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1. Méthodologie de travail. Cadre épistémologique

1.2. Cadre de l’enquête et méthodes de terrain

1.2.1.2. Analyse du questionnaire

Notre questionnaire totalise 35 questions dont 11 sont fermées, il s’agit des questions : (5), (11),(13), (19), (20), (21), (26), (28), (30), (34), (35) et 06 sont semi-fermées : (15), (16), (17), (18), (25), (29), et 18 questions sont ouvertes : (1), (2), (3), (4), (6), (7), (8), (9), (10), (12), (14), (22), (23), (24), (27), (31), (32), (33). Avant d’aborder les questions nous avons proposé à nos informateurs de nous fournir des détails sur leur profil afin que nous puissions cerner le mieux leur perception de la langue française. Ces détails portent sur le sexe, l’âge, le niveau d’études, les diplômes déjà obtenus, et la profession. L’objectif visé par le recueil de ces détails est de pouvoir dégager l’influence de tous ces facteurs sur la situation d’apprentissage du français au sein des écoles privées, mais aussi et surtout, leur influence sur la perception des apprenants vis à vis de la langue française.

Les questions posées dans notre questionnaire traitent du sujet des langues en Algérie. Elles permettent de parcourir, en quelque sorte le répertoire linguistique de nos enquêtés. Elles vont nous permettre de dégager la perception de la langue française chez eux. Nous allons souligner les raisons pour lesquelles ces questions ont été posées, et l’objectif que nous convoitions à travers elles. Les questions seront citées une à une et justifiées par la suite.

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1- Classez dans le tableau suivant les langues utilisées selon vous en Algérie.

-La langue maternelle ………

-La langue officielle ………

-La langue étrangère 1 ………

-La langue étrangère 2 ………

-Dialectes ………

Le but de cette première question, qui semble à première vue évidente, mais qui ne l’est pas en vérité, est de savoir si les apprenants sont conscients du paysage linguistique algérien dans lequel ils évoluent ou non. Et s’ils font la différence entre la langue maternelle et la langue officielle et entre une langue et un dialecte.

2- Quelle est la langue que vous parlez à la maison ?

Il est à signaler que comme partout ailleurs, les locuteurs algériens ne sont pas censés parler la même langue chez eux. Nous avons choisi cette question pour savoir justement ce que parlent nos apprenants chez eux et s’ils utilisent ou pas la langue française.

3- Quelle est la langue que vos parents parlent avec vous ?

Une autre particularité qui n’est pas limitée aux foyers algériens est que les parents ne parlent pas forcément la même langue que les enfants, surtout si cette langue est plutôt un dialecte dont le cercle de la pratique est de plus en plus restreint. La transmission de la langue ne s’opère donc pas forcément des parents aux enfants.

4- Quelle est la langue (ou les langues) que vous parlez en dehors de la maison ?

Le contact avec l’extérieur nécessite forcément l’utilisation d’une autre langue à part celle que nous utilisons d’habitude, voire de plusieurs si ce contact et assez développé.

Les questions 5 et 6 traite de l’utilisation de la langue française chez nos enquêtés ainsi que de la fréquence de cette utilisation.

5- Avez-vous déjà lu un journal en français ?

Il y a en Algérie des journaux en langue française mais il y en a beaucoup plus en langue arabe, sachant qu’avant 1980, c’était plutôt le contraire, c'est-à-dire qu’il y avait plus de

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journaux en français qu’en arabe. Et c’est une question pertinente parce que les Algériens ne lisent pas forcément les journaux en français.

6- Quels sont les écrivains français (poètes, romanciers) que vous avez lus ?

Cette question rejoint la précédente, le but étant de savoir si les apprenants sont en contact avec la littérature française à travers les écrivains, les poètes et les romanciers. Aussi cette question soulève-t-elle le sujet de la lecture en tant qu’activité qui renforce l’apprentissage des langues.

7- Pensez-vous qu’il est important de maîtriser le français, connaitre les normes qui le gèrent ?

Nous voulons savoir, par le biais de cette question, si nos apprenants sont conscients de la nécessité de maitriser la langue qu’ils veulent apprendre. Plus encore, il s’agit ici de savoir s’ils sont conscients de l’importance des règles essentiellement grammaticales qui gèrent la langue française.

8- Pourquoi ?

Ils doivent nous donner les raisons de leur position. Se justifier par rapport à ce qu’ils avancent comme éléments de réponse.

9- Pourquoi avez-vous décidé de suivre ces cours ?

Suivre des cours particuliers n’est point un geste gratuit, il émane d’une volonté à vouloir perfectionner ou améliorer une certaine situation. Aussi avons-nous opté pour cette question afin de connaitre les raisons qui ont poussé ces apprenants à suivre ces cours. Sachant que ces mêmes cours leur étaient dispensés à l’école, par le passé.

10- Pourquoi n’avez-vous pas appris cette langue dans les établissements scolaires?

Ces apprenants ont étudié le français dans les établissements scolaires pendant dix ans : trois ans au primaire, quatre ans au moyen et trois ans au lycée. Une longue période que nos apprenants n’ont pas pu ou n’ont pas su utiliser en leur faveur. À travers cette question nous voulions connaitre les obstacles rencontrés tout le long de leur parcours scolaire. Aussi, nous importait-il de savoir où résidait la faille.

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11- Pensez-vous pouvoir l’apprendre plus facilement dans cette école ?

Cette question sous-entend que l’apprentissage du français n’était pas facile dans les établissements scolaires, et nous voulions donc savoir s’il est plus facile dans les écoles privées. Surtout que ces apprenants ont opté pour ce type d’apprentissage en toute liberté, c’est un choix.

12- Pourquoi ?

Nous cherchons à connaitre les raisons qui poussent les apprenants à croire qu’il leur serait plus facile d’apprendre le français dans les écoles privées, au cas où ils le pensent, bien sûr. Cela expliquerait cette ruée croissante vers ces établissements privés.

13- Pensez-vous que le fait de payer ces cours soit motivant ?

Il est connu que ce qu’on paye nous importe plus que ce qui est gratuit, et nous voulions connaitre l’avis des apprenants sur la question. Payer ces cours engage plus l’apprenant et le pousse à prendre au sérieux l’apprentissage du français.

14- Pourquoi ?

L’apprenant aura à justifier son opinion en donnant les raisons qu’il juge pertinentes pour lui.

15 - Comprenez-vous cette langue ?

bien. un peu. très peu. pas du tout.

Cette question traite de la compréhension du français. L’apprenant algérien entre en contact avec la langue française depuis la troisième année primaire, il a donc forcément des prérequis qui le prédisposent à comprendre cette langue, mais à des degrés différents.

16- Maîtrisez-vous cette langue ?

bien. un peu. très peu. pas du tout.

Nous pensons qu’il est important que les apprenants sachent exactement leur degré de maitrise de la langue française.

17- Maîtrisez-vous plus l’écrit ou l’oral ?

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De par notre expérience sur le terrain, nous avons remarqué qu’il est plus facile pour les apprenants d’écrire que de parler le français, ça ne veut pas dire, pour autant, que leur écrit est meilleur.

18- Que maîtrisez-vous le moins ?

le lexique. la syntaxe. la phonétique le tout.

En général, les apprenants observent des difficultés dans plus d’un domaine, aussi nous voulions connaitre ces failles.

19- Êtes-vous satisfait de votre façon de parler le français ?

oui. non.

Le fait de s’avouer son insatisfaction de parler le français est en soi un premier pas vers l’apprentissage de la langue. L’oral étant plus direct que l’écrit.

20- Êtes-vous satisfait de votre façon d’écrire le français ?

oui. non.

De même pour l’écrit, il est important de se situer par rapport aux normes et à leur respect.

21- Pensez-vous que l’utilisation de la langue maternelle en classe facilite l’acquisition de la langue étrangère ?

Ceci est un point que nous avons traité dans notre travail de recherche parce qu’il est très fréquent dans nos écoles. L’enseignant qui utilise l’arabe pour enseigner le français. Qu’en pensent nos apprenants ? Il est vrai que cela semble plus pratique, mais ça n’aide pas tant que ça l’apprenant qui se trouve en train d’apprendre le français en rabe. L’utilisation de la langue maternelle en classe de langue étrangère est un processus à manier avec prudence parce qu’il peut conduire à un résultat non souhaité.

22- Pourquoi ?

Aussi l’apprenant doit-il justifier son point de vue. Dire ce que qui l’arrange ou ce qui le dérange quant à l’utilisation de la langue maternelle en classe de français.

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23- Que représentait le français pour vous avant de fréquenter cette école?

Nous arrivons par cette question au cœur même de notre travail de recherche. L’image du français chez ces apprenants avant de commencer ces cours privés. Aborder le domaine des représentations et essayer de répondre à notre problématique.

24- Que représente le français pour vous aujourd’hui ?

Et qu’est devenue cette image au temps présent, après avoir fréquenté cette école. Est-ce-que les représentations sont les mêmes ou ont-elles changé ?

25- Quel est votre sentiment quand vous vous retrouvez dans l’incapacité de parler cette langue ?

frustration? insécurité ? autres sentiments ? (Lesquels ?) :

Nous avons proposé deux réponses aux apprenants, sachant qu’ils peuvent en citer d’autres. Il faut dire que nous attendions beaucoup d’indices de cette question, parce qu’elle est étroitement liée à la précédente.

26 - Pensez-vous que l’anglais soit plus facile à apprendre que le français ?

oui. non.

En Algérie, l’anglais a toujours été plus facile à apprendre que le français. En effet beaucoup d’Algériens le préfèrent au français, ce dernier étant plus difficile. Aussi voulions-nous, par cette question, confirmer cette idée.

27- Justifiez dans un cas et dans l’autre votre réponse.

Dans un cas comme dans l’autre, l’apprenant doit justifier sa réponse.

28- Pensez-vous que le français soit une langue « de prestige » en Algérie ?

oui. non.

Nous ne pouvons pas nier, qu’en Algérie, le fait de bien parler le français est une marque de prestige. Le tout était de savoir si nos apprenants pensaient la même chose.

29- Que pensez-vous du statut de la langue française en Algérie, est-il :

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Les apprenants, en optant pour l’apprentissage du français, sont conscients de l’importance de cette langue, nous voulions savoir ce qu’ils pensaient de la place qu’elle occupe en Algérie.

30- Est-ce que le français est une langue qui a de l’avenir en Algérie ?

oui. non.

Cette question rejoint la précédente, il s’agit de savoir si les apprenants mesurent l’ampleur de leur choix linguistique. En d’autres termes, s’ils ont fait le bon choix de langue à apprendre.

31- Si vous deviez décrire la langue française, quels adjectifs utiliseriez-vous ?

Question très pertinente et qui souligne la notion de « perception » que nous essayons de développer tout au long de notre travail de recherche.

32- Quel(s) est (sont) votre (vos) sentiment(s) envers cette langue ?

Nous insistons sur la notion de sentiments, parce qu’elle constitue une partie importante de la perception que nos apprenants ont du français.

33- Pensez-vous que le français parlé en Algérie est le même que celui parlé en France ?

Beaucoup d’Algériens parlent le français, mais en termes de variation, ce français a tendance à être « différent » de celui parlé à l’hexagone, et tel est le cas du français parlé par nos apprenants eux-mêmes. Nous voulions savoir s’ils avaient remarqué cette variation.

34- Le français est-il d’abord associé pour vous à la France ?

Qui dit français, dit Tour Eiffel, Champs Elysées. Par cette question nous aspirions à savoir si cette idée est générale.

35- Est-ce que le français est associé de la même façon aux autres pays francophones ?

Quel que soit la réponse à la question précédente, il faut voir si elle s’applique aux autres pays francophones.

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