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LA COMPREHENSION DES TEXTES SCIENTIFIQUE SELON LES THEORIES PSYCHOLINGUISTIQUES :

Le cours de la compréhension Figure N°2. Les trois niveaux de représentation proposés par

III- LA VULGARISATION DU TEXTE SCIENTIFIQUE

2. LA COMPREHENSION DES TEXTES SCIENTIFIQUE SELON LES THEORIES PSYCHOLINGUISTIQUES :

Le texte scientifique se présente sous plusieurs formes discursives chose qui entraine une difficulté à cerner ses caractéristiques et ses spécificités en comparaison avec les autres types de textes. Ducancel (1988 :168) confirme que « Ces discours sont extrêmement variés : discours prenant la forme d’une Note à l’Académie de Science, d’une thèse, d’un ouvrage faisant l’état d’une question pour d’autres scientifiques, ou pour des étudiants, d’un manuel du secondaire, d’un article pour une revue ″Grand public éclairé ″, pour un hebdomadaire à grand tirage, pour un quotidien, pour une revue pédagogique, etc. Ils poursuivent des buts variés : présenter les résultats d’une recherche, retracer l’histoire d’une grande découverte, philosopher sur un thème impliquant telle science, intervenir dans un débat de société, enseigner, etc.».

marchande. On peut les classer en types, selon différents critères : medium « véhiculant » l’écrit (revue scientifique spécialisée, revue scientifique grand public, encyclopédie, collection d’ouvrages synthétiques pour étudiants…), fonction sociale (information des pairs au plan national et international, collation d’un grade universitaire, enseignement, vulgarisation…), etc.». (G.Ducancel, 1988 : 168).

Pour mieux illustrer cette distinction, Ducancel (1988) revient aux travaux de Kristéva qui insistent également à faire cette différence « « L’œuvre se tient dans une main, le texte se tient dans la langue. Le texte est une structure linguistique, un ensemble organisé et complet d’unités linguistiques plus petites que lui et réalisant linguistiquement un discours. C’est la face linguistique du discours à l’écrit. Les écrits en sont la face matérielle et sociale.» (G.Ducancel,1988 : 171).

. Contrairement aux autres types de texte, le texte scientifique a subi un vrai flottement quant sa catégorisation, cela est dû en particulier aux divergences de points de vue. Selon Adam (1988), le texte explicatif est le modèle que l’on peut appliquer au texte scientifique même si tous les textes explicatifs ne sont pas forcément à vocation scientifique. Garcia-Debanc (1988) reproche aux spécialistes de la grammaire textuelle de ne pas avoir pris comme objet d’étude ce type de texte en tant que support de travail en classe de langue. Cependant, ce type de texte (support en classe de langue) a été le centre d’intérêt de plusieurs disciplines notamment en pragmatique, en sémantique, en sociologie, et plus particulièrement en psychologie cognitive,

Notons que les programmes de français langue étrangère s’appuient essentiellement sur les règles des théories de la typologie textuelle et celles prônées par la théorie de la typologie séquentielle d’Adam (1988). Ces théories ont exclu le texte scientifique et ont fait de lui "l’oublié," selon l’expression de Portine, des différentes théories portant sur les typologies textuelles. Suite à quoi, la sonnette d’alarme a été tirée par les enseignants et les différents pédagogues pour attirer l’attention sur l’importance de la question du texte scientifique et son utilité dans les programmes du FLE. C’est pourquoi, l’émergence des travaux de recherches fondés sur les théories cognitives, qui, au départ se sont intéressés au fonctionnement du texte narratif, se sont vite tournés ces dernières années vers l’étude de la compréhension/production des textes explicatif/scientifique en contexte mono/plurilingue. Le texte explicatif/scientifique serait selon la typologie élaborée par Guiraud (1971) un

codes exprimant le rapport de l’homme avec la nature en faisant référence à l’expérience objective/intellective, en d’autres termes : la science. Ces codes permettent de signifier la nature, le monde, en lui appliquant les grilles descriptives de notre raison.» (J.P. Basaille, 1989 :41). Cependant il existe d’autres types discursifs qui peuvent rendre compte de tous ces faits énumérés par Guiraud tel que le texte descriptifs. D’où la présentation par ces recherches de différents genres textuels correspondant à des modèles distincts mais ayant en commun une même visée communicative, à savoir le texte informatif, le texte explicatif et le texte dit de vulgarisation scientifique ou texte documentaire.

Les fondements des théories de la grammaire textuelle gravitent autour de deux règles fondamentales qui organisent un texte notamment la cohésion et la cohérence (Adam, 1988 ; Combettes,1988 ; Charolles, 1978).Ces dernières sont analysables à partir des unités linguistiques de surface entre autres les articulateurs ou organisateurs textuels, les anaphores ou reprises pronominales et lexicales, etc. Dans son ouvrage S.Moirand (1990) explique « comment des éléments lexicaux et grammaticaux concourent à l’architecture du texte, à sa cohésion interne et à la progression de son déroulement et comment des éléments lexicaux et grammaticaux, en relation « sémantique » avec l’organisation du monde réel et en relation « pragmatique » avec les énonciateurs, concourent à sa cohérence.» (S.Moirand, 1990 :109). Les premiers travaux de recherche en grammaire de texte ont montré leurs insuffisance en ce sens où les autres types de textes sont exploités en tant que textes scientifiques dans la mesure où ils permettent la diffusion et/ou l’explication, pour un large public, d’informations à caractère scientifique. C’est pourquoi Adam s’est focalisé à élaborer une typologie séquentielle en procédant à la définition « des types textuels séquentiels conventionnels (narratif, descriptif, argumentatif…) parmi lesquels le type expositif associé à l’analyse et à la synthèse de représentations conceptuelles. Les textes expositifs visent à expliquer quelque chose ou à donner des informations à son propos. Ce type recoupe à la fois le sous type explicatif (avec sa variable justificative) et le compte rendu d’expérience.» (G.Ducancell, 1988 : 171)

documentaire", "scientifique" ou "explicatif," par rapport aux autres types (narratif et descriptif), sa structure obéit néanmoins à des constantes . En effet, le texte scientifique est en général centré sur le référent avec une visée communicative bien définie, à savoir décrire le monde tel qu’il se présente.

Un classement de textes dit scientifiques est considéré comme obligatoire à cause de la production abondante de ce type discursif qui englobe plusieurs sous-classes. En effet, ces écrits « scientifiques peuvent linguistiquement s’analyser, semble-t-il, comme des juxtapositions de textes différents […] ou comme des textes articulant ou non des séquences différentes typologiquement (récit, exposé, argumentation…).» (G.Ducancel, 1988 :172). Quelles sont donc les caractéristiques et les spécificités des différents textes ayant une

visée informative, explicative ou expositive? Ces textes peuvent-ils être considérés comme équivalents du texte scientifique ? Afin de répondre à ces interrogations nous proposons dans ce qui suit des réponses puisées dans les travaux de Combettes et Tomassone (1988)

2.1. TRAITEMENT PEDAGOGIQUES DU TEXTE SCIENTIFIQUE INFORMATIF /EXPLICATIF

Combettes et Tomassone (1988) ont analysé les caractéristiques du texte scientifique d’un point de vue linguistique, énonciatif et formel. Ces auteurs, parviennent à mettre en évidences les marques distinctives entre trois types de textes dits "informatif″, "argumentatif" et "explicatif". Ils confirment que « l’opposition entre argumentation et information semble ainsi claire : la première, visant à la persuasion, mettra en œuvre des stratégies cherchant à modifier des croyances, les représentations plutôt que les savoirs d’un auditoire ; la seconde, au contraire, s’exerce essentiellement au niveau des connaissances de la réalité ; il s’agit moins de transformer des convictions que d’apporter un savoir.»(B.Combettes, R.Tomassone, (1988 :6). Dans un second temps, ces chercheurs se sont interrogé sur ce qui délimite les textes dits informatifs de ceux dits explicatifs : « Expliquer nous semble constituer une intention particulière qui ne se confond pas avec informer ; le texte explicatif a sans doute une base informative, mais se caractérise, en plus, par la volonté de faire comprendre les phénomènes : d’où, implicite ou explicite, l’existence d’une question comme point de départ, que le texte s’efforcera d’élucider. Le texte informatif, en revanche ne vise pas à établir une conclusion : il transmet des données, certes organisées, hiérarchisées, mais pas à des fins démonstratives. Il ne s’agit pas, en principe, d’influencer l’auditoire, de le

de textes scientifiques explicatif et informatif car son objectif ultime est de faire circuler l’information peu importe si cette dernière vise à expliquer en justifiant un problème posé ou si elle se limite uniquement à faire comprendre un phénomène loin de toute intension à aboutir à une conclusion.

3- LA VULGARISATION SCIENTIFIQUE :