• Aucun résultat trouvé

Anatomie du sphincter vélopharyngé

Veuillez trouver ici, cher Maître, l’expression de notre profond respect et de notre sincère reconnaissance

MATERIEL ET METHODES

B. Rappel anatomique du palais

2. Anatomie du sphincter vélopharyngé

2. Anatomie du sphincter vélopharyngé

Deux structures vont participer à la constitution de ce sphincter, le voile du palais et la paroi pharyngée postérieure :

a. Voile du palais [9 ; 10]

i. Description :

Le voile du palais ou palais mou représente la séparation entre le nasopharynx en haut et l'oropharynx en bas. C'est une structure musculomembraneuse déformable et contractile qui prolonge en arrière le palais dur et le plancher de la cavité nasale.

De forme quadrilatère, oblique en bas et en arrière, il mesure de 30 à 35 mm de long, de 60 à 70 mm de large sur sa face buccale, de 30 à 35 mm de large sur sa face nasale et 10 mm d'épaisseur.

On lui décrit deux faces et quatre bords.

Face antéro-inférieure : Elle est concave et regarde en bas et en avant. Sa

surface est lisse, marquée sur la ligne médiane par une saillie mousse antéropostérieure qui prolonge en arrière le raphé du palais dur.

Face postéro-supérieure : Elle est convexe, moins large que la face

antéro-inférieure et prolonge le plancher des cavités nasales. Elle se situe à la hauteur de l'arc ventral de l'Atlas et du corps de l'Axis. Elle présente des irrégularités dues aux formations lymphoïdes et médialement un relief allongé en rapport avec les muscles uvulaires.

Bord antéro-supérieur : Il amarre le voile du palais au palais dur :

médialement sur l'épine nasale postérieure et latéralement au bord postérieur de la lame horizontale du palatin.

29

Bords latéraux : En haut et en avant, ils sont amarrés au bord inférieur de

la lame médiale des processus ptérygoïdes et de l'hamulus ptérygoïdien. En bas et en arrière, ils se perdent sur la paroi latérale du pharynx.

Bord postéro-inférieur

Concave en bas, il est libre et flottant. Il présente sur la ligne médiane un prolongement cylindrique ou conique, haut de 10 à 15 mm, large de 10 mm à sa base : l'uvule palatine.

ii. Structure du voile du palais (figure 20)

Il est formé en avant par un squelette musculoaponévrotique rigide et est, en arrière, purement musculaire.

 Lame fibreuse

Très résistante, elle arme la partie antérieure du voile du palais. Elle s'étend en arrière sur environ 15 mm, soit les deux cinquièmes de la longueur du voile et est fixée au bord postérieur du palais dur et aux hamulus ptérygoïdiens.

Elle est considérée soit comme le tendon terminal des deux muscles tenseurs du voile du palais, soit comme une expansion fibreuse postérieure du palais osseux.

Ils sont au nombre de dix.

 Muscles vélaires (figure 21)

Le muscle tenseur du voile du palais est situé en dehors du fascia

pharyngobasilaire et est donc extrapharyngé. Il est formé de deux couches, l'une superficielle à action vélaire, l'autre profonde à action tubaire.

30

La couche superficielle s'insère le long de la lèvre antérolatérale de la gouttière tubaire. Ses fibres forment un triangle à base supérieure et se dirigent en bas et médialement. Elles sont prolongées par un tendon qui se réfléchit sur l'hamulus ptérygoïdien, séparé de lui par une bourse séreuse. Les fibres tendineuses s'épanouissent en un éventail aponévrotique horizontal qui constitue l'aponévrose palatine, véritable charpente du voile du palais. Innervé par un rameau du nerf mandibulaire, son rôle paraît mineur.

La couche profonde s'insère sur la lame latérale du cartilage tubaire et se termine sur l'hamulus ptérygoïdien et a pour rôle l'ouverture de l'ostium de la trompe auditive.

Le muscle élévateur du voile du palais s'insère d'une part sur la face inférieure

du rocher, en avant de l'ostium carotidien et au niveau de l'extrémité antéromédiale du protympanum et, d'autre part, sur la trompe auditive cartilagineuse. Son corps musculaire est intrapharyngé ; il est situé médialement par rapport au fascia pharyngobasilaire, sous-muqueux, oblique en avant et en dedans, jusqu'au plancher de l'ostium tubaire où il s'infléchit devenant presque horizontal et soulevant la muqueuse pour former le torus de l'élévateur. Sa terminaison se fait en deux parties, une partie des fibres antérieures s'insère sur l'aponévrose palatine, le reste des fibres forme un raphé médian avec les fibres controlatérales. Son rôle est l'ouverture de l'ostium de la trompe auditive et la fermeture de l'ostium intrapharyngien. (Figure 19,20)

Le muscle palatopharyngien (figures 19,20) comporte trois chefs : l'un

principal, le chef palatin dont l'insertion se fait au niveau de la face dorsale de l'aponévrose palatine, s'entrecroisant avec les fibres controlatérales et celles des muscles élévateurs du voile ; les deux autres accessoires, le chef ptérygoïdien qui s'insère au niveau de l'hamulus ptérygoïdien et le chef tubaire qui s'insère au niveau de l'extrémité médiale du torus tubaire.

31

Les trois faisceaux se réunissent pour former un corps musculaire intrapharyngé, oblique en bas et en arrière qui soulève l'arc palatopharyngien. Sa terminaison se fait en deux faisceaux, l'un thyroïdien, antérieur, qui s'insère sur le partie latérale du bord supérieur et sur le bord postérieur du cartilage thyroïde ; l'autre pharyngien, postérieur, dont les fibres s'entrecroisent avec leurs homologues controlatérales.

Son rôle est d'éviter le reflux nasal lors de la déglutition en abaissant le voile.

Le muscle palatoglosse (figures 19,21) est tendu entre le voile du palais et la

langue, participant à la formation de l'arc palatoglosse. Il naît de la face antéro-inférieure de l'aponévrose palatine, s'entrecroisant avec son homologue controlatéral sur la ligne médiane.

Son corps musculaire, très mince, se dirige en dehors et en bas, puis en dedans et en avant ; il se termine à la jonction arc palatoglosse - portion marginale postérieure de la langue en deux faisceaux, l'un sagittal qui suit le bord latéral de la langue, l'autre transversal qui se dirige dans la base de la langue jusqu'au septum lingual.

Son rôle consiste à rétrécir l'isthme du gosier lors de la déglutition.

Le muscle uvulaire, (Figure 19) seul muscle médian, est entièrement contenu

dans le voile du palais. Il s'insère en avant sur la face dorsale de l'aponévrose palatine et sur l'épine nasale postérieure, se dirigeant en arrière, et se termine en formant, avec son homologue controlatéral, l'uvule.

Son rôle est de relever et raccourcir l'uvule pour épaissir médialement le voile, facilitant ainsi la propulsion du bol alimentaire.

32

b. Paroi pharyngée postérieure

Elle est composée sur le plan musculaire par le constricteur supérieur du pharynx et par les muscles longs de la tête.

Muscle constricteur supérieur du pharynx : Ses insertions d’origine se font

en avant selon une ligne complexe dont la partie supérieure se fait sur le tiers inférieur de la partie postérieure de la ligne médiane du processus ptérygoïde et de l’hamulus ptérygoïdien. Ses faisceaux se portent ensuite franchement en dedans car les fibres sont horizontales. Sa terminaison s’effectue sur le raphé pharyngien médian dont l’extrémité supérieure se fixe sur le tubercule pharyngien de l’occipital. En se contractant, le muscle constricteur supérieur tend à rétrécir les deux diamètres du pharynx. Sa contraction va assurer, en association avec le plissement de la muqueuse pharyngée, la formation du bourrelet de Passavant. Il pousse en avant le mur pharyngé postérieur et l’angle postérolatéral.

Muscle long de la tête : Aplati et triangulaire, il naît en haut de la face

inférieure de l’apophyse basilaire, en avant du foramen occipital, puis oblique en bas et en dehors, il se termine sur les tubercules antérieurs des processus transverses de C3, C4, C5, C6. Par son action, il entraîne une flexion de la tête et un mouvement antérieur généralisé du mur pharyngé postérieur.

c. Vascularisation et innervation du voile du palais

La vascularisation artérielle est assurée par de nombreuses artères provenant de l’artère faciale, de l’artère maxillaire, de l’artère linguale et de l’artère pharyngienne ascendante.

33

Le drainage veineux se fait par des plexus sous-muqueux se drainant, pour la face nasale, vers les plexus ptérygoïdiens et pour la face buccale, vers les veines de la racine de la langue. Les lymphatiques vélaires se drainent dans les nœuds rétro-pharyngiens cervicaux profonds et jugulo-digastriques. Le drainage étant bilatéral.

L’innervation sensitive du voile du palais est assurée par les nerfs grands palatins, petit palatin et palatin accessoire provenant du nerf maxillaire. Seul l’arc palatoglosse a son innervation sensitive qui provient du vague. Son innervation motrice est double. Le nerf mandibulaire innerve le muscle tenseur du voile. Le plexus pharyngien est constitué par les fibres du nerf glossopharyngien, du nerf vague et du nerf facial.

34

Figure .19 Le voile du palais [9]

Figure 20. Muscles du voile [9]

35

Figure 21 : Vue ventrale de la musculature vélo-pharyngée. 1 : Tendon du muscle tenseur du palais;

2 : Aponévrose palatine; 3 : Hamulus ptérygoïde; 4 : muscle Palato-pharyngien; 5 : le muscle élévateur du palais; 6 : le muscle Palatoglosse; 7 : le muscle palato-thyroïdien ;