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Pause & repas Travail Temps libre Sommeil

Figure 36 : Activité de l’assistant de pont du quart de nuit. Description chronologique (A) et répartition (B) de ses rythmes de vie à bord de la drague aspiratrice en marche, réalisé à partir des données d’observation ethnographique.

Nous pouvons constater que la durée du sommeil est similaire entre les deux marins : six heures (Figures 35 & 36). Pour l’assistant, cette durée est fractionnée en deux périodes de trois heures, tandis que le lieutenant dort six heures d’affilée. Cela paraît plus confortable pour le chef de quart au niveau de la récupération, mais l’effet d’accumulation de fatigue sera supérieur (pas de repos entre les deux quarts de travail). L’heure et demie de travail en moins pour l’officier, se répercute sur le temps libre, les rythmes de vie sont néanmoins très proches entre les deux individus.

Ainsi, sur les dragues stationnaire et aspiratrice en marche, les rythmes de travail alternent entre les semaines de jour, de nuit, et de repos. Cela implique une adaptation permanente du marin et de son organisme vis-à-vis de ces rythmes fluctuants. Les perceptions de fatigue découlent en droite ligne de ces variations.

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Verbalisations 52

Rémy : « Les nuits les plus dures […] c’est les trois-quatre premières… Après, tu rentres dans le cycle de nuit, et après, c’est toutes les nuits pareil… Si on faisait que des nuits, encore des nuits, je pense que ton corps s’adapterait. » D6219

Rémy : « Je me couche à huit heures par exemple, et bien je me réveille à trois heures de l’après-midi, parce que les premières nuits, je peux me coucher à huit heures, et je suis réveillé à 11 heures, et par contre, quand j’arrive en repos, là, c’est encore de la fatigue aussi, parce qu’il faut que tu reviennes dans le cycle de jour, alors que ton corps était habitué pendant sept jours à travailler de nuit. […] Ça refait un décalage, de deux ou trois jours pour revenir dans le cycle normal de jour. […] Parce que je me réveille la nuit, en étant en repos, je me réveille la nuit, et je me relève pour regarder la télé, et t’arrives à une heure du matin, et tu ne peux plus dormir. » D219

Jimmy : « On tourne quand même toutes les bordées, un coup tu fais le quart du matin, après tu fais le quart de nuit, après c’est roulant, on ne fait pas toujours le quart de nuit… » D257

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A travers ces verbalisations nous pouvons repérer que cette alternance jour/nuit, qui se veut égalitaire dans la répartition de travail entre les différentes bordées, entraîne des dysfonctionnements chronobiologiques. En effet, un temps d’adaptation de plusieurs jours est mentionné par les marins afin de s’ajuster au nouveau rythme d’activité, qu’il soit diurne ou nocturne.

D’autre part, les marins s’accordent sur le fait que le travail de nuit est plus difficilement vécu, et particulièrement en seconde partie de nuit. Cette semaine nocturne suscite d’ailleurs une certaine appréhension de leur part.

Verbalisations 53

Rémy : « De jour, ça passe vachement plus vite, et les sept jours de jour passeront vachement plus vite, que les sept nuits. » D231

Rémy : « Les moments les plus durs, pour moi, c’est la nuit ! […] la seconde partie de nuit, c’est là que pour moi, c’est la partie la plus dure. » D218

Michel : « C’est à partir de minuit que ça commence à, si j’étais resté chez moi, je veux dire au travail, et que j’essayais de tenir aussi, autant que possible, mais là, à trois heures, après le casse-croûte, jusqu’au lendemain sept heures… » D203

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1.4.2 Les contraintes du sommeil

Les marins de quart de nuit n’ont d’autres possibilités que de se reposer à des temps qui ne sont pas propices à la récupération, à savoir pendant la matinée. Ces horaires inadéquats, d’un point de vue chronobiologique, contribuent à diminuer les temps de sommeil à bord de la drague Champlain.

Verbalisations 54

Benoît : « Là, je dois me coucher à cinq heures et me lever à onze heures. » D246

Jimmy : « Le matin, je dors bien, ouais, même si je dors peu, je dors que jusqu’à neuf heures et demie, dix heures, mais bon, c’est trois heures là, je vais récupérer. » D254

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De surcroît, le repos à bord de cette drague aspiratrice en marche est contraint, par l’environnement du navire. Effectivement, le contexte du bord n’est pas toujours propice au repos, puisque la drague fonctionne sans interruption. Cet environnent comporte des vibrations, une température élevée (climatisation stoppée), et surtout la récurrence de bruits irréguliers du lancement de la pompe, des jets de lavage, du travail sur le pont… Ces nuisances sont inhérentes au fonctionnement d’un navire de dragage.

Verbalisations 55

Benoît : « À la chaleur, et surtout au bruit, je dors mal ! » D245

Jimmy : « Tous les bruits, même si c’est un bruit continu, comme lorsqu’ils mettent les jets en route, les pompes en route ça va, mais c’est le lancement des pompes « là-là-là !!! » D257

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1.4.3 Les caractéristiques de la zone à draguer

En premier lieu, la difficulté du dragage réside dans la composition des fonds marins et des objets susceptibles de s’y trouver. En effet, sur des fonds de sable ou de vase, le fonctionnement de la drague aspiratrice est optimal, avec un bon rendement à travers le rapport surface draguée/durée de dragage. Sur des fonds plus chaotiques, tels que des rochers, l’avancée est bien plus lente. Le dragage s’accompagne de fortes et incessantes vibrations, résultant de la découpe des roches par le cutter. De plus, dans certaines zones, comme devant le port de Boulogne sur Mer, toutes sortes de débris viennent obstruer le mécanisme d’aspiration de la drague (ici des résidus d’appareils de guerre de 1939-1945, sous forme de pièces de bateau ou d’avion).

Verbalisations 56

Rémy : « Moi, j’appelle un chantier peinard, un chantier où tu pêches de la vase, t’es content de pêcher de la vase, en plus t’es bien, tu fais du bon boulot, et ça va, ça c’est un chantier peinard ! […] Quand c’est un chantier comme sur les cailloux, où tu vas bousiller la drague, alors tu vois, ça m’énerve, là, ça me gonfle !!! » D226

Jimmy : « C’est vrai qu’on trouve des cailloux, de la ferraille. » D252

Rémy : « J’aime bien faire un chantier où je pêche de la vase, ou du sable, mais j’aime pas qu’on me mette sur un chantier, où qu’on pêche de la merde, des cailloux, où c’est sans arrêt bouché, alors là, ça m’énerve. » D227

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Pour pallier à ces obstructions, le dragueur réalise des « chasses ». Une « chasse » consiste en l’arrêt de l’aspiration ainsi que la remontée du bec, afin que l’objet obstructif redescende naturellement de la conduite. Lorsque cette remédiation ne s’avère pas suffisante, les matelots doivent aller déboucher manuellement la conduite, par le biais d’orifices de surveillance, voire en dernier recours, se faufiler dans le tuyau… Ces obturations momentanées ou plus conséquentes surajoutent du travail aux marins, notamment pour le dragueur.

Verbalisations 57

Rémy : « Là, je descends le bec, je suis en train de faire une chasse là, je dois avoir un caillou dans le bec, tu vois, j’ai un caillou dedans, alors là, j’ai stoppé à gauche le moteur, et j’amène mon bec en bas, et le bec descend pour que le caillou puisse tomber, et une fois que ça va être fait. […] Je relève le bec, et là, je remets en route, je rebalance, je rebalance la machine […] Voilà, je regarde les manos pour voir si c’est débouché, normalement ça doit être débouché, parce que j’aurais fait une deuxième chasse. » D234

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En second lieu, la localisation du chantier influe aussi, sur l’éloignement de la zone de déversement pour la drague aspiratrice mobile. Par exemple, dans l’estuaire de la Loire, deux heures de navigation sont requises entre la zone de dragage et celle de vidage. Tandis, qu’à Boulogne sur mer, 30 minutes suffisent, ce qui réduit donc considérablement le repos relatif de l’équipage durant le transit.

Verbalisations 58

Benoît : « Je suis bien mieux à Saint Nazaire, où on a deux heures et demie pour porter. » D248

Jimmy : « En Loire, c’est plus long, là, tu as deux heures-deux heures et demie entre chaque dragage, là tu commande présupposés (actions des treuils). Sur la drague stationnaire, l’assistant contrôle également l’avancée du navire par le biais des pieux.

Verbalisations 59

Rémy : « Là, j’augmente le moteur à 720 tours, donc je regarde mon cadran, pour monter le moteur à 720, et voilà 720, là, je suis en train de régler à 700-720, je regarde mes écrans en haut pour voir si le débit est bon, j’amène un peu l’élinde pour pouvoir faire la côte au fond, là, je chante un petit peu, je sais pas ce que je dis, là j’avance, j’arrive en bout de balancé, donc j’avance sur le pieu. […] Et je vais repartir à draguer, j’amène l’élinde un peu, et voilà, et je suis reparti pour la drague, là, je sais pas ce que j’ai fait, le stop là, généralement c’est pas prévu ça, ah, là, là je fais les pieux, là derrière, je suis rendu en bout de queue donc je recommence, je le revire pour le remettre en position de draguage, là je vire. […] Voilà, et je surveille visuellement les pieux voir s’ils descendent bien, et si ça monte bien, alors là, je dois être en train de le descendre, voilà, là j’incline, je ré-incline le pieux, et je vais le repiquer ensuite, alors je l’incline comme ça. […] Voilà, alors j’incline, je suis toujours en train de l’incliner là, tac le bruit, là tu vois, et je vire l’autre pieu maintenant, parce que le temps que je fasse un pieu, il faut bien que je mette l’autre pieu au fond, parce que tu as ta drague qui se barre dans le courant. » D234

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La charge de travail paraît considérable du point de vue des actions à effectuer sur une heure d’activité. La sollicitation des dragueurs est donc importante, à travers les paramètres nombreux à prendre en considération et la fréquence des régulations nécessaires au dragage.

Verbalisations 60

Rémy : « Les yeux sur les écrans, sur les manos, c’est fatigant ! » D222

Rémy : « Et regarder les treuils en bas, voir si les câbles, si ça s’enroule bien, et toujours avoir l’œil sur le moteur, les manos du moteur, les alarmes, tu vois tout ce qui, et en plus le dragage, voir si ça touche, donc tu as toujours les yeux dessus ! » D236

Rémy : « Les ordinateurs, tu es toujours en train de regarder, ça te fait plus mal aux yeux la nuit que de jour ! » D239 Jimmy : « Je regarde surtout le mano d’intensité de la pompe, là, il est très important. » D250

Jimmy : « Quand on est en manuel plutôt qu’en automatique, souvent on va voir, on se déplace, sur un levier, j’ai deux vitesses. […] et quand on est en manuel, il faut regarder les longueurs de câble qu’on met dans l’eau. […] s’il y a pas mal de fond, je vais laisser en automatique, ça joue sur un levier […] s’il y a un problème, le temps que ça réponde, ce sera trop long. » D251

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Résultats et analyses action sur une heure. Il requiert des compétences spécifiques (nombre de manettes différentes), et un niveau de vigilance élevé (en moyenne plus d’une action toutes les 30 secondes). D’autre part, nous constatons que la prise d’information est quasi-inexistante la nuit, par manque de visibilité et les communications sont restreintes. L’augmentation au cours de la nuit, du nombre d’actions sur le treuil du bec, de la vitesse de rotation du cutter, et de la pompe, relève essentiellement de la difficulté de la zone à draguer (réalisation de « chasses »).

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Figure 37 : Représentation temps-fréquence du contenu énergétique d’un enregistrement continu de la variabilité de la fréquence cardiaque. Enregistrement Rémy 1, fait le 01/10/05, début à 09H57. La quantité d’énergie exprimée en unité arbitraire est représentée par les couleurs ; la quantité augmente du bleu au rouge.

Cet enregistrement présente très peu de variations d’énergie au cours du temps, sur la bande haute fréquence. Nous observons plusieurs accroissements sur la bande basse fréquence.

Ces variations d’énergie sont la conséquence d’une modification de l’activité du système nerveux orthosympathique sur le système parasympathique, avec une augmentation de ce rapport lors des pics observés dans la bande basse fréquence. Cet enregistrement correspond à une période de faible activité de l’assistant de pont (arrêt du dragage à 11’où la dépense physique du passage en position debout est observable sur les basses fréquences). Les deux autres pics qui témoignent de l’augmentation d’énergie sur cette bande sont corrélés avec des discussions : par VHF (42’) et orale (55’).

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Figure 38 : Représentation temps-fréquence du contenu énergétique d’un enregistrement continu de la variabilité de la fréquence cardiaque. Enregistrement Rémy 2, fait le 03/10/05, début à 15H55. La quantité d’énergie exprimée en unité arbitraire est représentée par les couleurs ; la quantité augmente du bleu au rouge.

Nous observons peu de variations énergétiques, sur la bande haute fréquence. Cependant, la bande basse fréquence présente de nombreuses augmentations d’énergie, tout au long de l’enregistrement.

A l’inverse de la représentation graphique du test continu Rémy 1, celle-ci présente plus de variations d’énergies sur les basses fréquences. Ces variations d’énergie sont la conséquence d’une modification de l’activité du système nerveux orthosympathique sur le système parasympathique, avec une augmentation de ce rapport lors des pics observés dans la bande

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basse fréquence. Dans ces fréquences, nous identifions une augmentation importante de l’énergie à 3’, qui correspondrait à la manoeuvre des pieux. De même, des pics d’intensité sont observés à 28’, 37’ et 52’, ce qui correspondrait à la descente, la remontée des escaliers, et la reprise du dragage, le tout respectivement. Cette sollicitation du système nerveux orthosympathique serait causée par des efforts physiques (monter les marches) et du stress ponctuel (manœuvre des pieux). Les 10 dernières minutes de l’enregistrement coïncident avec une période de dragage à fort rendement, ce qui requiert un niveau de vigilance élevé et du stress.

Figure 39 : Représentation temps-fréquence du contenu énergétique d’un enregistrement continu de la variabilité de la fréquence cardiaque. Enregistrement Rémy 3, fait le 14/10/05, début à 01H59. La quantité d’énergie exprimée en unité arbitraire est représentée par les couleurs ; la quantité augmente du bleu au rouge.

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La bande des hautes fréquences montre peu de variations énergétiques au cours du temps. La bande des basses fréquences présente plusieurs accroissements d’énergie, particulièrement entre 25’ et 35’.

La représentation graphique de cet enregistrement Rémy 3 révèle également une période d’activité assez calme pour l’assistant. Hormis une période de dragage plus difficile entre 25’

et 35’, où la nature du fond marin était moins favorable au dragage (roches). Ceci se répercuterait sur les basses fréquences (branche orthosympathique du système nerveux autonome). Ce dragage sur un fond difficile était vécu comme stressant par le dragueur, qui avouait accroître sa vigilance durant ces instants.

Figure 40 : Représentation temps-fréquence du contenu énergétique d’un enregistrement continu de la variabilité de la fréquence cardiaque. Enregistrement Rémy 4, fait le 17/10/05, début à 01H06. La quantité d’énergie exprimée en unité arbitraire est représentée par les couleurs ; la quantité augmente du bleu au rouge.

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La bande des hautes fréquences ne représente guère de variations en énergie. A l’inverse, la représentation de la bande des basses fréquences comporte de nombreuses variations, tout au long de l’enregistrement.

La bande des basses fréquences est donc surchargée. Ces variations d’énergie sont la conséquence d’une modification de l’activité du système nerveux orthosympathique sur le système parasympathique, avec une augmentation de ce rapport lors des pics observés dans la bande basse fréquence. Nous notons principalement la réalisation d’une « chasse » de 4’ à 8’, une longue période de dragage fastidieuse de 15’ à 38’ (avec une manœuvre de pieux à 30’), puis la reprise d’une zone de dragage difficile à 55’. Lors de cet enregistrement, le dragueur paraît largement sollicité, à cause d’un fond rocheux, qui exige une vigilance et une réactivité de tous les instants. Ce stress ponctuel engendré par l’activité de dragage se répercuterait sur le système nerveux orthosympathique.

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Par ailleurs, nous avons pu voir sur la drague André Gendre que la durée de travail est minorée la nuit. De plus, l’activité nocturne réelle n’est pas comparable à la diurne, en dépit d’une égale plage horaire prévue théoriquement. La majorité des manœuvres sont effectuées de jour. Celles réalisées de nuit ne le sont qu’en cas d’extrême nécessité. Cela est imputable à la dangerosité des manœuvres nocturnes. Par visibilité réduite, les risques d’accident augmentent, malgré l’équipement en projecteurs lumineux sur les dragues. Par exemple, si un homme venait à passer par-dessus bord, il serait considérablement plus difficile de le retrouver de nuit plutôt que de jour.

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Rémy : « Pour les câbles et tout, la nuit, c’est pas comme de jour, tu n’as pas besoin des projecteurs. […] des fois, quand on change le câble à terre, alors je vois pas, donc je suis obligé de me lever, pour voir le câble qui baisse, pour voir le câble entre les deux bittes sur le Tadorne. Alors que de jour, j’arrive à voir à travers le carreau, alors que la nuit, j’arrive pas à voir à travers le carreau. » D224

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Tableau 6 : La charge de travail de l’assistant de pont sur la drague aspiratrice en marche sur une heure d’activité.

Description de l’activité : Nombre d’actions :

Treuil du cardan (manette) : 45

Treuil d’élinde (manette) : 3

Treuil du bec (manette) : 135

Pompe (mise en marche/arrêt avec bouton poussoir) :

7

Communication orale : 3

Acquitter les alarmes (bouton poussoir) :

3

Total : 196

Observation du 30/10/05, dragage du port de Boulogne sur Mer.

Sur une heure de travail prise en compte, c’est l’assistant de pont de la Champlain qui est le plus sollicité : avec plus d’une action toutes les 20 secondes (Tableau 6). Il est chargé de suivre le profil du fond avec l’élinde (réglage du bec de l’élinde par l’intermédiaire du treuil), en trouvant le compromis entre le rendement et la non-obstruction du cutter. De ce fait, ses actions sont extrêmement répétitives et exigent un niveau de vigilance élevé. Cependant, lors de mon observation la tâche de l’assistant était plus complexe qu’à l’accoutumée, puisque le port de Boulogne était jonché de débris en tout genre. Le dragueur devait être plus attentif. Il effectuait des « chasses » (notamment en stoppant la pompe) et opérait en mode manuel ce qui nécessitait d’incessantes corrections avec les manettes.

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Figure 41 : Représentation temps-fréquence du contenu énergétique d’un enregistrement continu de la variabilité de la fréquence cardiaque. Enregistrement Jimmy 1, fait le 27/10/05, début à 15H57. La quantité d’énergie exprimée en unité arbitraire est représentée par les couleurs ; la quantité augmente du bleu au rouge.

Cet enregistrement présente très peu de variations en énergie au cours du temps, sur la bande des hautes fréquences, mais plusieurs accroissements d’énergie sur les basses fréquences.

Ce test continu a été réalisé sur une zone de dragage aisée, l’assistant n’apportait pas de régulation au mode de dragage automatique, le pic d’énergie sur les basses fréquences à 20’

coïncide avec une discussion.

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Figure 42 : Représentation temps-fréquence du contenu énergétique d’un enregistrement continu de la variabilité de la fréquence cardiaque. Enregistrement Jimmy 2, fait le 30/10/05, début à 15H15. La quantité d’énergie exprimée en unité arbitraire est représentée par les couleurs ; la quantité augmente du bleu au rouge.

Figure 42 : Représentation temps-fréquence du contenu énergétique d’un enregistrement continu de la variabilité de la fréquence cardiaque. Enregistrement Jimmy 2, fait le 30/10/05, début à 15H15. La quantité d’énergie exprimée en unité arbitraire est représentée par les couleurs ; la quantité augmente du bleu au rouge.