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6.2 R´ esultats sur caf´ eiers non branch´ es

6.2.1 Caf´ eier sans ablation de feuilles

equations du mod`ele correspondantes au paragraphe 2.3). Nous pr´esentons deux ´etudes : une avec conservation de toutes les feuilles, l’autre avec suppression d’une feuille sur deux `a son apparition.

6.2.1 Caf´eier sans ablation de feuilles

Ce caf´eier, not´e P 9 dans les mesures effectu´ees, comporte 44 entrenœuds sur la tige principale (donc a grandi pendant 44 cycles de croissance). En fin de vie, 26 feuilles sont encore pr´esentes sur le tronc, ce qui correspond `a une dur´ee de fonctionnement des feuilles assez longue pour un caf´eier : nous la prenons ´egale `a vingt cycles de croissance. Les ajustements sont faits simultan´ement sur les donn´ees de la plante aux cycles 7, 25 et 44. Les allom´etries des entrenœuds sont d´etermin´ees `a partir des relations entre les dimensions des derniers entrenœuds, sur lesquels la croissance secondaire est encore peu visible. Nous calculons : b = 16, β = 0.2 (voir relations d´efinies au paragraphe 1.5.1). Nous supposons que le p´etiole et le limbe ont la mˆeme fonction de variation de puits. L’´etude du profil des masses d’organes le long du tronc montre :

– une augmentation progressive des volumes entre les positions 1 et 12, – une stabilisation de ces volumes sur les m´etam`eres 12 `a 32,

– une diminution progressive des volumes jusqu’au m´etam`ere le plus haut.

Nous faisons donc l’hypoth`ese que les premiers m´etam`eres subissent les effets du d´ebut de la croissance, pendant laquelle le taux de croissance de la plante augmente progres-sivement. Les donn´ees de suivi de croissance permettent de d´eduire que les six derniers organes sont encore en expansion, ce qui explique les diff´erences de tailles entre un m´ e-tam`ere et le suivant. Cependant, nous observons une d´ecroissance de la taille sur les douze derniers (position 33 `a 44), ce qui traduit sans doute un ph´enom`ene ext´erieur entraˆınant une diminution de la production de biomasse. Nous pensons que cela est dˆu `

a l’environnement : comme les arbres poussent en serre, dans des pots, il est possible que les racines aient du mal `a grandir et `a capter les ressources `a partir d’une certaine taille. Une mod´elisation de l’environnement (E(n)) par une suite d´ecroissante pourrait donner des r´esultats plus pr´ecis. Mais nous manquons d’informations pour d´efinir une telle suite, et nous supposons par d´efaut l’environnement constant (∀n, E(n) = 1).

A cause de l’effet de la graine, le premier entrenœud est bien plus grand que les suivants. Nous ne le prenons pas en compte lors des ajustements. En effet, la diff´erence

observ´ee entre la premi`ere unit´e de croissance et les suivantes n’est pas bien mod´elis´ee dans le mod`ele GreenLab, et cela entraˆıne des perturbations dans la minimisation de la fonction de coˆut. Par cons´equent, la masse de la graine obtenue ici par ajustement est plus faible que la valeur r´eelle. Nous voyons que la masse des entrenœuds d´ecroˆıt l´eg`erement pendant les quatre premiers cycles, ce qui nous incite `a autoriser la graine `a se vider pendant quatre cycles. Les cernes sont consid´er´es comme un compartiment dont le puits est une fonction lin´eaire de pente xc de la biomasse (voir paragraphe 2.2.4). Les param`etres que nous avons obtenu par minimisation de la fonction coˆut sont donn´es dans le tableau 6.1 : Graine Q0 0.59 R´esistances R1 40.26 R2 4.41 Puits pa 1 pe 1.02 xc 0.22 pp 0.06 Expansion feuille aa 3.98 ba 1. Expansion entrenœud ae 1.22 be 1 Expansion p´etiole ap 3.98 bp 1

Tab. 6.1 – Param`etres du caf´eier non branch´e avec deux feuilles par m´etam`ere

Comme a

a + b est proche de 1, cela signifie que l’expansion est assez lente pendant six cycles, et non pas group´ee sur les deux premiers cycles, comme les donn´ees de suivi auraient pu le faire croire.

Sur la visualisation de la plante (figure 6.2), les feuilles jaunes sont celles qui sont d´ej`a mortes, et les feuilles vertes sont encore actives. Le profil foliaire correspond `a l’´evolution de la biomasse.

Nous pr´esentons sur les figures 6.2 et 6.3 les r´esultats des ajustements. Les diff´ e-rentes courbes correspondent aux comportements des caf´eiers ˆag´es de 7, 25 et 44 cycles. Les profils globaux sont assez bien reproduits mais les ajustements ne donnent pas des r´esultats tr`es pr´ecis. Cela est en partie dˆu aux effets des al´eas et variations locales, plus importants sur une plante de cette envergure, que sur des petites plantes agrono-miques. De plus, certaines donn´ees peuvent sembler ´etranges, comme par exemple les masses des organes aux positions 18, 19 et 20 qui sont sensiblement plus faibles que les autres. Nous n’avons pas assez d’informations pour en d´eterminer les raisons, qui pour-raient ˆetre des stress ext´erieurs. Comme nous cherchons `a reproduire un comportement

6.2. R ´ESULTATS SUR CAF ´EIERS NON BRANCH ´ES 185

Fig. 6.2 – Caf´eier non branch´e sans ablation des feuilles

Fig. 6.3 – R´esultats sur les entrenœuds chez le caf´eier non branch´e sans ablation des feuilles, mesures fournies par C. Cilas, CIRAD

«moyen»de caf´eier (en terme pr´evisionnel par exemple), nous pouvons ˆetre assez satis-faits des r´esultats. Nous notons sur la figure 6.2 que les masses des p´etioles semblent assez al´eatoires, ce qui peut s’expliquer par des erreurs de pr´ecisions sur les mesures, en raison des faibles masses de ces organes.