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Accepter et d„passer les limites d’une d„marche qualitative

1. PRESENTATION DE LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE GENERALE

1.2. Accepter et d„passer les limites d’une d„marche qualitative

Nous avons ainsi choisi de fonder notre analyse du non-recours aux soins sur des entretiens qualitatifs, ‰ vis‚e compr‚hensive, aupr‡s d’individus en situation pr‚caire. Si ce choix est motiv‚ par les raisons ‚voqu‚es pr‚c‚demment, il nous reste toutefois ‰ faire preuve d’une certaine forme de r‚flexivit‚ ‰ l’‚gard des limites et biais impliqu‚s par l’usage des entretiens dans cette situation d’enquƒte. Cette r‚flexivit‚ revƒt une importance accrue dans un paysage de la recherche en sciences sociales mobilisant tr‡s largement la technique des entretiens, au risque d’ƒtre appliqu‚e de mani‡re routini‡re y compris lorsqu’elle n’est pas pertinente – ce que Philippe Bongrand et Pascale Laborier (2005) ont d‚nomm‚ … l’impens‚ m‚thodologique †. Elle l’est ‚galement au regard de l’enjeu pluridisciplinaire dont il est question dans les travaux sur les in‚galit‚s sociales de sant‚ et les relations entre sant‚ et pr‚carit‚. Ainsi que le soulignent Pierre Chauvin et Isabelle Parizot, la pluridisciplinarit‚ est … bien plus fondamentalement, partage et compr‚hension (au sens litt‚ral de … prendre avec soi †) des concepts et des paradigmes dominants de chaque discipline… et acceptation mutuelle de leurs limites respectives † (Chauvin et Parizot, 2005b : 10).

Le principe est par cons‚quent de fonctionner ‰ partir d’un usage des entretiens, mais un usage raisonn‚ qui tient compte de ses limites et qui cherche ‰ les r‚duire. En

cela, nous sommes proche de la position qu’Olivier Schwartz qualifie d’… ambivalence ‚pist‚mologique †, mƒme si sa r‚flexion porte au d‚part sur l’ethnologue. Selon lui, pour que le chercheur puisse concilier l’exigence d’une critique m‚thodologique avec … l’impuret‚ † qui caract‚rise tout mat‚riau d’enquƒte14, … il lui faut une … conscience †, un capital de r‚flexions et d’exigences m‚thodologiques le contraignant ‰ critiquer, ‰ ‚valuer ses r‚sultats ; mais il lui faut aussi, pour en obtenir d’autres, un mod‡le suffisamment souple, qui tol‡re une part de … bricolage †, de contingence et d’incertitude † (Schwartz, 1993 : 267).

Plut„t que de revenir sur l’ensemble des biais envisageables li‚s ‰ la m‚thode de l’entretien, nous en restituons ici les deux principaux. La premi‡re limite tient au statut de la parole des enquƒt‚s, telle que recueillie en situation d’entretien. C’est sur la fiabilit‚ de ces donn‚es et, au-del‰, sur la confiance ‰ accorder ou non aux individus enquƒt‚s, que la critique est la plus fr‚quente. Questionnant le recours croissant aux r‚cits de vie, Pierre Bourdieu pense par exemple que les entretiens ne donnent ‰ voir qu’une illusion biographique, la … cr‚ation artificielle de sens † ayant une fonction de … production de soi † centrale lors du face-‰-face entre l’enquƒteur et l’enquƒt‚ (Bourdieu, 1986 : 71). Prolongeant cette r‚flexion, Corinne Lanzarini et Patrick Bruneteaux (1999) interpellent sur le risque … d’onirisme social † lors d’entretiens avec les populations qu’ils qualifient de … sous-prol‚taires †. Le recours, par ces personnes, aux mensonges, aux r‚cits imaginaires sur leur pass‚ ou aux rƒves concernant le futur, ne serait pas seulement un effet de la situation d’entretien mais leur servirait ‚galement de tactique de survie essentielle. D‚fini alors comme … un des processus de maintien ou de cr‚ation identitaire auquel les personnes en situation extrƒme peuvent se raccrocher † (Lanzarini, 2000 : 104), l’onirisme social a une fonction : il permettrait, par exemple, d’esth‚tiser une r‚alit‚ difficile, de se mettre en valeur positivement pour contrebalancer sa situation sociale ou de se r‚inscrire dans le temps. Autrement dit, il aurait une face sociale (th‚‘tralisation de soi, constitution d’un public de pairs…) et individuelle (se parler pour ne pas tomber dans la folie, protection imaginaire pour lutter contre la d‚pression…). Tout en ne rejetant pas la m‚thode d’enquƒte par entretien, C. Lanzarini et P. Bruneteaux pr‚conisent pour ces raisons de ne pas utiliser l’entretien semi-directif, mais plut„t les entretiens informels. D’autres positions

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Dans sa d€fense pour un † empirisme irr€ductible ‡, O. Schwartz revient sur la plus grande fiabilit€ suppos€e de l’observation par rapport • l’entretien, en rappelant que toutes les donn€es produites par l’enquŒte † ne peuvent €chapper • une dose plus ou moins importante de contingence, d’approximation et d’incertitude. Une ethnographie qui, par fid€lit€ • un mod…le de rigueur trop fort, refuserait cette dimension et pr€tendrait • la puret€, mutilerait ses possibilit€s de d€couverte et s’interdirait de multiples op€rations ‡ (Schwartz, 1993 : 266).

sur les entretiens sont plus radicales, „ l’instar de Jean Peneff (1992) qui fonde presque exclusivement son analyse de la division du travail en milieu hospitalier sur de l’observation directe. Pour autant, l’entretien ne nous semble pas devoir Štre disqualifi€ d‚s lors que nous consid€rons, tel qu’€voqu€ pr€c€demment, les individus comme capables de r€flexivit€ sur leurs situations.

Mais, au sujet du statut de la parole, le biais central est celui d’acc€der „ un discours qui ne soit que le reflet que de ce que l’enquŠt€ pense Štre la † bonne ‡ r€ponse „ donner „ l’enquŠteur. L’enquŠt€, pour plusieurs raisons (mettre fin aux questions de l’entretien, donner une image de soi comme quelqu'un respectant les normes sociales…), peut en effet produire un discours st€r€otyp€ sur ses pratiques de soins, son rapport „ la sant€ et aux institutions sanitaires, dans la situation d’interaction qu’est l’entretien. Concr‚tement, cet † effet de l€gitimit€ ‡ se traduit par la possibilit€ qu’une † personne risque de sous-€valuer (ou de ne pas mentionner) les pratiques qu’elle per…oit comme les moins l€gitimes, aussi bien que de sur€valuer les pratiques qu’elle per…oit comme les plus l€gitimes ‡ (Lahire, 1995 : 64). Ce biais nous a sembl€ particuli‚rement envisageable du fait du sujet de notre enquŠte. Il nous positionne dans le champ de la sant€, oŒ chacun est de plus en plus incit€ „ prendre en charge sa sant€ en suivant des pratiques l€gitim€es par le corps m€dical et diffus€es par les messages de pr€vention (ne pas fumer ni boire, manger cinq fruits et l€gumes par jour…), „ tel point qu’il est difficile d’y €chapper. Le lieu oŒ les entretiens ont €t€ r€alis€s, c'est-„-dire principalement dans des institutions sanitaires, pouvait €galement avoir une influence. Nous avons pu Štre assimil€ par nos interlocuteurs „ un professionnel de sant€. Lors d’un de nos premiers entretiens, un jeune homme a €court€ un appel sur son t€l€phone mobile en expliquant qu’il €tait †

en rendez-vous avec un m•decin

†. A d’autres moments, ce sont des conseils de sant‚ et de diagnostics qui nous ‚taient demand‚s par nos interlocuteurs. L’‚vocation de ces ‚pisodes est loin d’ƒtre anecdotique ; elle nous rappelle combien il faut tenir compte de … l’enquƒte, plus ou moins implicite, des enquƒt‚s sur l’enquƒteur [et qui] conduit ‰ lui assigner une place dans le cadre de leur repr‚sentation de l’espace social, dans les hi‚rarchies de l’‘ge, de la richesse, du pouvoir, de la culture † (Mauger, 1991 : 133). Or, la mani‡re dont les enquƒt‚s se repr‚sentent les enquƒteurs est source de modification de la parole et du discours produits en situation d’entretien. Ainsi que le rappelle G‚rard Mauger, partant de ses enquƒtes aupr‡s de jeunes de milieu populaire, … c’est non seulement la langue, les formes d’expression employ‚es (ton, mimique, plaisanteries, etc.), le style adopt‚, mais ‚galement les ressources mises en avant, l’angle adopt‚ dans la pr‚sentation de soi qui se trouvent comme objectivement

appel‚s par la structure de la relation entre enquƒteur et enquƒt‚s, d‚finie par leurs positions relatives dans la hi‚rarchie des diff‚rentes esp‡ces de capital, mais aussi du sexe et de l’‘ge. Du fait que cette pr‚sentation de soi est vou‚e ‰ recevoir … une valeur † dans la situation d’enquƒte (par celui qui l’‚nonce comme par celui qui l’‚coute), elle est n‚cessairement affect‚e par l’anticipation des jugements prƒt‚s ‰ l’enquƒteur † (Mauger, 1991 : 137). Ci-dessous, la mani‡re dont cet homme justifie son absence de compl‚mentaire sant‚ nous d‚montre explicitement comment les interlocuteurs ont pu ƒtre tent‚s de produire une r‚ponse convenable aux yeux d’un enquƒteur venu … contr„ler † ou ‚valuer leurs pratiques de sant‚ :

€ - •a fait combien de temps que vous ‚tes sans mutuelle ?

- Depuis le mois de septembre.

- •a commence ƒ devenir limite ?

- Oui. Mais d'un autre c€t•, si vous voulez… mais si j’en ai besoin… j’allais dire une b„tise parce que je suis ici, je peux me dire que j'en ai pas vraiment besoin mais c'est idiot.

Entretien 43 : Homme, 49 ans, FranŠais, divorc‚, brevet, en formation professionnelle, sans compl‚mentaire, 73,37 (Q5)

Conscients de cet effet de l‚gitimit‚, nous avons cherch‚ ‰ le r‚duire par deux moyens. Le premier a consist‚ ‰ accentuer les ‚l‚ments nous distinguant du corps m‚dical15. Nous avons traduit cela dans notre apparence physique puisque, en particulier dans les centres d’examen de sant‚, nous ne portions ni la blouse blanche ni le badge identifiant les membres du personnel. De plus, nous avons tenu, dans la mesure du possible, ‰ aller rencontrer nous-mƒme les personnes susceptibles d’accepter l’entretien et non par l’interm‚diaire d’un m‚decin. Lors de la pr‚sentation de l’objet et des finalit‚s de l’enquƒte, nous pr‚cisions que nous ‚tions l‰ en tant que sociologue – quitte ‰ d‚finir le m‚tier et ‰ mettre en ‚vidence le mat‚riel s’y rapportant (dictaphone, carnet de notes, grille d’entretien…) – ext‚rieur aux institutions dans lesquelles l’entretien se d‚roulait, afin de recueillir leur point de vue de mani‡re anonyme sur leurs pratiques de soins et l’acc‡s au syst‡me de soins. Enfin, une partie de la formulation des questions ‚tait d‚lib‚r‚ment

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Si cela valait pour les enquˆt•s, ce positionnement avait •galement comme objectif pour nous d’•viter de ƒ virer indig‚ne ‡ pour reprendre l’expression de Raymond Gold (2003). Ayant travaill• d‚s le d•part avec les professionnels de sant•, le risque •tait de s’identifier aux m•decins et d’acqu•rir leurs positions sur le non-recours aux soins des populations pr•caires. C’est en substance ce qui nous a •t• reproch• lors de la premi‚re restitution de notre travail avec les professionnels de sant•, au congr‚s de l’Association fran„aise de sociologie, en 2006.

destin‚e ‰ renforcer la distance avec le corps m‚dical, en les d‚butant par exemple par …

d’aprƒs les m•decins

… ‡.

Plus g€n€ralement, les questions composant la grille d’entretien ont repr€sent€ pour nous le second moyen de r€duire les risques de recueillir un discours essentiellement normatif. Cela consistait simplement „ d€buter l’entretien par des questions tr‚s pr€cises, portant sur des faits et des pratiques. Cette m€thode est couramment pr€conis€e et employ€e, „ l’instar de Gilles Pinson et Val€rie Sala-Pala, qui ont publi€ un article en r€ponse aux critiques de l’usage de l’entretien comme † impens€ m€thodologique ‡. Selon eux, elle a le m€rite de r€duire le risque d’imposition de la probl€matique qui guette l’entretien compr€hensif, de mŠme qu’elle permet de † d€crisper les enquŠt€s en €vitant de les assaillir d’entr€e de questions renvoyant davantage „ leur propre positionnement, leurs propres † croyances ‡ et pratiques et donc leur propre responsabilit€ ‡ (Pinson et Sala-Pala, 2007 : 9). C’est dans ce sens de lib€ration de la parole des enquŠt€s, que nous supposions plus bloqu€e chez des individus

a priori

faiblement dipl„m‚s (contrairement ‰ l’enquƒteur) et sur un sujet tel que la sant‚16, que nous avons ainsi formul‚ la premi‡re question de la mani‡re la plus objective possible : …

A quand remonte votre derni€re

consultation chez un m•decin g•n•raliste ?

†. Celle-ci a eu un r„le central par la suite pour saisir la signification de l’absence de consultation puisque, tr‡s fr‚quemment, nos interlocuteurs ne se contentaient pas de donner une date mais avanŠaient ‚galement la raison de cette situation. Il ne nous restait alors plus qu’‰ tirer le fil propos‚ par les enquƒt‚s.

Nous souhaitions d‚velopper une seconde source de biais li‚e ‰ notre dispositif d’enquƒte. Elle se rapporte autant sinon plus aux caract‚ristiques de la population enquƒt‚e, qu’‰ la d‚marche qualitative men‚e au plus pr‡s de l’individu et de sa parole. En se focalisant sur des individus dont le d‚nominateur commun serait leur situation sociale

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Bien que ce ne soit pas le seul, le sujet de la sant€ touche en partie • des dimensions relevant de l’intime et de la sph…re priv€e, sur des aspects non pas uniquement physiques mais aussi • tout ce que la personne juge d€terminant dans l’explication des troubles de sant€ (situation familiale, logement…). Les individus pouvaient donc avoir une r€ticence • parler, et ce notamment dans le cadre d’un entretien avec quelqu'un qui n’appartient pas stricto sensuau champ m•dical et ne disposant pas de la l•gitimit• qu’ont les m•decins, gr•ce au secret m•dical. Sylvie Fainzang pointe les cons•quences dans le d•roulement de l’entretien puisque, •tant donn• le ƒ caract‚re intime que peut revˆtir l’exp•rience de la maladie, en tant qu’exp•rience du corps [il] est donc n•cessaire d’•tablir des relations de familiarit• et de confiance suffisantes pour que les sujets se prˆtent au dialogue et † l’observation ‡ (Fainzang, 1989 : 31). Toutefois, nous avons observ• tr‚s peu de r•ticences † aborder les questions de sant• lors des entretiens. Il semble que les difficult•s initiales † aborder la sant• tenaient •galement † l’autocensure dont les enquˆteurs font preuve sur certains sujets (Pin„on et Pin„on-Charlot, 2005).

d€grad€e, le risque en question est de d€crire et d’analyser leurs pratiques sous l’angle d’une † culture du pauvre ‡ (Hoggart, 1970), en la r€ifiant ou en r€duisant celle-ci aux manques et aux privations qui la caract€riseraient. Nous retrouvons l„ l’un des d€bats toujours aussi pr€gnants lorsqu’il est question des travaux sur la pauvret€, la domination ou la pr€carit€ sociale dans notre cas. Il s’agit des risques de mis€rabilisme et de populisme d€velopp€s par Claude Grignon et Jean-Claude Passeron, dans leur ouvrage

Le

savant et le populaire

(1989). Pour r‚sumer les propos, complets et complexes17, des deux chercheurs, le mis‚rabilisme est issu de la th‚orie de la l‚gitimit‚ culturelle dont le principe constitutif est de … restituer le sens des diff‚rences culturelles au syst‡me des diff‚rences de force entre les groupes d’une mƒme soci‚t‚ † (Grignon et Passeron, 1989 : 34) et ainsi de prendre en compte le rapport de domination. Le mis‚rabilisme est un biais de cette th‚orie, par la simple r‚f‚rence ‰ un ordre culturel l‚gitime et … par l’oubli de ce qui ‚chappe ‰ l’ordre symbolique † (Grignon et Passeron, 1989 : 68). Il empƒche en effet de … d‚crire positivement l’arbitraire des cultures domin‚es, c'est-‰-dire d‚crire dans toutes ses dimensions symboliques ce qui est et ce qui fonctionne encore comme culture mƒme quand il s’agit de cultures domin‚es † (Grignon et Passeron, 1989 : 36) et am‡ne un … d‚ni de sens † (par exemple les diff‚rences avec la culture dominante sont perŠues comme des manques).

De son c„t‚, le populisme d‚coule du relativisme culturel qui, bas‚ sur le postulat que … tout groupe social poss‡de son symbolisme irr‚ductible, ou si l’on veut, son arbitraire culturel †, est … le principe que les cultures doivent ƒtre d‚crites et non hi‚rarchis‚es, ou plut„t qu’on ne peut plus les hi‚rarchiser d‡s lors qu’on les d‚crit compl‡tement ‰ partir de leurs propres codes et de leurs propres valeurs † (Grignon et Passeron, 1989 : 33). L’‚cueil du populisme est alors d’entrer dans une … logique de rattrapage et de surench‡re †, en traitant la culture comme un univers symbolique autonome et surtout en inversant les valeurs dominantes (avec par exemple la formule … les gens du peuple valent mieux que nous †, la mise en avant de … l’abondance † de la nourriture populaire…). Selon C. Grignon et J.C. Passeron, cette attitude constitue une … forme paradoxale de m‚pris de classe ‰ l’‚gard des domin‚s † ‚tant donn‚ que … rien ne [leur] semble plus faux que l’id‚e selon laquelle l’oubli de la domination assorti de l’intention de r‚habilitation serait pour le chercheur la voie directe, oblig‚e et facile pour rendre justice aux cultures populaires. † (Grignon et Passeron, 1989 : 10).

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Nous renvoyons le lecteur au sch€ma situ€ page 65 de leur ouvrage, qui reprend ces risques de mis€rabilisme et de populisme, ainsi que les logiques sous-tendant les passages de l’un • l’autre (rupture, d€rives et r€gression).

Ce risque de mis€rabilisme et de populisme parcourt l’ensemble de la d€marche de recherche. Il s’agissait donc pour nous d’y Štre vigilant depuis l’€laboration de nos premi‚res hypoth‚ses et de la grille d’entretien jusqu’„ l’interpr€tation des donn€es issues de notre enquŠte, en passant par la gestion de la † situation d’entretien [qui] engage, dans une interrelation d€licate, la position sociale de l’un et de l’autre, de l’interview€ et de l’intervieweur ‡ (Pin…on et Pin…on-Charlot, 2005 : 29).

2. LA COMPLEMENTARITE DES TERRAINS D’ENQUETE ET L’APPUI DES

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