier... »2Tout est réuni dans ce village : le fédéralisme, le multiculturalisme, l’esprit d’indépendance de 1291, la paix confessionnelle et du travail. Au-dessus du Dörfli flotte le drapeau rouge à croix blanche, symbole christique qui adoucit le rouge symbole de la révolte et de la haine. L’architecture du Dörfli elle-même reflète l’esprit suisse fait de demi-mesure, d’aversion des extrêmes : « Nous ne brillons guère dans le style monumental, nous autres Suisses. Notre domaine de prédilection reste plutôt la demeure bourgeoise. » Le Dörfli se veut un havre de paix dans cette période de troubles politiques.

La netteté de ses rues reflète la Suisse mythologique, celle d’Altdorf et de Guillaume Tell. La structure du village avec sa maison communale, ses chalets bien alignés, ses fermes représente aussi le fédéralisme helvétique qui part du bas pour aller vers le haut. De la commune en passant par l’église et les autorités cantonales pour terminer à Berne.

L’Exposition nationale de 1964 à Lausanne

Passée la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, que devient le concept de Défense spirituelle ? S’effrite-t-il lentement ou persiste-t-il ?

2 Dans Un peuple s’affirme, l’Exposition nationale suisse de Zurich 1939, vue par Gottlieb Duttweiler.

400 images, Zurich-Lausanne, d’où sont tirées aussi les autres citations concernant la Landi de 1939.

3 Le seul ouvrage qui présente des résultats d’analyse de l’enquête est : Le Bonheur suisse, élaboré par Luc BOLTANSKIen 1966, alors assistant de Pierre Bourdieu au Centre de sociologie européenne de l’Ecole pratique des hautes études à Paris.

Un contexte politique différent

Le contexte politique est très différent. Avec la victoire des Alliés sur les forces de l’Axe en 1945, la menace de l’invasion allemande est définitivement balayée. L’Europe n’est plus celle d’Hitler, mais celle d’un marchand de cognac, Jean Monnet, et de son proche collaborateur Robert Schuman. L’heure est à la construction européenne et à la confrontation planétaire des anciens alliés d’hier, Soviétiques et Américains, dans le cadre de ce que l’on a appelé la Guerre froide.

Gulliver

Et la Défense spirituelle ? Première constatation : l’Exposition de 1964 est résolument tournée vers l’avenir. L’architecture avant-gardiste de ses pavillons en est une brillante illustration, alors que la Landi portait son regard vers le passé pour mieux résister à la menace qui venait de l’extérieur. Deuxième constat : l’identité suisse est passée au crible du questionnement. Un géant, qui va attirer pas moins de 500 000 personnes, sur les 7 millions qui visitent l’exposition, défraie la chronique : Gulliver.

Il lance des piques aux institutions helvétiques par ses questions qui portent sur la religion, l’école, le droit de vote, l’armée, etc. Les questions qu’il pose s’inspirent d’une grande enquête sociologique menée de juin à août 1962 et qui portait sur deux thèmes : le travail, la Suisse et les Suisses3. Ce géant met mal à l’aise les Autorités fédérales. Elles ont peur d’être dépassées par les réponses amenées au questionnaire et interdisent leur publication, leur enregistrement et même leur inventaire. Le mythe du Suisse aux bras noueux de la Landi de 39, taillé dans un bloc de granit, a vécu. L’heure est à la remise en question de ce qui fait l’identité helvétique.

Traces du passé

Après le passage de Gulliver, que reste-t-il de la Défense spirituelle, cette notion construite par un des intellectuels suisses les plus conservateurs des années trente et traduite en politique par un conseiller fédéral tout aussi conservateur, Philipp Etter ? Trois éléments résistent au temps : la liberté et l’indépendance, la neutralité armée et la religion. La

Fig. 2. « Ouvriers reconstituant avec minutie l’image du chaos de la guerre » ; en arrière-plan, pavillon de l’armée.

Exposition nationale suisse, Lausanne 1964, Livre d’or, Lausanne, 1964, p. 400 (droits réservés).

4 Dans Le livre de l’Expo : livre-souvenir de l’Exposition nationale suisse, Lausanne-Berne, 1964. Ainsi que les autres citations concernant l’Exposition nationale de 1964.

liberté de l’Expo de 1964 se nourrit également de fédéralisme, voire de cantonalisme. La neutralité armée n’est là que pour défendre cette volonté de liberté et d’indépendance. Le visiteur peut voir dans un coin de l’Expo un drapeau suisse avec, posées dessus, vingt-quatre cartouches (l’équivalent d’un magasin de fusil d’assaut). La Suisse ne badine pas avec son armée.

Enfin, il est aussi question de religion : en 1939, le traitement que faisait la Landi de la religion s’inscrivait dans la lutte contre les totalitarismes négateurs de Dieu. Elle venait consolider l’Etat suisse dans sa lutte contre l’impie, destructeur de l’esprit suisse. A l’Expo de 1964, comme l’affirme le texte du catalogue : « La foi chrétienne demeure dans ce pays une réalité... »4 Mais cette foi est récupérée dans la société de loisirs des années soixante comme source potentielle d’inspiration pour des activités diverses à l’égard de son prochain. La grande angoisse de cette ère des Trente Glorieuses est de combler les espaces libres créés par l’automatisation.

En politique étrangère rien ne change vraiment

L’ambiguïté demeure en ce qui concerne la position de la Suisse vis-à-vis des grandes puissances étrangères. Malgré sa neutralité (armée tout de même), la Suisse penche très nettement du côté américain durant la Guerre froide. Le modèle soviétique n’est vraiment pas un modèle, il sert plutôt de repoussoir. Fait significatif : les questions concernant le communisme avaient été éludées par Gulliver. Illustration de la préférence américaine : l’armée suisse a comme modèle l’armée américaine. Lorsque la guerre du Vietnam se terminera, ce sont des images de médecins américains soignant des blessés du Vietnam qui seront diffusées aux apprentis soldats sanitaires et du matériel de guerre américain qui sera souvent préféré à l’européen...

Denis de Rougemont plutôt que Gonzague de Reynold

A l’Expo de 1964, l’ouverture de la Suisse aux influences étrangères est évidente. Les exposants lausannois la soulignent bien :

« Nous manquons d’ailleurs de forces humaines aussi, et des centaines de milliers de travailleurs étrangers franchissent, comme une armée pacifique, nos

5 Agnès LAMOUREUX, « La Suisse et son Exposition », La Revue des Deux Mondes, 15 mai 1964, pp. 177-189.

6 Denis de ROUGEMONT, Mission ou démission de la Suisse, Neuchâtel, Ed. de la Baconnière, 1940.

frontières. Italiens, Espagnols, d’autres encore, ont permis à notre industrie de tourner à plein régime. Et nous ne pouvons plus parler de travail helvétique sans leur reconnaître la part qu’ils ont prise. »

Ou encore :

« Depuis quelques années, en outre, un courant intense de main-d’œuvre étrangère s’est établi vers la Suisse, en provenance des pays les plus divers. Dans un hôtel d’Interlaken le personnel représente à lui seul dix-sept nationalités . »5

L’heure n’est plus à la revivification des valeurs suisses, de ses traditions ancestrales, de son esprit particulier. L’heure est à l’adaptation au monde qui se transforme sans cesse. La guerre ayant fait place à la paix, la menace n’est plus d’ordre militaire et culturel, mais bien technologique et économique. Pour ce faire, la Suisse doit innover, mais pour cela elle doit s’ouvrir aux influences étrangères.

La Suisse de 1964, à travers son exposition nationale, a décidé de tourner le dos en filigrane à la vision conservatrice et patriotique d’un Gonzague de Reynold. Elle lui préfère celle, plus en phase avec son époque, de Denis de Rougemont. Qu’est-ce qui distingue ces deux penseurs tous deux attachés à leur mère patrie et au protestantisme faiseur de personne (paradoxe pour le catholique Gonzague de Reynold) ? Le discours de Reynold est essentiellement défensif, il a pour but de revaloriser le fédéralisme helvétique et ce qui le sous-tend, à savoir l’esprit de 1291, la chrétienté médiévale contre le marxisme impie et le libéralisme économique anglo-saxon. Denis de Rougemont se pose en précurseur avec son texte

« Mission ou démission de la Suisse » paru à l’aube de la Seconde Guerre mondiale6. Aussi attaché au fédéralisme que Gonzague de Reynold, il opte pour l’exportation du modèle helvétique. La Suisse neutre peut servir d’abri aux penseurs d’une nouvelle Europe. Il donne un rôle à la Suisse : « de voir grand », à l’échelle européenne. Il pense déjà à une Europe fédéraliste, solution selon lui pour éviter les guerres civiles européennes. Cet esprit d’ouverture préfigure en quelque sorte l’Expo de 1964 qui voit une Suisse réconciliée avec les idéaux radicaux de 1848, ayant oublié la crise de 1929.

Par opposition, l’esprit défensif et conservateur de Gonzague de Reynold est aussi celui de la Landi de 1939. C’est cet esprit qui va façonner la mentalité suisse de la Mob et ce quinze ans encore après la fin du conflit mondial.

La Défense spirituelle dans la tourmente ?

Alors pérennité ou effritement ? Un peu des deux. Pérennité car l’indépendance, la neutralité armée et la religion sont toujours à l’honneur à l’Expo de 1964. Bien sûr, elles ne sont plus vraiment traitées de la même manière. Effritement, car le monde a changé. La Communauté européenne est en train de se construire. La Suisse n’est plus menacée, elle profite au contraire des influences étrangères. Attitude bien helvétique : elle se demande toujours si elle doit faire partie de l’Europe du Traité de Rome, de l’OTAN, etc. Signe des temps : le Dörfli, structure villageoise d’Epinal, a été remplacé par une vaste halle des fêtes où les visiteurs peuvent se reposer, boire, manger et discuter. C’est un peu comme si l’agora, chère à la cité grecque, avait remplacé l’esprit de clocher...

Damien PATTARONI

Adresse de l’auteur : Damien Pattaroni, 30, rue Jean-Violette, 1205 Genève, dpattaroni@hotmail.com

Dans le document Quand la Suisse s’expose (Page 56-66)