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1 - La relation nippo-européenne

Maastricht a permis la PESC, mais le traité a aussi lancé le marché intérieur où les exportations et investissements japonais rencontreront peu d’obstacles alors que les entreprises européennes feront toujours face des entraves administratives et structurelles. Ce ressentiment européen envers le Japon au début des années 1990, fruit d’une incompréhension mutuelle, est une barrière immense pour deux partenaires qui partagent les mêmes objectifs internationaux. Après leur collaboration sur les ventes d’armes légères et

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dans la lutte contre la dissémination des mines antipersonnel, l’UE et le Japon participeront, sans succès, aux négociations pour ramener la paix au proche orient. Leur coopération au niveau multilatéral est bien réelle et se greffe à une assistance mutuelle dans leur région respective, le Japon soutenant la reconstruction dans les Balkans257 tandis que l’UE soutient le Japon en Mongolie, au Cambodge et dans la péninsule coréenne. Les résultats concrets resteront néanmoins en deçà des objectifs souhaités par la Déclaration de La Haye, le sommet annuel de 1994 ayant même dû être annulé faute d’agenda compatible entre la présidence allemande et japonaise. Déjà en 1992, la Commission avait identifié dans une communication à destination du Conseil, Une approche cohérente et globale - Bilan des relations de la Communauté avec le Japon, cinq éléments marquants, positifs ou négatifs, de la relation258 : la signature de la Déclaration de La Haye en juillet 1991, des inquiétudes sur l’aggravation des relations commerciales, sur l’approche nippo-américaine des problèmes commerciaux, du fait que le Japon n’était pas la seule puissance industrielle en Asie avec l’émergence des industries d’Asie du Sud-est, mais aussi les opportunités offertes par la PESC pour approfondir les liens.

Pour y répondre, les États membres et la Communauté devront avoir une approche

« cohérente et globale » qui impliquera « un effort spécifique de coordination des politiques nationales »259. À la suite de cette publication, le gouvernement japonais créera un groupe d’étude sur les relations économiques dirigé par un membre de la banque du Japon et publiera en novembre 1993 un document en 14 points pour améliorer les relations tout en insistant sur l’OTAN, le G7 et la réforme de l’ONU. Le Parlement européen s’impliquera lui aussi dans la relation bilatérale par une résolution en janvier 1993 portant sur le commerce. Soutenant les démarches de la Commission et du Conseil, les parlementaires estiment que « les relations commerciales et économiques CE-Japon ne peuvent être renforcées et développées que sur la base de l’approche cohérente et globale »260. Le PE invite donc « instamment le Japon, dans son propre intérêt et dans celui de ses partenaires commerciaux, à appliquer une politique

257 Le Japon dépêchera des représentants des Affaires étrangères en ex-Yougoslavie et en Macédoine pour des missions de plusieurs mois afin de surveiller le processus de paix et la reconstruction. Il participera également à la surveillance des élections avec l’envoi d’observateurs.

258 Commission européenne, Une approche cohérente et globale - Bilan des relations de la Communauté avec le Japon, 1992, p. 2.

259 idem., p. 3.

260 Parlement européen, Résolution sur les relations commerciales et économiques entre la CE et le Japon, 22

janvier 1993, alinéa 1, [En ligne :

http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=OJ:C:1993:042:FULL&from=EN]. Consulté le 12 mai 2016.

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visant à mieux intégrer son économie sur le plan international »261, des propos révélateurs du climat entre les deux partenaires. Les deux parties avaient donc conscience de blocages, mais n’identifiaient pas nécessairement les mêmes.

En 1995, une nouvelle communication de la Commission « Europe et Japon – Les prochaines étapes » reprendra les thèmes précédemment évoqués, mais en les abordant d’une manière plus pragmatique après avoir étudié l’approche américaine envers Tokyo et dressé un premier bilan de la relation. Les Communautés européennes doivent exercer une « stratégie de pression constante, cohérente et globale »262 pour arriver à leur fin, ne croyant pas au système de sanctions commerciales unilatérales pratiqué par l’Amérique. Elle en profitera pour dénoncer les « démarches parallèles » des États membres qui permettent au Japon de

« dresser les États membres les uns contre les autres et affaiblit considérablement l’image de l’Union »263. Par sa communication de mars 1995, la Commission européenne ne fait que clarifier les points déjà énumérés en 1991, mais elle en démontre leurs potentiels tout en ajoutant un élément essentiel pour le futur de la relation, qu’elle souhaite que l’UE appuie la demande japonaise pour un siège permanent au Conseil de sécurité. Le Conseil européen validera les démarches souhaitées par la Commission à l’exception de l’élargissement du Conseil de sécurité qui ne fait pas « l'objet d'un consensus de la part des États membres »264 pour les mêmes raisons évoquées précédemment. C’est en 1996 qu’il y aura un changement d’approche de la part de Tokyo. Ayant parfois du mal à savoir qui fait quoi dans l’UE (malgré la participation du Président de la Commission Jacques Santer a une émission télévisée japonaise en septembre 1996 pour expliquer l’UE), le gouvernement japonais décidera lors du sommet Japon-UE de 1996 d’un partenariat mondial soutenu par des relations bilatérales de pays à pays. Les grandes questions internationales doivent donc être réglées au niveau multilatéral grâce à la coopération UE-Japon dont les modalités seront définies par une série de plans d’action bilatéraux avec les membres principaux de l’UE : le « Plan d’action pour le partenariat Japon-Allemagne », l’« Agenda des actions Royaume-Uni/Japon / Action Agenda

261 idem., alinéa 65.

262 Commission européenne, Europe et Japon: Les prochaines étapes, 1995, p.7.

263 idem., p.7.

264 Conseil de l’Union européenne, Communiqué de presse n° 95-152, Annexe 2. [En ligne : http://europa.eu/rapid/press-release_PRES-95-152_fr.htm]. Consulté le 12 août 2017.

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21 » et « France-Japon 20 actions pour l’an 2000 », ce dernier servant de modèle au plan d’action conjoint de 2001.

Perturbée par la crise asiatique qui toucha le Japon, il faudra attendre janvier 2000 à Paris pour qu’une relance de la coopération soit une nouvelle fois à l’initiative de Tokyo. En tournée diplomatique en Europe de l’Ouest, le ministre des Affaires étrangères japonais, Yohei Kono, prononcera à Paris un discours dans lequel il appellera au renforcement du dialogue et de la coopération politique, trop faible comparé à l’importance de leurs relations économiques. Six mois plus tard, lors du sommet UE-Japon au Japon, le Premier ministre Yoshiro Mori, le président français Jacques Chirac et le président de la Commission européenne, Romano Prodi, déclareront conjointement une décennie de coopération Japon-UE à compter de 2001, date du 10ème anniversaire de la Déclaration de La Haye. Elle devait reposer sur trois axes265 : - la réalisation de valeurs communes tout en respectant la diversité entre les cultures en vue d’aider à construire un nouvel ordre international,

- le renforcement de la coopération dans les domaines de la prévention des conflits, du désarmement ainsi que dans la réforme de l’ONU,

- le partage des bénéfices de la mondialisation par un nouveau cycle de négociations à l’OMC plus à même de mieux répartir les richesses.

Le plan était donc défini pour qu’à l’issue du 10ème somment en décembre 2001, un plan d’actions conjointes clairement définies soit accepté et mis en œuvre par les deux parties. En attendant, une échéance très importante allait avoir lieu entre les deux rencontres, la conférence sur le climat à Bonn en juillet 2001. L’enjeu était de sauver le protocole de Kyoto adopté en 1997 et mis en péril par le retrait unilatéral des États-Unis en mars 2001. Suite à cela, le gouvernement japonais faisait face à une forte opposition intérieure menée par les industriels qui souhaitaient un retrait du Japon. Une telle action de la part de Tokyo aurait eu un impact fort sur les relations entre l’UE et le Japon, entachant la capacité de ce dernier à honorer les accords. Sous la pression européenne, Tokyo acceptera de respecter ses engagements et s’impliquera au côté des Européens pour parvenir à l’accord de février 2005.

265 9th Japan-EU summit, Joint declaration, 9 juillet 2000. [En ligne : http://www.mofa.go.jp/region/europe/eu/summit/joint0007.html]. Consulté le 17 août 2016.

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2 - Aller au-delà de l’économie, le partenariat de 2001

Shaping our common future266 sera le plan d’action de coopération publié à l’issue du sommet Japon-UE de décembre 2001 et servant d’agenda pour la décennie à venir. Celui-ci est organisé autour de quatre thèmes principaux dans la continuité de l’esprit du sommet de 2000 : - la promotion de la paix et de la sécurité,

- le renforcement du partenariat économique et commercial en exploitant le dynamisme de la mondialisation au bénéfice de tous,

- faire face aux défis mondiaux et sociétaux, - rapprocher les personnes et les cultures.

Le premier thème s’élabore autour du renforcement de l’ONU, à la fois par sa restructuration afin de la rendre plus efficace, mais aussi par la promotion de la coopération dans les opérations de maintien de la paix, du contrôle de la vente d’armes, ainsi que la défense des droits de l’homme, de la démocratie et de la prévention des conflits. Par exemple, dans l’immédiat, des actions communes sont lancées afin de renforcer l’Agence internationale de l’énergie atomique, pour lutter contre le travail des enfants ou aider les ONG à développer leur capacité pour jouer un rôle plus important dans la prévention des conflits. Le second thème se focalise sur la promotion de l’investissement et du commerce bilatéral en soutenant le secteur privé, en développant les échanges entre industriels et consommateurs des deux parties et en coopérant dans le secteur des technologies de l’information, en complément des actions déjà engagées afin de renforcer le système économique multilatéral ou de lutter contre la pauvreté. Le thème des défis mondiaux et sociétaux regroupe des actions aussi diverses que la réflexion sur le vieillissement de leurs sociétés, l’égalité des sexes, l’éducation avec un accent mis sur les échanges culturels, la défense de l’environnement grâce à une aide apportée aux pays en voie de développement pour la sauvegarde de leur foret. Le dernier thème promeut la coopération universitaire et les échanges interrégionaux entre ONGS, journalistes ou dirigeants politiques. Un suivi du plan en deux parties sera effectué lors de chaque sommet, la première étant consacrée au bilan des actions déjà entreprises, la seconde dédiée aux ajustements à effectuer ainsi qu’aux nouvelles mesures à prendre.

266 10th EU-Japan summit, An action plan for EU-Japan Cooperation, Bruxelles, 2001. [En ligne : http://www.mofa.go.jp/region/europe/eu/summit/action0112.html]. Consulté le 17 août 2016.

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En 2002, Romano Prodi en visite au Japon à l’occasion du 11ème sommet sera le premier Président de la Commission à s’exprimer devant la diète japonaise tandis que le traditionnel communiqué d’après sommet fera état de leur convergence sur des thèmes majeurs comme le contre-terrorisme, l’Afghanistan, les questions environnementales, l’OMC ou la Corée du Nord. Les sommets suivants ne se contenteront pas de faire le bilan du plan de 2001, mais ils aborderont d’autres champs qui marquent clairement leurs positions communes : le cas du processus de paix au Sri Lanka en 2003 ; leur soutien à l’autorité de transition afghane en 2004. Il y aura également des divergences comme sur la Birmanie en 2003 entre l’approche européenne et la Japonaise, plus « compréhensive »267 ou en 2005, sur la perspective d’une levée de l’embargo sur les armes imposée à la RPC depuis Tiananmen, Tokyo y étant fermement opposée.

L’année 2005, proclamée « Année des échanges citoyens entre le Japon et l’Union européenne

», sera consacrée au quatrième thème et donnera lieu à plus de 1900 évènements268 au Japon et dans toute l’Europe. Fort de ce succès, les deux parties créeront lors du quinzième sommet en 2006 un réseau structuré facilitant les échanges culturels, touristiques et économiques, le Framework Initiative for Exchange Networks and Dialogues ou FRIEND269. Défini par la Stratégie Européenne de Sécurité en 2003 comme un « partenaire stratégique », c’est par le dialogue engagé en septembre 2005 sur la situation en Asie de l’Est lors du sommet UE-Japon du Luxembourg que le Japon peut être considéré comme un partenaire d’envergure pour l’UE270. 2005 formalise également une autre coopération nippo-européenne mise en place depuis le milieu des années 1990, les discussions bilatérales sur la « péninsule coréenne ». Ce terme est fréquemment employé dans les rapports généraux sur l’UE ou les rapports annuels de la HRPESC pour désigner la globalité du problème coréen, à la fois l’établissement d’une relation forte avec la République de Corée, mais aussi l’assistance que l’UE apporte à la République démocratique de Corée tout en s’inquiétant de la poursuite de son programme

267 12th Japan-EU summit, Joint press statement, mai 2003. [En ligne : http://www.mofa.go.jp/region/europe/eu/summit/joint0305.html]. Consulté le 17 août 2016.

268 15th Japan-EU summit, Joint press statement, avril 2006. [En ligne : http://www.mofa.go.jp/region/europe/eu/summit/joint0604.html]. Consulté le 17 août 2016.

269 Ministry of Foreign Affairs, Framework Initiative for Exchange Networks and Dialogues, [En ligne : http://www.mofa.go.jp/region/europe/eu/summit/friend0604.html]. Consulté le 17 août 2016.

270 Un « partenariat stratégique » formel semblable à celui que l’UE a signé avec l’Inde en 2004 ne sera signé qu’en avril 2018.

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nucléaire. La péninsule coréenne est indissociable des relations entre l’Europe instituée, ses États membres et le Japon. Elle y tient une place d’une importance semblable à celle des questions commerciales ou les convergences de vues y seront plus évidentes.

3 - La péninsule coréenne, parlementer avec le Nord et conquérir le Sud

L’UE va se concentrer sur deux éléments dans cette zone, la participation à travers le KEDO et son partenariat avec le Japon à la crise nucléaire nord-coréenne ainsi que l’approfondissement des liens encore superficiels avec la Corée du Sud. Bruxelles va pouvoir profiter des ambitions diplomatiques sud-coréennes enfermées depuis 1953 dans le règlement du conflit avec la Corée du Nord et l’alliance avec les États-Unis. Dès la présidence de Kim Dae-Jung (1998-2003), Séoul va dépasser ses frontières diplomatiques traditionnelles et créer l’East Asia Vision Group en 1999 ainsi que l’East Asia Study Group en 2000, deux groupes de réflexion qui seront à l’origine de l’institutionnalisation de l’ASEAN+3 et de la création de l’East Asia Summit en 2005. Sur le même schéma, Séoul va saisir l’opportunité offerte par la communication de la Commission européenne en 1998 (European Union policy towards the Republic of Korea) pour renforcer ses liens avec l’UE. Alors que l’accord de 1996 n’est toujours pas entré en vigueur, la Commission voit dans l’activisme diplomatique sud-coréen qui se manifeste par des visites présidentielles en RPC, au Japon et aux États-Unis une volonté manifeste d’être considéré comme un acteur régional et international important. L’UE soutient également la « Sunshine policy » du régime sud-coréen envers son voisin du nord qui permet de calmer les tensions en favorisant la coopération et la conciliation.

Au cœur du processus ASEM du côté asiatique, la première étape reste néanmoins la diminution des tensions avec Pyongyang grâce au programme KEDO ainsi qu’au dialogue à quatre qu’elle soutient, mais dont elle ne fait pas partie. Après avoir implanté à Pyongyang en 1997 une antenne du programme ECHO (European Communities Humanitarian Office), l’UE organisera en décembre 1998 la première rencontre ad hoc pour établir un dialogue politique avec la Corée du Nord avant la visite de la Troïka qui s’est rendue successivement à Pyongyang et à Séoul en mai 2001. Menée par le Premier ministre suédois, M. Göran Persson, le commissaire européen, Chris Patten, et le Haut Représentant pour la PESC, Javier Solana, cette visite permit d’établir officiellement des relations diplomatiques. Ceci afin de faciliter les

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discussions sur les droits de l’homme et la prolifération nucléaire, un an seulement après qu’un premier État membre, l’Italie, ait reconnu la Corée du Nord. Bien qu’absente des pourparlers et non fondatrice du KEDO, l’UE était l’un des principaux donateurs de l’assistance humanitaire (nourriture, médicaments, aide sanitaire) dont la Corée du Nord avait besoin après une décennie 90 marquée par des désastres naturels. Elle a également à cœur de soutenir le programme de réformes économiques et structurelles du gouvernement sud-coréen afin de pérenniser une démocratie encore jeune. Dans ce but, elle participera à hauteur de 5.9 milliards de dollars au fond de secours pour le pays après la crise asiatique, soit plus que les États-Unis. Mais c’est bien l’ensemble de la péninsule coréenne qui est inclus à la fin des années 1990 et au début des années 2000 dans l’idée d’un dialogue politique bilatérale entre la Corée du Sud et l’UE. Peu de temps après que ce soit tenu le premier sommet bilatéral UE-Corée du Sud en septembre 2002 à Copenhague, la révélation par Pyongyang en octobre du développement d’un programme d’armement nucléaire donnera à la coopération UE- Corée du Sud un nouveau souffle.

Après une première condamnation le 7 novembre 2002 appelant la Corée du Nord à

« démanteler son programme d’enrichissement d’uranium et de cesser la production d’autres armes de destruction massive »,271 car l’existence de ce programme constitue une violation du TNP et « une sérieuse menace sur le processus de réconciliation dans la péninsule coréenne »272, l’UE fera pression sur Pyongyang pour y parvenir. Sans contentieux territorial, ne représentant pas une menace militaire et par l’établissement de relations diplomatiques avec la plupart des EMs en un court laps de temps offrant une visibilité internationale à son régime, Pyongyang pouvait discuter avec l’UE. D’autant que la Corée du Nord adoptera en novembre 2002 l’euro comme monnaie étrangère privilégiée pour ses réserves de devise en remplacement du dollar. Aussi, par les visites de troïkas des directeurs régionaux de l’UE, elle cherchera de manière pacifique à ramener la Corée du Nord à la table des négociations tout en lui imposant des sanctions à partir de 2007, notamment une interdiction spécifique de l'exportation des biens et technologie à double usage qui pourraient être utilisés dans des programmes d'armes de destruction massive. Suivant les positions du Conseil de sécurité de

271 Commission européenne, Rapport général sur l’activité de l’Union européenne en 2002, 2003, alinéa 942, p.

383.

272 idem.

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l’ONU, elle imposera néanmoins des sanctions ciblées à la différence des États-Unis qui imposent un embargo, plus ou moins flexible, depuis la fin de la guerre de Corée. Tandis que la situation était bloquée avec le Nord, l’accord-cadre signé en 1996 rentra en vigueur en avril 2001. Instaurant un dialogue politique « basé sur des valeurs et des aspirations partagées »273 et une commission mixte chargée de le mettre en œuvre. La coopération s’étendra avec la participation de Séoul au projet ITER ainsi qu’à Galileo (2006), l’UE proposant son expérience pour assister la Corée du Sud dans la création d’une communauté économique et politique dans sa région274.