3.5 Con urren e par omparaison en aléa moral et séle tion adverse
4.1.2 La apture du régulateur
Indire tement, nousavonsdéjà abordédansle hapitre pré édent le asoùun régu-
lateurpouvaitêtre apturé.Bivand&Szymanski(1997)[62℄ 5
envisageaientdansun
ontextemulti-prin i pal, la apture d'un régulateurpar l'entreprise quiluifait fa e.
Nousavions noté l'externalité informationnel le négative qui résultait d'une entente
entre un régulateur et une entreprise. Dans un adre multi-prin ipal, nous avions
on luqu'ilétait né essairequelemé anisme omparatif soit misen ÷uvreparune
agen e ommune des régulateurs. Mais la question de la apture de ette agen e
ommune, assimilable à un unique régulateur, reste posée dans les mêmes termes
que dans un ontexte mono-prin ipal. C'est le problème que nous examinons dans
lesparagraphes quisuivent.
Régulationet vénalité : la tentation de la apture
Lanouvelleé onomiedelaréglementat ionaintégrélaquestiondel'intérêtpersonnel
durégulateurenproposantun adreintelle tuelquiréinterprètelaproblématique de
la apture.Le régulateurestainsimodélisé omme un olle teur d'information pour
5
Nousavonsdis uté leurmodèleàproposdel'hétérogénéitéendogène.Ilsenvisagentle asoù
le ompte dugouvernement; ilbéné ie don lui-mêmevis-à-vis de e dernier d'une
asymétrie informationnel le dont il peut tirerparti. Un régulateur vénal her heraà
favoriser ertainesentreprisesendissimulantdel'information,ené hangededis rètes
ompensations.
Le modèlede Contreras & Ri kman (2004)
Contreras&Ri kman(2004)[65℄reprennentlemodèled'Auriol&Laont(1992)[56℄
enintégrantune ontrainte politique. Legouvernement quidénitlejeu etdistribue
les transferts n'a pas les moyens, en termes d'expertise, de dis erner les ara té-
ristiques des entreprises 6
. Il one alors ette tâ he à un régulateur, hargé de lui
transmettre ses observations. Mais elui- i n'observe qu'imparfaitement la orréla-
tion entre les entreprises,
α
; il arrive qu'il ne puisse pas déterminer la valeur de e paramètre. Le problème naît de e que les entreprises peuvent apturer le régula-teur. Elles ont intérêt à e que lerégulateur rapporte au gouvernement qu'il n'apu
observer leur orrélation; ela préserve l'asymétrie d'information et les rentes asso-
iées.Lesauteurs omparentleursrésultatsà euxd'AurioletLaont,suivantquele
régulateur estdésintéressé,ou bienvénal et don apturable par lesentreprises.
Contreras et Ri kman ara térisent l'imparfaite supervision des entreprises par
les performan es suivantes:
lerégulateurobserveunsignal
σ = α
ave uneprobabilitéξ
, etα > 0
ave une probabilitéz
;lerégulateurobserveunsignalnoninformatif
σ =∅
ave uneprobabilité(1−ξ)
, etα = 0
ave uneprobabilité(1− z)
; de plus,α = 0⇒ σ = ∅
.Dans le as d'un régulateur désintéressé, le gouvernement est don utilement in-
formé ave une probabilité
ξz
. Cette stru ture d'observation imparfaite réduit déjà les résultatsd'Auriol et Laont,que l'onne retrouve que pourξz = 1
.Lorsquelerégulateurestvénal,ilpeutprétendreauprèsdesentreprisesàunepart
k
de leur rentesˆ
. Cettepart dépend des oûts de transa tion asso iés à la aptureλc
:lorsque es oûts de transa tion sont importants ( e qui orrespond à une
déte tiondu transfert),
λc
→ ∞
, lerégulateur nepeut être apturé:k→ 0
; lorsquelestransfertsdesentreprisesaurégulateurs'ee tuentsans oût,λc
→ 0
,lerégulateur estfa ilement apturé :
k→ 1
.And'éviterla aptured'unrégulateurvénal,legouvernementdoitdon lui éderun
transfertin itatif.Lemontantde etransfert,
λξzkˆs
,peuts'avérertrèsélevélorsquek
estpro hede1.Pourréduire etterente,legouvernementest ontraintdedistordrelaprodu tion- ommeeninformationasymétriqueave lesrentesinformationnel les.En
diminuantlaquantitéàproduire,legouvernementréduitlesrentesinformationnel les
potentiellesdesentreprises(
ˆs
), et don ,in ne , larente durégulateur. 6Lesauteursjustient ettestru tureenfaisantremarquerqu'enl'absen ederégulateur,bien
quelegouvernementpuissesuspe terune ertaine orrélation,lesentreprisespeuventtoujoursargu-
menter(devantuntribunal)quela orrélationestnulle,etlegouvernementn'aau uneinformation
Finalement,Contreraset Ri kmanmontrentqu'ave unrégulateurvénal,legain
résultant des omparaisons est réduit. Cependant, l'eet d'é hantillo nnage déni
par Auriol et Laont 7
préserve l'intérêt qu'il peut y avoir en faveur d'un mar hé
duopolistique.
Ainsi, les omportement s d'entente expli ite entre les agents é onomiques de la
relation de régulation sont sus eptibles de porter préjudi e aux mé anismes om-
paratifs. Il ne s'agit ependant pas d'un résultat ex eptionnel, dans la mesure où
les phénomènesde ollusion et de apture sont sus eptibles de perturber n'importe
quelleforme derégulation é onomique.
Enpratique,larégulationpeutaussiêtreperturbéepardes omportements d'en-
tenteta ite.Eneet,lorsquelejeustatiqueestrépétésu essivement,lesentreprises
peuvent être in itées à dévier de l'équilibre on urrentiel. L'introdu tion de la di-
mension temporelle dans la relation régulateur-entreprises est don né essaire an
depoursuivrenotreévaluationde la on urren e par omparaison.