• Aucun résultat trouvé

3. Concepts et champs interdisciplinaires infirmiers

6.1 Apport du travail

Lors de la réalisation de notre travail de Bachelor, nous avons été confrontées à des éléments facilitants ainsi que contraignants. En effet, il a parfois été difficile pour nous de concilier nos emplois du temps avec les rendez-vous consacrés à la réalisation de notre travail. La distance séparant nos domiciles respectifs fut également un élément auquel nous avons dû nous adapter. Enfin, nous avons convenu que la prise de décisions se ferait, en cas de désaccord, à la majorité. Ce principe a eu le mérite de simplifier le mode de fonctionnement du groupe. Les bases de données ont été pour nous, dans un premier temps, une difficulté supplémentaire à surmonter, ceci en raison de la complexité de la méthodologie de recherche. Toutefois, et avec le recul, nous remarquons que cette difficulté nous paraît, aujourd’hui, toute relative.

Ci-dessus, nous avons relevé le fait que travailler en groupe de trois personnes présentait un inconvénient. Cependant, le partage d’idées, le dynamisme et la collaboration ont parmi les avantages incontestables de ce type de collaboration. Durant nos trois ans de formation, nous avons eu l’occasion, à plusieurs reprises, de réaliser divers travaux en commun. Chacune de ces expériences a été une réussite et nous a permis de mettre en exergue les compétences et les connaissances de chacune d’entre nous. Ainsi, l’organisation de notre travail de Bachelor s’est donc basée sur le même procédé que celui utilisé lors de la réalisation de nos précédents

travaux. De plus, lors de nos séances de travail, il est apparu important de poser des objectifs réalisables afin de maintenir les délais. Pour terminer, les nombreux contacts entretenus avec notre directeur de travail de Bachelor nous ont, à chaque fois, guidées et orientées judicieusement dans le développement de notre travail.

D’un point de vue personnel, ce dernier nous a permis de développer des compétences spécifiques à la recherche, en apprivoisant notamment les bases de données. Nous avons ainsi remarqué l’importance de la recherche pour la discipline infirmière car il est en effet indispensable de se tenir au courant des pratiques actuelles et probantes pour les appliquer dans notre profession. De plus, la thématique étudiée nous a apporté un grand nombre de connaissances, tant physiologiques que psychologiques. Toutefois, le principal apport de ce travail réside en l’étude d’une thérapie alternative et novatrice dans le domaine de la santé. Par ailleurs, certaines recherches relèvent le fait que le yoga pourrait être considéré comme une intervention de soins à part entière. Enfin, ce travail de Bachelor nous a permis d’améliorer notre capacité à collaborer et à communiquer au sein d’un groupe, de gérer le temps qui nous était imparti, de faire face à des imprévus et, ainsi, de développer notre processus de professionnalisation. En effet, toutes ces capacités approfondies au cours de ce travail seront nécessaires et indispensables à notre future pratique infirmière.

81

6.2 Limites

En conclusion, il est important de relever que ce travail de Bachelor s’est heurté à plusieurs limites.

La première concerne les articles correspondant à nos concepts-clés, Malheureusement peu nombreux. En effet, la majorité d’entre eux ne concordaient pas à la population des adultes dépressifs mais plutôt à celle des personnes âgées. De plus, la variable de la thérapie par le rire était plus fortement représentée que celle du yoga du rire, thérapie alternative que nous voulions étudier plus spécifiquement.

La seconde limite éprouvée porte sur le fait que les auteurs de certains articles recommandent d’effectuer des recherches plus approfondies, notamment à l’aide d’un échantillon élargi permettant d’obtenir des résultats plus significatifs et donc plus représentatifs. Toutefois, en dépit de ces conclusions peu probantes, nous avons, malgré tout, fait le choix de nous y intéresser du fait de leur thématique répondant, en grande partie, à notre cadre de recherche. Nous avons également remarqué que la plupart de nos articles ne correspondaient pas au niveau de preuve exigé, ou avaient un Impact Factor trop faible. Ceci est en lien direct avec le fait que certains résultats ne sont pas significatifs, comme mentionné ci-dessus.

La troisième limite à ce travail de Bachelor a été la constatation qu’il s’articule principalement autour de la recherche. En effet, les consignes à respecter n’impliquent pas une présence sur le terrain. Nous regrettons

l’absence d’investissement dans la pratique qui nous aurait permis d’apporter des connaissances supplémentaires à nos résultats et de les ancrer ainsi dans la réalité. Pour toutefois appréhender cette dernière, nous avons envoyé des questionnaires à un grand nombre d’associations et de partenaires du terrain (Théodora, Journée suisse des Malades, Marie-Laure Jallon - animatrice de yoga du rire, Centre Neuchâtelois de Psychiatrie, Réseau santé mentale, Dr Henri Rubinstein parrain de l’Ecole Internationale du Rire et du Bonheur, ainsi que du Club du rire suisse), mais nous n’avons malheureusement reçu que très peu de réponses. Celles-ci nous auraient permis d’étoffer notre revue de littérature, ainsi que la synthèse de nos résultats, avec, comme sources primaires, des données issues directement de la pratique.

Pour terminer, il est important de mentionner le fait que certaines études (Jones & Tanay, 2016) relèvent que l’utilisation de la thérapie par le rire (et donc le yoga du rire) présente des limites telles que des situations fortement émotionnelles, la peur d’être ridicule et/ou de franchir la barrière professionnelle, une perception personnelle de l’humour, ou encore en cas d’urgences ou de différences culturelles. Comme pour toute thérapie, il est donc bien évidemment nécessaire de l’appliquer avec circonspection et discernement.

83