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LES ACQUIS ET LES LECONS TIREES DU PADEAR Ils se résument comme suit :

Section I : La Problématique de la Rivière Artibonite

LES ACQUIS ET LES LECONS TIREES DU PADEAR Ils se résument comme suit :

 La réponse à la demande est une approche qui fonctionne, mais qui comporte des insuffisances : toutes les demandes validées ne sont pas satisfaites et les demandes non solvables paraissent exclues.

 Le travail avec les communautés pour assurer la pérennité est nécessaire malgré la complexité de la tâche.

 La décentralisation/ déconcentration est possible et nécessaire pour promouvoir la participation des communautés et suivre la pérennisation.

 Le désengagement de l‟Etat est utile et possible mais reste à parfaire.

 La construction des latrines familiales est possible sans subvention.

 Elèves et maçons peuvent devenir des vulgarisateurs efficaces de l‟hygiène.

 L‟accès à l‟eau potable aura peu d‟impact sur la santé sans l‟intégration de l‟hygiène, de l‟éducation pour la santé.

 L‟assainissement et l‟eau potable peuvent devenir une « porte d‟entrée » au développement à la base.

Le rôle actif donné aux communautés et le temps relativement long laissé pour définir et mettre au point le projet propre à chaque communauté permet de mieux cerner la demande réelle et donc de réaliser des ouvrages mieux adaptés à cette demande et dont on peut espérer une plus grande durabilité.

VI. Les défis à relever

Trois défis doivent être relevés dans les prochains mois :

La décentralisation qui va devenir effective très prochainement ; les communes qui seront créées auront dans leur domaine de compétence, le service public de distribution d‟eau potable sur leur territoire. Cette situation logique, dans l‟esprit de la décentralisation, peut cependant constituer un risque important en particulier pour la gestion des systèmes motorisés. Face à des besoins importants et des ressources limitées, la tentation sera grande pour la commune de gérer elle-même les équipements d‟alimentation en eau potable, en prélevant les ressources d‟exploitation sans pouvoir en réaffecter suffisamment pour les dépenses d‟entretien et de renouvellement.

 Un équilibre doit être impérativement trouvé dans les rôles respectifs de la commune et des structures de gestion communautaire actuellement en place permettant à la fois d‟assurer un minimum de ressources à la commune (taxe sur l‟eau vendue par exemple) et de garantir l‟équilibre financier de la gestion des équipements en alimentation en eau.

La gestion déléguée : l‟analyse de gestion actuelle des points d‟eau montre la limite de la gestion directe par la communauté, en particulier au niveau de la gestion financière, la plupart du temps peu transparente (aussi bien pour les pompes à motricité humaine que pour les systèmes motorisés) dès que le suivi des équipements par les Services Régionaux de l‟Hydraulique se fait plus épisodique.

La délégation de la gestion par affermage de l‟équipement à une entreprise privée locale constitue une solution aux problèmes rencontrés avec la gestion directe communautaire. Le renouvellement des équipements par les communautés. Même si des actions ont été menées dans ce domaine par certains projets, ce problème, n‟a jusqu‟à présent pas trouvé de solutions à la fois pratiques et économiques satisfaisantes.

Conclusion

L‟Hydraulique Villageoise au Bénin, depuis le début de son développement à la fin des années 70, a constamment évolué face aux problèmes rencontrés et à chaque limite atteinte : l‟Etat ne peut et ne doit pas tout faire d‟où la nécessité d‟accroître le rôle des communautés et du secteur privé. La gestion communautaire a ses limites, alors les secteurs privés et bancaires doivent s‟impliquer dans la gestion et le renouvellement des équipements.

La nouvelle stratégie a permis aux communautés villageoises d‟améliorer leur situation d‟approvisionnement potable et en assainissement. Elles sont prêtes à mettre en place leur participation financière à l‟investissement initial, à payer l‟eau à la consommation et à gérer elles mêmes leurs points d‟eau. Mais les poches de pauvreté existent et freinent la mise en place de la participation financière à l‟investissement. Les entreprises et les bureaux d‟études sont aujourd‟hui plus performants et ont acquis une certaine expérience.

L‟alimentation en eau potable en milieu rural au Bénin a connu un développement important entre 1996-2000. Actuellement, la population rurale est estimée à environ 3.676.289 habitants. Le besoin

théorique en points d‟eau en l‟an 2000 se chiffre à 14705 points d‟eau. Le nombre d‟ouvrages réalisés jusqu‟en l‟an 2000 est 8630. Le taux d‟équipement est d‟environ 59%, le taux de desserte de 45% soit 25% d‟augmentation du nombre de points d‟eau.

Bibliogaphie

Ministère de l‟Energie, des Mines et de l‟Hydraulique / Direction de l‟Hydraulique (DH) / Société Béninoise d‟Electricité et d‟Eau (SBEE), Stratégie de développement du secteur de l‟alimentation en eau potable et de l‟assainissement en zone urbaine, Bénin 1992.

Ministère de l‟Energie, des Mines et de l‟Hydraulique / IDA-DANIDA, Projet d‟assistance au développement du secteur de l‟alimentation en eau potable et l‟assainissement en milieu rural.

Document de projet, DRAFT 5. Bénin,1993.

Groupement centre pour l‟environnement et le développement en Afrique, Centre de réseau pour l‟eau potable et l‟assainissement à faible coût, Appui à l‟évaluation du projet PADEAR-IDA-DANIDA, Rapport d‟étude, Cotonou, Décembre 2000.56 pages

Ministère des Affaires étrangères / Ministère de l‟Energie, des Mines et de l‟Hydraulique, Bénin / DANIDA. Description composante « phase intermédiaire » programme sectoriel d‟appui au développement du secteur eau et assainissement au Bénin, Octobre 2000. 39 pages

REIFF S. et CLEGBAZA G. Assainissement en milieu rural. Note d‟information, Septembre 89. 4 Pages.

4.3- Gestion locale des réseaux d’adduction d’eau et principe de subsidiarité en Afrique de l’Ouest: potentiels et contraintes

Anselme Yabouri anselmeyabouri@yahoo.fr

Résumé

La région ouest-africaine est caractérisée par des Etats unitaires fortement centralisés fondés sur le principe d‟Etat-Nation, hérité en grande partie de la colonisation européenne. Aussi, la mise en place des réseaux d‟adduction d‟eau potable dans les localités a le plus souvent relevé de processus centralisés entre les mains d‟une seule société nationale détentrice d‟un monopole.

Plusieurs avantages sont avancés pour justifier une telle situation monopolistique. L‟un d‟eux est que l‟eau potable est une ressource vitale et que son traitement de même que sa distribution relèvent du service public. Ainsi, l‟institution en charge ne doit pas seulement être guidée par des considérations de pure rentabilité commerciale, mais plutôt avoir la vocation de délivrer un service public en acceptant notamment d‟installer les infrastructures d‟adduction d‟eau dans les localités à rentabilité faible ou négative ; au nom de la contribution au développement économique et social de la nation. Un autre argument de taille est l‟uniformisation et l‟efficacité de la chaîne de contrôle de qualité.

Cependant, la diffusion et l‟efficacité des réseaux d‟adduction d‟eau en Afrique de l‟Ouest ont souvent présenté les désagréments suivants que nombre de consommateurs lient à la lourde machine bureaucratique de ces institutions monopolistiques : lenteur dans la mise en place des réseaux d‟adduction hors des capitales ; intermittence de la distribution liée à une gestion présumée hasardeuse des équipements, du personnel et de la croissance de l‟offre par rapport à celle de la demande ; et laisser-aller régulier dans le contrôle de qualite de l‟eau distribuée.

Or voilà que ces options pour des organismes exclusifs et monopolistiques se trouvent de plus en plus menacées par des forces qui bousculent les fondements même de l‟Etat-Nation traditionnel. En effet, deux processus à sens contraire mais à effets cumulés déferlent sur l‟Afrique de l‟Ouest, mus par le ressort du principe de subsidiarité : la décentralisation et l‟intégration régional (inter-Etats). Ces deux processus qui dépouillent l‟Etat central d‟une partie non négligeable de ses pouvoirs et prérogatives incitent de plus en plus les communautés et collectivités locales à mettre en place des réseaux d‟adduction d‟eau totalement autonomes des organismes traditionnels officiellement agrées.

Aussi est-il intéressant de savoir si ces processus de mise en œuvre autonome de réseaux locaux d‟adduction d‟eau sont à encourager franchement ou à décourager vigoureusement. Répondre à pareille question suppose au préalable la mise en exergue des potentiels que l‟on peu déceler dans cette tendance nouvelle pour la région Ouest-africaine ainsi que les contraintes y- liées en termes de répartition et gestion du pouvoir et des conflits, d‟accessibilité des plus démunis, de contrôle de qualité ainsi que de rentabilité économique et de durabilité de façon plus générale.

4.4- L’ingénierie sociale : Une approche nouvelle et performante pour la participation communautaire dans les projets de développement. Installation d’un réseau d’eau potable dans quelques quartiers de Port-au-Prince.

Dr. Alexandre BRAILOWSKY1, Fredy PETITPAS

1Perou 458, acassusso 1641, Provencia de Buenos Aires

Argentina

e-mail: sachabra@hotmail.com