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CHAPITRE DEU

2.4. A.2 Les milieux d'intervention

La majorité (69%) des répondantes de notre échantillon travaillent dans le cadre d'institutions qui offrent des services réguliers ou, si on préfère, qui n’ont pas de finalité ou de vocation particulière. Une minorité d'entre elles (31%) cependant disent travailler dans des institutions à vocation particulière, c'est-à-dire dans des institutions qui offrent des activités ou des programmes de formation adaptés en fonction de la réalisation d'une mission qui vise généralement l'ouverture ou la stimulation particulière des enfants dans un domaine donné. Le lecteur trouvera au tableau 5 les principaux thèmes définissant l'orientation particulière de ces écoles ou milieux de garde.

Tableau 5

Type de vocation particulière

Suisse (éducation maternelle) Québec (éducation maternelle) Gestion de la discipline (comportement/conduite) Langage intégré

P

enfants aux problèmes sociaux ou environnementaux

rojets d'établissement visant la sensibilisation des Projet de foi protestante

Suisse (milieu de garde) Québec (milieu de garde)

Projet pédagogique institutionnel Pédagogie ouverte (active) Intégration d'enfants handicapés Promotion des compétences sociales

Fonctionnement "à la carte" Recours à un programme d'intervention précoce Jouer c'est magique

Intervention en ateliers d'informatique Centration sur la motricité par la danse Immersion en langue anglaise

Près de la moitié (48%) des praticiennes de notre échantillon accueillent des enfants handicapés au sein des groupes dont elles ont la charge. Bien que les variables ne soient pas significativement associées sur le plan statistique, il semble que cette intégration soit plus fréquente dans les milieux de garde au sein du sous-échantillon suisse, alors qu'elle l'est davantage dans les classes maternelles au Québec. Est-ce là l'effet de l'obligation d'accueil et

d'intégration des élèves déficients et handicapés en enseignement au préscolaire au Québec ou de politiques et de traditions caractérisant les crèches et les jardins d’enfants en Suisse ? Le format et la nature non aléatoire de notre échantillon ne nous permettent pas de l'affirmer, mais il serait intéressant de documenter cette question dans le cadre de futures recherches puisque l'accueil de "clientèles particulières" peut avoir des incidences certaines sur le profil des compétences et des qualifications que les praticiennes détiennent ou devraient détenir à cet effet.

La représentation de l'intervention socio-éducative en milieu socio-économiquement faible (mséf) est relativement marginale au sein de notre échantillon. En effet, moins du tiers (27%) des répondantes identifient leurs clientèles comme provenant de milieux familiaux à faibles revenus. 'intervention auprès de clientèles provenant de mséf semble être un phénomène particulièrement rare au sein du sous-échan (8,5% des répondants) alors qu'il semble

beaucoup p . Chez les

répondantes suisses, la variable "clientèle défavorisée" est significa soci niveau d'enseign so garde aternelle (L² = 6,49 (1), p < 0,01); les

enseignante tant les seu ervenir s d ce t ilieu.

Chez les sujets du sous-échantillon québécois, on ne constate pas d'association significative entre ces variables : 42% des répondantes provenant des m ienn t auprès d'enfants de mséf lors que 41% de leu oeurs e nt en lle d t des

client e

Biais échantillonnage ou effet de différences profondes entre la défin ême ission de l'in rvention éd laire ? pouvons une fois de plus nous prononcer. Il deme intervention pré au reg effets de la défavorisation socio-

conomique sur l'égalité des chances des enfants lors de leur accès à l'école puis de leur L

tillon suisse

lus important au Québec (41,4% des sujets du sous-échantillon) tivement as ée au ement, it le milieu de ou la m

s de maternelle é les à int auprè 'enfants de ype de m ilieux de garde interv en

a rs cons nseigna materne esserven

èles de mêm type.

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te ucative au présco Nous ne

ure cependant que l' ventive ard des é

progression aux différents ordres d'enseignement est au cœur du discours ayant justifié l'adoption récente d'un programme éducatif obligatoire pour les centres de la petite enfance (CPE) ainsi que l'extension des services d'enseignement en maternelle dès 4 ans pour les enfants provenant de mséf au Québec (Bédard, Larose et Terrisse, 2002; Terrisse, Lefebvre et Larose , 2001). De plus, nous pouvons présumer que, compte tenu que l’échantillon québécois est composé d’enseignantes de maternelle et d’éducatrices en milieu de garde qui oeuvrent pour un certain pourcentage dans le Grand Montréal Métropolitain, l'impact de la concentration de la défavorisation sur le territoire de l'Île de Montréal au Québec s'y reflète.

Tant en Suisse qu'au Québec, le profil d'emploi est significativement associé au nombre de groupes d'enfants auprès desquels les professionnelles interviennent quotidiennement (cf.

bleau 6). Ainsi, chez les répondantes genevoises et fribourgeoises, les enseignantes des classes enfantines n'accueillent qu'un groupe d'élèves par jour alors que leurs collègues en milieu de

garde qui interviennen pes ou plus

Répartition du nom eillis quotidiennement

t le pays ta

t dans les jardins d'enfants accueillent le plus souvent trois grou

d'enfants quotidiennement (L² = 51,17 (4), p < 0,0001). De même, au Québec, alors que les enseignantes de maternelle 5 ans n'ont à intervenir qu'auprès d'un groupe d'élèves au quotidien, leurs camarades des milieux de garde reçoivent majoritairement de deux à trois groupes d'enfants par jour (L² = 30,30 (4), p < 0,0001).

Tableau 6

bre de groupes d'enfants accu selon le milieu d'intervention e

1 groupe 2 groupes 3 groupes

ou + Total

Suisse Classe enfantine 27 0 0 27

100,0% ,0% ,0% 100,0%

Jardin d’enfants 3 8 12 23

13,0% 34,08% 52,02% 100,0%

Milieu de garde 2 2 2 6

33,3% 33,3% 33,3% 100,0%

Québec Maternelle 4 ans 2 2 0 4

50,0% 50,0% ,0% 100,0%

Maternelle 5 ans 23 0 0 23

100,0% ,0% ,0% 100,0%

Milieu de garde 14 11 9 34

41,2% 32,4% 26,5% 100,0%

Le calcul du test t entre échantillons jugés indépendants suggère que l'importance du nombre 'enfants composant une maternelle (classe enfantine et maternelle 4 et 5 ans), donc l'importance umérique des groupes accueillis, ne varie pas significativement d'un pays à l'autre. Les enseignantes helvètes reçoivent en moyenne 14 élèves dans leur classe alors que leurs collègues québécoises en accueillent une quinzaine. Une analyse de variance unidimensionnelle réalisée sur le nombre d'enfants accueillis, selon le scénario (2 groupes par jour ou 3 groupes ou plus), tenant compte des milieux d'emplois caractérisant les sous-échantillons suisses et québécois, ne permet pas non plus d'observer de différences statistiquement significatives entre catégories. On constate cependant une contribution majeure à l'éclatement des variances attribuables à la d

présence de situations marginales cueillir simultanément jusqu'à 40 enfants par groupe dans certains types de milieux de garde québécois.