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Élaborer un plan de préparation et d’action

Dans le document GUIDE DES PARTICIPANTS (Page 165-169)

■ Réaliser une évaluation rapide de la détection des épidémies et de la riposte

■ Élaborer un plan de préparation et d’action

21.1 Évaluation post-épidémie

Exercice 21.1

a. En travaillant en petits groupes, débattez de la suite logique des étapes du cycle d’une épidémie ; faites un diagramme du cycle et discutez-en avec l’ensemble des participants.

Réfléchissez à ce qui a été vu dans les Unités d’apprentissage 18 à 20 et à ce qui doit être inclus dans les exercices d’évaluation post-épidémie. Tous les éléments qui font partie de l’épidémie classique décrite précédemment doivent être soigneusement analysés. Comparez le diagramme avec la Figure 21.1 fournie par l’instructeur et discutez des divergences éventuelles.

b. Pendant l’exercice d’évaluation post-épidémie, quels sont les facteurs à analyser attentivement ? Les éléments essentiels à évaluer dans le cadre de l’analyse post-épidémie peuvent être obtenus en utilisant un questionnaire dont on trouvera un exemplaire dans l’Annexe 11.

Le personnel du PNLP au ministère de la Santé chargé d’élaborer et de suivre les opérations stratégiques en rapport avec la prévention des épidémies de paludisme et la lutte contre celles-ci devrait diriger les exercices de terrain dans la zone touchée par des épidémies en ayant une idée claire de la réalisation attendue. Il devrait être accompagné sur le terrain par les experts suivants :

▶▶Un épidémiologiste national membre du système national d’information de santé qui administrerait le système global de surveillance des épidémies

▶▶Un météorologue national ou un expert dans le domaine de la météorologie, des indicateurs d’alerte et d’autres sujets pertinents

▶▶Un représentant du département national de gestion des catastrophes

▶▶Un représentant des partenaires au niveau national et/ou du district

L’équipe devrait de préférence être composée de membres de divers secteurs pour proposer un tableau complet des problèmes rencontrés au niveau national et du district. Le cas échéant, une assistance technique externe peut être demandée par le ministère de la santé à l’OMS ou à d’autres organisations techniques/de financement.

L’exercice d’évaluation post-épidémie est une étape essentielle dans le cycle d’une épidémie pour identifier le succès et l’échec de toutes les interventions (planifiées ou non) et, finalement, pour déterminer si les systèmes de détection et les mesures de lutte retenues ont eu un impact sur la charge du paludisme. Cet exercice important est fréquemment négligé par les partenaires intervenant dans la mise en œuvre et par le ministère de la Santé. Par conséquent, les leçons, tant positives que négatives, ne sont pas tirées et ne sont pas utilisées pour modifier ou renforcer les futures interventions. En se fondant sur l’expérience, il serait possible d’améliorer le plan de préparation et d’action et d’encourager l’aide fournie par les partenaires nationaux et de district.

Le rapport devrait être largement distribué pour que les partenaires soient informés et puissent y contribuer. La liste de contrôle proposée à l’Annexe 11 peut être utilisée et adaptée à cette fin

155 ÉVALUATION POST-ÉPIDÉMIE ET PLAN DE PRÉPARATION ET D’ACTION 155 ÉVALUATION POST-ÉPIDÉMIE ET PLAN DE PRÉPARATION ET D’ACTION

U21

21.2 Plan de préparation et d’action

Dans les pays sujets aux épidémies, des membres du PNLP appartenant au ministère de la Santé élaborent en collaboration avec des partenaires un document national qui définit les approches stratégiques destinées à détecter les épidémies de paludisme et à lutter contre celles-ci dans le but final de minimiser la charge du paludisme. Ce document stratégique devrait faire partie d’un plan d’urgence complet couvrant l’ensemble des risques de santé publique. Le plan devrait être élaboré et agréé par les partenaires en se fondant sur les concepts épidémiologiques et les meilleurs choix de mesures préventives et de lutte contre le paludisme dans les zones sujettes aux épidémies. Le plan de préparation devrait fournir des informations détaillées sur toutes les interventions planifiées à tous les niveaux et avec l’ensemble des partenaires. Il devrait comprendre une estimation de budget pour ces interventions.

Les éléments stratégiques du plan de préparation devraient inclure tous les aspects pratiques qui sont en rapport avec chacune des interventions énumérées dans le Tableau 20.3. Le « comment » et

« où » devraient être expliqués en détail avec un budget supplémentaire si nécessaire. Idéalement, des membres du PNLP au niveau central devraient fournir une assistance technique aux districts sujets aux épidémies et faciliter la collaboration avec les organisations chargées de la mise en œuvre au niveau du district (par exemple, autorités locales, médias, société civile, entreprises privées et ONG). Tous les acteurs devraient être consultés au stade de la planification et être impliqués dans des actions spécifiques en fonction de leurs avantages comparatifs et de leurs mandats. Le renforcement des capacités est un élément essentiel du succès et devrait donc faire partie des activités planifiées et concerner tous les acteurs.

Exercice 21.2

En travaillant en petits groupes, débattez des éléments stratégiques qui doivent être inclus dans un plan de préparation pour la prévention des épidémies de paludisme et la lutte contre celles-ci selon une séquence logique. Élaborez un diagramme montrant les étapes et présentez-le à l’ensemble des participants pour en débattre. (Discutez notamment des indicateurs des épidémies, évaluation/recherches, notification et réponse.)

Exercice 21.3

a. Le plan de préparation et d’action pour une épidémie de paludisme devrait-il être élaboré isolément ou en lien avec d’autres épidémies et situations d’urgence ?

b. Devrait-il être élaboré en faisant intervenir différents pays, au niveau national ou régional/du district ? c. En travaillant en petits groupes, discutez des raisons pour lesquelles la plupart des pays ne sont pas

suffisamment préparés à faire face aux épidémies.

Faites une liste des raisons essentielles et classez-les par ordre d’importance et en fonction des solutions possibles.

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1. Cas confirmés de paludisme (nombre et taux mensuel ou annuel) Formule 1000* Nombre de cas confirmés de paludisme

Population exposée au risque de paludisme

Numérateur

Nombre de cas suspectés de paludisme, confirmés par un examen microscopique ou par TDR.

Ce nombre doit englober à la fois les cas en ambulatoire et les cas hospitalisés. Il doit englober les cas détectés passivement (lors de la fréquentation d’établissements de santé ou observés par des agents de santé communautaires) ou activement (recherchés au sein de la communauté) ; il est souvent utile de présenter une répartition ventilation des cas détectés passivement et activement.

Toute personne dont le résultat du test parasitologique est positif (examen microscopique ou TDR), quel que soit le cadre de la transmission, quels que soient les symptômes cliniques, doit être considérée comme un cas (confirmé) de paludisme.

Dénominateur

Nombre de personnes vivant dans des zones de transmission du paludisme. Les zones de

transmission du paludisme peuvent être définies comme celles dans lesquelles sont notifiés des cas de paludisme confirmés acquis localement. Les tailles des populations doivent être ajustées pour tenir compte de la croissance démographique selon les projections du recensement national ou, si elles ne sont pas disponibles, selon les projections de la Division de la population des Nations Unies.

Il est quelquefois utile d’utiliser la population totale d’une zone ou d’un pays comme dénominateur afin de comparer les niveaux globaux de risque dans les zones géographiques ou les pays.

Si les taux sont calculés par mois (p. ex., pour les mettre en graphique), la taille de la population doit être divisée par 12 pour obtenir un taux d’incidence annuel.

Répartition

Transmission forte et modérée : Tranche d’âge (tous les âges, < 5 ans), espèces de parasites, zone géographique, moment (année et mois).

Faible transmission : Sexe, tranches d’âge de 5 ans, type de détection (passive, active, communauté).

Élimination : foyers, village, source d’infection : importée, locale (introduite, indigène, rechute), induite.

Objet Mesurer les tendances de la morbidité due au paludisme et identifier les zones où la transmission du paludisme est active. Cet indicateur est la mesure la plus importante des avancées et de la prise en charge dans les zones à faible incidence.

Interprétation

Les tendances peuvent être influencées par :

l’exhaustivité de la notification : les tendances peuvent évoluer si le pourcentage

d’établissements de santé notifiant leurs données dans le mois change ou si des ensembles différents d’établissements de santé sont englobés, par exemple, en incluant les postes sanitaires ou les hôpitaux privés.

le nombre de tests réalisés (frottis examinés, TDR effectués)

des changements dans la fréquentation des établissements de santé parce que des médicaments antipaludiques sont davantage disponibles ou du fait que les patients doivent s’acquitter de frais de consultation.

des changements réels de l’incidence du paludisme.

Pour pouvoir conclure que des changements dans les valeurs de l’indicateur reflètent un changement réel de l’incidence du paludisme dans la communauté, il faut vérifier que les indicateurs d’exhaustivité de la notification, du taux annuel d’examens sanguins et du nombre total de visites de patients en ambulatoire pour 1000 habitants sont raisonnablement constants au cours du temps.

Autre

information L’indicateur est également appelé indice parasitaire annuel.

2. Cas de paludisme hospitalisés (nombre et taux mensuel ou annuel)

Formule 10 000* Nombre de cas de paludisme chez des patients hospitalisés Population exposée au risque de paludisme

Numérateur

Nombre de patients hospitalisés dont le diagnostic primaire à la sortie est le paludisme ou qui sont décédés du paludisme. Les patients ayant abandonné le traitement ou transférés doivent être exclus. Tous les cas doivent avoir été soumis à un test parasitologique (examen microscopique et/

ou TDR) et le diagnostic de sortie doit reposer sur le résultat de ce test.

Le nombre de patients hospitalisés doit englober à la fois les patients séjournant en hôpital et ceux qui séjournent dans d’autres établissements disposant de lits.

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