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Base initiale 3618 élevages

2.3. Analyses statistiques

2.3.1. Influence de la conduite (nombre de bandes, durée de lactation) sur les

performances zootechniques.

Différentes analyses sont réalisées selon que les performances concernent les truies, le troupeau ou la démographie du troupeau. Les performances zootechniques des truies (ISO, taux de fertilité, ISSF, effectifs de porcelets nés totaux, nés vivants et sevrés par portée, durée de lactation et durée du cycle de production) sont analysées par analyse de variance (SAS Institute, v8.01, 2000) en prenant comme facteurs explicatifs le nombre de bandes (B: 4, 5, 7, 10, 20 et 21), la durée de lactation (L: 21 ou 28 jours) et l’élevage d’origine (E: 2041 élevages) intra nombre de bandes x durée de lactation. Les effets du nombre de bandes, de la durée de lactation et de leur interaction sont testés par rapport à la variabilité inter élevage. Le modèle utilisé est :

Yi,j,k = α + Bi + Lj + (BL)ij + Ek(BL) + εi,j,k (1) où Y correspond aux différentes performances zootechniques, Bi correspond à l’effet du nombre de bandes, Lj concerne l’effet de la durée de lactation, (BL)ij correspond à l’interaction entre le nombre de bandes et la durée de lactation, Ek(BL) modélise l’effet de l’élevage intra nombre de bandes x durée de lactation et enfin εi,j,k est l’erreur résiduelle du modèle.

Les résultats zootechniques du troupeau sont déterminés au niveau de l’élevage en tenant compte de l’intervalle entre l’entrée dans l’élevage et la première insémination et de l’intervalle entre le dernier sevrage et la réforme afin de calculer le critère de productivité numérique par truie productive et par truie présente (cf. chapitre I). Le modèle d’analyse de variance prend en compte les effets du nombre de bandes de la durée de lactation et leur interaction.

Yi,j = α + Bi + Lj + (BL)ij + εi, (2)

où Y correspond aux productivités numériques annuelles par truie présente et par truie productive, les facteurs étant les mêmes que dans le modèle (1) sans effet élevage puisque

dans ce cas il n’y a qu’une donnée par élevage. Ce même modèle est utilisé pour analyser l'effet de la conduite sur le rang de portée moyen des truies à la mise bas et à la réforme. Enfin, le taux de survie du troupeau selon la conduite est analysé par un test de Khi-deux portant sur la répartition des truies entre les rangs de portée en prenant comme base 100 le nombre de mises bas en rang de portée 1. Mais le test du Khi-deux étant dépendant du nombre d’observations, nous analyserons en même temps le coefficient V de Cramér (Cramér, 1999). Ce coefficient permet d’estimer la « force » de la relation entre les lignes et les colonnes. Il varie de 0 pour une absence de lien entre les deux facteurs à 1 pour des facteurs totalement corrélés.

2.3.2. Analyse de l’effet du rang de portée sur les performances des truies

Les seuls critères pouvant être analysés par rang de portée sont ceux relatifs aux résultats zootechniques des truies. En effet, les autres critères sont calculés au niveau du troupeau, incluent la dynamique démographique et sont donc dénués de sens s’ils sont calculés par rang de portée. Pour analyser l’effet du rang de portée (RP : de 2 à 9 pour l’ISO et l’ISSF, de 1 à 9 pour les autres paramètres), cette variable est rajoutée au modèle général défini dans l’équation (1).

Yi,j,k,l = α + Bi + Lj + (BL)ij + RPl + Ek(BL) + εi,j,k,l (3) où Y correspond à l’ISO, à l’ISSF, aux nombres de porcelets nés totaux, nés vivants et sevrés par portée, les facteurs sont ceux décrits dans le modèle (1) avec en plus le facteur RPl qui correspond à l’effet du rang de portée l.

2.3.3. Analyse des interactions entre critères de productivité

L’histoire productive proche (prolificité au rang de portée précédent, durée de lactation précédente) ainsi que les intervalles entre le sevrage et l’œstrus (ISO) ou la saillie fécondante (ISSF) peuvent aussi influencer les résultats techniques des truies. Cette influence est étudiée en utilisant un modèle prenant en compte comme effets principaux le nombre de bandes (B : 4, 5, 7, 10, 20 et 21), la durée de lactation (L : 21 ou 28), le rang de portée (RP : de 2 à 9), le nombre de porcelets nés totaux (NTp : de 2 à 23), nés vivants (NVp : de 0 à 22) et sevrés (SEp : de 4 à 22) au cours de la portée précédente, la durée de la lactation précédente (Dlactp : de 7 à 35 jours) et enfin l’ISO (ISO : de 0 à 21) et l’ISSF (ISSF : de 0 à 60) précédent la mise bas :

Yijklmnopqr = α + Bi + Lj + (BL)ij + Ek(BL) + RPl + NTpm + NVpn + SEpo + DLactpp + ISOq +

ISSFr + εijklmnopqr (4)

où Y correspond aux nombres de porcelets nés totaux, nés vivants et sevrés. Les facteurs sont ceux décrits ci-dessus.

De la même manière l’ISO, l’ISSF et le taux de fertilité peuvent aussi être influencés par cette histoire productive proche et nous regarderons donc l’effet de la prolificité (c'est-à-dire les nombres de porcelets nés totaux, nés vivants et sevrés) et de la durée de lactation précédente sur l’ISO (5) et l’effet de la prolificité, de la durée de lactation et de l’ISO sur l’ISSF et le taux de fertilité (6),

Yijklmnop = α + Bi + Lj + (BL)ij + Ek(BL) + Rl + NTpm + NVpn + SEpo + DLactpp + εijklmnop (5) avec Y correspondant à l’ISO et

Yijklmnopq = α + Bi + Lj + (BL)ij + Ek(BL) + Rl + NTpm + NVpn + SEpo + DLactpp + ISOq +

εijklmnopq, (6)

où Y correspond à l’ISSF et au taux de fertilité en 1ère insémination.

2.3.4. Analyse de l’effet des jours calendaires sur les critères de productivité a. Répartition des événements selon le jour de la semaine

Une date étant associée à chaque événement entré dans la base de données de la GTTT, nous disposons donc des dates de mise bas, de sevrage et d’insémination pour plus de 2 millions de portées. A partir de ces dates, nous pouvons retrouver le jour calendaire de chaque événement et ainsi analyser leur distribution au cours de la semaine. La comparaison des répartitions de ces trois événements selon la conduite et selon le rang de portée sera effectuée grâce à un test de Khi-deux et au coefficient V de Cramér.

b. Effet du jour d’insémination sur la fertilité et la prolificité

Cette analyse est réalisée pour évaluer l’hypothèse supposant que les inséminations ayant lieu le week-end ou en fin de semaine seraient moins efficaces que celles réalisées en début de semaine. Pour évaluer l'effet du jour d’insémination sur la prolificité, le jour d’insémination est ajouté au modèle général (4) et son effet sur la fertilité est évalué en l’ajoutant au modèle (6).

c. Effet du jour de mise bas sur le taux de mort-nés

Cette analyse correspond à la vérification de l’hypothèse supposant que les mises bas ayant lieu le week-end seraient moins bien surveillées et de ce fait présenteraient un taux de mort- nés plus important. Pour évaluer cet effet, le jour de mise bas est ajouté comme effet fixe au modèle (4) d'analyse du nombre de mort-nés.

d. Effet du jour de sevrage sur le jour de l’insémination, sur la durée de l’ISO et sur la prolificité

Un test du Khi-deux permet de comparer les distributions des jours d’insémination selon le jour du sevrage qui précède. De la même façon, le coefficient V de Cramér est ensuite utilisé pour tester la force de cette relation. L’effet du jour de sevrage sur la prolificité et l'ISO est testé en utilisant respectivement les modèles (4) et (5) auxquels le jour du sevrage est ajouté comme facteur explicatif.

3. Résultats

3.1. Références zootechniques des différentes conduites en