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Le Bélier Hydraulique, une alternative pour l'approvisionnement en eau dans les zones montagneuses d'Haïti. montagneuses d'Haïti

Section I : La Problématique de la Rivière Artibonite

1- L’hydraulique villageoise au Bénin

4.7. Le Bélier Hydraulique, une alternative pour l'approvisionnement en eau dans les zones montagneuses d'Haïti. montagneuses d'Haïti

Patrick VILAIRE Responsable Technique GATAPHY

La République d'Haïti est un pays montagneux de 4/5 de montagne pour 1/5 de plaine. Plus de 70%

de ces montagnes ont plus de 30% de pente, donc impropre à l'Agriculture. Il est important de signaler que l'éparpillement de la population dans les zones montagneuses, d'un autre coté, les regroupements de la population dans les villages sont parfois situés loin des sources.

L'intérêt de l'utilisation du bélier en région montagneuse répond à deux exigences. La première, c'est l'économie de moyens, là ou aucune énergie n'est disponible (courant électrique, pompe motorisé, etc.). Le bélier hydraulique représente une alternative efficace et économique. Il s'agit de faire remonter l'eau d'une source à partir de pente moyenne à des hauteurs de 20 à 30 fois supérieures à la hauteur de la source. Le second intérêt, c'est le faible coût d'entretien du bélier. C'est une technique qui peut être appréhendée par un technicien villageois sans aucun problème.

Avec la dégradation de notre environnement et compte tenu des faibles débits enregistrés dans nos sources, qui varient de 0,20 galon par seconde en période d'étiage et un peu plus de 1gallon 80 en période pluvieuse, le bélier est un système qui peut améliorer la dégradation de l'environnement.

Cependant, l'utilisation du bélier hydraulique en région montagneuse répond à des exigences suivantes :

1. à une bonne étude de la variation et courbe des débits de la source à capter;

2. à une bonne étude topographique de la région;

3. à une bonne vérification des points de passage de la tuyauterie;

4. à un bon choix dans l'implantation du réservoir de distribution.

Le système permet donc d'apporter de l'eau pour la boisson des populations. Il peut aussi permettre le développement de la petite agriculture.

L'expérience du bélier a eu son application dans diverses régions du pays depuis plus d'une quarantaine d'années. La Cité Lumière située à l'entrée des Cayes (département Sud d'Haïti) est alimentée par un bélier, l'hôpital Bonnefin à Cavaillon est aussi alimenté par un bélier hydraulique pendant vingt quatre heures par jour.

Nous pensons que c'est un système très intéressant pour notre pays. A titre d'exemple, nous prenons le réseau hydraulique du village de Petit Bois dans les hauteurs de l'Arcahaie, il est alimenté par un bélier qui apporte l'eau au village situé à une hauteur de 200 mètres. C'est un réseau de 4 kilomètres qui désert plus de mille huit cent (1.800) personnes à partir de bornes fontaines payantes.

4.8- Gestion partagée des infrastructures de drainage et d’assainissement : cas des municipalités amont / aval (Pétion-Ville / Port-au-Prince)

Robenson Jonas LEGER

Centre de Techniques de Planification et d‟Économie Appliquée Maîtrise en Développement Urbain et Régional

Port-au-Prince, Haïti robleger@yahoo.fr Résumé

Une ville est un élément dynamique qui se développe au hasard ou suivant un plan d‟aménagement..

Avec l‟étalement urbain dû au développement démographique dans les PVD, des villes principales s‟éclatent en plusieurs municipalités échangeant entre elles différents flux qui peuvent entraîner des effets de débordement par l‟intermédiaire des réseaux qui les transportent. Les problèmes de déficiences du réseau de drainage observés à Port-au-Prince et les conséquences environnementales‚ économiques et sociales qui en découlent proviennent non seulement de contraintes internes au niveau de la municipalité mais aussi de flux d‟eaux pluviales et usées provenant des municipalités situées en amont. Les effets de débordement subséquents imposent un mode de gestion appropriée de l‟ensemble des municipalités pour maîtriser les manifestations spatiales.

Blary, Boisvert et Fisette (1997) montrent que la crise des infrastructures doit être abordée sous l‟angle des structures organisationnelles. Pour eux, les déficiences ne sont pas imputables uniquement à un manque de ressources mais à un problème de gestion. En admettant que Port-au-Prince continue de représenter, en tant que capitale, un intérêt stratégique, patrimonial, économique et politique, quels moyens doit-on mettre en œuvre pour sa préservation?

Le modèle de gestion partagée développé dans l‟étude prend en compte l‟ensemble des acteurs qui interviennent dans les décisions d‟occupation du sol urbain et dans la gestion de l‟assainissement à différents niveaux ; il propose entre l‟État central et les municipalités un niveau supra communal de coordination de la Région Métropolitaine.

Introduction

Une ville est un élément dynamique qui se développe soit au hasard ou suivant un plan d‟aménagement. Son édification suivant un plan relève souvent d‟un souhait d‟aménagement du territoire, où le souci de maintenir un standard de vie et de faciliter les communications entre les habitants sert de base à toute démarche rationnelle. A la faveur du développement, même les villes planifiées autrefois connaissent de fortes croissances démographiques qui altèrent souvent les dispositions géométriques traditionnelles. Les centres historiques s‟insèrent au cœur d‟une structure urbaine plus vaste rattachant progressivement la banlieue à l‟armature centrale. Dans ces conditions les villes doivent s‟adapter continuellement aux nouvelles situations causées par les changements spatiaux, sociaux, culturels et économiques occasionnés par les nouveaux espaces qui les intègrent.

L‟évolution des villes dicte celle de l‟analyse des espaces urbains. Cette évolution qui se présente apparemment comme un processus normal de croissance, pose le problème des conditions qui sont à la base des transformations qu‟elle occasionne. En effet toutes les villes du monde subissent des changements plus ou moins importants. Ceux-ci peuvent avoir des effets bénéfiques de renforcement des structures urbaines, mais elles peuvent tout aussi bien conduire à des effets négatifs quant à l‟utilisation optimale du sol urbain et à la qualité des services offerts. Les changements observés peuvent donc se traduire en termes d‟augmentation de la densité d‟occupation du sol ou d‟étalement urbain, de renforcement des structures urbaines ou de déstructuration.

La gestion de la densification est favorisée dans certains cas par les constructions en hauteur et la mise en place d‟infrastructures adéquates. Lorsque l‟augmentation de la population et la demande dérivée de logement se traduisent plutôt par l‟étalement urbain, cas courant de plusieurs pays en développement, les villes principales rayonnent en plusieurs sous-espaces donnant lieu à des échanges de différents flux. Ces derniers ont des impacts positifs ou négatifs par l‟intermédiaire des réseaux qui les drainent.

En rapport à la gestion urbaine, la ville de Port-au-Prince fait face à des carences sévères en infrastructures de base et à des problèmes de gestion des réseaux. Avec l‟augmentation de la taille de la population, l‟offre des services nécessaires à la qualité urbaine n‟arrive plus à satisfaire une demande sans cesse croissante. Cette capitale subit des pressions particulières de plus en plus fortes à cause de son attrait en tant que principal pôle économique, administratif et politique du pays. Elle absorbe actuellement environ 25% de la population totale du pays et environ 77% de la population urbaine, soit environ 2 millions d‟habitants pour une population totale estimée à 7.5 millions.

L‟augmentation de la tache urbaine, due à la croissance naturelle de la population et à un solde migratoire positif, entraîne le dépassement des capacités des infrastructures de base qui n‟arrivent plus à répondre à leur vocation première dans les zones anciennement urbanisées. Dans les zones nouvellement urbanisées, excroissance de la ville, particulièrement dans les bidonvilles, on constate l‟insuffisance ou l‟absence pure et simple d‟infrastructures. Il se pose globalement des problèmes majeurs engendrés par l‟insuffisance physique des réseaux et un mode de gestion inadaptée à l‟évolution de la ville.

La construction de nouveaux équipements et l‟entretien des réseaux existant n‟ont pu suivre la croissance rapide de l‟habitat qui s‟effectue à un rythme effréné. La capitale se caractérise désormais par une dégradation environnementale accélérée, une détérioration de la qualité de vie et une déstructuration économique. Ces phénomènes urbains imposent un mode de gestion approprié pour maîtriser les nouvelles manifestations spatiales. Tous les réseaux essentiels à la qualité urbaine accusent des déficiences : réseau d‟adduction d‟eau potable, réseau routier, réseau hydraulique, réseau électrique, réseau téléphonique, réseau postal et réseau de drainage et d‟assainissement.

Les différentes interventions n‟ont pu apporter de solution durable. La problématique de la gestion des infrastructures doit être vue avec une approche différente de celle des investissements purs en équipements, compte tenu des antécédents et les performances des travaux déjà réalisés. Les investissements consentis depuis les années 70, dans le cadre du projet de drainage des eaux pluviales de Port-au-Prince, à partir de prêts internationaux, n‟ont pas atteint les objectifs fixés. Les volumes d‟eaux pluviales et d‟eaux usées domestiques non maîtrisés provenant des localités situées en amont de Port-au-Prince, continuent de provoquer la dégradation accélérée de la partie basse de la ville et créer de sérieux problèmes d‟assainissement avec des implications environnementales, sociales, économiques et institutionnelles.

Alors que la crise perdure, engendrant un plus grand besoin de financement pour de nouveaux équipements, les sources de financement se raréfient. Blary, Boisvert et Fisette (1997) montrent que la crise des infrastructures n‟est plus traitée, par les organismes internationaux et ce depuis le début les années 90, exclusivement dans sa dimension technique et financière; elle est abordée sous l‟angle des structures organisationnelles. Pour eux, les déficiences ne sont pas imputables uniquement à un manque de ressources mais à un problème institutionnel.

Dans un contexte dominé par la récupération urbaine et la revitalisation des centres urbains, comment peut-on contenir les effets de débordement environnemental et gérer efficacement le réseau de drainage et d‟assainissement de Port-au-Prince. La nécessité d‟explorer cette piste de recherche devient un impératif pour mieux comprendre les problèmes des infrastructures de drainage et d‟assainissement et affiner les solutions possibles par une meilleure affectation des ressources financières et surtout un renforcement institutionnel en considérant les différents paliers de gouvernement. Aussi formulons-nous l‟hypothèse que les problèmes de drainage des eaux pluviales et des eaux usées domestiques de Port-au-Prince ne peuvent être résolus qu‟en utilisant un outil de gestion approprié et efficace pour agir sur les facteurs physiques à la base des déficiences du réseau.

Dans la réalisation de cette étude, nous avons mis en évidence les causes de la déficiences des infrastructures de drainage de Port-au-Prince en utilisant, par mesure de simplification, un corridor d‟étude axé sur la ravine Bois-de-Chêne le plus grand collecteur traversant la Capitale, dont les principaux affluents prennent naissance dans la municipalité de Pétion-Ville en situation amont. A cet effet nous avons observé les différents types d‟occupation du sol et de comportements urbains et analysé le système de gestion actuelle des infrastructures de drainage et d‟assainissement pour essayer de proposer un système mieux approprié à la géomorphologie de la ville.

Cadre d’analyse

Port-au-Prince, ville côtière située dans la baie du même nom, ceinturée par le Morne l‟Hôpital, présente une morphologie de « ville amphithéâtre », surplombée par un ensemble de localités de l‟aire métropolitaine. Elle est au cœur d‟une structure urbaine regroupant les municipalités de Port-au-Prince, Carrefour, Delmas, Pétion-Ville, Kenscoff, Croix-des-Bouquets et Tabarre/Cité Soleil

nouvellement créée mais non encore fonctionnelle. Ces communes autonomes sont distribuées pour la plupart dans un même bassin hydrographique (cas de Port-au-Prince et Pétion-Ville) avec de grandes diversités économiques, spatiales, sociales, patrimoniales, fonctionnelles, administratives et politiques.

La configuration de la ville et la distribution du réseau de drainage suggère, le long du corridor d‟observation, une analyse par cordons concentriques en fonction de l‟altitude. Nous avons considéré les cordons du tableau suivant, partant de la frange côtière au niveau zéro jusqu‟au haut du bassin versant de Port-au-Prince, dans les hauteurs de la municipalité de Pétion-Ville, plus précisément au sommet du morne l‟Hôpital.

Cordon Cote (m) Localisation Quartiers

1 0-5 Littoral Bord de mer

2 5 – 50 Front de mer Centre historique

3 50 – 200 Piedmonts Carrefour feuilles, Deprez, Turgeau

4 200 – 400 Morne l`Hôpital Bourdon, Musseau, Canapé-Vert, Morne Hercule 5 400 et + Morne l`Hôpital Centre Pétion-Ville, Morne Calvaire, La Boule

Chaque cordon présente des caractéristiques particulières par rapport à l‟occupation du sol et au système de drainage existant.

Nous situons la réflexion dans le cadre théorique de la décentralisation qui consacre l‟autonomie administrative des Collectivités Territoriales, avec le transfert de certaines responsabilités, de pouvoir et de ressources de l‟Etat central vers d‟autres niveaux de gouvernements locaux. Par rapport à la situation topographique des municipalités observées, nous appuyons aussi notre analyse sur le modèle d‟interaction pour la gestion intermunicipale de Godwing et Shepard (1978) basé sur la théorie des jeux. Ce modèle, repris par Boisvert (1987) met en évidence la nature fondamentalement

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conflictuelle de l‟assainissement des eaux municipales. Enfin, dans une démarche prospective, nous considérons le modèle de gestion partagée comme alternative à la gestion actuelle du système de drainage et d‟assainissement des eaux pluviales et usées des municipalités de l‟aire métropolitaine de Port-au-Prince.

Mode de gestion du système urbain

Le système formé par les municipalités de Pétion-Ville et Port-au-Prince est soumis à une gestion ambivalente entre l‟État central et les municipalités. Ils se partagent des fonctions et des attributions qui ne sont pas clairement définies. Ces deux organes étatiques assurent le fonctionnement des infrastructures de drainage et d‟assainissement en adoptant des solutions palliatives destinées à atténuer certains impacts négatifs dus à l‟insuffisance de l‟offre. Si les interventions sur le réseau de drainage permettent de contenir la crise urbaine qui s‟annonce, les actions en matière de contrôle de l‟utilisation du sol apparaissent moins évidentes. Les résultats de ce mode de gestion qui se soldent par une insalubrité quasi permanente, témoignent d‟une carence qui suscite un grand intérêt dans la recherche d‟une meilleure explication des causes fondamentales et l‟exploration de nouvelles pistes de solution aux problèmes de dégradation de la ville.

Occupation du sol urbain Distribution de l'habitat

L‟évolution rapide de la population de Port-au-Prince est due à la croissance naturelle de la population et à la migration des zones rurales et des villes secondaires et moyennes vers la Capitale.

Economiquement et socialement cette population se répartit très inégalement dans l‟espace d‟accueil.

On y distingue des quartiers densément peuplés, moyennement peuplés et peu peuplés.

L‟augmentation de la population de la capitale traduit, comme mentionné plus haut, une demande dérivée de logement et de nouvelles pressions sur le sol et les services urbains. L'agglomération de Port-au-Prince, avec une couverture de 11,300 hectares accueille une population oscillant entre 2,250,000 hab. et 2,850,000 hab6. L'urbanisation proprement dite occupe une superficie totale de 5,525 ha, soit une densité moyenne de population de 363 hab./ha. Cette population occupe la quasi totalité des vides urbains qui ne tardent pas à se transformer en de véritables « trous noirs ». Quatre facteurs fondamentaux, basés sur des considérations socio-économiques, expliquent l'étalement de la ville dans la zone d‟étude:

 la dégradation de la zone urbanisée de la commune de Port-au-Prince,

 l'absence de terrain libre à l'intérieur du périmètre d'urbanisation,

 la facilité pour les classes à bas revenu de s'installer en bordure de la ville sur des terrains squattérisés de l'État ou de particuliers et

 l‟attrait de la banlieue pour les classes à revenus moyens et élevés.

6 estimations faites pour les années 2000 et 2005, suivant une hypothèse faible et une hypothèse forte, sur la

Cette situation est rendue favorable en raison de l'absence d‟un organisme régulateur en matière d‟utilisation optimale du sol urbain et en gestion des réseaux d‟infrastructures inter-communalisés.

L‟extension non planifiée de la ville entraîne des impacts négatifs sur les réseaux d‟infrastructures existant des quartiers traditionnels, situés dans les cordons 1 et 2. En effet, l‟augmentation du volume d‟eaux pluviales et usées mal drainées provenant des cordons 3 et 4 exerce une pression accrue sur le système de drainage des parties en contrebas, non dimensionné pour reprendre le surplus d‟eau.

Le problème s‟aggrave avec les produits de fouilles de fondations pour l‟implantation des nouvelles constructions dans les cordons supérieurs. Les remblais pour la plupart gagnent systématiquement les canalisations. Même les grands collecteurs du réseau s‟obstruent à la moindre averse.

L‟absence de planification urbaine et le désintérêt des pouvoirs publics pour les réglementations consacrées par les lois haïtiennes en matière d‟urbanisme (lois de 1936, 1963, 1982), et par rapport à l‟aménagement de l‟espace urbain, a eu comme conséquence une détérioration du cadre bâti en général, la dégradation de l‟environnement urbain et la « précarisation » des anciens beaux quartiers de Port-au-Prince et du centre historique.

Le réseau de drainage et d’assainissement

De l‟ensemble des réseaux qui desservent une communauté urbaine, le réseau de drainage présente un intérêt particulier à cause de la nature des flux échangés entre différents espaces partageant un même bassin versant. Ce réseau présente certaines particularités fondamentales :

 Seul le secteur public intervient en tant que maître d‟ouvrage dans la gestion‚ la mise en place et l‟entretien des infrastructures de drainage. Il s‟agit d‟un bien commun qu‟une institution privée prendrait difficilement la charge de la fourniture et de la gestion.

 La notion d‟usager direct est moins évidente que pour d‟autres services tels que l‟eau, l‟électricité, le téléphone, l‟assainissement des eaux usées, etc. Même dans le cas de connexion directe au réseau, les bénéficiaires ne sont pas conscients de consommer un bien.

 Les institutions étatiques défaillantes des pays en développement éprouvent des difficultés à absorber les coûts d‟investissement et d‟entretien extrêmement élevés de ces infrastructures.

 Dans le cas des municipalités situées en rivière, les débordements enregistrés sur des espaces en contrebas peuvent donner lieu à des situations conflictuelles. Ils mettent en relief les déficiences du réseau de drainage et d‟assainissement dans les localités en contrebas. Les externalités peuvent provenir des mouvements trans-communaux ou intra-communaux des eaux pluviales, des eaux usées domestiques et des déchets.

Caractéristiques du réseau de drainage de Port-au-Prince

Le réseau de drainage de Port-au-Prince est constitué des grands collecteurs à ciel ouvert et d‟une batterie de collecteurs moyens et faibles, de conduites circulaires majoritairement en béton et de canaux rectangulaires. Les infrastructures sont construites dans la partie basse de la ville, dans les zones anciennement urbanisées du premier et du deuxième cordon. Le réseau se poursuit en

montagne jusqu‟à la ligne de crête et dans les zones d‟urbanisation récente par des canaux naturels, à ciel ouvert, façonnés par le processus d‟érosion (voir carte #2). Certaines ravines sont traitées par des structures anti-érosives, constituées de murs secs, de seuils et d‟autres structures biomécaniques, notamment par le Ministère des Travaux Publics, des Transports et des Communications (MTPTC) par le biais du projet de drainage des eaux pluviales de Port-au-Prince et par l‟OSAMH dans le cadre de la protection du Morne l‟Hôpital.

Ce réseau avait été conçu suivant le principe d‟un réseau séparatif. En réalité il fonctionne comme un réseau unitaire, c‟est-à-dire qu‟il charrie à la fois les eaux pluviales et les eaux usées domestiques et industrielles. Généralement, les eaux grises et une partie des eaux-vannes s‟acheminent au réseau d‟égout pluvial par de petits canaux ou des conduites en PVC. Les branchements sur les canaux de drainage ne donnent lieu à aucune restriction, contrôle ou tarification. Ces eaux se déversent à la mer sans aucun traitement préalable, par les ménages, les industries et les municipalités.

Ce réseau avait été conçu suivant le principe d‟un réseau séparatif. En réalité il fonctionne comme un réseau unitaire, c‟est-à-dire qu‟il charrie à la fois les eaux pluviales et les eaux usées domestiques et industrielles. Généralement, les eaux grises et une partie des eaux-vannes s‟acheminent au réseau d‟égout pluvial par de petits canaux ou des conduites en PVC. Les branchements sur les canaux de drainage ne donnent lieu à aucune restriction, contrôle ou tarification. Ces eaux se déversent à la mer sans aucun traitement préalable, par les ménages, les industries et les municipalités.