HAL Id: jpa-00238345
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238345
Submitted on 1 Jan 1885
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
E. EDLUND. - Some observation on the behaviour of electricity in rarefied air (Quelques observations sur la manière dont l’électricité se comporte dans l’air raréfié) ;
Phil. Mag., t. XIX, p. 125 ; 1885
Krouchkoll
To cite this version:
Krouchkoll. E. EDLUND. - Some observation on the behaviour of electricity in rarefied air (Quelques observations sur la manière dont l’électricité se comporte dans l’air raréfié) ; Phil. Mag., t. XIX, p.
125 ; 1885. J. Phys. Theor. Appl., 1885, 4 (1), pp.273-278. �10.1051/jphystap:018850040027301�.
�jpa-00238345�
273 fier l’intensité de chacune de ces lumières. Les trois
images
seformant sur le même verre
dépoli
assezrapprochées
les unes desautres, on les observe simultanément en
regardant
dans le tube D dont une extrémités’adapte
à la lunette et l’autre est munie d’unoeilleton .
Avec ce
dispositif,
on peut donc déterminer en même temps, c’est-à-dire dans les mêmes conditionsd’adaptation rétinienne,
leFig. 2.
minimum de
chaque
lumière perçu et, parsuit,
l’intensitéqui
est inversement
proportionnelle
à laquantité
de lumière néces- saire pourproduire
lasensation,
c’es t-à-dire à l’ouverture du dia-phragme.
Unerègle graduée
donne en demi-millimètres le côté du carré de cette ouverture. Cette manière de déterminer l’intensité d’une lumière estbeaucoup plus rigoureuse
que lacomparaison
oul’égalisation
de deux intensités dont l’une estprise
commeétalon,
surtout
lorsdu’il s’agit
de lumières de couleurs différentes. Pour déterminer l’intensitélumineuse,
on recherche le minimum perçucomme
clarté,
pour l’intensitéchromatique,
le minimum perçucomme couleur.
E. EDLUND. 2014 Some observation on the behaviour of electricity in rarefied air (Quelques observations sur la manière dont l’électricité se comporte dans l’air raréfié) ; Phil. Mag., t. XIX, p. 125 ; 1885.
L’auteur constate d’abord que des observations récentes sur le pas- sage de l’électricité à travers les
gaz raréfiés
ont conduit à cette con-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018850040027301
clusion que la conduc tibilité d’un gaz croît avec son
degré
de raréfac-tion
jusqu’à
une certaine limite et que, cettelimite§de
raréfactiondépassée,
la conductibilité commence àdécroître,
de sorte que,finalement,
si l’on continuel’épuisement
du gaz, on doit arriver àun vide absolu non conducteur. Ces observations ont été
généra-
lement faites avec des
appareils
en verre danslesquels
étaientsoudées deux électrodes de
platine
ou d’un autremétal,
et où l’onraréfiait l’air par un moyen
quelconque :
on observait ainsi lepassage de l’électricité à travers les gaz raréfiés. Mais l’auteur
trouve que, si l’on examine de
près
toutes lesexpériences
faites àce
sujet
à desépoques différentes,
ons’aperçoit qu’elles
nejustifient
nullement les conclusions
qu’on
en atirées, qu’au
contraire touttend à prouver que la conductibilité croît d’une manière continue
j usqu’à
la dernière limite du vide que l’onpuisse attein dre,
et parconséquent
le vide absolu est bon conducteur de l’électricité. Le passage de l’électricité à travers un gaz raréfié nedépend
pas seu- lement de la conductibilité du gaz; ildépend
encore, dans une me- sureconsidérable,
de lafacilité, plus
ou moinsgrande,
aveclaquelle
l’électricité passe des électrodes
métalliques
au gaz ou inverse-ment.
Il y
a une résistancequi
seprésente
au passage de l’électri- cité de l’électrode à la couche gazeuse en contact avec elle.D’après l’auteur,
toutes lesexpériences
montrent que cette résistance croît t avec la raréfactionpendant
que la résistance du gaz décroî t d’une manière continue. Cette idée adéjà
étédéveloppée
par l’auteur antérieurement( 1 )-
La résistance que l’électricité rencontre au passage des élec- trodes au gaz ou inversement n’est pas une résistance dans le sens
ordinaire du mot; elle
provient
d’une force électromotriceopposée
àcelle du courant. Les observations
directes,
faites parl’auteur,
luiont montré que cette force électromotrice
opposée augmentai t
avecl’épuisement
du gaz; parsuite,
la résistancequ’elle
oppose au passage de l’électricité croît en même temps. Cette force électromotrice n’est autre que celle dont l’auteur a montré laprésence
dans 1 arcvoltaïque
et dans l’étincelleélectrique (2).
Comme la
question
de la conductibilité du vide estimportante,
(1) Annales de Wiedemann, t. XV, p. 514.
(2) Bull. de l’Académie suédoise, 1867-1868.
275
non seulement en
elle-même,
mais encore pourl’explication
decertains
phénomènes cosmiques,
l’auteur a fait une série de nou-velles
expériences qui
fontl’objet
de son travail et que nous al- lons exposer.On sait que l’étincelle d’une bobine de Ruhmkorff ne peut pas traverser
l’intervalle,
même trèspetit, qui sépare
les deux élec-trodes soudées dans un tube de verre,
quand
l’air du tube est suffi-samment raréfié. Mais il suffit de diminuer le
degré
de raréfaction pour que l’étincellepuisse
passer facilement d’une électrode à l’autre. Laquestion
est de savoir si c’est la résistance de l’air ra- réfiéqui empêche
le gaz de passer, ou bien la résistancequi
existeau contact du métal et du gaz.
L’auteur pense
qu’on pourrait
résoudre eettequestion si,
à l’aided’une force électromotrice
qui
nedépasserait
pas celle de la bobine de Ruhmkorff onpouvait produire
un courant à l’intérieur du tubesans électrodes. A cet
effet,
il fait lesexpériences
suivantes : Prelnièreexpérience. -
Dans un tube de verre de 300mm delongueur
etde 16mm de diamètreextérieur,
fermé à l’un deses bouts,
effilé à
l’autre,
onsoude, près
du boutfermé,
deux électrodes deplatine,
dont lesextrémités,
à l’intérieur dutube,
se trouvent àune distance de 3-- l’une de l’autre. D’autre
part,
sur la surfaceextérieure de la
paroi
du tube on colle deux bandes annulairesd’étain,
entourantcomplètement
le tube etséparées
l’une de l’autrepar un intervalle
égal
environ au quart de lalongueur
dutube;
lemême intervalle
sépare
la bande voisine des électrodes des extré- mités extérieures de ces dernières. L’extrémité effilée du tube estmise en communication avec une
pompe à mercure
etl’ on peut ainsi
faire varier la
pression
de l’air dans le tube. Lespôles
de la bobine de Ruhmkorff sont mis en communication alternativement avecles électrodes de
platine
ou avec les bandes d’étain.Dans
ce der- nier cas, le courant ne peut pas traverser le verre, mais les bandesse
chargent pendant
l’ouverture ou la fermeture du courant, l’une d’électricitépositive
et l’autre d’électriciténégative,
et cescharges disparaissent
immédiatement pour faireplace
à descharges
denoms contraires. Ces
charges
etdécharges
successives à l’extérieur du tubeinduisent,
dès que la raréfaction estsuffisante,
des cour antesà l’intérieur
qui
se manifestent par une lueur. Lesexpériences
sefaisaient dans l’obscurité.
Voici les résultats de la
première expérience :
Il résulte de ces
expériences
que la lueurqui
accompagne lescharges
et lesdécharges
des bandes d’étainn’apparaît
quelorsque
la
pression
de l’air est très faible au-dessous de 1mm. La constancede la force électromotrices induite
dépend
del’augmentation
du
pouvoir
conducteur del’air,
à mesure que sa raréfaction croîtjusqu’à
la limitequ’on peut
atteindre avec la pompe à mer-cure. D’autre part, on constate que le courant passe
beaucoup plus
facilement d’une électrode à l’autrelorsque
lapression
del’air est de 1 atm que
lorsqu’elle
n’est que de0mm,004.
A cettepression
la résistance estdéjà
assezgrande
pour affaiblir nota- blement le courant; mais à unepression
encore inférieure à celle deomm,00036
le courantne passe que rarement,quoiquela
distanceentre les électrodes ne soit que de 3mm. La résistance au passage
sous cette
pression
est évidemmentplus
élevée que sous unepression plus
forte. L’auteur pensequ’on
ne peutexpliquer
cefait
qu’en
admettant l’existence d’un obstacle au passage de l’électricité de l’électrode dansl’air,
tandis que la résistance propre de l’air diminue à mesure que sa raréfaction augmente.Deuxième
expérience. -
On se sert du mêmetube,
seulementles bandes d’étain sont
plus larges
que dansl’expérience précédente.
Les résultats sont presque
identiques
auxprécédents.
Troisième
expérience.
- L’auteurreproduit
lesexpériences précédentes
avec un tube recourbé en anneau. Les deux électrodes deplatine
sont fixées aux extrémités d’un même diamètre. Le tubeporte,
commeprécédemment,
des bandes d’étain.Quand
on le meten communication avec la
bobine,
l’air étantraréfié,
le courantpasse d’une électrode à
l’autre,
à travers les deux moitiés dutube,
de sorte que tout le tube
paraît
illuminé.Lorsque
la raréfaction estportée
au dernierdegré
le courant cessedépasser
d’une électrode àl’autre; mais,
si à ce moment on met les bandes d’étain en com-munication avec les
pôles
de labobine,
on voitapparaître
la lueurqui
accompagne les courants induits dans le tube.Quatrième expérience. -
Onemploie
le m ême tube de verreque dans les deux
premières expériences.
On y raréfiel’air j us- qu’à
ce que le courant de la bobine nepuisse plus
traverser l’in-tervalle entre les deux électrodes. On ferme alors le tube herméti-
quement,
on enlève la pompe et l’on porte le tube dans levoisinage
d’un conducteur faiblement
chargé
à l’aide d’une machine élec-trique
ordinaire. Si l’on fait exécuter au tube des mouvementsde va-et-vient
rapides
enl’approchant
et enl’éloignant
du con-ducteur,
on voitapparaître
à l’intérieur du tube une lumièreintense,
mais il reste sombre tantqu’il
est au repos ou s’il décritune circonférence autour du conducteur. Ceci montre clairement que la lumière était
produite
à l’intérieur du tube par des cou-rants induits. En
effet, pendant
la rotation duconducteur,
iln’y
a pas de courantsinduits;
parsuite,
iln’y
avait pas de lumière.On augmente la
pression
dans le tubejusqu’à
350mm. Le cou-rant de la bobine
produit
une étincelle entre lesélectrodes;
mais le
déplacement
du tube parrapport
au conducteur ne pro- voque aucune lueur. Dans cetteexpérience
le tube neportait
pas de bandesd’étain,
et les extrémités des électrodes à l’extérieur du tube étaient couvertes de matière isolante.Des
expériences analogues
ont été faites avec le tube recourbéen anneau, et elles ont donné les mêmes résultats.
Cinquième expérience. -
Dans un tubeanalogue
à celuiqui
aservi dans
l’expérience précédente,
on raréfie l’airjusqu’à
ce que le courant nepuisse
passer d’une électrode à l’autre. On frotteavec un coussin convenable une moitié du
tube,
immédiatement le tubes’illumine,
l’électricité contenue dans le tube étant mise enmouvementpar
cellequi
estproduite àl’extérieurpar
lefrottement.La lueur ne se
produit
pas si lapression
de l’air dans le tube estgrande.
La mêmeexpérience
a étérépétée
avec le tube recourbéen anneau et elle a fourni les mêmes résultats. Il suffisait de frotter le
quart
de lalongueur
du tube pour que le tube s’illuminât.Ces
expériences
montrent,d’après l’auteur,
que l’accroissement de résistance au passage du courant induit d’une électrode àl’autre,
que l’on observe àpartir
d’une certaine limite de raréfac-tion,
n’est pas dû à l’accroissement de la résistance propre du gaz, mais àl’augmentation
de la résistance au passage de l’électricité de l’électrode dans le gaz. C’est cette dernière résistancequi
croît avec le
degré
de raréfaction et finit par devenir sigrande qu’elle s’oppose complètement
au passage du courant.Il
n’y a
aucune raisonexpérimentale
pour supposer que le videest
isolant; puisque
la conductibilité du gaz croît avecl’épuise-
ment, il est
plus
naturel d’admettre que le vide absolu est bon con-ducteur de l’électricité. KROUCHKOLL.