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Barlavento et Sotavento

Dans le document Cap Vert Cap Vert (Page 24-27)

Termes qui déterminent l’orientation des îles au Cap-Vert selon leur position par rapport au vent dominant de nord-est. On distingue deux groupes d’îles suivant leur exposition au vent.

Les plus septentrionales, les îles Barlavento, ou îles au vent, plus exposées aux vents alizés, sont au nombre de six : Sal, Boa Vista, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão ainsi que les îlots Raso et Branco.

Les plus méridionales, les îles Sotavento, ou îles sous le vent, se composent de Maio, Santiago, Fogo et Brava. Il existe la même configuration aux Antilles. Cette différenciation géographique est aussi administrative, puisque depuis le XIXe siècle, le Cap-Vert est divisé en deux comarcas, circonscriptions judiciaires.

Cachupa

C’est le plat national du pays, dont il existe de nombreuses variantes, servi au petit déjeuner ou pour les grandes occasions. Vous en trouverez dans tous les restaurants, on la mange partout et à toutes les heures. La cachupa est assez consistante et souvent délicieuse : la cachupa ricca est un mélange de maïs, haricots, fèves, manioc, porc, chorizo, poulet, riz, patates douces, ainsi que d’autres légumes. Il existe une autre recette, la plus appréciée, avec du poisson uniquement. Les restaurants du pays la proposent mais sa préparation demande du temps et il faut parfois commander la veille pour vous en faire servir une bonne.

Café

Le café du Cap-Vert est considéré comme l’un des meilleurs du monde, et il en est ainsi depuis l’époque de l’Empire portugais.

Pourtant il reste difficile à trouver sur le marché mondial : le voyage sera un bon prétexte pour le déguster, notamment à Fogo et à Santo Antão, principales zones de production.

Le Cap-Vert en 20 mots-CLés

DéCoUVerte

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Carnaval

Le plus ancien des carnavals du Cap-Vert et le plus spectaculaire, celui de Mindelo à São Vicente. Il trouve ses origines au sein de la fête portugaise et brésilienne l’Entrudo, introduite au XVIIIe siècle entre l’Epiphanie et le début du Carême (entre février et mars).

S’inspirant du carnaval de Rio de Janeiro, il tend aujourd’hui à se développer sur toutes les îles, les deux principaux restent celui de São Nicolau, simple, familial et spontané et celui de Mindelo. Ce dernier reste plus important et attire toujours plus de curieux venant du monde entier. Le carnaval se prépare plusieurs semaines à l’avance, la compétition est au rendez-vous, chaque groupe choisit un thème et développe une chorégraphie et un costume pour le défilé, ceci dans le plus grand secret.

Le jour du Mardi gras le spectacle se révèle dans les rues de São Vicente et laisse place à la fête, aux chars et aux défilés tout en couleurs, à l’image de ses habitants.

Diaspora

La diaspora capverdienne est estimée à plus de 800 000 personnes. Au Cap-Vert, on les appelle les émigrants. Ils jouent un rôle très important pour l’économie du pays, car ils font entrer beaucoup de devises par les envois réguliers d’argent à leur famille et par leurs investissements, surtout dans l’immobilier.

Ils représentent également une force non négligeable lors des élections. En juillet et en août, un peu moins en fin d’année, leur arrivée massive donne un sérieux coup de fouet aux affaires, mais rend l’accès au pays difficile car les avions sont pleins. Si vous souhaitez découvrir le Cap-Vert en été, nous vous conseillons de réserver vos vols très tôt.

Dimanche

Le dimanche est un jour mort au Cap-Vert.

Tout est fermé, et il est même difficile de s’y restaurer dans les endroits les plus reculés.

Les transports se font également plus rares ce jour-là. Un conseil, le dimanche, ne restez pas en ville, il y règne une atmosphère de ville fantôme. C’est l’occasion de balades ou de farniente à la plage.

Eau

La quantité disponible d’eau est variable d’une île à l’autre. Les îles sèches comme Sal, Maio et Boavista ayant peu de relief sont moins favorables aux précipitations, tandis que les autres îles plus montagneuses et plus récentes vont recevoir plus d’eau. Cette ressource

vitale est économisée, l’eau est facteur de développement, c’est pourquoi l’état y consacre une grande partie de son budget, soutenu notamment par des prêts et des financements extérieurs. Vous devez donc vous aussi y être attentif et éviter le gaspillage d’eau à tout moment de la journée. Seules les îles de Santo Antão, de São Nicolau et de Brava, îles montagneuses qui grâce à leurs pluies plus régulières et plus abondantes, sont moins dans le manque. Les locaux y boivent l’eau du robinet seulement sur ces îles. Certaines habitations au Cap-Vert ne possèdent pas d’accès à l’eau courante, c’est particulièrement le cas sur les îles sèches comme Sal, Boavista et Maio où l’on pratique le déssalement de l’eau. Les habitants les moins aisés se rendent donc le matin (de 7h à 13h) plusieurs fois par semaine aux bornes fontaines « fontenario » où ils remplissent des bidons d’eau qu’ils achètent assez cher.

Les plus aisés sont dotés d’une citerne sur le toit dans laquelle est stockée l’eau pour la semaine. Dans les villages plus reculés, la régularité au niveau de l’approvisionnement en eau est moins précise. Pensez toujours à prendre une gourde et à utiliser des pastilles de purification que vous aurez achetés en pharmacie avant votre départ.

Harmattan

Pendant quelques jours, entre décembre et mars, l’archipel du Cap-Vert peut être parcouru par l’harmattan, un vent chaud et sec chargé de sable : dans ces cas-là, les avions restent cloués au sol et les vols sont annulés. La compagnie aérienne TACV cherche à protéger les moteurs de ses ATR-72 de ces poussières plus ou moins denses mais, avant tout, elle préserve votre sécurité mise en danger par le manque de visibilité. De ce fait, les touristes perdent parfois leurs vols en restant bloqués pendant deux ou trois jours.

Sachez prendre votre mal en patience, car les impondérables, les cas de force majeure, dus à la météo se produisent encore. Vous ne pouvez rien faire, à part attendre que le vent tourne.

Rien ne sert de vous affoler et de vous énerver.

Faire appel à une quelconque instance supé-rieure ne s’avère pas plus utile : des touristes bloqués ont entamé un sit-in et se sont plaints auprès des ambassades et ministères…

Mais jusque-là, ces derniers n’ont toujours aucun pouvoir sur la météo. Enfin, si l’har-mattan souffle pendant votre séjour, profitez du fait d’être bloqué pour visiter ce que vous n’avez pas eu le temps de voir. Et n’en voulez pas aux Capverdiens, qui de surcroît, n’y sont pour rien.

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Grogue

Eau-de-vie de canne à sucre qui constitue le principal alcool du pays. Le grogue est au Cap-Vert ce que la Guinness est à l’Irlande ! La récolte se fait entre avril et juillet. C’est sur les îles de Santo Antão et São Nicolau que vous pouvez visiter les trapiches (les fabriques de grogue où se broie la canne à sucre), tout en dégustant les productions.

Les gens consomment aussi beaucoup de bières portugaises mais préfèrent tout de même la bière nationale, mise en bouteille au Cap-Vert, la Strela.

Hospitalité

C’est une valeur sûre au Cap-Vert. Les Capverdiens sont très ouverts et accueil-lants, mais non envahissants. Si vous voulez nouer des contacts, il vous faudra aller vers eux car ils sont assez timides et vous décou-vrirez alors un sens de l’accueil exceptionnel.

Ne soyez ni craintifs ni trop méfiants, les Capverdiens adorent discuter, rencontrer, apprendre et partager avec les étrangers.

Trop de touristes malheureusement coupent court à la conversation.

Îles

Le Cap-Vert est un archipel surprenant et envoûtant. Tous les curieux, qui ont la chance de se déplacer sur quelques îles, font le même constat : chaque île est différente des autres.

Chaque découverte est unique. Alors nous sommes tous pris par le même désir, pousser plus loin la visite, nous rendre sur une autre île, découvrir un autre paradis. La tentation est grande, le supplice insupportable…

Si l’envie vous prend d’aller un peu plus loin, comptez deux bons mois pour découvrir l’ensemble de l’archipel, sinon il faut savoir attendre le prochain voyage et profiter des délices des îles choisies lors d’une première visite.

Kriola

Née de la rencontre de plusieurs peuples, la population du Cap-Vert est métisse en majorité. C’est une culture créole unique, proche par certains aspects de la population brésilienne, celle-ci se reflète dans la langue parlée, l’ouverture d’esprit des habitants et surtout dans la musique capverdienne. C’est une population cosmopolite, riche des diffé-rentes influences africaine, européenne et brésilienne comme en témoignent les diffé-rents dialectes parlés sur chaque île.

Marchés

Certains sont de véritables souks, comme ceux de Sucupira et Assomada à Santiago.

Sur chaque île, vous trouverez le marché aux poissons, « Mercado de Peixe » et le marché municipal, « Mercado Municipal ». Le marché aux poissons est un véritable spectacle, allez-y assez tôt le matin, vous découvrirez toutes sortes de poissons incroyables et délicieux.

Quant au marché municipal, il est souvent établi dans un bâtiment colonial, ce sont des endroits populaires très colorés où l’ambiance est atypique. La population vient y acheter des fruits et des légumes, du poisson séché, parfois de la viande, vous trouverez toutes sortes de magasins selon les marchés. Le premier étage vous réserve une vue globale du marché tout en couleurs. D’autres marchés sont plus réduits car tributaires des bateaux de frets, c’est le cas à Maio ou à Brava.

Mer

La mer est l’une des plus belles ressources du pays. Ses eaux chaudes, entre 23 °C et 26 °C toute l’année, et translucides ravivent les baigneurs. Si l’archipel est peu peuplé par la faune, c’est dans l’eau que les espèces animales sont féeriques. Les baleines sont nombreuses au mois d’avril et mai. Les glisseurs ne sont pas en reste et viennent défier les vagues et le vent ; une étape du championnat du monde de windsurf se tient désormais tous les ans sur l’île de Sal, à Punta Preta. Enfin, la mer est nourricière et tous les gourmets se laisseront tenter par ses poissons et crustacés.

Morabeza

Terme générique du parler capverdien. Il est synonyme de douceur, gentillesse et amabilité et symbolise une philosophie de vie du peuple local. C’est aussi le nom de la collation à base de grogue, que le fiancé offre aux parents de la promise, après sa demande en mariage rituelle. L’une des plus importantes revues culturelles de la diaspora, fondée par Luis Romano au Brésil, porte le nom de Morabeza. C’est aussi le nom donné à l’un des labels historiques de la musique capverdienne, Morabeza Records. Enfin, un des plus anciens hôtels de Santa Maria, sur l’île de Sal, s’appelle Morabeza.

Musique

Elle est présente partout, c’est l’âme mais aussi le charme du Cap-Vert. Métissée à travers ses influences africaines, portugaises,

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DéCoUVerte

25 arabes et surtout brésiliennes, la musique

capverdienne est extrêmement riche et vivante. Elle brasse plusieurs rythmes (morna, coladeira, funana, badiu, batuque, tabanka, cabolove, rumba…) et aborde différents thèmes (amour, émigration, dureté de la vie, histoire, politique…). Outre la très regrettée Cesaria Evora, on trouve de nombreux chanteurs et musiciens talentueux tels que Ildo Lobo, Tito Paris, Mayra Andrade, Tcheka, Cordas do Sol… Des artistes que vous pourrez facilement croiser lors de virées nocturnes sur la capitale, Praia ou encore Mindelo, découvrir à l’occasion d’un festival ou encore en vous procurant leur musique.

TACV

Compagnie aérienne nationale du Cap-Vert, la TACV reste indispensable pour visiter le pays, elle fait la fierté des Capverdiens et de sa diaspora qui l’utilise pour revenir au pays.

Le « Cabo Verde Air Pass » est un système de coupons de voyages donnant droit à des

vols, vous permettant ainsi de découvrir plusieurs îles. Il est obligatoire, pour y avoir droit, d’acheter son billet international à la TACV (le forfait sera moins onéreux).

Tortues

La tortue est l’emblème du Cap-Vert, car elles sont nombreuses à venir pondre de juin à septembre sur les plages de l’archipel. Cinq espèces y sont recensées : la tortue olivâtre, la tortue verte, la tortue luth, la tortue imbriquée et la tortue caret, la plus présente. Il n’y a pas si longtemps les Capverdiens avaient l’habitude de pêcher et de manger la tortue.

Aujourd’hui elles sont reconnues comme espèce menacée et protégée, il est désormais interdit de les pêcher.

Les grands complexes hôteliers, avec leur lumière, dérèglent le sens de l’orientation des tortues qui retournent sur terre, au lieu de repartir vers la haute mer. De nombreuses associations voient le jour pour préserver les tortues marines.

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