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l'abbé Joseph Genoud — Depuis 1883, nom- nom-breux sont les élèves qui ont passé au Collège

Dans le document JITRENNES PRIX: 1 Pr. 50 (Page 146-168)

Les voisinages, leur fonctionnement

MONSEIGNEUR COLLIARD

M. l'abbé Joseph Genoud — Depuis 1883, nom- nom-breux sont les élèves qui ont passé au Collège

St-Michel à la classe de quatrième et qui ont eu la bonne fortune de suivre les intéressantes leçons données par

le s y m p a t h i q u e professeur. Le plus grand nombre d'entre eux lui conservent un souvenir reconnaissant.

M. l'abbé .Joseph Genoud est décédé au Collège St-Michel, à Fribourg, le 28 novembre 1919, à la suite d'une bronchite accompagnée d'une a t t a q u e d'apo-plexie qui, laissant au malade sajpleine connaissance j u s q u ' a u dernier moment, amena le dénouement fatal au b o u t de quelques jours.

Originaire de Vuadens, il y est né le 17 février 1851.

îl fit ses classes littéraires au Collège Saint-Michel, à Fribourg, avec un brillantjsuccès et poursuivit ses brillantes études théologiques|au|séminaire diocésain et, en 1876, il a été ordonné prêtre p a r Mgr Marilley, pour être envoyé, t ô t a p r è s | c o m m e vicaire de M. le curé Deruaz à Lausanne.

E n 1880, il fut nommé à la

cure d'Yverdon, qu'il occupa pen- /-,' d a n t trois ans. Il fit preuve, en ce l^..

poste difficile, de réelles qualités & ' d'administrateur et de pasteur dévoué et actif, s'occupant en même t e m p s de t r a v a u x histori-ques populaires. Les saints de la Suisse, ouvrage de vulgarisation.

Martyrs el bourreaux, où il expo-sait la fin terrible d ' u n certain

nombre des persécuteurs de l'Eghse et divers écrits de circonstances, témoignent de l'activité du curé d'Yver-don. P e n d a n t les trois années qu'il passa à la tête de l'importante paroisse catholique d'Yverdon, M.

l'abbé Genoud fit preuve non seulement d'un grand zèle sacerdotal, mais d'un t a c t parfait vis-à-vis des autorités civiles et des adhérents a u x autres confessions

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et c'est d'unanimes regrets qu'il emporta lorsqu'il fut appelé par le gouvernement de Fribourg comme professeur au Collège Saint-Michel.

C'est ici que, p e n d a n t près de q u a r a n t e ans, M, l'abbé Joseph Genoud déploya le meilleur de son acti-vité, les ressources de son expérience, de sa culture littéraire, des variété de ses connaissances. Il savait donner à ses leçons un a t t r a i t spécial, ce qui le dispen-sait de retenir l'attention à coups de pensums. Il n ' a v a i t rien du pédagogue renfrogné. Ses élèves étaient ses amis, il s'intéressait à eux et s'attirait naturelle-m e n t leur confiance.

Les loisirs que lui laissait son enseignement étaient employés à des t r a v a u x variés, dont le plus i m p o r t a n t était la rédaction de la Semaine catholique, d o n t , p e n d a n t nombre d'années, il assura la direction indé-p e n d a n t e . Elle est devenue indé-plus t a r d l'organe officiel diocésain, lequel jouit présentement d'une g r a n d e diffusion et est a b o n d a m m e n t fourni d'articles origi-n a u x , doorigi-nt uorigi-n boorigi-n origi-nombre dûs à la plume t o u j o u r s alerte et primesautière de l'érudit professeur.

On l'a dit très justement, M. le professeur Genoud laisse dans t o u t le pays, où il é t a i t universellement connu, de vifs regrets. C'était l'homme le plus affable du m o n d e et, malgré les années qui s'avançaient, o n r e t r o u v a i t chez lui une bonne h u m e u r inaltérable.

C'était un prêtre excellent, un professeur aimé, vm vrai patriote, un Fribourgeois de la t o u t e b o n n e t r e m p e .

Le R. P. Michel. — Au commencement de j a n -vier dernier, les j o u r n a u x nous a p p o r t a i e n t la nou-velle du naufrage de l'Afrique, t r a n s a t l a n t i q u e p a r t i

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de Bordeaux à destination de Dakar (Sénégal), et portant environ 500 passagers, africains de naissance ou destinés à servir par l'apostolat les œuvres catho-liques du Continent noir. Parmi les victimes se trou-vait Mgr Jalbert, originaire de la Savoie, vie. apost.

du Sénégal, qui, en 1911, avait honoré Fribourg d'un séjour de quelques semaines. Puis le R. P. Michel, un enfant de notre Gibloux, né à A^illarlod. Quoique sexagénaire, après une vie consacrée à l'étude, à l'enseignement, à la pratique et à la formation de-l'ascèse religieuse, d'abord chez les Pères du S. Esprit, puis à la Grande Chartreuse, il partait, lui aussi, avec l'ardeur juvénile d'un jeune missionnaire.

Le rêve de ses premières années avait été l'Afri-que ; c'est pour y aller travailler dans le champ du Père de famille qu'il avait quitté le monde et s'était enrôlé dans la Congrégation des Pères du S. Esprit. En-fin sa destination semblait l'orienter verd l'île Bour-bon, lorsque ses supérieurs préférèrent utiliser encore ses talents à l'enseignement de la théologie.

Mais le cœur ardent du religieux rêvait plus de dévouement. S'il ne lui était pas donné de suivre la Maître divin sur les chemins brillants de la course après les brebis égarées, si éloignées encore de la vérité par les ténèbres du paganisme, peut-être Jésus l'admettrait-il à son intimité sur les hauteurs de la vie contemplative, à la Chartreuse. Le P. Michel, devenu Dom Josaphat, goûta du Thabor, puis vit se-réaliser pour lui la vérité que, ici-bas, toute ascension mystique aboutit au Calvaire. Il tomba malade et vint se reposer dans sa chère famille.

La vue du théâtre de ses jeunes années le ramena à ses premiers attraits. Plein de Dieu, il voulait

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•donner aux autres, et se croyait maintenant prêt pour l'apostolat ; il était mûr pour le ciel !...

Comme Moïse, il avait vu la Terre promise de bien près. D'autres y iront à sa place, bénéficiant des grâces attirées par ses prières et ses désirs sur cette terre jadis maudite, aujourd'hui se tournant presque spontanément vers le Soleil de la foi. Puis d'autres l'imiteront en quelque sorte, travaillant à la conver-sion des pauvres nègres par leurs prières, leurs aumô-nes, leur coopération, sans quitter le sol de l'Europe.

Témoin les bienfaiteurs des Missions, la Sodalité de S. Pierre Claver, entre autres, dont l'un des principaux bureaux est à Fribourg, rue de la Préfecture, 208, et s'efforce de servir sans cesse la cause si intéressante des Missions d'Afrique par la correspondance, la rédaction de périodiques, de tracts, en vue d'attirer des dons, des secours, des vocations aux hérauts de la bonne nouvelle. Institut religieux de femmes, il est ouvert à toutes les âmes généreuses qui veulent suivre N.-S. dans l'apostolat caché, l'immolation quoti-dienne, l'amour de Dieu et des âmes. La Fondatrice

«et Directrice générale est Mme la Comtesse Ledochows-ka, via dell, Olmata, 16, à Rome. H. C.

M. le doyen Pahud. — La paroisse du Valentin, à Lausanne, a fait, mardi 27 janvier 1920, une perte bien douloureuse dans la personne de Monsieur le révérend doyen Jean-François Pahud, doyen du déca-nat de St-Amédée et curé de la paroisse du Valentin.

M. Pahud, originaire de Poliez-Pittet, commença ses études littéraires au collège d'Evian, en Savoie, -et ses études théologiques au grand séminaire de Fribourg et fut ordonné prêtre le 18 juillet 1880. A

sa sortie du séminaire, il fonctionna p e n d a n t une année c o m m e vicaire à Neuchâtel.

Ses aptitudes et le sens de la pédagogie qu'il pos-sédait à un h a u t degré le désignait pour renseigne-m e n t , il fut donc appelé corenseigne-mrenseigne-me professeur au collège St-Michel, à Fribourg, où il fonctionna j u s q u ' e n 1889.

E n cette année, Mgr Mermillod l'envoya professer la théologie au séminaire diocésain à Fribourg et en 1896, à la m o r t du curé titulaire de la

paroisse de Lausanne, M. l'abbé Métrai, Mgr Deruaz s'adressa à M. l'abbé P a h u d pour occuper ce poste important, où lui-même avait passé une grande partie de sa car-rière ecclésiastique.

Arrivé à cette dernière étape, c'est ici que commence v r a i m e n t l'action principale et la remar-quable activité de M. P a h u d . Voici

e n quels termes l'Echo vaudois, p a r la plume d'un de ses principaux rédacteurs, M. Maxime Reymond, apprécie cet apostolat :

M. le curé P a h u d avait alors qu'arante et un an.

Il était en pleine possession de ses forces et de sa santé, a r d e m m e n t désireux de féconder et d'élargir le sillon formé par ses prédécesseurs. Vingt trois ans et demi o n t passé depuis, et nous pouvons juger de l'ensemble d e son œ u v r e . Disons-le t o u t h a u t , de suite cette

•œuvre fut grande, belle et bonne, et le ministère de M. P a h u d est certainement de ceux qui m a r q u e r o n t le plus dans l'histoire de la paroisse catholique de L a u s a n n e .

Suit en q u a t r e longues colonnes de l'Echo vaudois

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un exposé qui nous paraît complet de toutes les œuvres-qu'il a ou parachevées ou commencées dans son rayon d'action de la paroisse de Lausanne et même au-delà, dans l'important décanat dont il avait la charge.

Au milieu des travaux accablants de son minis-tère, M. le doyen Pahud avait conservé un goût très vif pour les questions d'art, d'histoire et d'archéolo-gie. Il collabora au Frihourg arlisliuue et publia divers articles et brochures. Son patriotisme était vibrant.

Les choses de l'armée l'intéressaient vivement. Un de,ses plus grands plaisirs était de voir les recrues catholiques assister aux offices du Valentin. Il adres-sait aux jeunes soldats des paroles d'encouragement et d'enthousiasme qui leur faisaient une profonde im-pression. Lui-même avait coutume de rappeler ses^

souvenirs de service qui lui étaient particulièrement chers.

Avec les autorités cantonales et communales il entretenait les rapports les plus courtois. Il était, en résumé, populaire dans le meilleur sens du mot.

Ses funérailles ont eu lieu en l'église du Valentin,, auxquelles assistaient presque tous les membres du clergé vaudois et un grand nombre de prêtres des autres cantons romands, dont presque tous les an-ciens vicaires du défunt.

Après la famille et le conseil de paroisse venaient MM. les juges fédéraux Schmid et Couchepin, M. le colonel commandant de corps Bornand, M. le colonel divisionnaire de Meuron, M. l'adjudant Baumann, les représentants du Conseil d'Etat MM. Gauthier et Savary, M. le syndic Maillefer et MM. les municipaux Gaillard, Boiceau et Freymond, enfin les sociétés, paroissiales avec leurs drapeaux, ainsi que les dra-peaux des sociétés françaises et italiennes.

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Une foule empressée et respectueuse saluait la dépouille mortelle et de nombreux amis, parmi lesquels on remarquait des représentants de toutes les religions.

Révérendissime Victor Sottaz, Général des Corde-liers. — Au commencement de février 1920 arrivait de Padoue la triste nouvelle du décès de notre distingué compatriote, le Révérendissime Victor Sottaz, ex-général de l'ordre des Cordeliers. Le défunt n'était pas un inconnu pour les lecteurs des Etrennes. L'année 1912 de notre publication contient une notice dé-taillée sur la brillante carrière de notre compatriote, notice qui se termine ainsi :

Sans exagérer, nous pouvons dire que le gardien 4e St-Antoine jouissait d'une popularité sans égale dans toute la ville de Padoue. Les grands et les petits, les riches et les pauvres, les prêtres et les laïcs, tous s'empressaient autour de ce sympathique religieux.

Une amitié sincère l'attacha au patriarche de Venise, Mgr Joseph Sarto. Mais les pauvres surtout étaient les enfants de prédilection du P. Sottaz. On l'appelait le père des pauvres.

Personne ne pensait à un changement, lorsque Sa Sainteté Pie X nomma son ami de Venise Défini-teur au chapitre général qui devait avoir lieu en 1910.

Au Chapitre, le protecteur de l'Ordre, Mgr Merry del Val, au nom du saint Père, posa la candidature du P. Sottaz comme général. Il fut élu et est aujourd'hui le 108me général après saint François. Nous sou-haitons santé et longue vie au nouvel élu.

Malheurevisement le vœu que nous éniettions en

«e temps ne se trouve qu'à moitié rempli. Le climat

•de Rome ne convenant pas à sa santé déjà gravement

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atteinte par un mal qui ne pardonne pas, au bout de deux ans, ses forces le trahirent, et il supplia le Sou-verain Pontife d'accepter sa démission. Pie X exauça ses vœux mais tout en nommant un Vicaire général pour gouverner l'ordre, il voulut que le P. Victor

con-servât le. titre honorifique de Ministre général. Le Père Sottaz se retira dans son cher couvent de P a -doue. C'est là qu'il passa les dernières années de sa vie, dans la prière et dans la souffrance chrétienne-ment et patiemchrétienne-ment supportée. Il s'est éteint le 26 janvier de la présente année 1920.

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M. Anton Schmidt, peintre. — La dernière-exposition des peintres fribourgeois qui s'est tenue,, en mai dernier, à la Grenette, nous a permis de voir encore une fois un certain nombre de toiles du jeune-artiste de talent qu'était M. Anton Schmidt, mort le 16 février dernier, à l'âge de 29 ans. Ça a été une bonne fortune pour ceux qui ont suivi le rapide déve-loppement de ce jeune talent si plein de promesses..

M. Anton Schmidt, fils de M.

Schmidt, pharmacien en notre ville, suivit d'abord les cours du Technicum de Fribourg et travailla plus spécialement le dessin et la peinture, puis pendant plusieurs I années, à Paris, il fréquenta les!

ateliers de peinture, en particulier ceux du peintre Luc Olivier Mer-son, qui a toujours eu de nom-breux artistes suisses comme dis-ciples.

M. Schmidt, lisons-nous dans la Liberté du 18 fé-vrier, était doué d'un talent remarquable et ses dé-buts tout récents d'il y a quatre ans, avaient été très-brillants à Fribourg d'abord, à la dernière exposition de la Société tribourgeoise des Amis des Beaux-Arts ;.

puis au grand salon national des Beaux-Arts de Zu-rich en 1918, où il fut reçu d'emblée par le jury fédéral.

En octobre de la même année, M. Anton Schmidt organisa une exposition personnelle de ses œuvres,, au Salon romand de Zurich, où il obtint un très grand succès.

La revue Die Schweiz, a consacré une notice artis-tique aux œuvres d'Anton Schmidt, leur donnant

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beaucoup d'éloges et les accompagnant de nombreu-ses reproductions de peintures du lac de Pérolles, des rochers de la Sarine, du Gottéron, de la Basse-Ville

•et de la Grand'Rue.

Le jeune artiste avait passé les deux hivers der-niers au Tessin, d'où il rapporta nombre d'excellentes toiles, études et pochades, toutes plus vibrantes les unes que les autres de couleur, de vigueur et de cha-leur, toutes débordantes de ciels bleus et de soleil méridional.

Un autre journal de notre ville, la Tribune, disait :

«On a beaucoup parlé en Suisse de la peinture :géniale d'Anton Schmidt et, en considérant ses œuvres

exposées en ce moment au salon de la Grenette, on éprouve de sa perte un chagrin encore plus amer.

Nous voudrions voir figurer au milieu d'elles le por-trait qu'il a peint de lui-même pour fixer mieux en notre souvenir, les traits du cher disparu. »

M. Joseph Jungo, député. — La députation de la Singine au Grand Conseil de notre canton, a fait en M. Joseph Jungo, une perte très sensible. Nous avons sous les yeux les états de service du défunt, qu'une

plume, exactement informée, adresse à l'organe singi-nois, les Freiburger Nachrichfen.

Le défunt était en traitement aux bains de Baden lorsque, subitement, le dimanche 21 mars, vint la nouvelle de sa mort, que rien ne faisait prévoir. Ce fut pour l'importante commune de Guin et pour toute la contrée comme un coup de foudre. Le député Joseph Jungo avait à Guin une place faisant partie intégrante du paysage.

Comme second fils de l'ancien député bien connu

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-de Galmis, il a -de bonne heure cultivé les traditions de la famille : la formation d'une souche de cultiva-teurs économes, travailleurs, ouverts aux progrès, animés dé l'amour de la commune et du canton, attachés aux croyances traditionnelles, tel était le ressort de son activité, son idéal. Une volonté éner-gique, une raison claire et un heureux tempérament servaient à souhait l'accoToiplissement de la tâche qu'il s'était assignée.

Ses classes primaires terminées, il voulut aller passer quelque temps dans la partie française du canton, à Corserey, où il se créa des rela-tions avec les vjelsches, relarela-tions | qu'il se plaisait à cultiver plus tard et qui se traduisirent par de dura-bles amitiés. Ses subséquentes an-nées de jeunesse se passèrent sous le toit paternel où il se voua avec ardeur à l'agriculture. Une

bran-che accessoire qu'il cultiva avec prédilection fut l'ar-boriculture. A trois reprises différentes il suivit les cours de Wâdenswyl, près Zurich, et il ne tarda pas à se faire un nom comme pomologue, si bien que le département de l'agriculture le chargea de faire des conférences sur l'arboriculture dans la partie fran-çaise du canton.

A la maison paternelle, sous le sceptre énergique du père, il devait, à la sueur de son front, travailler la glèbe, mais sans jamais perdre sa bonne humeur.

Volontiers il se rendait, dans ses mpments perdus,, au village de Guin, pour cultiver la musique avec le papa Zurkinden. Quelques anciennes photographies

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-de la société -de musique nous m o n t r e n t encore le vaillant jeune h o m m e d'alors.

A l ' â g e de t r e n t e ans il fonda u n nouveau foyer avec Mademoiselle Marie Hayoz, de Jetschwil, avec laquelle il vécut vingt-cinq heureuses années et, à la m o r t des parents, il prit la direction du domaine paternel, la belle propriété de la R u t t i près Galmis.

Une confortable maison paysanne, bâtie par lui, avec belle grange neuve, une riche plantation d'arbres fruitiers i n d i q u e n t au p a s s a n t charmé que là, v i t et t r a -vaille un paysan dont l'exemple est à lui seul un en-seignement.

C'est là que, dans les joies intimes du foyer fami-lial, il a passé des heures bénies, v o y a n t venir les années avec la conscience d'avoir accompli sa t â c h e sans défaillance. Mais là ne se borna pas son activité, car la chose publique eut une bonne p a r t de son ac-tion. Ainsi, comme président du Conseil paroissial de Guin, il s'employa p e n d a n t vingt-cinq ans à l'en-tretien, a u x réparations des immeubles dépendant d e la paroisse, à la décoration de l'église, a u x céré-monies, religieuses, au chant, à la musique. Il avait assumé la chargé d'officier d ' é t a t civil de Guin. Il était greffier de la justice de paix de Schmitten ; secrétaire de l'orphelinat de Saint-Loup. E t , il y a six ans, à la m o r t de son frère, il fut élu député au Grand Conseil.

Membre zélé delà société d'agriculture singinoise, il en fut le président p e n d a n t nombre d'années. L'impor-t a n L'impor-t e cidrerie de Guin le c o m p L'impor-t a i L'impor-t p a r m i ses fondaL'impor-teurs.

Il n'est pas besoin d'en dire plus pour se rendre c o m p t e de la popularité dont jouissait le défunt. Ses funérailles furent, au vrai sens du mot, l'imposante manifestation d'un deuil public. L. F .

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M. le notaire Andrey. — La ville de Bulle a perdu, le 11 avril de l'année 1920, en la personne de M. le n o t a i r e Andrey, une de ses notabilités, homme dévoué Aux affaires publiques, .d'un caractère universellement

«stimé et s y m p a t h i q u e .

M. Andrey a p p a r t e n a i t au parti radical gruyérien, d o n t il était un des membres militants et comme tel ïl fut appelé à plus d'une reprise à présider le cercle des A r t s et Métiers de la ville de Bulle. Sa carrière notariale, inaugurée dans le district de la Veveyse, se poursuivit à Bulle.

Ses connaissances juridiques, son intelligence des affaires lui

a t t i r è r e n t d'emblée une belle clien-tèle et le mirent dans une situation i n d é p e n d a n t e , ce qui lui permit!

de consacrer aux affaires publiques!

une bonne p a r t de sa grande f a c i - \ ^ lité de travail. Il fit partie du M Conseil communal de Bulle, puis du Conseil général. Depuis 1876, il fit partie du Conseil

d'adminis-t r a d'adminis-t i o n de la Banque populaire de la Gruyère, à laquelle il rendit de sérieux services, grâce à sa pru-d e n c e en affaires.

Il fut un des fondateurs de la Société électrique d e Bulle, au développement et à la prospérité de la-quelle il voua son activité et son dévouement. Inutile de dire qu'il faisait partie de toutes les sociétés d'uti-lité publique locales, de m e m b r e d'honneur de la Chorale, fondateur du Corps de music[ue, mem»bre de la société de gymnastique, de la Société des cara-biniers, etc. ' .

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Il se conçoit que la disparition d'une personnalité' aussi répandue ait crausé un vide pénible dans la cité gruyérienne, dans une notable partie du district et au-delà. Le notaire Andrey, figure sympathique, jouissait d'une popularité de bon aloi.

M. l'abbé Jean Gauthier. — Le 13 avril 1920 est

M. l'abbé Jean Gauthier. — Le 13 avril 1920 est

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