CHAPITRE 2 : Etat initial de l'environnement, perspectives d’évolution et principaux enjeux
2) Environnement physique
2.1 Aménagement du territoire et consommation d’espaces
2) Environnement physique
2.1 Aménagement du territoire et consommation d’espaces
L’analyse globale de l’évolution de l’occupation du sol entre 2006 et 2014 permet de dégager sur le territoire des Alpilles, des principales tendances :
Le maintien des caractéristiques identitaires du territoire, majoritairement agricole et naturel. Ainsi, les territoires agricoles enregistrent une légère hausse d’environ 0.28% (environ 60 hectares) et les forêts et espaces semi ‐naturels connaissent une légère baisse d’environ 0.51% (environ 120 hectares) ;
L’évolution des zones humides ( ‐15% entre 2006 et 2014) est à mettre en perspective avec la hausse des surfaces de rizières observée sur l’occupation du sol de 2014. Cette évolution s’explique en grande partie par l’alternance des cultures (riz/céréales) dans la zone de production de riz du Parc (Fontvieille, Tarascon), visant à réduire le biseau salé dans les sols ;
Les territoires artificialisés ont progressé d’environ 2% soit près de 97 hectares.
Une consommation foncière inégale entre les communes …
A l’échelle du Parc des Alpilles, 5 communes représentent les 2/3 de la consommation foncière entre 2006 et 2016 :
Saint‐Rémy‐de‐Provence au Nord des Alpilles pour 18%,
Le Paradou et Maussane‐les‐Alpilles au Sud du massif qui forme un « continuum urbain » avec 25% de la consommation ;
Les communes à l’Est du Parc appartenant à la métropole Aix‐Marseille‐Provence (Eyguières, Sénas) avec 20% ;
Une densification moins forte que les dynamiques d’étalement urbain… principalement dédiée à l’habitat
Entre 2006 et 2016, à l’échelle du Parc, la consommation foncière est portée par :
Le développement de zones d’activités – 16,5 ha.
Cette dynamique concerne les communes de Saint‐
Rémy de Provence avec environ 8 hectares (zone d’activités de la Massane), d’Eyguières (4,7ha) et de Sénas (4ha). Ces zones d’activités se situent le plus souvent le long d’axes de communication importants.
Une urbanisation sous forme de lotissements (habitat groupé) autour des zones déjà artificialisées ou des entrées de ville – 23,5 hectares (de tissus urbains discontinus) et concerne principalement la commune du Paradou avec environ 15 hectares de lotissements notamment au Sud et à l’Est de la commune.
Un développement sous la forme de bâti diffus‐ 110 hectares et 74 % des surfaces artificialisées entre 2006‐2016. A dire d’expert et au regard d’un travail de photo‐interprétation, 10% de ces espaces de bâti diffus sont des bâtiments techniques dédiés à de l’activité (agricole principalement).
Une consommation foncière principalement sur des terres agricoles L’analyse de la consommation d’espaces entre 2006 et
2016 se porte essentiellement sur les terres agricoles ‐ 122 hectares de consommés contre 29 hectares
d’espaces naturels. Le développement du bâti diffus sur les espaces agricoles est dominant. Il renvoie à
différentes réalités :
Un dynamisme de l’activité agricole ;
Un mitage des espaces ruraux/pression foncière provenant de personnes non issues du monde agricole. A l’image de la Provence, le recours au pastillage n’épargne pas le territoire des Alpilles et s'est révélé être source de dérives, notamment en ce qui concerne le nombre et la taille des pastilles.
Focus sur les documents de planification
Sur les 17 communes du périmètre d’étude seules 3 sont en cours d’élaboration de leur PLU : Lamanon, Les Baux‐de‐Provence et Orgon. La majorité de ces documents ont été approuvés après 2015.
Le SCoT du Pays d’Arles, approuvé en 2019, est le projet partagé à l’échelle des trois intercommunalités pour concevoir et mettre en œuvre une politique d’aménagement stratégique qui encadre les PLU :
‐ Communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette qui concerne les 3 villes portes (Arles, Saint‐Martin‐de‐Crau, Tarascon) ;
‐ Communauté d’agglomération Terre de Provence (Orgon) ;
‐ Communauté de communes Vallée des Baux Alpilles (Aureille, Eygalières, Fontvieille, Les‐Baux‐
de‐Provence, Mas‐Blanc‐des‐Alpilles, Maussane‐les‐Alpilles, Mouriès, Paradou, Saint‐Étienne‐
du‐Grès, Saint‐Rémy‐de‐Provence).
Le SCoT de la Métropole Aix-Marseille-Provence concerne les 3 communes de l’est du territoire, Sénas, Eyguières et Lamanon. Depuis sa création en janvier 2016, la Métropole Aix‐Marseille‐Provence qui englobe le Territoire Marseille Provence ainsi que cinq autres Territoires (Pays d’Aix, Pays d’Aubagne et de l’Etoile, Pays d’Istres, Pays de Martigues et Pays Salonais), le SCoT doit être révisé pour prévoir les grandes orientations d’aménagement et de préservation de ce vaste bassin de vie. La Métropole Aix‐Marseille‐Provence gère et applique les 5 SCoT déjà existants sur son territoire. Ceux‐
ci ont été élaborés par les établissements publics ou syndicats précédents. Ils ont été approuvés entre 2012 et 2015. Mais la Métropole a surtout pour ambition d’élaborer un unique document. Ce futur SCoT métropolitain dessinera un avenir commun pour ses territoires et ses 92 communes. Cette démarche en est à ses débuts et ne se terminera pas avant le renouvellement du classement du Parc.
Le SCoT métropolitain traitera aussi bien de développement économique, que de protection de l’environnement, d’évolution urbaine que de valorisation agricole, de préservation des paysages que de renforcement des infrastructures, notamment de déplacements. Ce document a vocation a être décliné en PLUI.
Enjeux liés à l’Aménagement du territoire et consommation d’espaces sur le territoire
Pressions existantes
Une pression marquée sur les espaces agricoles ; L’artificialisation des sols sous la forme de bâti.
Perspectives d’évolution
Un territoire sous l’influence directe de grands pôles urbains à proximité (Arles, Avignon, Métropole Aix‐Marseille Provence, Nîmes) qui exercent des pressions ‐ dynamique de
périurbanisation ;
L’attractivité du territoire /atteinte des paysages ;
Risque de spéculation accrue, avec des marchés fonciers irrationnels.
Evolutions probables de l’environnement en l’absence de charte du Parc
Accélération de la pression foncière ;
Banalisation des paysages ;
Enjeux
Limitation de la consommation d’espaces nouveaux ;
Utilisation économe de l’espace dans les sites économiques ;
Préservation des terres agricoles ;
Maintien des coupures d’urbanisation valorisant l’image du territoire ;
Sensibilisation de la population et accompagnement des communes sur les enjeux de la limitation de la consommation foncière.
Localisation enjeux
Limites d’urbanisation, réservoirs de biodiversité et corridors écologiques, espaces agricoles et espaces naturels
2.2 Ressources naturelles (eau, forêt, carrières)