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6.3. Corpus transcrit

6.4.1. Biographie et observations générales

Nous présentons brièvement la biographie personnelle et quelques traits linguistiques et communicatifs des participants. Les informations proviennent d'une enquête écrite, de l'observation des données et/ou d'entretiens informels, et les qualité et quantité de ces informations sont variables selon les informateurs. La diversité des sources d'information a donné lieu à une certaine inégalité dans la description de la biographie entre les participants.

Cette description a pour but de recueillir des informations permettant d'élucider une dimension autre que le comportement gestuel des participants. Comme nous avons vu dans les chapitres précédents, nous supposons que la dimension socio-psychologique chez les individus (par exemple, le degré d'intégration dans la communauté d'accueil) pourrait être un facteur qui influence l'appropriation gestuelle. Par conséquent, nous nous risquons à ajouter nos appréciations personnelles sur l'atmosphère de l'interaction, la personnalité en tant qu'interactant, le récit de vie des participants et l'aspect « épi-communicationnel » (volonté, peur, gaieté, etc.), non seulement pour faciliter la lecture du corpus transcrit, mais aussi pour sonder la dimension socio-psychologique des participants dans leur vie en France (telle que le sens d'exclusion, le mal du pays,

l'attitude positive ou négative envers la communauté et la vie en général). Ces informations seront utiles, lorsque les données de conversation seront analysées en détails dans les chapitres ultérieurs (notamment dans le chapitre 12).

• YS :

Elle a 31 ans, femme au foyer mariée à un Français qui est un jeune enseignant au lycée. Ils se sont rencontrés au Canada, lorsqu'elle suivait une formation de stage dans un organisme pour la jeunesse. À ce qu'elle dit, ils se parlaient en anglais au départ, mais au fur et à mesure qu'elle a commencé à apprendre le français, les conversations échangées par le couple étaient quelquefois en français. Au moment du premier enregistrement, c'était sa deuxième année d'apprentissage du français. C'est une des participants qui n'a pas fait d'études universitaires. Sa passion pour le cinéma a fait l'objet de la conversation libre avec le participant natif. À la différence d'autres Japonaises mariées à des Français que nous avons rencontrées, elle est plutôt modeste et peu ouverte dans son caractère, sans pour autant tomber dans la morosité. Lorsqu'on lui parle, on reçoit des réactions tout à fait gaies, mais il s'avère qu'elle prend peu d'initiatives dans l'interaction. Il est possible que cela provienne du fait qu'elle est d'une famille ordinaire d'un village provincial. Il s'agit d'un complexe régional que l'on trouve dans son pays natal. À ce propos, elle a témoigné, lors d'un entretien informel, de la conscience qu'elle a de l'identité régionale de sa ville natale. Elle entretient une relation très amicale avec MS, autre participant qui est de la même région. Son comportement communicatif est assez différent entre la conversation thématique et la conversation libre. Dans la première situation, elle a montré une conduite extrêmement étrange, qui consiste à répéter immédiatement, comme un disque rayé, ce qu'elle entend au cours même de l'intervention de son partenaire natif et ce, seulement avec quelques phonèmes de décalage entre la réaction du partenaire et le début de sa reprise. Dans ce cas, sa prononciation est souvent mal articulée. Cela semble arriver en particulier lorsqu'elle n'est pas certaine de sa propre production linguistique. Autrement dit, elle est particulièrement sensible à ses fautes ou erreurs linguistiques et sa conscience métalinguistique est élevée en conséquence. D'autre part, lorsqu'elle n'est pas le locuteur principal — quand elle

est à l'écoute d'une recette française —, elle se montre fort passive et se concentre sur l'activité d'écoute. On peut supposer que, puisqu'elle se trouve dans la communauté française, tous ses comportements sont la manifestation de son effort personnel, de sa volonté d'intégration, sinon de son sentiment d'insécurité linguistique. En revanche, dans la conversation libre, le comportement de « disque rayé » diminue bien que toujours observable de temps à autre. Cette informatrice a été la meilleure candidate pour une enquête longitudinale, puisqu'elle s'est intéressée à notre projet et était coopérative par rapport à d'autres informateurs. Néanmoins, le recueil de données s'est compliqué par le fait qu'elle a fait un long voyage dans son pays natal, qu'elle est tombée enceinte, et qu'elle devait déménager dans la banlieue parisienne pour le travail de son mari. Nous disposons des données sur elle qui ont été recueillies sur un intervalle de dix mois.

• AK et AY :

Toutes deux ont la compétence linguistique et communicationnelle la plus avancée parmi les participants. Ce sont les seules qui prononcent la pause remplie

euh à la française. AY a 24 ans, étudiante inscrite à la fois en maîtrise à

l'Université de Provence et dans une université à Tokyo (mais qui n'est pas sa ville natale). Sa spécialité est la littérature française et elle s'intéresse particulièrement à la littérature créole et à l'enseignement du français. Cinq ans auparavant, elle avait fait un an de séjour linguistique dans le nord de la France. Au moment de l'enregistrement, c'était la première année de son deuxième séjour en France. Elle a avoué qu'elle avait peu d'occasions de parler français dans la cité universitaire où elle vivait, et dans les cours. Bien qu'elle nous paraisse sérieuse comme étudiante, AY avait quelques problèmes avec son enseignante française, probablement à cause d'un malentendu. Malgré son contact peu fréquent avec le français, il est étonnant de l'entendre parler un français presque irréprochable tant sur les plans linguistique, phonétique que discursif. Il est probable qu'à la suite de son premier séjour en France, elle a dû étudier de façon assidue le français. Elle est sans doute linguistiquement plus forte que AK. Par contre, son savoir socioculturel est modeste (par exemple, elle ne connaissait pas la plupart des plats de la cuisine provençale, pas plus que les merguez). Le décalage entre savoirs

linguistique et culturel chez elle est frappant. Quant à AK, elle connaît beaucoup mieux la France, puisqu'elle avait déjà fait deux séjours linguistiques (court et long) avant même le présent séjour, mais aussi à travers son conjoint japonais. De plus, son apprentissage du français a débuté au collège. Elle avait étudié la littérature française dans une université à Tokyo (où elle est née), mais s'est spécialisée en horticulture. Avant d'arriver en France, elle a travaillé pour un magazine de jardinage à Tokyo. En arrivant en France, elle a suivi un an de cours de français à l'Alliance Française à Marseille pour une remise à niveau. On constate qu'elle a quelques problèmes linguistiques mineurs, mais cela ne lui pose aucun problème de communication. AK maîtrise mieux les expressions relatives à la cuisine que AY. Néanmoins, AK reste fort nostalgique de sa vie au Japon, à tel point qu'elle pose un regard assez négatif envers la société française. AK et AY sont certes les deux sujets linguistiquement les plus avancés, mais chacun à leur manière.

•YO :

Il a 26 ans, étudiant inscrit dans une université parisienne (DEA de relations internationales). Son domaine d'investigation porte sur les relations économiques et commerciales entre le Maghreb et la France. C'est sa troisième année en France après un an et demi de soutien linguistique. Son objectif consiste à compléter sa formation, puisqu'il est en même temps inscrit dans une université à Tokyo (avec laquelle il reste en contact). Il habite également Tokyo. C'est par l'intermédiaire de son professeur que nous l'avons rencontré pour la première fois à Paris. Il est marié et a un enfant, malgré son jeune âge. Il est d'une famille très aisée (d'après son professeur). Il a accepté de participer à l'enregistrement lorsqu'il était à Aix-en-Provence en famille pendant un mois pour les vacances d'été. On a l'impression qu'il est, à la différence de AY, plutôt confiant. Il semble que YO gère bien sa carrière d'étudiant « prometteur ». Les thèmes de la conversation libre portaient sur sa vie à Paris, son bébé, le voyage au Maghreb. Quant à sa compétence de communication, il peut, comme son activité universitaire le lui impose, lire des articles scientifiques et des quotidiens, présenter un exposé, comprendre les informations télévisées, les cours ou conférences sans grande

difficulté (mais aucune information n'est disponible quant à son écriture). Au Japon, il a suivi un cours de français dans son université et dans une école privée ; en France, un soutien linguistique d'un an et demi à Paris. Son français présente plus de problèmes linguistiques (au niveau lexical et morphosyntaxique ; par exemple, la confusion masculin/féminin, la morphologie verbale) que celui de AY et AK (qui font, toutes deux, des études de littérature française), mais il ne pose pas de problème majeur pour la communication. Cela provient sans doute du fait que le français n'est pas l'objet principal de ses études, et qu'il n'a pas suivi de formation linguistique approfondie.

• SA :

Au moment de l'enregistrement, c'était la première année de son séjour linguistique. C'est une amie de AK, une des participantes. Elle est originaire de Tokyo. Elle est venue en France avec le projet de s'inscrire dans une école de cinéma mais elle a changé d'orientation aussitôt, parce qu'elle n'a « pas aimé le cours de vidéo » organisé par le centre socioculturel du quartier, auquel elle s'était inscrite en début d'année, et surtout l'animateur de ce cours. À la suite de cela, elle a participé à un cours de photographie qui lui a plu, et elle a alors cherché une école de photographie à Paris. Elle voulait à tout prix aller à Paris, parce qu'elle s'est « ennuyée à Aix au bout d'une semaine ». Elle fait partie de la jeune génération d'un Japon métropolitain, lequel cherche un rapport différent aux autres sans avoir de projet précis. Dans ce sens, elle crée un contraste avec YS, une autre participante. SA a eu divers problèmes avec son école de langue ou avec le propriétaire de l'appartement où elle habite, ce dont elle se plaint. On peut se demander si tous ces problèmes viennent de son manque de chance ou d'elle-même. Dès qu'elle a trouvé son école de photographie à Paris, elle a quitté Aix. Quant à sa compétence de communication, elle est linguistiquement débutante (à ce qu'elle dit, elle ne connaît pas encore le conditionnel), mais par contre très avancée sur le plan communicatif. Sur ce plan, elle ressemble à Mr1, une informatrice de l'enquête, mais SA s'applique linguistiquement plus que Mr1, qui est beaucoup plus spontanée. Il semble que la conscience métalinguistique de SA soit assez élevée. Par exemple, lors d'un entretien informel, elle a demandé de

façon persistante la correction de ses erreurs linguistiques, donnant ainsi l'impression qu'elle ne voulait rien perdre de son temps pour son apprentissage linguistique. Son discours est plutôt expressif grâce à quelques modulateurs prosodiques et kinésiques, mais la modulation verbale est limitée, si ce n'est des expressions comme peut-être ou ah bon. Elle parle beaucoup et tend à ne pas laisser à son partenaire l'occasion d'intervenir. Le fait de déplorer ses problèmes a occupé une bonne partie de la conversation libre. De plus, elle gesticule beaucoup. Il est à noter que sa gesticulation suit son discours, et on y constate peu de décalage. Une autre remarque est qu'il semble qu'elle utilise parfois un comportement de compréhension feint. On peut dire que, comme la conversation libre en est révélatrice, son comportement discursif et interactionnel est « égocentrique ». Il n'y a pas d'information précise sur sa biographie linguistique, mais il peut être supposé qu'elle n'a pas suivi de cours de français à l'université et qu'elle a suivi les cours d'une ou des écoles privées à Tokyo pendant quelques mois, avant d'arriver en France.

• Mr1 :

Elle a 24 ans, originaire de la région de Tokyo. Elle est venue en France après avoir travaillé pendant quatre ans à Tokyo. Elle n'a pas fait d'études universitaires. Son niveau linguistique est débutant mais elle est très communicative, spontanée et gaie. Il n'y a pas d'information précise sur sa biographie linguistique. Son problème linguistique majeur est la morphologie du verbe. Et puis, son utilisation assez particulière de c'est est remarquable. Par exemple :

• combien [°duf]/ je ne sais pas::/ mais\ je °crois que "c'est" deux:::\ "c'est" ça: va::/ • "c'est" on [azyte] l'huile

• je sais pas pourquoi mais "c'est" souvent [ona] rencontrer "c'est" le [galson].

Ainsi, Mr1 utilise très souvent c'est (ou faudrait-il noter [se]), dont la plupart n'ont pas de place adéquate du point de vue grammatical, mais sont insérés avec certitude, comme une sorte de particule d'introduction discursive. Néanmoins, elle utilise deux formes de négation ce n'est pas et c'est pas (ou [se] pas). Cela peut

être un substitut de la pause remplie japonaise e, qui équivaut à euh en français, ou d'autres particules ayant une fonction discursive (introducteur, modulateur emphatique, etc.). Certains des participants utilisent ce c'est, mais chez Mr1, il est omniprésent. Elle utilise beaucoup de répétitions (auto- et hétéro-) qui sont en relation avec des stratégies d'interaction. Beaucoup de ses répétitions ne sont pas liées à l'hésitation, car elle conduit son discours de façon délibérée. Elle n'hésite pas à introduire des modulateurs du type je crois que, je pense que. Par rapport à son niveau linguistique, ses capacité de compréhension et sa compétence d'interaction semblent élevées. Elle est également capable de former des énoncés assez longs et reliés par des connecteurs. La conversation avec Mr1 s'est déroulée avec fluidité. Elle a parlé de sa vie à Tokyo en tant qu'employée en comparaison avec sa vie en France.

• MS :

Il a 43 ans, médecin de la coopération internationale. Il n'est pas marié et est de la même origine que YS. Son objectif est de compléter sa formation à l'Institut des Maladies Tropicales à Marseille, mais il semblerait qu'il ait abandonné ce projet à cause de la langue. Il a une expérience riche dans d'autres pays étrangers (notamment, un séjour en Indonésie pendant deux ans ; il connaît la langue indonésienne). Il maîtrise plus ou moins bien l'anglais (mais son niveau est inconnu). De ce fait, apparaissent dans son français des traces d'anglais (sinon, des emprunts japonais à l'anglais), et c'est lui qui a le plus recours à l'alternance codique parmi les participants. Avant de venir en France, il a appris le français dans une école privée et ce, de façon épisodique. Son niveau linguistique paraît le plus faible des participants. Il maîtrise mal la morphologie verbale et le genre, et se montre souvent réticent sur le choix lexical. Il parle, par conséquent, lentement et son discours est rempli d'une multitude de pauses d'hésitation. Dans son rôle de communicant, il est plutôt passif. Ce n'est pas quelqu'un qui étale ses connaissances, mais quelquefois on n'est pas sûr que son incertitude provienne de sa maladresse discursive ou de sa gamme réduite de connaissances en français. Il est différent de SA, qui exprime sa volonté ou impose ses opinions. En tout cas, il

ne nous semble pas qu'il évite de parler, et sa passivité communicative est de nature différente de celle de HI.

• HI :

Elle a 21 ans, étudiante en 3ème année dans une université japonaise, où elle étudie la langue française. Selon la règle administrative de son université, elle avait un projet de séjour de 10 mois, mais il semble qu'elle ait prolongé la durée du séjour. Elle considère que son séjour est une période moratoire pour se distraire. Elle n'a ni opinion précise sur la société française, ni attitude active pour l'apprentissage socioculturel. Elle n'a pas non plus de projet d'avenir précis. Son comportement verbal est un peu étrange : on a l'impression que sa parole n'a pas de consistance, c'est-à-dire que la variation de la mélodie et de l'intensité est faible, sauf lorsqu'elle prononce l'interjection japonaise E::: avec intensité. Lorsqu'elle est en difficulté de communication, elle baisse la voix, utilise l'allongement vocalique avec la tête baissée, se réfugie dans son doute, et ne cherche que rarement de l'aide auprès du partenaire natif. Souvent le marquage final du discours est flou. Globalement, son attitude communicative est passive. En contrepartie, la gesticulation est plus active et de grande envergure : souvent le centre du mouvement est l'épaule, elle utilise peu de gestes subtils (c'est-à-dire, le mouvement du poing), et les formes de ses gestes sont peu variées. Le décalage entre parole et gesticulation est fréquent. Par contre, l'expression faciale ou le mouvement de tête sont souvent actifs, notamment au niveau du froncement des sourcils et du hochement de tête. On dirait que c'est une machine ou un personnage de dessin animé qui communique. Son répertoire linguistique semble être plus ou moins riche puisqu'elle connaît des expressions qui sont inversement proportionnelles à sa compétence de communication ou de discours. Il est difficile de qualifier cette apprenante, mais on pourrait dire qu'elle est peu socialisée en français. Elle n'a pas rendu d'enquête écrite et était peu intéressée par un visionnement collectif du film de ses conversations.

• AS :

Elle a 28 ans. Il y a peu d'informations sur sa biographie linguistique. A

priori, son apprentissage linguistique ne serait pas d'ordre académique, puisque

son discours présente nombre de problèmes linguistiques et discursifs. Comme la plupart des universités japonaises continuent de mettre l'accent sur l'apprentissage grammatical dans l'enseignement des langues étrangères, elle a dû fréquenter une école privée au Japon (comme l'Alliance Française, par exemple). C'est une apprenante adulte typique, pour qui l'apprentissage du français est un dérivatif ou un loisir personnel. Une telle impression se retrouve dans une certaine mesure chez Mr1 ou Mr2. Sur le plan communicatif, AS parle très lentement en se montrant souvent même indécise. Son discours implique beaucoup de problèmes de communication. Comme certains des participants non natifs, elle a recours à la répétition comme stratégie d'interaction (l'abandon thématique, par exemple) et à l'alternance codique en anglais pour la gestion de l'intercompréhension. Il est à noter qu'elle est très souriante et quelquefois « drôle » comme partenaire de conversation, pour peu que le partenaire accepte la lenteur du débit de son discours.

• Mr2 :

Elle a 21 ans, étudiante de français dans son université japonaise. Elle s'intéresse à la danse, mais il s'agit probablement d'une passion personnelle et non d'une profession. Elle ne s'intéresse ni à la politique ni à d'autres domaines culturels. Son niveau linguistique se situe entre faux-débutant et intermédiaire. Ses messages sont tantôt mal formulés et donc posent des problèmes de compréhension, tantôt émis rapidement avec des répétitions. Quelquefois, sa partenaire danoise, TD, a du mal à la suivre. La difficulté semble résider, non pas dans les problèmes linguistiques, mais dans la construction discursive et la cohérence de son explication. Tantôt, l'emphase est employée inutilement, tantôt ses énoncés manquent d'informations. Elle utilise plus fréquemment alors comme introducteur de prise de parole et peut-être que les autres participants. Elle rit beaucoup, mais, semble-t-il, utilise souvent le rire audible comme stratégie d'évitement (elle se contente de rire probablement pour masquer des problèmes de

compréhension ou de communication). On note qu'elle tape assez fréquemment des mains lorsqu'elle rit, ce qui n'est pas observé chez d'autres participants. Avec l'intonation, elle se montre souvent plus surprise que nécessaire. Parfois, elle interprète mal le message de sa partenaire et se lance dans un discours incohérent, entraînant de brusques changements thématiques. Il lui arrive d'utiliser quelques mots japonais, sans se préoccuper de la compréhensibilité, par l'autre, de ce qu'elle dit. De même, elle ne regarde pas assez sa partenaire lorsqu'elle parle, comme si