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Différents aspects à prendre en compte lors d’un recueil de données

Partie 2 – Cadre théorique

4. Différents aspects à prendre en compte lors d’un recueil de données

Le recueil des données demande une longue préparation technique mais aussi une réflexion liée aux données que l’on va chercher à capter, une prise de position durant la collecte et la compréhension de différents aspects. Nous allons dans ce chapitre soulever la question du contexte lors de la collecte ainsi que de différentes dimensions à prendre en compte, comme objet, espace et temps, éléments qui contribuent au bon déroulement de la collecte.

4.1. Contexte fort/faible de données collectées

Les discours que l’on est amené à collecter pour les besoins de conception des diplômes mais aussi en général tous les discours existent toujours dans un contexte particulier. Hall (1983), cité par Parpette et Medina-Jaouen, parle des discours dans le contexte fort, ce

à l’espace de la communication ; elle parle aussi des discours dans le contexte faible, ce sont les discours où le temps et l’espace ne jouent pas un rôle important, cela veut dire qu’ils peuvent être transmis de la même manière à un autre moment et dans un autre lieu. Parpette et Medina-Jaouen ajoutent,

Dans les contextes forts les discours font sens par rapport aux objets, à l’espace à la temporalité de l’action. En d’autres termes, ils n’ont pas d’autonomie par rapport au contexte, et isoler le discours du lieu où est produit le vide largement de sa signification opérationnelle.

A l’autre extrême, se trouvent les situations à contexte faible dans lesquelles le lieu, le moment et l’action jouent un rôle beaucoup plus secondaire dans la signification des énoncées. (Parpette et Medina-Jaouen, 2015 : 5)

Ces deux éléments permettent au chercheur d’organiser son observation, s’il s’apprête à observer un discours à contexte fort sa grille d’observation doit contenir plus d’informations pour pouvoir reconstituer par la suite les données implicites afin de rendre accessible la signification du discours. Si par contre le discours qu’il va observer est à contexte faible, il peut davantage se concentrer sur l’observation elle même et éventuellement sur le côté technique de l’enregistrement. Il faut noter que les discours professionnels sont souvent encrées dans un contexte fort, en effet les échanges qu’on rencontre par exemple dans le milieu d’hôtellerie font référence à d’autres discours entamés à un autre moment, le client qui vient pour l’enregistrement fait référence à la réservation qu’il a effectuée auparavant, un réceptionniste qui appel un client pour l’informer que les femmes de chambre ont trouvé un objet dans la chambre qu’il occupait fait référence à un endroit particulier et à un objet particulier et son discours n’a de sens qu’à ce moment particulier avec ce client particulier.

4.2. Objets, espace, temps à capter

Les discours professionnels sont plus difficiles observer à cause de leur contextualisation forte qui oblige le chercheur à cerner au même temps plusieurs éléments du contexte, décrits par Parpette et Medina-Jaouen (2015) :

 les objets – qu’on peut photographier ou filmer

 l’espace – plus difficile à gérer dans les cas où l’action se déroule dans les espaces larges ou à distance (communication téléphonique où l’on entend qu’un interlocuteur ou quand on observe un chef cuisinier qui se déplace dans la cuisine)

 le temps – problématique dans le sens qu’il est difficile de définir le début d’un discours qui est par exemple la continuation de ce qui s’est dit la veille voire beaucoup

des situations observées se déroulent en plusieurs étapes qui s’entrecroisent (durant l’observation d’un service au restaurant le serveur va accueillir des clients, juste après prendre la commande d’une autre table, annoncer des plats en cuisine et revenir vers les clients qui viennent d’arriver pour leur présenter la carte)

Ces éléments liés à l’observation des discours à contexte fort posent des problèmes que le chercheur doit tenter de contourner par de différentes techniques qui dépondent des situations et des possibilités du chantier. Dans le cas des observations d’un service du restaurant il sera aisé de confier le dictaphone au serveur mais cela n’est pas toujours évident pour des raisons techniques, de plus le chercheur doit tenter de noter les informations sur les différentes interaction sur le nombre d’interlocuteurs et sur les gestes utilisées pour aider la communication.

4.3. Bilan

Le recueil de données réalisé en trois étapes, comme nous l’avons présenté, permet de mettre en place une organisation qui aidera le chercheur à collecter les données pertinentes en fonction des besoins réels. Nous avons vu ensuite que le bon déroulement de la collecte dépond aussi des dimensions liées au contexte, à l’espace et au temps que le chercheur prendra en compte dès la phase préliminaire de la collecte et qu’il gardera appliquera à son travail. La dernière étape du recueil est de constituer une base de données qui sera ensuite utilisée pour les besoins définis au départ, dans notre cas pour les besoins de conception de épreuves des DFP. Pour que la base de données soit pertinente, que son utilisation soit simple et qu’elle joue le rôle de support à la conception il faut considérer le classement des données, c’est la typologie que le chercheur choisira qui pourra faciliter la recherche des données par les concepteurs.