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ACCEPTER DE S’INTEGRER DANS LE PARCOURS DE SOINS ACTUEL

REMERCIEMENTS D’AMAËLLE

PROFESSIONNELS DE SANTE

3. RESULTATS DES PROFESSIONNELS DE SANTE

3.2 ACCEPTER DE S’INTEGRER DANS LE PARCOURS DE SOINS ACTUEL

3.2.1 Vouloir partir sur de « bonnes bases »

3.2.1.1 Etre en bonne santé, un état de base

Certains professionnels de santé ont souligné le fait que la bonne santé était un état inhérent à chacun. Ils l’ont considérée comme un dû, un état « de base ».

M3 : « oui mais est ce qu’il y a besoin de faire quelque chose pour être en bonne

santé ? »

Ils ont également évoqué le caractère inconscient de la santé, surtout lorsque celle-ci ne faisait pas défaut.

I1 : « je pense qu’on se rend compte qu’on était en bonne santé le jour où on ne l’est

3.2.1.2 Des critères codifiés de bonne santé

Les professionnels de santé se sont accordés à dire que la bonne santé était basée sur des critères médicaux, codifiés, sans pour autant les définir précisément.

M5 : « et puis les critères, ben, médicaux aussi. Il existe aussi des critères médicaux

de… voilà qu’on connaît »

Ces critères codifiés ont plutôt été décrits pour évoquer la santé des enfants.

M2 : « qu’ils suivent les courbes ! […] parce que suivre les courbes tu peux pas plus

codifier »

Cependant cette définition médicale de la bonne santé a été jugée trop restrictive. K1 : « une vie normale, sans symptômes […] c’est peut-être une définition un peu

médicale »

3.2.1.3 Des objectifs clairs

Ne pas devenir malade

Le sentiment de peur d’avoir une maladie « grave » est souvent revenu au cours des entretiens en groupe.

M1 : « j’ai commencé à flipper en me disant, ça y est, c’est hyper grave »

Les professionnels de santé ont affirmé être enclins à accepter les contraintes dans le but de ne pas être malades et de ne pas mourir prématurément.

Ne pas être limité

Le fait de ne pas être limité par la maladie a été cité comme un élément essentiel à la bonne santé.

M4 : « oui ça te freine quoi, la maladie »

Les professionnels de santé ont aussi évoqué le fait de ne pas être limité par des symptômes qualifiés d’invalidants, tels que la douleur, l’asthénie ou encore la dyspnée. M6 : « pas de douleur, pas de fatigue »

Ils ont également cité le fait de ne pas être limité par la prise de médicaments.

M2 : « ouais mais c’est frustrant d’être obligé de prendre des médicaments tous les

jours »

Ils ont régulièrement mentionné l’absence de frein à la réalisation de leurs activités (notamment l’absence de limite physique) comme étant un critère nécessaire au sentiment de « bonne santé ».

M5 : « c’est être sans contraintes vis à vis de son corps »

3.2.2 Entretenir sa santé, un côté technique

3.2.2.1 Suivre les consignes de bonne santé

Selon les professionnels de santé, il était nécessaire de se plier à certaines « règles d’hygiène de vie », connues de tous, et dont le respect contribuerait au maintien de la bonne santé.

M6 : « c’est à dire tu fais bien tout ce qu’il faut pour être en bonne santé […] Voilà, tu

Les principales consignes à respecter étaient : une alimentation saine et variée, la pratique d’une activité physique régulière, un sommeil de qualité, une consommation modérée d’alcool, et l’arrêt du tabac.

K1 : « bouger, bien dormir, s’hydrater… »

3.2.2.2 Adhérer aux programmes de dépistage et de prévention

Pour les professionnels de santé interrogés, se soumettre aux dépistages systématiques et aux programmes de prévention faisait partie des « obligations » à remplir pour maintenir son état de santé.

M3 : « je dirais être en bonne santé, c’est consulter uniquement pour les programmes

de prévention et de dépistage »

3.2.2.3 Se soumettre à la contrainte

La plupart des professionnels de santé interrogés se sont dits prêts à adopter des comportements favorables à leur état de santé, même si ces comportements engendraient parfois contraintes et frustrations.

M5 : « ce qui est frustrant pour être en bonne santé, c’est qu’il faut effectivement moins

boire, moins manger, moins, moins fumer »

M3 : « on peut pas manger comme on veut, on peut pas boire comme on veut, on peut

pas fumer comme on veut […] Si tu veux vraiment suivre les recommandations de l’HAS […] on peut rien faire ! »

Cependant, ils ressentaient plus de facilité à appliquer ces règles d’hygiène de vie lorsque celles-ci s’associaient à un plaisir ou un bénéfice.

3.2.3 Choisir d’être moteur de sa santé

3.2.3.1 Etre investi dans son parcours de soins

Selon les professionnels de santé, être investi dans son parcours de soin était un critère permettant de se sentir en meilleure santé.

K1 : « C’est au patient d’être acteur de lui- même »

Selon eux, respecter son parcours de soins, à condition qu’il soit personnalisé et coordonné, permettait d’accéder à la bonne santé.

K4 : « on va jusqu’au bout du parcours de soins […] on suit et, à la clef, il y a la

notion de bonne santé »

3.2.3.2 S’appuyer sur le médecin traitant mais « rester maître à bord »

Les professionnels de santé paramédicaux ont dit accorder une entière confiance à leur médecin traitant. Le patient a cependant été décrit comme seul responsable de son état de santé.

K4 : « même s’il y a toute confiance, […] dire : si ça n’avance pas j’y retourne, ne pas

attendre que ça s’aggrave encore plus. On est responsable de sa santé »

Les médecins, quant à eux, n’ont pas évoqué cette notion, puisqu’aucun de ceux interrogés n’avait de médecin traitant.