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Chapitre II : Etat de l’art

II.3. Approche pour la spécification et la composition semi-automatique des IHM

II.3.2. Composition par spécification

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➢ Moteur de composition guidé par le développeur qui déduit la composition de l’IHM en partant des modèles des applications et de la composition fonctionnelle. Le moteur de composition détecte les choix non "automatisables" (appelés conflits) et demande au développeur de choisir une solution pertinente.

II.3.2. Composition par spécification

(Gabillon, Calvary, et al., 2011) et (Gabillon, Calvary, et al., 2011) ont décrit dans leur travail de recherche une démarche basée sur la composition d’une IHM par planification automatique. Cette approche traite de la composition de l’IHM pour un objectif utilisateur et un contexte d’usage par rapport aux trois facteurs : utilisateur, plate-forme et environnement. Par rapport aux travaux existants, cette étude est destinée à la composition du modèle de tâches par planification automatique (Gabillon et al., 2008) et (Gabillon, Calvary, et al., 2011). Elle montre également que les planificateurs (Gabillon et al., 2014) existants répondent partiellement au problème. Dans le cadre du Génie Logiciel, cette approche met en œuvre l’application à la composition de l’IHM des techniques de l’intelligence artificielle, et plus particulièrement les algorithmes de planification automatique. Elle permet donc de démontrer la possibilité d’appliquer une stratégie algorithmique de l’approche sur la décomposition fonctionnelle. Du point de vue fonctionnel et dans le cadre de l’approche proposée par Yoann Gabillon, le processus de composition de l’IHM prend en entrée l’objectif de l’utilisateur et le contexte d’usage courant. Il produit en sortie une IHM composite dont la capitalisation est souhaitée par les utilisateurs. La figure 16 représente les entrées et les sorties du système de composition de l’IHM.

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Ce processus s’effectue en deux temps :

➢ Calcul du schéma de composition de l’IHM par la sélection d’un ensemble d’IHM à composer et de composeurs pour atteindre un état (cible) à partir de l’état courant (source) ;

➢ Calcul de l’IHM composée par l’application des composeurs sur les IHM à composer pour produire l’IHM finale souhaitée et théoriquement composée.

Les principaux éléments à composer sont les niveaux d’abstraction (tâches, IHM abstraite, concrète et finale) et la couverture fonctionnelle (noyaux fonctionnels). Quand on revient aux approches de la spécification conceptuelle, certains travaux ont des tentatives pour spécifier les modèles conceptuels dans le but de générer de manière automatique une application interactive. Mais aucune approche ne peut plus arriver à ce stade, car la transformation s’effectue de manière semi-automatique, c’est-à-dire que le modèle de l’application finale requiert une retouche ou une intervention humaine. Ces approches ne cessent plus d’évoluer pour devenir une meilleure démarche méthodologique. (Tarby, 1993) a créé une démarche basée sur la gestion automatique du dialogue homme-machine à partir de spécifications conceptuelles. Le concept de ce travail de recherche est basé sur la spécification en utilisant un formalisme simple et concis prenant en compte les répartitions les plus complexes. D’après (Tarby, 1993), ce formalisme permet à partir des spécifications, de :

➢ Générer l’Interface Homme-Machine en intégrant des règles d’ergonomie générale ; ➢ Générer une partie du code des traitements ;

➢ Gérer automatiquement la dynamique de l’application (noyau fonctionnel et Interface Homme-Machine) ;

➢ Gérer automatiquement l’aide d’utilisation, et l’aide fonctionnelle étant quant à elles implémentées par le concepteur.

Différents étapes, processus et méthodes sont appliqués pour générer la présentation, le contrôleur de dialogue, le noyau fonctionnel et les traitements. (Moussa et al., 2002) et (Taktak et al., 2016) ont proposé une approche pour la spécification du dialogue homme-machine pour une application de contrôle de processus interactif. Cette démarche est basée sur la modélisation formelle du comportement du système dans une IHM. La modélisation conceptuelle permet d’identifier les objets de l’interface utilisateur en partant de besoins de l’utilisateur. Avant de passer à la génération de l'interface, les besoins et les exigences de l’utilisateur dans le cahier de charge doivent être validés par un aspect formel.

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Dans tous les cas, les erreurs humaines peuvent engendrer des conséquences dangereuses pour le processus de création d’une application interactive. Pour éviter ces types d’erreur humaine, il est indispensable de considérer tous les facteurs au stade de la conception de l’interface utilisateur (les problèmes, les contraintes, l’environnement, les solutions techniques et les plateformes, etc.). En bref, les interfaces graphiques représentent le moyen pour pouvoir aider les interacteurs dans leurs tâches afin de les informer et de résoudre leurs problèmes.

Selon (Moussa et al., 2002), différents problèmes ergonomiques liés à l'utilisation de l'interface graphique sont remarqués. Ces problèmes concernent principalement les deux questions suivantes :

➢ QUOI ? : Quels éléments doivent présenter les opérateurs en fonction du contexte fonctionnel et des tâches humaines correspondantes ?

➢ COMMENT ? : Comment afficher de manière graphique les informations de l’interface ?

Ce travail de recherche est focalisé sur l’étude des méthodologies de la conception et le développement de l’interface utilisateur. Cette démarche s’appuie sur des approches des méthodologies. Alors, l’usage des outils formels de spécification dans la conception du processus est fortement recommandé pour surmonter les problèmes suivants :

➢ Choix de techniques formelles rigoureuses adaptées au contexte de l’application ; ➢ Proposition d'une approche globale pour la conception de l'interface utilisateur traitant

de ces techniques formelles.

L’importance de cette étude est la mise en œuvre de l’approche pour la conception de l'interface utilisateur, en se concentrant sur la modélisation du dialogue homme-machine avec une technique formelle basée sur des réseaux de Petri interprétés. Mais, dans cette approche, rien n’indique comment identifier les besoins et les exigences des utilisateurs. Il ne permet qu'une génération d'interface statique. De plus, il n'a pas tenu compte de l'aspect dynamique des objets interactifs et du dialogue humain-machine. Différents outils sont décrits dans ce travail, mais le plus intéressant est le système appelé Ergo-Conceptor+ (Riahi, 2004). Cet outil permet de générer de manière automatique l'interface utilisateur à l'aide d'une approche basée sur la connaissance. Il est particulièrement intéressant d’identifier des besoins des utilisateurs dans l’analyse conceptuelle et dans le processus de conception de l'interface. Pour la génération d’une IHM, on doit suivre pas à pas les sept étapes suivantes :

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➢ Analyse du processus et de son système de commande. Cette analyse fournit un document contenant les données du processus et les différentes contraintes techniques et fonctionnelles ;

➢ Analyse de l’ensemble de Système Homme-Machine en termes de processus, sa commande système et les tâches de l'opérateur. Différentes méthodes et techniques sont proposées à cet effet ;

➢ Modélisation du comportement de l’opérateur qui exprime l'interaction de l’opérateur avec l'interface ;

➢ Identification des besoins de l'utilisateur en termes d'objets d'interface ; ➢ Spécification de l’interface en termes d’affichages et d’objets graphiques ;

➢ Spécification de l’interface pour vérifier les spécifications générées. Beaucoup d’articles de recherches sont encore nécessaires pour cet aspect ;

➢ Génération automatique d'interface.

Les résultats sont obtenus grâce au système Ergo-Conceptor+ mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour avoir plus d’expériences. Dans le cadre de la génération semi-automatique de l’application interactive, (Moussa et al., 2000) ont décrit une approche basée sur le modèle appelé Ergo-Conceptor+. Le système Ergo-Conceptor+ s’applique au contrôle du processus de la génération des spécifications d’une interface utilisateur semi-automatisée en utilisant des lignes directrices. Ergo-Conceptor+ est une approche basée sur un modèle pour le développement d'interface utilisateur et la génération d’applications interactives de contrôle de processus. Dans ce cas, il est également nécessaire d’envisager d’autres connaissances et principes relatifs à l’automatisation de la transformation du modèle de base. La génération automatique d’une application interactive est une tâche très complexe, car on doit tenir compte des facteurs comme : les environnements techniques, les critères des utilisateurs, les plateformes du déploiement et surtout le contexte d’usage. Ces contraintes ont donné naissance à la recherche des approches et de méthodologies pour enrichir le processus de transformation d’une interface graphique à partir des exigences utilisateurs.

Le contexte d’usage est un des facteurs les plus difficiles à traiter à cause de la complexité au niveau de l’étude des phénomènes autour de l’utilisateur concerné. Par conséquent, les concepteurs et designers d’une interface ont des difficultés durant le processus de génération d’une application interactive afin de fournir une IHM finale concrète. En effet, différentes approches et outils sont proposés pour rendre faciles ces tâches répétitives.

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Il est évidement nécessaire de réduire l'effort de développement et d’améliorer la qualité de l'interface utilisateur. L’objectif est d’obtenir rapidement une première version de l’interface utilisateur afin de fournir à l’équipe de développement plus de temps pour évaluer l'IHM finale. S’appuyant sur une méthodologie, ERGO-CONCEPTOR fournit des architectures et des stratégies pour la génération des spécifications d’une application interactive. La figure 17 détaille la conception globale et la méthodologie d'évaluation-localisation d'ERGO-CONCEPTOR.

Figure 17: Conception globale et méthodologie d'évaluation-localisation d'ERGO-CONCEPTOR (Moussa et al., 2000)

Ce cadre méthodologique permet au concepteur d’analyser au moment de la modélisation conceptuelle les modèles d’interface. L’interface utilisateur finale sera évaluée et validée d’après les critères ergonomiques de l’IHM. Il existe ainsi des travaux concernant la transformation du modèle.