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Agency), qui dépend du Pentagone et est chargée des écoutes et du renseignement électronique

Dans le document Relations Est-Ouest, 1917-1991 (Les) (Page 155-158)

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PC à Rocquencourt (Yvelines).

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Elle fut concurrencée à partir de 1952 par la beaucoup moins connue NSA (National Security

organisèrent un Strategic Air Command (SAC). Environ la moitié des 4 500 bombardiers géants B-29 « forteresse volante » avaient survécu en bon état à la capitulation du Japon, le gouvernement les avait fait « encoconner » et stocker sur des bases de l’United States Air Force (USAF). Ils furent remis en service pour le compte du SAC. En 1949, les États-Unis mettent en service le B-36, un bombardier géant armé de 17 canons, portant près de 40 tonnes de bombes, ayant 15 hommes à bord et pouvant voler jusqu’à 4 000 m à 700 km/h. Viendront ensuite le B-47, à six réacteurs, et (1959) les B-52 Stratoforteresses. Les forces armées américaines furent littéralement déployées à travers le monde : le quartier général du SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers in Europe) fut installé à

Rocquencourt, dans la banlieue parisienne Ouest, une IIe flotte stationna dans l’Atlantique, la VIe dans la Méditerranée, la VIIe flotte dans le Pacifique occidental. >>>>

Une intégration de la dimension militaire dans l’approche américaine des relations internationales (1947-1949) :

les Américains ne pouvaient pas se contenter d'une action purement économique. James V. Forrestal l'avait remarqué dès 1946 : "Ou bien nous parviendrons à faire

fonctionner l'ONU, ou bien nous serons confrontés à un monde dans lequel nous devrons maintenir une puissance militaire assez écrasante pour ne pas laisser I'ombre d'un doute à des futurs agresseurs : ils subiront le sort terrible infligé à l'Allemagne. ”

Le vote, en juillet 1947, de la “ loi sur la Sécurité nationale ” traduit cette volonté d’intégrer la dimension militaire dans l’approche américaine des relations

internationales et de coordonner avec le maximum d’efficacité les divers moyens de l’influence nationale :

- création Conseil national de Sécurité (NSC), organe suprême de la politique étrangère américaine, où siègent le Président, le vice-président, le Secrétaire d’État, le secrétaire à la Défense et le responsable de la mobilisation économique

- création d’une agence centrale de renseignements (la CIA) : * remplace l'Office of Strategic Service (qui dépendait de l'Armée) * relève direct. du Pr. et du NSC, dépendance qui sera accrue par Carter * dirigée >>> 61 par Allen Dulles, frère du Secrétaire d’État

* une force spéciale, les "Bérets verts"

* élimination Mossadegh 1953 & Arbenz (Guatemala) 1954, Baie des Cochons 1961, renv. Allende 1973, etc.

- création d’un Département de la Défense, regroupant les trois grandes “ armes ”

la création du Kominform, le 5 octobre 1947, le coup de Prague (21-25 février 1948), puis le blocus de Berlin (du 23 juin 1948 au 4 mai 19419) amènent le sénateur Vandenberg à faire approuver, le 11 juin 1948, par le Sénat, une résolution prévoyant "I'association des États-Unis, selon le processus constitutionnel, avec les accords régionaux et collectifs fondés sur une auto-assistance et une aide mutuelle permanentes et effectives et dans la

mesure où ils affectent leur sécurité nationale". Ce vote met fin à la politique traditionnelle de non-entanglement des États-Unis recommandée par George Washington : ceux-ci pourront en effet entrer dans un système d’alliance hors du continent américain en temps de paix.

Le 4 avril 1949, le Pacte atlantique est signé entre les États-Unis, le Canada et 10 États européens. Son article 5 engageait chacun des parties, en cas d’attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles à prendre "telle action qu’elle jugerait nécessaire, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité".

Environ dix-huit mois plus tôt, en septembre 1947, le pacte de Rio avait déjà instauré de tels liens entre les États-Unis et 17 pays d’Amérique latine. Le 30 avril 1948, une conférence institutionnalise les relations inter-américaines sur le plan politique en créant une "Organisation des États américains".

L’Est

L’URSS aussi utilise l’arme de la propagande. Elle se sert des « compagnons de route », sympathisants non membres des PC ; le Kominform coordonna une vaste

campagne idéologique fondée sur le concept de paix et déjà le rapport Jdanov demande l’interdiction de l’arme atomique (voir plus loin). L'URSS rassembla elle aussi ses

satellites. Le 21 janvier 1949 elle créa le Conseil d’Aide économique mutuelle (CAEM, en anglais COMECON, acronyme de COuncil for Mutual ECONomic Assistance), qui marquait le souci soviétique d’établir une coopération économique avec les pays d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Bulgarie, Albanie, Allemagne de l’Est à partir de 1950, Mongolie après 1961). L’Albanie en est membre car en 1948 Enver Hoxha (ou Hodja), secrétaire général du Parti du Travail albanais 155, profite de la brouille Tito-Staline pour s’émanciper de la tutelle yougoslave (voir plus haut) : il se place sous la

protection de Staline et se montre un fidèle inconditionnel de l’URSS. Mais le CAEM n’entra en vigueur qu’en avril 1960, se subsistant alors à toute une série de liens bilatéraux. Surtout, ces pays signèrent avec l’Union soviétique et entre eux des traités dirigés contre l’Allemagne et prévoyant des mécanismes d’assistance. Ces alliances furent renforcées par des mesures militaires, par exemple la nomination d’un maréchal soviétique, Rokossovski, comme

ministre de la Défense nationale de Pologne (7 novembre 1949).

Cependant, l’URSS n'organisa qu'en 1955 un Pacte de Varsovie, symétrique de l'OTAN. Malgré les débuts de la Guerre froide, la convention de Genève de 1864 (cf. cours REW-1) et la convention de 1929 sur les prisonniers de guerre (cf. cours REW-1) sont complétées par la Convention de Genève du 12 août 1949. Adoptée par tous les pays à la lumière des excès de la Seconde Guerre mondiale (cf. le film Le pont de la rivière Kwaï,

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Il avait fait ses études dans des lycées français, dirigé la résistance albanaise, constitué un

gouvernement provisoire en 1944. Il procéda à une épuration sanglante des éléments protitistes.

postérieur à la Convention, la majorité des prisonniers de guerre soviétiques en Allemagne sont morts, etc.). Et malgré la rétention par l’URSS de nombreux prisonniers de guerre allemands jusqu’en 1955 ! La convention de 1949 reprend le mot « humanité » à la convention de 1929. Elle définit précisément l’expression « prisonniers de guerre », en y incluant explicitement les résistants (définis largement). 156

Dans le document Relations Est-Ouest, 1917-1991 (Les) (Page 155-158)