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écoles doctorales et International

Dans le document Actes de Nancy (Page 69-78)

du Sud. On finance un couple de chercheurs à visée in-ternationale, du Nord et du Sud, qui met en œuvre un programme scientifique et un programme de formation ambitieux. L’IRD se propose de les accueillir et de les fi-nancer pendant la durée du programme.

En parallèle, mon département est opérateur d’un cer-tain nombre de programmes financés par le MAEE, notamment CORUS et AIRES, des programmes non thématiques appuyant le développement des capacités de gestion dans les pays du Sud ; un programme « sud experts plantes » sur la biodiversité et qui comporte trois volets complémentaires (financement du projet de recherche, appui aux infrastructures comme les herbiers et les jardins botaniques, développement d’un master in-ternational en biodiversité tropicale, qui regroupe deux universités françaises et une université du sud - 3 à partir de septembre, et dont les étudiants viennent de 22 pays). Le RIPIESCA, enfin, est un programme qui s’adresse à l’im-pact du changement climatique sur la société.

Tous ces programmes sont entièrement portés par des chercheurs du Sud. En parallèle, nous venons d’obtenir le financement d’un projet européen, qui s’adresse aux compétences institutionnelles de la gestion de projets sur fonds publics et regroupe 3 grandes universités au Bénin, Burkina Faso et Niger, et 3 organismes de re-cherches agronomiques, autour de la sécurité alimen-taire. L’objectif est de pouvoir, à terme, créer un master régional en gestion et management de la recherche entre ces trois universités.

Nous espérons proposer un ensemble d’outils qui se complètent pour accompagner les partenariats. Vous avez mentionné les unités mixtes internationales, les LIA du CNRS et les LMI de l’IRD.

Quelques chiffres : le budget de mon seul département

est de 2,5 millions. Le volume sur les différents pro-grammes est de 5 à 7 millions. Nous soutenons 195 bour-siers, dans 184 thèses. Les chercheurs de l’IRD fournis-sent 6 000 heures d’enseignement dans l’année, dont la moitié hors France. Nous soutenons 19 jeunes équipes,

45 masters régionaux et 7 masters internationaux. C’est un chiffre variable selon les années. Quelques exemples précis non exhaustifs :

- les relations avec les écoles doctorales, qui passent par l’accueil des doctorants du sud dans les laboratoires de l’IRD en métropole, mais aussi dans les DOM TOM et ailleurs ;

- le co-encadrement : 80 % des unités de recherche de l’IRD sont aujourd’hui des UMR. Le suivi et l’évaluation des thèses se font à la fois avec l’école doctorale et au sein de mon département. Tous les boursiers financés sont suivis, notamment avec des évaluations scienti-fiques à mi parcours. Le cofinancement de thèse est un sujet important pour nous. Cela a très bien réussi à La Réunion. En France métropolitaine, c’est plus difficile, les régions tenant à ce que les boursiers qu’elles soutien-nent soient sur place.

- la formation « chercheur, un métier » est destinée à nos boursiers mais ouverte à des thésards français. Que peut un doctorant ? Quelles sont ses compétences ? C’est important pour les doctorants français mais cela l’est encore davantage pour les ressortissants du Sud, où les conditions de travail et de recherche ne sont pas toujours excellentes.

Quelques exemples de nos relations avec les universités du Sud, sachant qu’elles sont hétérogènes. Toutes n’ont pas d’écoles doctorales, tous les systèmes ne ressem-blent pas au système français. En Bolivie, le niveau doc-torat n’existe pas… À l’inverse, nous avons une conven-tion cadre avec Dakar, sur les écoles doctorales : on est clairement dans un système compatible, où il est facile de coopérer.

En Amérique du Sud, un programme originalement sou-tenu par le ministère des affaires étrangères et le mi-nistère de la recherche regroupe les efforts d’universités françaises au niveau de masters de dimension régionale. Le ministère de la Recherche a confié à l’IRD la coordina-tion de l’aide française à Haïti pour la reconstruccoordina-tion de son enseignement supérieur. L’IRD et la CPU ont signé un accord cadre il y a un peu plus d’un an. Nous venons de clore un premier appel à projet conjoint.

Colloque annuel de la CPu dOCtOrAt, dOCtOrAntS et dOCteurS Gunther HaHne

L’AIRD. Un deuxième cadre nous rapproche : l’AIRD,

l’agence inter-établissement de la recherche et dévelop-pement, agence de prospective, de programmation et de moyens. Les membres en sont : le CIRAD, le CNRS, la CPU, l’INSERM, l’Institut Pasteur et l’IRD. La liste n’est pas close, nous accueillerons tous les intéressés. Le mode opératoire est de déterminer les thématiques intéres-santes pour la recherche pour le développement, grâce à un conseil d’orientation composé de manière paritaire de spécialistes du nord et du sud. Chaque institution ap-porte ensuite ce qu’elle peut à la réalisation de ces pro-grammes, en financement ou en nature. Nous sommes opérationnels depuis deux ans et nous avons réussi à mobiliser plus de dix millions d’euros pour une dizaine de programmes, avec environ 150 institutions du Sud. Évelyne GARNIER-ZARLI, présidente de la Conférence Internationale des Responsables des Universités et Ins-titutions Scientifiques d’Expression Française (CIRUI-SEF) : Je voudrais commencer par vous présenter la CIRUISEF, puis faire une synthèse de notre colloque organisé l’an dernier à Dakar et intitulé « le doctorat scientifique, enjeux et compétences », et terminer par un panorama de nos relations avec les pays du sud.

Les périmètres de la CIRUISEF. La CIRUISEF est une

Conférence internationale qui regroupe actuellement 153 doyens et Directeurs des Facultés ou Instituts du domaine « Sciences et Technologie, représentant 26 pays francophones ayant donc la langue française en partage. C’est un réseau institutionnel de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) ; Agence intergouver-nementale et opérateur direct de la Francophonie pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

L’assise et le rayonnement de L’AUF reposent sur le partage de valeurs communes, la coopération et la so-lidarité entre les Institutions universitaires travaillant en français, principalement avec les pays d’Afrique, du Monde arabe, d’Asie du Sud-Est, d’Europe et de la Ca-raïbe ainsi que le Canada. La CIRUISEF couvre ainsi un large périmètre en termes de géographie, mais aussi en

termes de disciplines, puisqu’elle regroupe les mathé-matiques, la physique, la chimie, la biologie, la géologie, les technologies, l’informatique, voire l’agronomie, etc. Ce périmètre est une chance exceptionnelle, car unique dans sa structuration pour réfléchir globalement et plus en profondeur aux enjeux des diplômes scienti-fiques, leur professionnalisation et leur incidence sur la recherche future, car chacun dans ce réseau appartient au même grand domaine de formation et partage des valeurs et un langage communs. Néanmoins, ce pé-rimètre est difficile à appréhender, car les enjeux sont aussi politiques et économiques et bien sûr porteurs de compétitivité. De plus, les moyens humains et matériels des pays de l’espace francophone présentent parfois des différences abyssales.

Nous travaillons depuis 4 ans, de manière croissante le système LMD, appelé « Processus de Bologne » ; Pratiquement tous les pays francophones sont passés au LMD : l’Afrique, le Maghreb et l’Europe de l’Est ; le Vietnam est encore en réflexion.

Nous avons, en 2007, travaillé sur le Socle des

Fonda-mentaux de la licence scientifique. Ces fondamentaux correspondent aux connaissances et compétences mi-nimales que chaque étudiant doit avoir acquis, dans une discipline ou une association de disciplines, pour accéder à n’importe quel master du même secteur, sans adaptation particulière du parcours. Ainsi, un étudiant licencié en sciences pourra plus aisément postuler aux masters étrangers de son choix et conséquemment les échanges internationaux des étudiants devraient en être facilités.

En 2008, nous avons travaillé le masters sciences et technologies avec l’élaboration d’une Charte des mas-ters et la déclinaison des grandes mentions répondant aux besoins économiques et sociétaux des pays. Nous en avons conclu qu’un master unique (recherche et pro-fessionnel) devait être recherché dans notre domaine (adossement conjoint à la recherche et au monde socio-économique).

En 2009, nous avons travaillé le Doctorat scientifique :

enjeux et compétences.

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Un colloque sur le doctorat. Ce colloque a réuni 26 pays

et 212 personnes à Dakar. La position du docteur scien-tifique dans la société et sa relation avec le monde de l’entreprise a évolué au cours de ces dernières années. Elle pose la problématique du lien entre le monde aca-démique et le monde socio-économique.

Une meilleure intégration du docteur, sur le marché pro-fessionnel, nécessite une démarche tout à la fois enca-drée et personnelle :

• Dans le cas d’une démarche encadrée et ouverte, la précision d’un projet professionnel, la connaissance de l’entreprise, son administration, doivent permettre aux écoles doctorales d’améliorer le croisement de connais-sances entre la recherche et le monde socio-écono-mique.

• Dans le cas d’une démarche personnelle, le docteur doit affirmer sa personnalité, ses choix et sa motivation et montrer des qualités de mobilité ;

Rôle des écoles doctorales : aider à la précision d’un pro-jet professionnel, connaissance de l’entreprise (adminis-tration, gestion). Le lien entre le monde académique des docteurs et le monde économique passe, donc, par : - une nouvelle approche de la formation doctorale, considérée comme une véritable expérience profession-nelle de trois ans au sein d’un laboratoire de recherche que l’on peut aussi qualifier : d’entreprise de recherche, - une dynamique de réseaux entre les entreprises et l’université,

- un double encadrement pour une ouverture d’esprit au-delà de la technicité de la thèse et un croisement des compétences universitaires et entrepreneuriales. Le docteur doit mieux affirmer sa personnalité, ses choix et ses motivations, montrer ses qualités de mobi-lité. Notre discours doit changer : nos docteurs doivent mieux se positionner sur le marché du travail national et international.

Lors de ce colloque, nous avons réfléchi à la valeur ajou-tée des docteurs, leur capacité déclinée en termes de savoirs, savoir faire, savoir être, savoir faire faire, savoir évoluer, etc. Surtout, le docteur doit savoir l’expliquer : nos doctorants scientifiques ne savent pas toujours se

mettre en valeur.

Un groupe de travail a travaillé sur la charte des thèses, sorte de socle commun en sciences et technologies : les compétences et les apports, voire les connaissances et la manière d’être, d’un scientifique dans la société ne sont peut être pas les mêmes qu’un philosophe ou qu’un lettré.

Nous avons décliné un item CIRUISEF : au niveau d’une thèse de sciences : le doctorant en sciences et techno-logies doit rédiger durant sa première année de thèse, voire sa deuxième année, un texte de 1 à 4 pages pré-cisant les enjeux éthiques, sociétaux et environne-mentaux de la recherche qu’il effectue. Cela doit lui permettre de préparer une réflexion personnelle, scien-tifique et philosophique qui doit l’aider à mieux com-prendre son rôle de femme ou d’homme de science dans la société, et les responsabilités qui lui incombent. Notre prochain colloque portera sur la recherche scien-tifique, avec un titre un peu provocateur : « fragmen-tation ou intégration ». La sur-spécialisation de nos collègues les empêche trop souvent de se parler pour résoudre des problèmes d’ordre sociétal.

La situation dans les pays du Sud. Les études

universi-taires sont de deux ordres, sur le plan financier : • Les études cognitives, qui demandent peu de moyens financiers (droit, gestion, économie, sciences humaines, mathématiques),

• Et les études expérimentales (physique, chimie et biologie, géologie, agronomie, dans la biologie nous in-cluons la médecine et dans toutes, les technologies). Les études expérimentales veulent comprendre et do-miner la matière. L’intellect scientifique suit là son as-piration naturelle. Mais qui dit dominer la matière, veut dire aussi maîtriser la Nature, c’est pourquoi les sciences associées, de plus en plus aux technologies, sont deve-nues un enjeu de puissance pour les Etats. Le domaine « sciences et technologie » est un domaine fort puis-sant, porteur de progrès et d’avenir, mais aussi porteur de dérives si l’on n’y prend pas garde et extrêmement coûteux dans son fonctionnement.

Colloque annuel de la CPu dOCtOrAt, dOCtOrAntS et dOCteurS Évelyne GaRnieR-ZaRLi

1er constat : Les sciences expérimentales sont sinistrées

dans les pays du Sud, tout particulièrement en Afrique subsaharienne. Le domaine sciences et technologie est une parfaite illustration de ce liminaire. Nous trouvons dans les pays du Sud de très bons mathématiciens, mais les sciences expérimentales sont devenues obsolètes et les facultés de sciences sinistrées.

Nous observons :

- Absence (ou quasi-absence) de travaux pratiques pour les étudiants : Les sciences expérimentales permet-tent de mieux comprendre les lois et les propriétés de la matière et s’apprennent par des manipulations qui font appel aux cinq sens de l’individu. C’est ce que nous faisons dans les travaux pratiques. Dans beaucoup de pays du Sud, les TP n’existent plus et sont remplacés, au mieux par des expériences en virtuel sur ordinateur. Nous sommes en train de couper une partie des scienti-fiques du monde réel, leur retirant les compétences qui sont les leurs et que seul ce domaine délivre, à savoir la compréhension et la maîtrise de la matière par l’ap-proche sensorielle. Avec des conséquences dont nous ne sommes pas maîtres. Car la maîtrise de la matière est faite de tâtonnement et d’appropriation par paliers. - Absence de laboratoires de recherche répondant aux normes internationales. Des plates-formes technolo-giques se mettent en place, mais souvent excentrées des lieux de vie des enseignants-chercheurs. Et leur ap-propriation ne semble pas aller de soi !

Nous avons également noté que :

• Les étudiants du Nord ne sont plus assez intéressés par les études doctorales.

• Les universités du Nord viennent recruter les étudiants du Sud.

• Les sujets de thèses choisis ne répondent pas en majo-rité aux exigences des pays du Sud.

Conséquences :

• Non retour du doctorant dans son pays d’origine. • Retour dans un environnement totalement différent. • Dans les deux cas, le doctorant ne participe pas au dé-veloppement de son pays d’origine.

2ème constat : Le prisme des scientifiques du Nord n’est

pas tourné vers les pays francophones

Les chercheurs dans ce domaine travaillent avec leurs pairs, ceux qui sont au même niveau, non pas de connaissances, mais de moyens financiers, à savoir les États-Unis, l’Europe, le Japon et l’Australie à travers un vecteur qui est la langue anglaise.

3ème constat : Le prisme des RI des universités françaises

n’est pas tourné vers les pays francophones, il est tourné vers l’Europe, voire quelques grands pays émergents, la Chine, le Brésil et l’Inde. La construction de l’enseigne-ment supérieur européen occupe, depuis 10 ans, tout l’espace des RI des universités françaises et les pays francophones du Sud, qui eux aussi sont passés au LMD, le ressentent. De plus, même si certains collègues ont essayé de s’y pencher, le problème est tellement vaste que l’on ne sait pas par où commencer.

Et comme pour tout système thermodynamique, l’en-tropie que l’on peut aussi appeler facilité d’action, est forte (depuis au moins 30 ans) et a conduit à travailler là où les efforts financiers étaient moindres, entraînant

un renforcement des disciplines cognitives et de la ter-tiarisation au détriment du transfert de la technologie.

Du coup, sans que chacun en soit vraiment conscient ni responsable, nous assistons à une influence de plus en plus forte des systèmes anglo-saxons sur les pays du Sud (la nature ayant horreur du vide !!). Le système anglo-saxon, est porteur de plus de pragmatisme que le système francophone et surtout porteur d’une éco-nomie libérale, qui entraîne l’ouverture de plus en plus remarquée d’universités ou d’instituts scientifiques privés, de facture anglo-saxonne. La classe dirigeante va bientôt partir à la retraite et la relève est loin d’être assurée, car une grande part de la nouvelle génération est formée aux États-Unis.

Permettez-moi de rappeler que l’Afrique vient de fran-chir le seuil du milliard d’habitants. Bien que ce chiffre soit le principal creuset d’une misère persistante, c’est aussi une source de croissance extraordinaire et l’une des matrices de l’avenir. L’Afrique est le poumon

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gique de la planète. C’est le continent le plus riche en matières premières (pétrole, minerais, produits agri-coles). C’est aussi le plus jeune (43 % des Africains sub-sahariens ont moins de 15 ans).

Chers collègues Présidents, je vous demande de consi-dérer les pays de l’espace francophone comme un for-midable potentiel, bien plus proche de nous que tous les autres géants qui nous fascinent. Si l’on sait organiser des partenariats, des collaborations pour développer sur place les ressources naturelles et le tissu économique, vous préparerez aussi l’avenir de votre pays, celui de l’Eu-rope et des pays qui lui sont proches.

Dans le domaine sciences et Technologie, l’enseigne-ment supérieur s’écarte, dans de nombreux pays fran-cophones, de ses missions et des standards internatio-naux de référence.

Leur offre de formation ne prépare pas suffisamment les diplômés à l’auto-emploi à l’entrepreunariat, alors que les perspectives d’emploi dans le secteur public sont très limitées. Dans beaucoup de pays, le secteur industriel est parfois inexistant voire embryonnaire, sauf sous forme d’industries de service. Dans de telles circonstances, la poursuite de l’expansion quantitative de l’enseignement supérieur calée sur nos cursus euro-péens, voire surtout français, ne peut que résulter en un chômage massif des formés, créer des frustrations indi-viduelles chez ces derniers et conduire au gaspillage des ressources publiques, mais également privées, investies.

Ainsi, l’amélioration de la pertinence des formations ap-paraît comme un préalable à toute politique d’expan-sion de l’enseignement supérieur, dans certains pays francophones du Sud.

Les présidents des universités françaises ont un rôle ma-jeur dans cette nouvelle impulsion. Je porte aujourd’hui

le message de 153 doyens de Facultés de Sciences et Technologie de l’espace francophone, qui vous deman-dent de favoriser et d’aider à la mise en place de colla-borations entre écoles doctorales dont l’intérêt sociétal et environnemental sera démontré et le niveau d’exi-gence garanti. Nous vous demandons de réfléchir, paral-lèlement aux actions que vous êtes en train de mener

pour construire les nouvelles universités françaises, aux lignes directrices que vous pourriez mettre en place vers les pays de l’espace francophone, et ce, dans le cadre de la loi LRU, afin que l’image de la France ne soit pas (plus) brouillée comme c’est le cas actuellement. L’AUF,

par la voix de son Recteur, est prête à vous aider dans cette réflexion.

Claude CONDÉ, président de l’Université de Franche-Comté : Je voulais commencer par vous mettre en garde : les universités françaises ne disposent pas de toutes les manettes de leur politique internationale ! J’en veux pour preuve ces collèges doctoraux franco-pays partenaires, étoile que l’on voit briller alors qu’elle est déjà morte.

Le dispositif permettait de conjuguer, dans une opéra-tion dialectique, à la fois la singularité du docteur face à sa recherche et un dispositif l’englobant. Dans ces collèges doctoraux franco-brésilien, franco-japonais, il y avait l’excellence, le développement d’échanges struc-turés, équilibrés, de doctorants et la création de liens via

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